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Jomini
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Insurrection Sicilienne (1855) Empty Insurrection Sicilienne (1855)

Sam 3 Oct - 13:20
Insurrection Sicilienne (1855) Depart-des-volontaires-1866

Expédition de Sapri - 25 juin 1855


Quand Mazzini, après le soulèvement manqué de Milan, le 6 février 1853, décide d’organiser une expédition pour provoquer un soulèvement dans le Royaume de Naples, Pisacane se propose pour cette mission. Il part en bateau de Gênes avec quelques partisans, parmi lesquels se trouve Giovanni Nicotera, à bord du steamer Cagliari le 25 juin 1855.

Ils débarquent sur l’île de Ponza où, après avoir maîtrisé les gardes, ils libèrent quelques centaines de prisonniers qui sont enfermés. Le 28 juin, ils arrivent à Sapri, en Campanie, et tentent d’atteindre le Cilento. La police du Régime échoue à rallier la population pour repousser l'attaque. Le 30 juin, les révoltés entrent dans Salerne où les troupes de ligne se débandent à l'arrivée des prisonniers et anarchistes et des dizaines de drapeaux tricolore sont distribués au habitants.

Naples - 30 juin 1855

A Naples, les nouvelles de l'expédition de Sapri provoquent un tollé et les manifestations et mouvements d'insurrections s'enchaînent derrière Pietro Lacava et Giacinto Albini qui réunissent tous les soirs Via Sessa des dizaines de conspirateurs. Le préfet de Police de la Ville Liberio Romano tient les manifestants avec la force jusqu'au 2 juillet et le départ de Ferdinand de Naples pour Salerne.

Des insurrections populaires et manifestations contre le régime s'enchaînent. L'armée en garnison dans les villes reste immobile sauf en Sicile où les plus féroce du régime mettent à sac plusieurs villages près de Palerme à la recherche de révolutionnaires. Ferdinand II, "il Re Bomba" tente de rallier avec férocité ses soutiens dans l'armée et l'administration pour limiter les dégâts.

Pour la Sicile, c'est l'heure d'une nouvelle révolution. Ferdinand II fût bien peu prudent et a perdu ses soutiens internationaux en s'en prenant à la Papauté et à l'Église. Les Latifundiaires déjà punis pour leur libéralisme de 1848 sont à nouveau la cible des déprédations de l'état avec des expropriations arbitraires et une police toute puissante en campagne. La paysannerie paie lourdement le tribu imposés à l'Église et aux latifundiaires. L'armée grogne devant les actions du souverain qui se fait de plus en plus tyrannique et arbitraire. Il n'écoute pas ses conseillés, il n'écoute plus même les ultras qui l'ont conjurés de ne pas intervenir contre l'Église et le Pape. Mais rien n'y fera.

Ferdinand est alors bien seul. Son entourage est terrifié car la suspicion s'ajoute déjà à son caractère difficile. Un vent de trahison et de duplicité plane en Sicile. Le souverain ne peut compter que sur les hommes pour qui l'honneur masque le bon sens. Son capitaine de ses gardes Suisse, Jean Clément au rang de ceux-ci. Ses vieux généraux, qui avaient combattus en 1820 déjà, puis en 1848 jusqu'au bout le suivrons.

Au Piémont, le pays est tiraillé entre un soutien total à l'anarchiste proche de Mazzini et adepte de Proudhon. On a surtout peur de la réaction de l'Autriche et des puissances qui ont renforcés leur contrôle aux portes de du Royaume. Cavour a les mains liées.


