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François Joseph
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Mar 8 Sep - 23:13
Bilan politique :

Empire d'Autriche
Chef d'état : François- de Habsbourg
Félix de Schwarzenberg (Néo Absolutiste) – 60%
Erbst, Hohenwart, Taaffe (Libéraux & Constitutionnalistes) - 40%
Stabilité nationale : Branlante

Factions radicales : Révolutionnaires Hongrois (1), Révolutionnaires Slaves (2)

Bilan économique :

Données générales :

Population : 37 millions d’habitants.
Recettes : 205 millions de florins.
Dépenses : 290 millions de florins.
Déficit : 85 millions de florins.
Poids de la dette dans le budget : 56 millions de florins.
Dette totale : 1 023 millions de florins.
Poids de l'armée dans le budget : 132 millions de florins.
Valeur de la monnaie : Florin (2,6 francs) / Inflation.

Bilan financier et budgétaire :

La première contribution financière à la couronne est le splendide cumule de domaines agricoles. La propriété terrienne est secondée par les douanes et les mines. Cet amalgame en rappellerais presque la Russie, dont le témoin est la rente des ressources exportées. La dette et le déficit sont hérités des coalitions anti-françaises et plus largement d’un retard industriel sur ses puissants voisins.

Bilan industriel et commercial :

En retrait d’un point de vue industriel, l’Autriche s’implique pourtant dans le réseau ferroviaire, en témoignent les plans de 1841 et s’étendant normalement jusqu’en 1854 pour soutenir la construction de lignes de chemin de fer. Onéreuse, cette politique est cependant réussie d’un point de vue technique mais tarde à donner retour sur l’investissement ce qui grève d’autant plus le budget impérial. En outre, il y a une baisse de confiance manifeste en Autriche sur la valeur et la rentabilité de la locomotive à vapeur, en témoigne la baisse des investissements dans le ferroviaire et la nécessité pour l’Etat de piloter ce secteur pour en prouver la viabilité et l’utilité.

Grands chantiers :

Chemin de fer « Impératrice Elisabeth » de Vienne à Salzbourg (312 km / 48 millions de florins / 8 ans) – Construction en cours, peu avancée.

Chemin de fer « Du Sud » de Vienne à Milan (260 km / 40 millions de florins / 5 ans) – Construction en cours, atteint les gares Slovènes en 1852.


Bilan militaire  :


8 ans de service, 2 ans de réserve - 75 000 hommes / an
Armée totale : 600 000 actifs, 150 000 réservistes
Armée de campagne : 400 000 soldats de campagne, 95 000 réservistes
Organisé en :
I. Armee (Vienne) : 4 Armee Korps (9 Divisions mixtes) – 126 000 hommes
II.Armee (Vérone) : 4 Armee Korps (10 divisions mixtes, dont une en occupation à Parme, Modènes, Lucques et Florence) – 140 000 hommes
III.Armee (Pest) : 3 Armee Korps (6 divisions mixtes, 1 division de cavalerie) – 87 000 hommes )
IV.Armee (Lemberg) : 1 A.K (3 divisions mixtes) – 42 000 hommes
Total : 13 corps d'armée en 28 divisions et 1 division de cavalerie (400 000 hommes)
Réserve d'équipements : 3
Réserve d'hommes : 3
Équipement : Fusil à percussion et canons lisses
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François Joseph
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Mer 9 Sep - 19:00
Empire d'Autriche: 1852


La monnaie papier et l'importance de la Banque de Vienne

Héritée des guerres napoléoniennes mais également du printemps des peuples, la dette de l'Etat autrichien est colossale : elle a dépassé le milliard de florins.
Les emprunts forcés contractés auprès des municipalités de Lombardie-Vénétie ainsi que les souscriptions lancées auprès de la population ont permis d'amortir le choc de la guerre en partie mais le plus gros de l'effort a reposé sur la Banque de Vienne : cette dernière a dû prêter à l'Etat et émettre de la monnaie papier en masse, le cours forcé a dû être utilisé pour que cette dernière conserve sa valeur bien qu'en réalité en 1851 elle subisse une dépréciation de 25% en rapport à la monnaie métallique. Bien que ce phénomène ait été rapporté à 8% cette année il demeure inquiétant et sa majesté impériale s'est expressément exprimée sur ce sujet. Ainsi selon la publication de mai 1852 la quantité de monnaie papier en circulation ne doit pas excéder 175 000 000 de florins, ce montant est actuellement de 168 000 000 de florins. Un plan sur trois ans visant à retirer cette monnaie-papier est établi, à raison de 9 000 000 de florins par ans, empruntés sur les marchés financiers, la quantité de papier-monnaie en circulation doit être ramenée à 140 000 000 de florins afin que la confiance revienne envers cette devise.

Le traité du 23 février 1852 entre la Banque d'Autriche et l'Etat Autrichien fixe la dette impériale envers la banque à 71 000 000 de florins, ramenés à 55 000 000 avec un futur emprunt contracté en novembre 1852, dont 25 000 000 consacrés au retrait de la monnaie-papier et 20 000 000 à l'investissement dans le rail. Le surplus est destiné aux besoins généraux du trésor. Ce traité doit préparer la voie à l'échange de la monnaie papier en circulation contre les billets, qui devrait avoir lieu à l'avenir une fois la monnaie-papier stabilisée.

S'ensuit le décret d'avril 1852, ce dernier concerne l'échange de l'ancienne monnaie papier porteur d'intérêt datant des guerres contre une nouvelle monnaie papier sans rente, afin de réduire le poids sur le budget. Ainsi les CK Anweisungen à 3% de 1849 et les Reichs 3% de 1850 et 1851 porteurs d'intérêts seront échangés contre des Reichs ne portant pas intérêt. A partir du 1er janvier 1853 les reichs 1851 à 3% cesseront d'avoir cours forcé et devront être échangés alors que les Reichs 1852 sans intérêt auront cours forcé.


La question de l'équilibre budgétaire

L'année précédente le déficit autrichien dépassait les 80 000 000 de florins, les recettes sont en légère hausse depuis quelques années mais sont toujours insuffisantes pour combler le gouffre déficitaire.
C'est dans cette optique que le gouvernement de sa majesté a décidé d'augmenter progressivement les impôts sur deux années, afin d'amener les recettes à un total de 240 000 000 de florins. Ainsi le budget de 1852 doit permettre de faire rentrer 220 000 000 de florins et celui de 1853 un total de 238 000 000 de florins.
Pour financer cela les taxes sur le sel, le tabac seront augmentées ces denrées faisant l'objet d'un monopole d'Etat. L'impôt foncier passera de 50 000 000 à 55 000 000 puis 60 000 000 en 1853. Les taxes sur les timbres devront atteindre 25 000 000 de florins en 1853 contre 6 000 000 en 1851.

