Royaumes de Suède et de Norvège

Libéralisation du régime : Ouverture d'une 2nd chambre au Riksdag

Juin 1854 :

Après moult discussions et bavardages entre la personnalité royale et les Etats-Généraux, et malgré l'appréhension de Sa Majesté Oscar Ier aux réformes libérales de la constitution, il a été décidé, non pas en toute simplicité, l'ouverture d'une 2nd chambre au parlement suédois qu'est le Riksdag. En effet, le système bicaméral a donc été adopté, avec la première chambre étant celle des Etats-généraux suédois. Le système pour désigner les membres de la seconde chambre sera électif, et dépendra de plusieurs facteurs. Voici donc un édit à la constitution, avec une approbation royale ardemment gagnée :

La "Andra Kammaren" (deuxième chambre) est créée sous l'approbation de Sa Majesté. Cette dernière sera élu via suffrage sélectif, nommant 190 membres, le suffrage est offert aux hommes, suédois, en terre suédoise, ayant 21 ans, avec un revenu taxable d'au moins 800 écus par an, avec une propriété valant au moins 1000 écus, ou louant une propriété taxée au moins à 6000 écus. Le Roi, après concertation avec les Etats-Généraux, a l'opportunité de faire varier le nombre de membres, qui par ailleurs sont élus tous les 3 ans.

La constitution dénote aussi le rôle législatif de cette seconde chambre. L'initiative des Etats-Généraux et du Roi dans l'ouverture de cette dernière et de calmer les libéraux radicaux, pour certains républicains, et d'augmenter la popularité royale : En offrant un parlement à son peuple, Sa Majesté, en toute bonté, démontre son amour et son intérêt pour l'avis de la masse.

Fissa, des élections sont organisées pour nommer les 190 membres du parlement. Approximativement 5% de la population est apte à voter, et, globalement, une victoire conservatrice est attendue, venant grossir les rangs de cet idéal de pensée dans le gouvernement de la Suède.

En Norvège, un parlement monocaméral existe, lui-même élu. Jusque-là, l'inexistence de parti ne permet de relever un idéal de penser commun ou globale pour les norvégiens, mais ces derniers semblent principalement s'attacher au conservatisme et au dirigisme idéologique, prônant une économie interventionniste, à l'instar des gouvernements prussiens et russes.

Affaires économiques : Remboursement de l'emprunt de Rothschild, développement ferroviaire

En 1852, et principalement pour montrer les volontés réformistes d'un système d'infrastructure peu développé, l'état a emprunté cinq-cent mille écus à la banque de Rothschild. Le remboursement doit alors se faire, et les recettes engendrés par ces investissements iront donc servir à cela, pour une dizaine d'années, soit la date limite du remboursement. (Voir contrat d'emprunt #diplomatie-3 sur le Discord)

En parallèle, et dans cette logique de développement du chemin de fer en Suède-Norvège, il a été décidé, par les gouvernements des deux royaumes, de coopérer fiscalement au développement du ferroviaire. Deux lignes de fer sont donc mise sur la liste des lignes à ériger : Zinkgruvan-Norrköping (80km), et une autre de Kongsberg à Hokksund (20km). Les deux seront financés par le privé en échange d'exemption fiscales et le projet devrait être terminé d'ici 1865. Ces points sont en effet importants pour le secteur minier, que ce soit en Norvège comme en Suède, et permettront de simplifier l'exportation des matériaux extraits des mines de Zinkgruvan et de Kongsberg.

   
   

Affaires internes : Réforme de la presse

Octobre 1854 :

Deux royaumes sous une même couronne, à posteriori issus d'une guerre, ça s'entretient. Politiquement, et afin de s'assurer une stabilité interne, il est nécessaire de ne pas négliger l'impact et les pensées des grands suédo-norvégiens qui, avec la libéralisation de la presse, émergent de part et d'autres.

Il est donc annoncé la création et le financement d'un journal publique. À la base nommé le Göteborgs-Posten, il est acheté par le gouvernement à des fins politiques. David Félix Bonnie, un éditeur et libraire intéressé dans l'achat de ce journal depuis son relancement en 1850 par un marchand du coin, est mis à la tête de la hiérarchie de cette entreprise.