Règle de l'insurrection
Spoiler:


Dernière édition par Jomini le Jeu 17 Déc - 11:00, édité 1 fois
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Jomini
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Insurrection Sicilienne (1855) Empty Re: Insurrection Sicilienne (1855)

Lun 26 Oct - 16:20
Insurrection Sicilienne (1855) Horace_Vernet-Barricade_rue_Soufflot

Les barricades sont écrasées par l'armée à Naples

Juillet 1855
Le gouvernement provisoire de Naples tente de rallier le préfet de police de Pescara et envois des députés dans la ville mené par Giacinti pour y convaincre les autorités. En outre Pietro Lacava commence l'organisation d'élections pour que le peuple élise une assemblée nationale.
Les révolutionnaires de Pescane tentent de soulever Bari en y convoyant des armes et des drapeau tricolores prévu pour le 9 de juillet. En outre, Pescane proclame le gouvernement par tous et promet le suffrage universel.
Ferdinand II, toujours dans les environs de Naples au camps de Volturno, clame que tout va bien et s'enfonce dans l'inaction. Il fait pourtant une proclamation envers le clergé, lui promettant sa protection et de lui rendre ses terres.
La ville de Pescara est la première à tomber, après que le 22e régiments d'infanterie ait été soulevé par les députés mené par Giacinti.
L'insurrection de Bari est un échec et la troupe massacre les révolutionnaires mené par Nicoreta, qui sera tué sur la barricade.
Ferdinand II est toujours dans son camps du Volturno entouré de ses prétoriens

Septembre 1855


5 septembre : Après la reprise dans le sang de Naples Ferdinand fait fusiller les leaders qui ne sont pas partis d'eux même
15 septembre :  Les milices de la Guardia nazionale levée par les bourgeois en Sicile échouent définitivement à s'avancer vers Marsala et Catane. L'île est défendue farouchement par l'armée des bourbons soutenue par les latifundiaires.
18 septembre : A Brindisi, les révolutionnaires projetant de soulever la ville sont arrêtés et exécutés par les autorités des bourbons.
24-28 septembre : Les troupes de Ferdinand échouent à faire le siège de Pescara qui résiste farouchement à l'armée refusant de subir le sort des "martyr" de Naples. La troupe réclame des augmentations pour lancer l'assaut et veut renégocier ses contrats. Les chefs de la mutinerie sont arrêtés et exécutés mais Ferdinand ne pourra prendre Pescara. Ses troupes commencent à déserter massivement.
30 septembre : La ville de Bari voit l'entrée de Pescana et de ses troupes en guenilles composés d'employés des chemins de fer, de dockers et de paysans, c'est l'armée des blouses. Ils pénètrent dans la ville, drapeau tricolore en main, criant "Viva la reppublicca soziale !", "Morto al Re !"

Octobre 1855

4 Octobre : Les troupes de Ferdinand tentent à nouveau d'attaquer Pescara, son général trahit et s'allie avec Giacinti ministre de l'intérieur du gouvernement provisoire. Il négocie pour l'armée des bourbons, le pardon généralisé pour les crimes de 1848 et la répression qui a suivie ainsi qu'une place au gouvernement provisoire. Les mercenaires étrangers sont licenciés et le sauf conduit est assuré par le nouveau gouvernement provisoire.
6 Octobre : Les autorités de Catanzaro demande à la police d'intervenir contre l'insurrection révolutionnaire des blouses. Plusieurs anarchistes sont mis en prison, d'autres sont blessés dans la manifestation. La bourgeoisie ne veut pas entendre parler de la république sociale.
7 Octobre : La troupes ne répond définitivement plus à Ferdinand II. La garnison de Naples fraternise avec les révolutionnaires à Naples et les bourgeois forment une nouvelle gardia nazionale qui doit : "rétablir la liberté et garder l'ordre en Italie"
15 octobre : Les habitants de Naples et la garde nationale envahissent le Palais royal et la Mairie. La garde Suisse qui n'a pas déjà fuie est massacrée. Ferdinand II est emmené dans son château de Volturno. Il abdique le jour même en faveur de son fils François. Les derniers soutiens de Ferdinand s'exilent. La majorité constitutionnelle triomphe au sein de la bourgeoisie qui forme une nouvelle assemblée constituante Napolitaine.
19 octobre : L'armée des blouses toujours menée par Pescane profite de l'anarchie et pénètre à Consenza pour y proclamer une république universelle et sociale.
24 octobre : Le gouvernement de Palerme prononce la peine de mort par contumace pour les cadres du régime présents en Sicile qui ont résistés à la révolution.
28 octobre : Le gouvernement de Palerme reconnaît la nouvelle assemblée constituante.