En parallèle, l'Empereur a fait savoir sa volonté de réaliser des économies. Le monstre qu'est l'armée impériale ne saurait y échapper et cette dernière devra passer à travers une réorganisation structurelle et une baisse de ses effectifs, malgré l'opposition du ministre Bach qui tente de mettre en place son "Système" Bach.
Bach parvient rapidement à obtenir le soutien de Radetzky et de nombreux autres généraux, ces derniers sont conservateurs et soutiennent le statut quo concernant l'armée impériale : Bach insiste bien sur la nécessité de maintenir la structure actuelle afin de pouvoir embaucher des fonctionnaires dans ses rangs, un moyen comme un autre de rendre dépendant la bourgeoisie naissante vis à vis de l'Empire. De plus le prestige de l'armée et sa puissance constituent les bases du pouvoir de l'Empereur : c'est grâce à l'armée que les événements de 1848 ont pu être surmontés et grâce à la fidélité de ses soldats, dévoués à l'Empereur.
Un compromis est rapidement trouvé entre les deux camps, von Thun et Buol prenant le parti de sa majesté : une partie des effectifs d'active seront supprimés mais seront reversés dans la réserve, ne nécessitant ainsi plus d'être soldés mais permettant de recruter les "soldats assis" conformément au système Bach afin qu'ils travaillent dans des bureaux de la réserve. L'armée garde ainsi de sa superbe et l'Empire peut s'alléger d'un poids.

Le contingent est assez maintenu dans sa forme actuelle mais la durée du service est modifiée : au début de la septième année de service seuls 25 000 actifs termineront cette année, avant de rejoindre la réserve lors de la huitième tandis que 50 000 passeront en réserve dès la septième.
Ainsi les effectifs de l'armée impériale sont désormais de 353 000 soldats d'active et 142 000 de réserve avec pour répartition :

I. Armee (Vienne) : 4 Armee Korps (8 Divisions mixtes) – 112 000 hommes
II.Armee (Vérone) : 5 Armee Korps (10 divisions mixtes, dont une en occupation à Parme, Modènes, Lucques et Florence) – 140 000 hommes
III.Armee (Pest) : 2 Armee Korps (5 divisions mixtes, 1 division de cavalerie) – 73 000 hommes )
IV.Armee (Lemberg) : 1 A.K ( 2 divisions mixtes) – 28 000 hommes
Total : 11 corps d'armée en 25 divisions et 1 division de cavalerie (353 000 hommes)

La réforme inclue également une restructuration de l'armée puisque tous les corps seront désormais à deux divisions hormis le Xe Korps à trois divisions mixtes. Grâce à cette réforme le gouvernement espère faire passer le budget de l'armée de 120 000 000 de florins à 103 000 000 d'ici la fin 1853.
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François Joseph
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Mar 22 Sep - 19:34
Empire d'Autriche: 1854-1857


Système Bach
Du nom d'Alexander von Bach, le système éponyme désigne une organisation administrative et politique de l'Empire d'Autriche au lendemain du printemps des peuples.
Alexander Von Bach est un ancien libéral, ayant participé aux insurrections de Vienne du côté des rebelles. Il finira cependant par en revenir, jugeant les éléments libéraux comme trop radicaux : il intègrera le gouvernement du prince Felix zu Schwarzenberg. De là il sera surnommé par ses détracteurs le "Barrikaden Minister" ou ministre des barricades.
Libéral et conservateur, il mettra en place la politique néo-absolutiste en vigueur dans l'Empire pendant la décennie, cette dernière permettant de raffermir le pouvoir impérial en appliquant une politique farouchement conservatrice tout en libéralisant l'économie impériale pour lui insuffler un second souffle.
Cette politique, alliant sévérité et concessions, ne sera possible qu'avec la mise en place du système Bach se reposant sur quatre armées des dires de son instigateur : "Une armée de soldats debout, une armée de prêtres à genoux, une armée de fonctionnaires assis et une armée de lèches-bottes rampants".
Le pari astucieux d'Alexander Von Bach est d'intégrer la bourgeoisie libérale naissante de Vienne aux institutions impériales afin de les rendre dépendants de l'Empire et de s'assurer leur loyauté. Ainsi de nombreux postes leur sont pourvus au sein des ministères et des institutions civiles de l'Empire, beaucoup deviennent officier de réserve également. Ainsi un grand nombres d'administrations locales sont créées et un redécoupage de l'Empire en circonscriptions a lieu sous son impulsion, ce découpage en "Bezirke" s'accompagne par la création d'administrations à la même échelle qui permettront de pourvoir suffisamment d'emplois pour les bourgeois de l'Empire. Ainsi entre 1854 et 1857 le budget du ministère de l'intérieur grimpe de 10 millions de florins.

Cette politique bien rodée s'accompagne d'une censure accrue de la presse avec la loi de 1854 qui restreint sa liberté, elle est l'oeuvre personnelle d'Alexander Von Bach, alors ministre de l'intérieur. L'Homme prend par ailleurs de plus en plus de place au gouvernement, éclipsant Karl Buol qui est pourtant président du conseil. Le ministre Leo Von Thun n'est pas étranger au système : catholique et soutien de l'Empereur il est connu pour ses positions panslavistes. Ministre du culte et de l'éducation il est à l'origine du concordat de 1855 qui confie à l'Eglise les matières Matrimoniales, également en terme de justice, ainsi que l'éducation. Pendant des années son travail a été de moderniser l'éducation autrichienne en mettant en avant l'usage de la langue allemande pour l'unité de l'Empire mais également pour l'instruction des masses à travers la construction d'écoles primaires et secondaires, c'est ainsi que Grillparzer dira à son propos : "Je dois annoncer un suicide : le ministre du culte a tué celui de l'éducation". Cette mesure a bien entendu pour but de satisfaire la population catholique de l'Empire.