Évidemment, chaque journal digne de ce nom se doit d'être politisé un minimum. La ligne directrice de ce dernier, en corrélation avec les idées du pays ainsi que le positionnement de Bonnier, sera libéral : "Le bon roi vous appelle" sera d'ailleurs la devise de ce dernier qui, malgré son libéralisme, tient à la monarchie et à l'union des couronnes. On y prônera aussi une économie dirigiste et aussi, et surtout, une idéologie scandinaviste.

Le journal sera en suédois et en norvégien. Des accords sont prévus pour le traduire aussi en danois et potentiellement instaurer une filiale à Copenhague, dans une optique de diffuser l'idéal scandinave commun pour, au mieux s'unir, au pire s'allier.

Le journal sera à cheval sur la diplomatie extérieur, et la politique de l'entreprise publique exige que ce dernier n'a aucun droit à blasphémer les voisins du sud, de l'est ou de l'ouest, sauf si guerre l'oblige.

   
   

Implantation suédoise dans la sphère danoise :

L'aigle noir rôde au dessus de la mer du Nord et de la mer Baltique, et l'alliance militaire récemment scellé entre le royaume du Danemark et la couronne suédo-norvégienne confirme les craintes communes des deux royaumes d'une seconde guerre du Schleswig, qui serait dévastatrice pour l'hégémonie et la stabilité des côtes des royaumes sus-mentionnés.

De fait, un rapprochement s'impose. Mais ce dernier s'étend de la force martiale aux projets civiles et militaires communs, et c'est ainsi qu'un émissaire est envoyé à Copenhague proposant un accord civile et économique dont les termes varient d'exploitation minière à développement de la presse :

Moi, Elias Lagerheim, envoyé suédo-norvégien au nom de Sa Majesté Oscar Ier, roi des suédois et des norvégiens par-delà la mer du Nord et la mer Baltique, vous présente, avec le plus grand des honneurs, une missive diplomatique visant à renouer les relations entre les trois couronnes.

Premièrement, vous n'êtes pas sans savoir qu'après concertation avec le Riksdag et le parlement norvégien, une revue de presse nationale a été fondée. Une volonté de créer une presse scandinave est donc née, et, de fait, il vous est proposé l'ouverture d'une filiale, entièrement rédigée en danois, disponible sur les terres de Sa Majesté Frédéric VII et sur celle de ses successeurs.

En échange, une politique préférentielle entre nos économies sera appliqué : Diable, la mine même de Zinkgruvian, récemment érigé, pourrait diriger la majorité de ses productions vers le royaume de Sa Majesté, et ce à prix préférentiel !

C'est avec impatience que le retour d'Elias Lagerheim est attendu en Suède-Norvège, et le roi, angoissé, n'hésite pas à faire une visite, en toute sécurité, aux deux mines concernées par le récent projet économique pour revaloriser le morale à la fois des suédois et des norvégiens, et pour plaire à la classe ouvrière des deux couronnes.


Elias Lagerheim, envoyé suédo-norvégien au royaume du Danemark.

   
   

Réforme fiscale – Septembre-Décembre 1857

Avec le crash boursier de juin-août 1857, qui n'a que marginalement atteint les deux couronnes, et l'endettement massif dû aux réformes économiques antérieures, une réelle volontée de réforme fiscale s'impose au Riksdag et au parlement norvégien : En effet, les haut-fonctionnaires, les États-majors et la seconde chambre suédoise s'accordent à dire sans soucis que l'impôt à du mal à rentrer et qu'il ne peut sustenter l'envie de relance économique.

Néanmoins, le clivage persiste entre les conservateurs qui, eux, ne veulent qu'une légère réforme fiscale, et l'opposition qui demande l'instauration d'un impôt progressif à multiples tranches. Finalement, après de lourds débats, un compromis est décidé et une tranche unique sera instaurée, et ainsi, partout dans la presse nationale, le mot passe :

Avec approbation de Sa Majesté Oscar Ier, roi des suédo-norvégiens par delà la mer du Nord et la mer Baltique, ainsi que sous l'initiative du Riksdag et du parlement monocaméral norvégien, un impôt progressif est instauré. Les tranches seront annuelles :
-Les personnes avec un revenu brut annuel inférieur strictement à 50 dollars seront exonérés de taxe sur le revenu.
-Les personnes avec un revenu brut annuel entre 50 et 118 dollars seront taxées à hauteur de 1/16e de leur revenu.
-Les personnes dépassant strictement le seuil de 118 dollars de revenu brut annuel seront taxés de 1/12e.