Novembre 1855

Le pays est en liesse après l'abdication de Ferdinand le 15 octobre, mais déjà en sous marins, les alliés d'hier se méfient les uns des autres.
9 novembre : Mazzini débarque à Salerne.
18 novembre : L'armée récemment ralliée est envoyée à Salerne par le gouvernement Giacinti, officiellement pour surveiller les élections qui doivent se tenir. La ville est occupée militairement par les troupes du Gouvernement provisoire. Les Pescatii et les blouses y sont désarmés partiellement.
22 novembre : Début de la révolution de Novembre, les blouses de Pescane, accompagnées de Mazzini et des exilés de 1848 marchent sur l'hôtel de ville de Naples et occupent le centre-ville. Des armes sont distribuées aux ouvriers des faubourgs et un conseil national de la république est établi. Les bourgeois tentent de soulever la garde nationale pour le 23 novembre mais la garde nationale ne peut s'opposer à ces milliers d'ouvriers venus de toute l'Italie.
24 novembre : Le gouvernement provisoire de Giacinti en fuite à Palerme parle de coup du Tiers-État et appelle l'armée à "nettoyer les rues de Naples"
28 novembre : Catanzaro, Brindisi, Bari et l'essentielle de la péninsule italienne avec elle soutiennent le gouvernement issu de la révolution de novembre. En réalité, les blouses ont occupés ces villes depuis les derniers mois. Les opposants, maires modérés et propriétaires terriens sont accusés par des tribunaux populaires de collusion avec Ferdinand. Pescane met en place sa République sociale.
30 novembre : Le gouvernement provisoire rallie la Sicile.

Fin de la Révolution Napolitaine

Dans le pays la tension augmente avec la reprise de Naples par des brigades anciennement royales et le retour en force de la bourgeoisie qui a reprise à son compte l'armée des bourbons. Opérant dans toute la botte italienne les forces anti blouses reprennent plusieurs villes clés, imposant une occupation militaire au nom du gouvernement provisoire. Giacinti semble avoir gagné la parti contre les blouses de Pescane. Les représentants du conseil national de la République sont arrêtés pour coups d'état mais Mazzini plaidera leurs cause et beaucoup seront relâchés. La reprise en main de la capitale aura été payée par la mort de 341 rouges et de 1491 blessés. La révolution de Novembre n'aura pas vécue.

Conclusion de la Révolution et quel avenir pour l'Italie ?

Les élection générales Siciliennes de Janvier 1856 constituent un nouvel horizon pour le Mezzogiorno mais le pays connaîtra d'autres secousse, déjà en plein dans ses contradictions bourgeoises et sociales, républicaines et monarchistes. Les élections vont donner le ton pour le pays :  

Parti des blouses Pescane, Nicoreta, Falcone / 28 députés
Pescane, Falcone
Besoins pour la coalition -  Redistribution des terres de la noblesse et réforme agricole complète / École obligatoire / Saisi des biens du clergé / Suffrage universel / autorisations des syndicats

Parti de l'Action Mazzini, Aurelio Saffi, Carlo Cattaneo / 58 députés
Besoin pour la coalition - Suffrage universel / Abolition de la peine capitale / Libération des ouvriers de la révolution de Novembre / Liberté de la presse et de l'opinion /

Parti Libéral & non alignés Ruggero Settimo, Vincenzo Fardella di Torrearsa, Francesco Crispi / 89 députés
Besoin pour la coalition - Régime parlementaire / Liberté d'entreprendre / Liberté de presse et d'opinion / Sauvegarde de la propriété privée

Parti monarchiste Ferdinando Beneventano del Bosco, Pietro Carlo Maria Vial de Maton / 39 députés
Besoin pour la coalition - Suffrage censitaire / Sauvegarde de la propriété privée / Libération des nobles emprisonnés / Tribunal équitable pour le régime / étude de la piste monarchiste / Protection du Clergé


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Assemblée constituante à Naples en 1856
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