Finances Impériales

Assainies par la politique menée par le gouvernement afin de combattre l'inflation et les méfaits de la monnaie fiduciaire, les finances impériales continuent de nécessiter une attention permanente de la part du gouvernement de sa majesté. Aussi l'extension du budget demeure de mise afin de rembourser les emprunts, réduire le déficit et permettre à Bach de mener sa politique pour plus de stabilité intérieure. C'est pour cela qu'un plan sur quatre ans est établi, pour 1857, afin que le budget augmente progressivement jusqu'à atteindre 275 000 000 de florins de recettes ordinaires, cette augmentation se fait via une légère hausse de l'impôt foncier ( 63 000 000 de florins), mais principalement par la hausse de l'impôt sur les maisons ( 12 000 000 de florins) ainsi que l'impôt sur l'industrie et les revenus ( 10 000 000 chacun).
En parallèle les impôts indirects sont également augmentés, comme la taxe sur les timbres, afin qu'elles atteignent 30 000 000 de florins. Le gouvernement compte également sur sa politique fiscale et sur la réduction du service de la dette pour réduire son déficit et stabiliser ses finances.
C'est dans ce but qu'au début de l'année 1854 un nouveau traité, préparé par les précédentes mesures, est négocié auprès de la Banque d'Autriche, dans ce dernier la banque consent à échanger contre ses billets les 140 000 000 de florins de monnaie papier encore en circulation et ayant cours forcé sous trois ans. De son côté le gouvernement s'engage à ne plus en émettre.
La dette de l'Etat est réglée par un traité similaire à la moitié de l'année 1854 où la banque est reconnue créancière de 161 000 000 de florins que l'Etat s'engage à rembourser par un versement annuel de 10 000 000 en argent, prélevé sur le revenu des douanes.  Il s'engage également à concourir à la reprise par la banque de ses paiements numéraires et enfin pour garantir la force des billets propose à leurs porteurs de les échanger contre des titres de rente à 3% payables en métal et porteur de cours forcé. Le cours forcé sera abandonné en 1856 et à partir du 13 février tous les emprunts contractés sont remboursables de droit en espèce métallique, sauf stipulation contraire.

Le grand emprunt de 60 000 000 de florins de 1849 pèse toujours sur les finances, c'est pourquoi en Mai 1853 il est proposé aux porteurs étrangers détenteurs de titres devant être payés par espèces métalliques mais n'ayant pu être payés que par billets de banque d'échanger leurs titres contre des obligations à 5% payables uniquement en métal. Cet échange sera grandement accepté et ramènera ainsi le poids de cet emprunt dans le grand livre de la dette à 32 000 000 de florins.

Politique industrielle

L'Autriche accuse un certain retard en matière d'industrialisation, le gouvernement ayant pris conscience de ce fait décide d'agir et cela passe par l'investissement public mais également par des traités avec des Etats.
Ainsi en premier lieu, le gouvernement de sa majesté décide d'investir sur quatre ans dans le prochain de chemins de fer reliant Milan à Vienne. Pour ce faire l'Etat décide de garantir à 5% pour 15 000 000 de florins les investissements dans ce réseau ferré en parallèle d'un investissement direct de 1 000 000 de florins par an sur quatre ans de la poche de l'Etat dans ce projet. En 1852 et 1853 pour 5 000 000 de florins avaient été investis par l'Etat dans le cadre du traité auprès de la Banque. Pour les florins restants, un accord est signé avec Londres pour attirer les privés britanniques qui détiendront leurs parts dans le chemin de fer autrichien : pour 40 000 000 de francs ( environ 16 000 000 de florins ) garantis à 4% sur 4 ans ( 10 000 000 garantis par an) auprès des privés britanniques, par Londres.
En parallèle et dans la même période (1854-1857) pour 10 000 000 de florins d'investissement dans le chemin de fer "Elizabeth" garantis à 4,5% sont dégagés par l'Etat afin de continuer à attirer les privés dans ce projet. Chacun titres susmentionné portera sa rente sur cinq ans.

En parallèle il est décidé de développer le charbon et le fer en Bohème, Styrie et Carinthie c'est pourquoi l'Etat garantit pour 10 000 000 de florins de rentes à 4,5% dans ces secteurs sur 3 ans afin de continuer à attirer les investisseurs.

Ces dépenses extraordinaires seront financées par la hausse des recettes et l'assainissement des finances publiques, réduisant la dette.

Répression Impériale
Les événements de Milan sont violemment réprimés par les régiments hongrois en garnison dans la ville, ces derniers ne se sont pas ralliés aux insurgés comme ils l'espéraient. Les commanditaires sont arrêtés et exécutés, la sécurité de l'Empereur renforcée.

En parallèle la garnison autrichienne de Parme restera passive, laissant les Siciliens effectuer la répression. La brigade autrichienne s'occupera de sécuriser le palais du Roi et de se tenir prête en cas de toute intervention étrangère non approuvée par sa majesté impériale. ils se tiennent à disposition des Siciliens si besoin de renforts.

Politique Douanière
Dans le cadre de sa politique étrangère et douanière, l'Autriche décide d'uniformiser son système douanier en le calquant sur le Zollverein, le nouveau tarif douanier classe les produits en 22 classes et 80 sous classes de produits avec les droits qui s'y appliquent pour les Etats étrangers, Zollverein exclu puis ensuite pour les Droits s'appliquant auprès du Zollverein.
Cette nouvelle classification a pour but de simplifier l'administration douanière, encore trop archaïque.

Politique étrangère

-Traité Austro-Russe : dans le cadre du prêt autrichien à la Russie pour financer sa guerre, la Russie accepte de baisser ses douanes sur les machines-outils, le charbon et la houille autrichienne d'un quart.

-Traité Egypto-Autrichien : L'Autriche garantit à 5% l'équivalent de 30 000 000 de francs sur 4 ans ( à raison de 7 500 000 de francs garantis par an) d'investissement dans l'industrie textile égyptienne en échange d'une baisse des douanes égyptiennes d'un tiers sur les machines outils autrichiennes pendant la durée de l'émission, afin de remplir les carnets de commande autrichiens. De plus l'Egypte baisse d'un tiers ses douanes sur le bois autrichien.

-Traité Austro-Sicilien : L'Autriche propose au Royaume des deux Sicile une réduction des douanes autrichiennes sur le bétail ainsi que les graisses et l'huile grasse. Il en va de même pour les fils. Les douanes autrichiennes sur ces produits seront fixées à 10%, en contrepartie les Deux Sicile réduisent leurs douanes sur les produits issus de l'industrie lourde autrichienne et le sel à 10% également et s'engagent à ne faire de contrepartie semblable à un autre Etat sous les trois ans.

