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Jomini
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2e guerre d'Indépendance Italienne (1859) Empty 2e guerre d'Indépendance Italienne (1859)

Lun 26 Oct - 16:25
Campagne d'Italie - 1859

2e guerre d'Indépendance Italienne (1859) Napol%C3%A9on_III_et_l%27Italie_-_Gerolamo_Induno_-_La_bataille_de_Magenta_-_001

A Abbiatograsso, les corps Zobel et Stadio sont étrillés par l'armée française - 3 mai 1859

Crise dans la péninsule italienne, Février-Avril 1859

La crise Italienne déclenchée à l'hiver 1859, causée par les accords de Plombière entre les états italiens et la France provoque un ultimatum Autrichien qui exige la réduction de l'armée républicaine de Sicile. Le virage politique autrichien peut être expliqué par la Révolution Sicilienne qui a mise en danger la présence autrichienne dans la péninsule. Le Parti d'Action de Mazzini et de Garibaldi ayant mis en place des réseaux révolutionnaires dans l'Italie du Nord, provoquant sans cesse l'état autrichien. En outre, le dernière verrou de la guerre dans la péninsule italienne était la relation entre le Piémont et la Sicile encore difficile. Le rapprochement des deux états italiens sous la férule de la France provoque à nouveau Vienne qui voit se constituer une coalition anti Italienne.

En Février, l'Autriche déclare donc la guerre à l'Alliance Italienne et à la France. L'occupation des états centraux sont abandonnés à la fin du mois ne laissant que de faibles garnisons pour concentrer face au Piémont l'intégralité de l'armée d'Italie.

La France mobilise également ses forces en parallèle aidé par l'armée Italienne, bien décidée à s'unir pour contrer la main-mise autrichienne sur le pays. Le Général Gyulai a préparé sa campagne qui commence dès le 28 février avec l'entrée des troupes autrichiennes dans le Piémont.


L'offensive autrichienne des Dix jours : Turin est menacé, 16 avril 1859

Le Maréchal Gyulai a surpris Vittorio Emmanuele bien seul à Verceil et l'a repoussé de la Sésia jusqu'à Turin. La ville est prise de panique alors que l'armée Piémontaise doit s'y replier après l'avoir quittée seulement quelques jours auparavant. L'armée Autrichienne dit-on dans la presse Italienne est face à la ville. A Milan, la garnison autrichienne a le plaisir de lire dans les journaux impériaux le télégraphe du Maréchal Gyulai à l'adresse de SM François Joseph qui annonce son avancée jusqu'à la capitale ennemie. Elle est en vue, dit-on.

A Paris, on est peu rassuré devant la nouvelle aventure de Napoléon III, l'armée autrichienne semble bien hardie mais l'Empereur a télégraphié au gouvernement une note pour le moniteur, précisant que les troupes françaises avaient passées les Alpes et qu'elle dégageraient bien vite la capitale Sardes de ses ennemis.
A Rome, Messeigneurs les cardinaux protestent vivement à la Curie devant le passage des troupes Napolitaine, révolutionnaires en guenilles, qui sont passées à moins 60 km de la ville. Mais la légion d'Antibes et les troupes de zouaves sont restées dans la ville, saluant leurs compatriotes de la brigade Dufour quittant Rome en partance pour l'Italie du nord et la guerre.

A Vienne, on fait le compte des cités assiégées ou prise au Royaume de Sardaigne : Voghera, Tortone, Mortara, Alexandrie, Verceil, Novare et bientôt Turin


Cartes du KS
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Les troupes françaises arrivent ! 25 avril 1859

Les Français sont enfin arrivés ! Il s'en est fallu de peu pour Victor Emmanuel qui a vu son pays être envahi de manière éclair par l'armée autrichienne. Turin fut menacée mais pour peu de temps. L'armée Française menée par le fringant Napoléon III est finalement arrivée en masse en Italie du Nord. Peut être est-ce l'arrivée des français ou simplement le manque d'appui mais les troupes françaises ont passées Turin et ont libéré la capitale Sardes de la menace Autrichienne.

D'après le Moniteur du 25 avril, le général Mac Mahon et ses troupes d'Afrique avaient libérés la ville d'Alexandrie sans combats. Mac-Mahon télégraphe à Napoléon III le 25 avant d'être repris dans le moniteur universelle le jour suivant : "Nous avons repris en trois jours tout le terrain perdu, l'armée autrichienne semble s'être totalement disloqué". L'Italie respire, après ce qu'on appellera l'offensive des 10 jours autrichiennes. Mais une autre rumeur s'élève et parvient aux oreilles alliées, des renforts autrichiens affluent en masse dans le nord de la Péninsule. Jour et nuit, les trains défilent entre l'Autriche et l'Italie.

Ces événements éclipsent une autre affaire. L'armée de la jeune république d'Italie du Sud arrive depuis le Mezzogiorno. Le 25 avril on peut lire dans le Giornale della matina que l'armée sicilienne avait atteint Florence il y a quelques jours. Où sont les autrichiens titrent le journal. Les magasins ont été vidés, les forteresses désertées et avec eux le pauvre souverain de Toscane était parti depuis dix jours dans le plus grand secret, sans doute parti dans les bagage de l'armée autrichienne. A Rimini et Ravenne, c'est des scènes de liesse également car on a pu voir l'immense Garibaldi et son ample barbe rousse, à la tête de volontaires qui ont libérés les villes, drapeau tricolore en main en avant garde de troupes sicilienne.