La presse nationale soutien cette idée et précise cela va permettre aux recettes, branlantes, de souffler, en expliquant le fonctionnement du système progressif.

Les groupes de taxe sur le revenu seront passés de 8 à 2 : L'appropriation sur l'immobilier, ainsi que l'appropriation sur le revenu du travail ou du capitale (Réforme IRL).

   
   

Importation de charbon, procédé Bessemer – Octobre 1858

Avec la renégociations des taxes douanières avec le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande, le gouvernement peut se permettre d'importer du charbon du port d'Aberdeen jusqu'au port de Stavanger à bas prix : 15 écus / ton pour être totalement précis. Sur toute l'année, 16.000 tons de charbon sont importés d'Ecosse. Cet achat sera financé par la réforme fiscale et coûtera un total de 240.000 écus, taxes douanières comprises (~5%).

Cet import sera financé par les revenus contractés par la réforme fiscale de l'année dernière, le restant allant dans le remboursement de la dette. Bessemer, un génie industriel britannique, a récemment développé une méthode industrielle permettant de produire de l'acier, jusque la produit en quantité marginale due à sa complexité, en utilisant du fer brut. C'est donc sans encombre que les parlements des deux royaumes s'arrangent fissa sur l'utilisation du charbon fraîchement importé. Il est nécessaire de garder en tête que pour chaque tranche de 5 tons d'acier, 4 tons de charbons sont nécessaires au bon fonctionnement du procédé, soit 0.8 ton de charbon intrant par ton d'acier produit.

20.000 tons d'acier étant l'objectif ambitieux du gouvernement, il est décidé que 8000 seront produits par ce dernier, 4000 dans chaque royaume, nécessitant 6400 tons de charbon, les 9600 tons restant seront mis en vente sur le marché des deux couronnes à bas prix (8-12 écus, variant en fonction de la demande) pour éviter de monopoliser le marché. Les Göranssons, de grands industriels, sont attendus sur ce coup, et un investissement de leur part ne serait pas choquant, bien au contraire, étant donné que leur patron est le premier à avoir réalisé le procédé Bessemer à une échelle significative.



En bref, l'état importe 16.000 tons de charbons à 15 écus/ ton, fabrique 8000 tons d'acier via 6400 ton de charbon, met le reste du charbon sur le marché à bas prix (8-12 écus variant), 4000 en Suède et 4000 en Norvège, et enfin met en vente l'acier produit sur le marché pour rentabiliser le prix d'import et de production.

L'objectif de la mise en vente du charbon et de l'acier étant de montrer leur importance et leur valeur au privé pour que ces derniers se lancent dans ce domaine.

Note du joueur : Il serait préférable qu'au prochain bilan, les rapports de cette réforme soient affichés, donc le prix total import+production et comment la vente d'acier, qui vaut bien plus en théorie que les matériaux de production, et celle du charbon a rentabilisé l'achat. Il serait aussi bien de noter que l'argent de la réforme fiscale va dans ce projet en partie et que le reste part dans le remboursement de la dette.

   
   

Le Roi est Mort

Ce titre fait la une de tous les journaux à travers les deux royaumes. Oscar Ier, Roi des suédois et des norvégiens, fils de Charles XII (respectivement Charles II) de la dynastie Bernadotte, est mort ce 8 juillet 1859.

Cette tragique nouvelle a été apprise par son propre successeur, Charles XV (respc. Charles IV), alors que le vaillant roi meurt, lui laissant un trône prospère sur deux royaumes sur la voie de l'industrialisation.

Le Riksdag et le parlement norvégien mettent à disposition du publique le mot qu'ils avaient envoyé à Sa Majesté pour le féliciter de sa bonté et de sa miséricorde en tant que roi, réformateur, égalitaire et bon par nature.

Son successeur, Charles XV, compte bien suivre les pas de ce dernier, et achever les rêves d'une Suède et d'une Norvège unie sous la bannière des Bernadotte !