-Union Douanière Italienne : Une offre de création d'une union douanière italienne est envoyée à Parme, Modène et Toscane : les douanes seront harmonisées et chaque état recevra au minimum 1 000 000 de florins de droits de douanes venus de l'étranger. Ils seront représentés à l'étranger par les mêmes agents consulaires. Le régime autrichien sur le tabac, le sucre et la poudre ( monopole) s'appliquera dans leurs Etats. Une offre similaire est envoyée aux Deux Sicile, elle peut l'accepter à la place du traité susmentionné et elle toucherait alors 3 000 000 de florins annuels de droits. Les navires siciliens bénéficieraient du privilège du pavillon national dans les ports autrichiens et réciproquement.

-Traité Autriche-Zollverein : A partir du 1er janvier 1855 les matières premières des Etats sont admises en libre franchises réciproquement et les produits fabriqués ne subiront que des franchises très modérées. Les Etats du Zollverein et l'Autriche doivent s'accorder pour la mise en place d'une police sanitaire. Les deux Etats s'engagent à n'entraver leur commerce sous aucun prétexte (embargo, hausse de douanes, prohibition etc...) Les navires commerciaux des Etats jouiront des privilèges du pavillon national en leurs ports.

-A l'attention des Etats Italiens : nous vous invitons fortement à décliner l'offre du Piémont Sardaigne.
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François Joseph
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Mar 6 Oct - 20:29

Empire d'Autriche: 1854-1857- deuxième partie

Guerre de Crimée et le fusil Lorenz

La Guerre Russo-Turque fut une véritable claque dans l'état-major autrichien : alors qu'on voyait les russes à varna en quelques mois ces derniers restent bloqués sur le Danube, indécis. Les missions militaires autrichiennes et prussiennes n'y changent rien et l'arrivée des français achève tout espoir de victoire.
Malgré le génie tactique de Benedek et des princes russes, les deux batailles qui seront tentées seront des échecs à cause du contingent français et pour cause : le fusil minié.
Dès 1853, dans une lettre au cabinet de sa majesté impériale, Benedek alerte sur le nouveau fusil minié des français qui surpasse tous ses pairs. Plusieurs fusils sont récupérés après la campagne de Dobrogée et envoyés à Vienne et aux armureries impériales pour être étudiés.
Cette étude mène en 1855 à la création du fusil Lorenz qui entre en production, une première ligne de production est créée en 1855 et cette dernière débute immédiatement, une seconde ligne de production est créée en 1856. Ces deux investissements sont permis par la réduction du service de la dette et la hausse des recettes, bien qu'elles n'étaient pas prévues dans le plan dressé sur 5 ans initialement par Von Bach, elles devraient néanmoins pouvoir être amorties sereinement sans mettre en péril l'armée impériale. Ainsi sur 4 ans (1855-1856-1857-1858) est prévue la production de 280 000 unités soit assez pour équiper 14 divisions.
Seront équipées en priorité les divisions d'Italie puis celles de Vienne.

Mariage impérial

François-Joseph épouse la jeune Elisabeth en Bavière malgré son jeune âge.

Agitation Italienne

Suite aux événements récents dans le Royaume des Deux-Sicile, Vienne s'inquiète : L'Empereur a choisi naturellement de défendre la papauté face à l'imprudence de Ferdinand mais le prix de cette dernière est élevée : la vague républicaine a submergé le sud de l'Italie, provoquant des émeutes et de l'agitation en Lombardie-Vénétie, la police a du intervenir et des éléments croates ont du venir en renfort pour maintenir l'ordre.
Cette situation inquiète Vienne au plus haut point, ainsi le ministre Bach a décidé d'augmenter le budget de la police de cinq millions de florin annuels ( permettant ainsi la continuation de sa politique néo absolutiste) mais plus important sous les conseils de Radetzky sa majesté impériale a décrété que le corps de cavalerie de Buda, à l'origine déplacé au QG de Vérone pendant la crise parmenase, sera définitivement rattaché à l'armée d'Italie pour faire face aux menaces qui planent sur l'Empire.
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François Joseph
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Dim 11 Oct - 14:09
Empire d'Autriche : 1857-1861


Une armée de KuK

L'armée Impériale et Royale, aussi appelée K.u.k armee, est le premier pilier de l'Empire. Face aux événements d'Italie il est décidé en 1857 de se parer à toute éventualité et ainsi de remplir les réserves de matériel des régiments, pour pouvoir faire face à un embrasement de la péninsule. Ainsi les 26 divisions de l'armée autrichiennes sont rééquipées sur deux ans ( 1857-1858) à raison de 13 divisions par an pour 52 000 000 de francs soit 20 000 000 de florins annuels sur deux ans, de quoi rester dans le budget.

Politique publique

Alors que l'Etat met une halte pour deux ans à la hausse d'impôts, ayant pu assainir les finances publiques, il décide de mener une politique sur deux ans pour financer l'expansion du secteur industriel et des machines outils en investissant 7 000 000 de florins par ans auprès d'industriels, sous formes de prêts à taux faibles et à échéance longue, pour aider à l'expansion du secteur des machines outils qui permettront ainsi aux voies ferrées autrichiennes d'être produites avec des machines outils autrichiennes et non plus importées de l'étranger.
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MrNobody
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Sam 31 Oct - 23:31
Empire d'Autriche


La faillite du système Bach et la refonte de l’Empire :

La défaite des armées impériales face aux franco-italiens lors de la guerre de 1859 a été retentissante. Les soldats allemands comme hongrois ont combattu férocement et la guerre aurait pu continuer encore, mais les velléités indépendantistes des hongrois, justement, ont mené l’empereur François-Joseph a demandé un armistice à l’empereur des français Napoléon III le 15 mai, ce qui est accordé le 16 mai. La paix a conséquemment été signée quelques mois plus tard, les négociations entre les perdants et les gagnants mais aussi entre les gagnants eux-mêmes prenant du temps, en décembre de la même année. Entre temps, et ce dès avant la demande d’armistice, le gouvernement von Bach a été démis de ses fonctions par l’empereur et un nouveau gouvernement a été mis en poste. En effet, la défaite de l’armée sur laquelle était basée l’entièreté du système Bach, c’est-à-dire un système de répression et de centralisation forcée, rend ce dernier totalement obsolète et inopérant, ce qui induit donc logiquement la chute du cabinet qui en a fait sa politique de prédilection. Le nouveau gouvernement a donc pour mission première de réformer l’empire afin de lui rendre à nouveau une cohésion sur laquelle peut s’appuyer François-Joseph pour gouverner efficacement et pour éviter une nouvelle révolte hongroise.