Cartes du KS
Spoiler:

Bataille d'Abbiategrasso - 3 mai 1859

Les troupes autrichiennes de Gyulai se sont repliées après la grande bataille d'Abbiategrasso. De 7 heures à 8 heures du soir, les troupes Françaises, Italiennes et Autrichiennes se sont livrées un grand combat entre le Tessin et son Canal. Ces portes de la Lombardie ne sont pas tombées sans combattre aux mains de Napoléon III. L'armée autrichienne a opposée une défense acharnée. Alors que deux corps d'armées autrichiens étaient coincés entre le Tessin et le Canal du Tessin, l'armée française en a profitée pour y envoyer une partie de son armée. Les troupes autrichiennes y ont été battues sans équivoque laissant plusieurs milliers d'hommes sur le terrain.

Plus au nord, à Magenta, les français ont fixé le gros de l'armée autrichienne de Gyulai sur le Canal du Tessin. Recevant des demandes désespérées de renforts de la part des corps Zobel et Stadion la grande partie de l'autrichienne a tenté une offensive face aux troupes de fixations françaises à Magenta. Vers 14 heure, les brigades autrichiennes Plaffy et Schoneberger ont pris pied sur la rive gauche repoussant l'armée d'Afrique de Mac Mahon. A 17 heures c'est Habersfeld et Montenuovo qui attaquent à Boffalora plus au nord avec des résultats probants. Mais déjà le soir est là. Et le lt-Maréchal Gyulai reçoit les messages de Stadion qui a eu son corps étrillé par Hillier et qui annonce sa retraite dès 17 heures.

Les combats sur le Tessin furent meurtriers et l'armée autrichienne doit encore se replier dans la nuit et repasser le canal pour une partie de son armée. La défense de Milan semble un mirage à ce stade. Côté français, la manoeuvre a été victorieuse, le gros de l'armée autrichienne fut fixée et le reste fut détruit. Mais les combats ont été sanglants. Le fusil Lorenz et les nombreux canons autrichiens ont laissés plusieurs milliers de tués et de blessés. Dont certains sont emportés par le courant du Tessin ou flottent dans les canaux Lombards.

Les Français après leur victoire repartent à l'assaut, faisant jonction avec l'armée de la jeune république Sicilienne. Les autrichiens sont à nouveau battus à Montechiari, mal positionnés, démoralisés et mal commandés, les autrichiens refluent sur le quadrilatère au terme d'une campagne d'à peine deux mois.

Cartes du KS
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2e guerre d'Indépendance Italienne (1859) San_Martino_della_Battaglia_-_Turm_Bodenhalle_2a_Napoleon

Napoléon III et Victor-Emmanuel entrent à Milan (6 mai 1859)

Armistice de Solférino

L'Empereur d'Autriche se rend sur le front d'Italie après la défaite d'Abbiategrasso. Il ne peut que constater les pertes et le reflue de son armée vers la Chiese. Plutôt que d'opter pour continuer les opération et en accord avec ses généraux, François Joseph prend la décision de demander un armistice à Napoléon III. L'Empereur des Français est dans une situation délicate vis à vis de ses alliés italiens à qui il a promis et la Lombardie et la Vénétie. Le destin des nations de l'Europe est à nouveau entre les mains du trublion Bonaparte. Alors, quelle sera la lourde décision de l'Empereur, dont les rapports en provenance d'Algérie se font de plus en pressant.

L'Empereur Napoléon III, a accepté la main tendue de François-Joseph en faveur de la paix le 16 du mois de mai. L'armistice prend effet et déjà les autrichiens vident le quadrilatère. Les préliminaires d'une paix qui sera signée à Zurich prévoient la cessation des hostilités immédiate, l'évacuation de la Lombardie et la cession de la Lombardie à la France, qui la cèdera au Piémont dans l'heure. La paix de Zurich sera signée en décembre 1859. Dans le même temps, les accords de plombières sortent au grand jour et le Piémont cède la Savoie et Nice à la France. La Sicile de son côté annexe les Marches Romaines provoquant un tollé en France.

La Sicile et le Piémont se partagent l'Italie et signent un traité symboliquement à Rome. Nouvelle capitale d'une confédération italienne. Le traité de Rome prévoit l'alliance et la fondation d'une Italie tripartite sur le modèle de la confédération allemande. Basée sur la défense du pays, l'union douanière et monétaire et un nouveau parlement de l'Italie unifiée. L'Italie est-elle pour autant unifiée ? L'alliance face à l'Autriche et la guerre à bel et bien soudée l'Italie et cassée les velléités d'un état unitaire. Pourtant la puissance démographique et financière du nord risque peut être de précipiter des tensions. C'est la même chose pour les socialistes du sud, révolutionnaires hier pour l'unification et aujourd'hui pour une Italie sociale. Les disparités économiques et politiques pourraient pourtant s'effacer avec le temps et qui sait réaliser définitivement l'unification de l'Italie.

L'Autriche de son côté est dans une mauvaise situation, sa défaite bien que légère, a brisé l'image de puissance qu'avait construit le cabinet de Von Bach à l'intérieur. Dès lors, il devient impossible de continuer dans la politique néo libérale sans risquer une rébellion des libéraux viennois ou pire, une rébellion des minorités.
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