Gouvernement Rechberg :
Ministre Président : Johann Bernhard Graf von Rechberg
Ministre de l’Economie et des Finances : Ignaz von Plener
Ministre de l’Intérieur : Alexander von Huebner
Ministre de la Guerre : August von Degenfeld-Schonburg
Ministre de l’Education et des Cultes : Joseph Alexander von Helfert
Ministre de la Justice : Josef Lasser von Zollheim
Ministres sans portefeuille : Anton von Schmerling, François Deák, Maurice Esterhazy, Richard Belcredi

Les ministres sans portefeuille sont chargés de mettre en place, en coopérations avec l’Empereur, le Ministre Président et le Ministre de la Justice, une nouvelle constitution devant rétablir un consensus autour de l’Empire. Le cabinet Rechberg ayant été mis en fonction le 24 mai 1859, ils étaient alors chargés de proposer cette constitution tant attendue avant la fin de l’année, chose faite puisque le 25 novembre, soit exactement 6 mois et un jour après que le cabinet ait été mis en place, les ministres sans portefeuille présente à l’Empereur et au Ministre Président leur proposition de projet de constitution.
Cette même constitution reprend plus ou moins les points principaux de celle de 1848 en mettant en avant l’égalité devant la loi de tous les citoyens de l’Empire, le droit de Culte pour toutes les religions et en établissant un Parlement à chambre unique. Cependant, de grandes nouveautés sont également apportées. En effet, sept villes recevront les diètes régionales. Ce sont les villes de Venise, Salzbourg, Vienne, Prague, Budapest (au lieu de Bratislava ce qui contente les hongrois, au détriment des slovaques certes), Graz et Zagreb.
Les diètes : - sont constituées de membres du clergé (évêques, archevêques et autres grands représentants de la religion), de membres des universités (doyens, professeurs ayant une chaire), des grands propriétaires fonciers du pays, des membres éminents des villes (maires, nobles de ces villes, membres des conseils municipaux), des membres des chambres de commerce et de l’industrie et des membres éminents des communes rurales ;
- devront se réunir tous les ans, une fois par an ;
- ont pour pouvoir principal de pouvoir lever de nouveaux impôts régionaux permettant à chaque -diète de développer de manière ciblée et très locale leur territoire ;
- ont également comme pouvoir d’envoyer des députés au Parlement, élus parmi les membres de la diète par les membres de la diète et par les électeurs pouvant participer en payant 10 florins ;

Le Parlement : - voit ses membres élus comme vu plus haut pour une durée de 3 ans et se tiendra à Vienne ;
- peut proposer et voter des lois à l’échelle nationale, sur lesquelles l’empereur conserve cependant un droit de véto ;
- se doit de faire remonter les doléances et les plaintes des diètes au gouvernement.

Elle est publiée et mise en application par le Brevet impérial du 3 décembre 1859, prenant donc le nom de Brevet du 3 décembre.




Les hausses d’impôts nécessaires et la création de titres de noblesse :

La défaite de l’Empire face aux forces armées françaises et italienne et la guerre en elle-même a aggravé le besoin pécunier de l’Etat en créant le besoin de racheter de l’équipement (bottes, fusils, canons, munitions…) mais aussi des chevaux, et payer les soldes en retard, etc… Et tout cela alors même que la guerre est perdue. Le nouveau cabinet Rechberg doit donc trouver de nouvelles niches à exploiter pour trouver les devises dont à besoin l’armée pour refaire sa santé. Un nouvel impôt sur les fenêtres est créé afin de faire participer tout le monde à ce nouvel impôt, et les taux d’imposition sur le tabac, le sucre, l’alcool et le sel sont également augmenté, imposition indirecte donc.
Cependant, cela ne suffira pas à faire rentrer suffisamment d’argent dans les caisses de l’Etat pour pouvoir procéder aux achats qu’il est prévu d’effectuer. Dans le cadre de la politique germanophile et d’ouverture à la haute bourgeoisie, il est proposé aux grands bourgeois autrichiens les plus méritant aux yeux de l’Etat et aux nobles de toute l’Allemagne, qui le mérite aussi, d’acheter titre de noblesse et terres qui vont avec sur les terres de la Couronne. En effet, les nombreux titres de noblesse qu’à François-Joseph en tant qu’Empereur le laisse maître de vastes terres dans tout son empire, mais ces terres ne sont pas exploitées à leur plein potentiel, si ce n’est qu’elles sont délaissées. François-Joseph, ainsi que ses frères cadets, décide de conserve de créer de petits titres de noblesse dans leurs terres avec lesquels un lopin de terre est vendu. L’Empereur espère donc tirer de la vente d’une partie de terres de son domaine un ressort pécunier utile aux caisses de l’Etat.




Les Grand Concours :

Cette défaite militaire dont on ne cesse de parler depuis le début de ce post ne devrait pas pouvoir entacher la réputation de l’Autriche et il doit en conséquence être fait un maximum afin de préserver le prestige du pays. Or, l’autre grande sphère de rayonnement de l’Autriche est la Culture, les arts et les lettres, notamment la musique avec les célèbres valses de Strauss ou les chef-d’œuvres que sont les compositions de l’illustre Wolfgang Amadeus Mozart. C’est donc en toute logique que l’Empereur, poussé par son frère Maximilien et sa femme Elizabeth, décide de créer un Grand Concours des Arts et des Lettres Allemand, c’est-à-dire un concours par catégorie académique d’arts (sculpture, peinture, musique, lettre et poésie, architecture…) qui récompense chaque année le meilleur artiste de chaque catégorie, tant que cet artiste a composé, produit et présenté son œuvre en langue allemande. Le premier prix de chaque catégorie reçoit en récompense de son œuvre arrivée première un titre de noblesse et une médaille du Mérite Artistique, récompenses décernées par l’Impératrice Elizabeth en personne. Ce concours se tiendra sur une semaine, ce qui devrait faire, avec l’afflux de visiteurs de partout d’Allemagne, le bonheur de tous les marchands de Vienne et des alentours, et la remise des prix s’effectuera lors de la nuit du Solstice d’été, avec un grand bal et un feu d’artifice pour clôturer le spectacle. Le premier bal de ce type se déroule donc le 21 juin 1859.
En parallèle des Arts et des Lettres, l’Autriche peut, en tant que grande puissance européenne, se targuer d’avoir une science et une technologie à la pointe des capacités de l’époque. Mais c’est de manière générale le cas pour toute l’Allemagne et François-Joseph, encore une fois poussé par son frère Maximilien, grand féru de science et ayant lui-même financé une expédition scientifique en 1858, crée donc un Grand Concours des Sciences et de la Philosophie qui récompense de la même manière que pour les arts et les lettres (mais la médaille s’appelant donc la médaille du Mérite Scientifique ou Philosophique donc) mais pour les sciences et la philosophie. Les récompenses sont ici décernées par Maximilien et le concours se tient lui aussi sur une semaine mais en hiver, la cérémonie récompensant les lauréats prenant date lors du solstice de la froide saison. Evidemment, il faut publier ses recherches et ses livres en allemand pour pouvoir participer. Le premier concours de ce type a donc lieu le 21 décembre 1859.




L’Association pour la Grande Allemagne :

Au printemps de l’année 1860, alors que les fleurs bourgeonnent et que les amants se retrouvent, dans le château de Possi, en Bavière, le duc Louis-Guillaume von Wittelsbach, duc de Bavière et frère de l’impératrice Sissi, tient un salon politique. On y tient des propos forts diverses sur la destinée de l’Allemagne et de nombreux politiciens de tous les pays de la Confédération sont présents, notamment des pays du sud, mais il y a aussi des artistes, des scientifiques et tout autres types de personnalités. Il ressort de cette réunion, qui a duré plusieurs jours, que l’idée d’une Petite Allemagne, comme l’avait appelée le premier et dernier chancelier d’Allemagne lors de la parenthèse de 1948-49, n’est pas morte, loin s’en faut. Les hommes meurent, pas les idées. A l’issu de cette réunion, un bon nombre de participants décident donc de former une association politique visant à défendre voire à promouvoir cette grande idée. Il est évident que l’Autriche étant la maison mère de cette idée, cette association ne manque pas d’être présente dans les concours autrichiens tout autant que dans le Bundestag de Francfort, ou plus ou moins partout où il peut. Or, il se trouve que pendant trois ans, l’Impératrice Elizabeth décide d’offrir à son frère pour son anniversaire de l’argent, autour de 200 000 florins à chaque fois et qu’à chaque fois, Louis-Guillaume en profite pour réinjecter cet argent dans sa précieuse association.




Les dépenses militaires :

Dès l’année 1860, le gouvernement décide de rééquiper ses troupes avec les équipements les plus modernes. Ainsi, l’achat de canons rayé se fera d’abord intensivement sur deux ans (60-61), en dépensant 40 millions de francs (une petite et une grande ligne), soit 15.4 millions de florins, chaque année pour parvenir fin 1861 à avoir rééquipé déjà 16 divisions en canons rayés modernes. L’entretien sera donc de 2.5 millions de francs soit 1 million de florins.
Dans le même temps, la construction de deux forteresses est lancée. Une se trouvera à Rovigo, en Vénétie, sur le fleuve de l’Adige, et l’autre se trouvera en Bohème, à Mlada Boleslav. Leur construction débute en même temps, en juillet 1859, et leur paiement s’échelonnera par division par trois, c’est-à-dire 33 millions de francs chaque année, ou 12.7 millions de florins par an.
Bien sûr, les équipements des divisions sont repayés, c’est-à-dire un déboursement de 32 millions de francs, soit 12.3 millions de florins. (mais je crois qu’atok avait déjà en partie repayé l’équipement)



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Mar 3 Nov - 22:32
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L'armée et la fin du déficit

Depuis 1848, l'Autriche a connu un moment économique difficile, pour dire le moins. La dette s'élevait sans cesse et le budget connaissait un déficit de plusieurs millions de florins, pouvant aller jusqu'à 20% du budget. Cependant, la montée des impôts indirects, la croissance économique et l'austérité des dépenses de l'Etat autrichien ont permis d'assainir l'économie de l'Empire. Ainsi, la diminution du nombre de divisions n'a plus de sens et le cabinet Rechberg, au travers du ministre August von Degenfeld-Schonburg, réactive, dès février 1862, ces deux divisions misent à la réserve il y a presque une décennie. De plus, l'équipement de l'armée autrichienne n'est pas encore totalement moderne, avec l'artillerie à canon rayé qui continu de faire son chemin, à la fois en rééquipant les divisions de base mais aussi en se formant en grandes batteries.
Ainsi, 23 millions de florins (60 millions de francs) sont dépensés pour développer deux grandes lignes d'artillerie et 4.6 millions de florins sont déboursés pour mettre sur pied deux unités d'artillerie.

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Jeu 5 Nov - 19:45
Empire d'Autriche


L'expansion économique et la nouvelle politique du cabinet Rechberg :

Changements politiques dans le cabinet :
Comme on l'a déjà dit dans le titre de cette partie, les indicateurs économiques sont plus ou moins tous au vert, ce qui permet au cabinet Rechberg de souffler un peu. Mais le répit ne doit pas entrainer l'oisiveté et cette expansion économique est loin de résoudre tous les problèmes de l'Empire. D'autres problèmes apparaissent même, notamment le fait que la croissance économique touche de manière très disparate le pays et que les campagnes, en Hongrie notamment, restent à l'écart de ce nouveau phénomène en gardant un fonctionnement ancien. De plus, une grande partie des secteurs industriels ne sont que marginalement touchés par cette révolution économique, alors que jusqu'alors ils avaient été prospères et efficaces. Ainsi, il semble évident de créer, afin de mieux coordonner, voire ordonner tout court, les actions gouvernementales, deux nouveaux ministères en décembre 1862, correspondant aussi au désir de l'Empereur de sortir de l'austérité et d'investir réellement dans l'économie. Les deux nouveaux ministères créés sont donc celui de l'Agriculture et celui de l'Industrie et du Commerce, occupé l'un par François Deák, déjà membre du cabinet ayant participé à l'écriture du Brevet de Décembre et étant hongrois modéré, ce qui rend son action à ce ministère légitime, le pays magyar étant le pôle de production agricole de l'Empire, et l'autre étant occupé par Skene, un riche industriel anoblit pour ses services rendus à l'Empire en produisant du matériel pour l'armée impériale.

La création de la Ringstrasse et l'urbanisme viennois :
Les vieilles fortifications entourant la capitale de l'Empire font certes parties intégrantes du patrimoine historique de Vienne mais elles sont un frein important au développement urbain et économique de la ville. Ces vieux murs doivent donc tomber pour laisser la place à une grande, large et très pratique rue, ou plutôt avenue, qui serait bordée de grands immeubles que les investisseurs privés, grands bourgeois et industriels comme grands nobles, s'empresserait de construire devant le prestige que cela donnerait. Cette révolution urbaine, menée par les architectes Siccardsburg, Van der Nüll et Förster, se fait donc entre octobre 1862 et avril 1863, permettant de relier les faubourgs de la ville à la ville elle-même puisque ces faubourgs ne sont séparés de Vienne que par des terrains vagues, qui peuvent être rapidement construits. L'administration impériale réalise donc, via la vente de ces terrains construisibles et même malgré les contraintes qui sont d'achever au bout d'un an le premier immeuble et d'avoir complètement bâti en 4 ans l'ensemble de la concession, un bénéfice de 220 millions de florins sur la période de 1863-1866. Des exemples de grandes personnalités de l'empire qui s'établissent là sont nombreux, mais on peut notamment citer Louis-Victor, le plus jeune frère de François-Joseph, les banquiers Wiener, Tedecso et Königswarter et l'homme ayant fait fortune dans ces constructions et travaux, le "roi de la brique" de l'Empire, Drasche, qui a donc été anoblit.

Cet exemple de réussite très locale, puisque n'étant vue pour l'instant que dans la capitale, peut cependant être reproduit dans les autres grandes villes de l'Empire. Que ce soit Prague, Venise, Graz, Salzbourg ou Buda, les potentialités dans ces villes doivent être exploitées. Rechberg propose donc aux trois architectes susnommés un Brevet Impérial, autrement dit un poste d'Architecte Impérial, leur donnant le droit à un anoblissement, à un salaire de ministre sans portefeuille mais leur imposant le devoir d'offrir leurs services aux communes qui le demande. Les Urbanistes Impériaux, comme on les appelle dès lors, sont donc présentés devant le Parlement en juillet 1864 afin que les députés des diètes d'Empire puissent comprendre le potentiel de ces hommes et que les dirigeants locaux aient l'envie de faire appel à leurs services.

La Creditanstalt:
La Creditanstalt est la banque pour le Commerce et l'Industrie et elle est fondée le 6 janvier 1863. Elle est dépendante du ministère de l'Industrie et du commerce, évidemment, puisque le directeur de cette banque est nommé par le ministre, qui présente la candidature d'une personne à l'Empereur qui doit ensuite entériner ce choix s'il l'accepte ou le rejeter s'il ne l'accepte pas. De plus, cette banque possède un conseil d'administration regroupant les représentants du ministère, mais aussi les investisseurs, puisque 49% du capital de la banque est laissée aux investisseurs privés, le reste appartenant à l'Etat, qui peuvent être à la fois de grands bourgeois ou banquiers comme les Rothschild, mais aussi des nobles comme les Fürstenberg, les Auersperg ou les Schwarzenberg. Le premier directeur de la banque est nommé par l'Empereur et Skene en la personne de Königswarter, c'est-à-dire un des plus grands banquiers de Vienne mais aussi le chef de la communauté juive de la ville.
La Creditanstalt émet donc dès le mois de mai 1863, après la période de mise en place de l'administration de la banque, des prêts expressément dirigés vers le secteur minier, proposant des prêts à bas taux et à longue échéance de remboursement pour de l'achat de matériel nouveau ou la constructions de quartiers de mineurs dans les villes alentours des mines aux frais de l'entreprise. Au total, ce sont 150 millions de florins qui sont mis à disposition des entreprises souhaitant emprunter (un seul emprunt ne pouvant dépasser la somme de 10 millions de florins) pour l'année 1863, 120 millions en 1864 et 100 millions en 1865 et 1866.

Les industries "traditionnelles" :
L'Empire connait une certaine industrialisation depuis le XVIIIème siècle, depuis que les verreries et industries du textile viennoises et bohémiennes se sont développées. Il y a également une petite industrialisation en Styrie, où l'industrie du papier s'est développée grâce à une bonne ressource primaire, avec de grandes forêts de conifères dans les montagnes, ou encore l'industrie de la coutellerie alpines également, produisant des produits d'export importants avec les faux et les outils des champs. Cependant, ces industries plus anciennes ne sont pas au maximum de leur potentiel et peuvent être soutenues par de nouvelles mesures. Ainsi, les industriels de chaque secteurs et régions "historiques" sont encouragés à se grouper en coopératives ou confédérations industrielles, des avantages fiscaux et des prêts avantageux leur étant proposés, via une garantie étatique. L'Etat accorde ainsi le droit de confédération industrielle aux industries de porcelaine et aux verreries de Tyrol, Styrie et Basse-Autriche dès mars 1863, de même pour les industries du même type en Bohème, aux industries du draps toujours en Bohème et à Vienne en août 1863, aux industries du papier et aux scieries des Alpes en novembre 1863. Les industries agroalimentaires hongroises sont également concernées par l'offre, instituant en plus des primes à la production pouvant aller jusqu'à 250 000 florins si les résultats dépassent 200kg par ouvrier par an.  

Le secteur agricole :
Le secteur agricole, comme dit en préambule, n'est que peu touché par la croissance économique du pays, les bonnes récoltes n'étant expliquées principalement que par un temps clément et une gestion correcte des ressources par la noblesse et les grands propriétaires terriens traditionnels. Cependant ces résultats sont insatisfaisants parce que le secteur agricole ne se modernise pas et cela menace directement la production nationale et donc la sécurité alimentaire du pays.
François Deák passe donc la première année à son poste de ministre de l'Agriculture à visiter les campagnes du pays, notamment celles hongroises donc, et il en vient à la conclusion qu'il faut effectivement moderniser la production de l'Empire. Il se permet donc, sur le budget annuel de 53 millions de florins lui étant attribué, d'économiser celui de 1863 pour commencer les investissements en 1864. Il achète pour 42.7 millions de florins d'engrais et de fertilisants en 1864 donc, et constitue ainsi un stock étatique qu'il propose aux agriculteurs à un prix réduits. Si les stocks étatiques sont totalement écoulés avant 1865, le ministère investira chaque année 10 millions de florins pour l'achat de ce genre de choses. Il propose également des subventions, dont 22 millions de florins sont à pourvoir chaque année, à ceux qui souhaitent diversifier leur production en produisant de la betterave sucrière ou des élevages bovins. Cependant, les grands propriétaires sont encouragés à continuer à produire un maximum de grandes céréales, et notamment de blé, puisque des récompenses de productivité sont attribuées aux 100 plus grands producteurs, avec un budget des récompenses de 3.6 millions de florins par an.



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Jeu 24 Déc - 15:12
Empire d'Autriche


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Victoire et politique :

La guerre est finie ! Le général Ludwig von Benedek a remporté une victoire éclatante en Bohème, en repoussant l’envahisseur prussien commandé par ces chiens de Bismarck et de Moltke, et peut maintenant se pavaner dans les bals de Vienne et prétendre à toutes les meilleures femmes de l’aristocratie de la capitale. Le vieux général a cependant de nombreuses tâches bien plus importantes et utiles à réaliser avant de pouvoir se morfondre langoureusement dans les bras d’une ou de plusieurs maitresses puisque, auréolé de sa récente victoire, il a été nommé Feldmarchall et Herrführer de l’armée confédérale. Il doit donc, dans ce cadre, réformer, que dis-je, former l’armée fédérale allemande en planifiant l’organisation de celle-ci, en l’équipant et en la préparant le mieux possible à de possibles guerres avec les autres puissances européennes.

Seulement, voilà le hic. Pour l’empire Habsbourg, deux mondes existent : le monde allemand et le monde slavo-hongrois. Or, si la problématique de l’armée fédérale allemande semble ne pas poser de problèmes outre-mesure puisqu’il existe depuis le XVIIIe siècle une séparation entre régiments allemands et hongrois et qu’ainsi cette séparation semble être aisée à réaliser, de nombreux autres problèmes se posent conséquemment. Un homme qui tire le mauvais numéro dans la partie hongroise du pays ne doit pas être envoyé dans l’armée fédérale allemande, cela n’aurait aucun sens. Il faut donc réformer l’organisation politique et administrative du pays et en premier lieu, il faut créer une séparation entre l’espace allemand et l’espace hongrois de l’empire.

L’empereur François-Joseph doit donc chercher, avec son cabinet ministériel, une nouvelle solution, substituant voire améliorant la solution déjà mise en place lors de l’année 1860. Ainsi, les ministres mis à profit pour la rédaction du Brevet du 9 décembre retrouve un ministère sans portefeuille dès août 1863, la récente victoire devant être rapidement mise à profit politiquement pour réformer l’empire. François Deák étant occupé par ses nouvelles fonctions de ministre de l’Agriculture, il ne peut donc participer à cette réorganisation territoriale. L’empereur s’appuie de nouveau sur Anton von Schmerling, qui est aussi chargé de représenté l’Empire auprès de la Confédération, sur Maurice Esterhazy et Richard Belcredi qui étaient déjà présents pour écrire le Brevet du 9 décembre, mais aussi sur Karl Sigmund et Eduard Taaffe, deux personnalités politiques importantes dans le monde autrichien, l’un étant libéral-conservateur et l’autre étant libéral, mais les deux partageant pourtant l’idée que l’empire ne pourra survivre qu’en respectant les minorités ethniques. On peut encore citer Alfred Józef Potocki, membre de la noblesse polonaise de l’empire. Cependant, l’opposition, bien que sans réel contre-pouvoir, ne saurait accepter une proposition de fédéralisme telle qu’elle si on ne l’enrobait de réorganisation administrative plus que politique et l’empereur, dans un objectif de conciliation et d’harmonie intérieure, ne souhaite pas brusquer cette opposition. La victoire contre la puissance montante qu’était (et est d’ailleurs toujours) la Prusse permet néanmoins une assez large marge de manœuvre au pouvoir qui ne va pas s’en priver. Il s’agit de contenter tout le monde sans frustrer personne, ce qui relève presque de la mission impossible, mais ce sur quoi les Reichminister s’échinent à travailler. Certains, comme Taaffe et Sigmund, arrivent avec des étoffes de projets, des débuts de propositions, qu’ils avaient déjà commencé à élaborer à l’abris des regards. Au lieu de nommer tous ces personnages « ministres sans portefeuille », François-Joseph préfère créer la Commission à la Réforme Administrative de l’Empire, qui ne rend de comptes qu’à François-Joseph lui-même. Les commissaires à la réforme, dont les plus importants ont été nommés au-dessus, doivent donc voyager dans tout l’empire pour mieux s’imprégner de la réalité géographique, ethnique, linguistique, économique, politique et sociale des espaces de l’empire et ils peuvent, dans leur mission, faire appel à tous les scientifiques qu’ils souhaitent, ces derniers devant dès lors répondre aux demandes de la Commission.


République allemande Anton_12
Anton von Schmerling



De cette manière, l’empereur, la Commission et von Schmerling, qui reste toujours actif dans l’ombre, veulent créer une légitimité scientifique supplémentaire au projet. La Commission met deux ans à parcourir l’entièreté du pays et à préparer le projet qu’elle doit soumettre à l’empereur. Ce dernier reçoit conséquemment la proposition le 16 septembre 1865. Ce projet consiste en l’établissement de deux couronnes distinctes, celle de Cisleithanie, regroupant les pays allemands et polonais, et celle de Hongrie, regroupant le royaume de Hongrie agrandi. Les deux couronnes appartiennent évidemment à l’empereur d’Autriche, mais chaque couronne est ensuite subdivisée en plusieurs provinces, chacune d’elle pilotée par un représentant, un administrateur local, qui représente l’autorité de l’empereur et est compétent en termes juridiques, de maintient de l’ordre et d’armée. Les gouverneurs sont bien évidemment nommés par l’empereur. De plus, les diètes locales sont réorganisées, de manière à ce qu’il y en ait une par province et ces diètes, qui conservent le droit de lever des impôts locaux pour les dépenser à leur guise dans leur zone, voient leurs droits revus et, au lieu de se rendre à une assemblée viennoise lointaine, ils s’adressent désormais au gouverneur impérial local, qui fera le lien avec le pouvoir central.

L’Assemblée de Vienne reste en place mais ses prérogatives se concentrent désormais entièrement sur ses compétences consultatives en matière de politique étrangère et de politique nationale générale, comme l’armée impériale, les lois suprêmes ou la composition du gouvernement. En réalité, les hommes politiques les plus influents de l’empire se retrouvant tous rassemblés ici, l’Assemblée sert plus de réservoir de ministrables et de hauts fonctionnaires que de véritable institution représentative.

Les chefs-lieux de chaque province, là où se trouve le siège de la diète locale, sont les suivants :
- Vienne (Autriche)
- Budapest (Hongrie)
- Lubjana (Carniole)
- Trieste (Trieste)
- Kosice (Slovaquie)
- Cracovie (Galicie de l’ouest)
- Przemysl (Galicie de l’est)
- Cluj-Napoca (Transylvanie)
- Odorheiu Secuiesc (Szeklerland)
- Novi-Sad (Voïvodine)
- Zagreb (Croatie)
- Cheb (Suddentenland)
- Les villes de Brno (all.), Lviv (pol.) et Brasov (all.) ont leur propre administration locale et donc une diète.


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Victoire et armée :

La guerre a été courte mais en fait riche en enseignement. Par exemple, et principalement en fait, les fusils prussiens ont su démontrer leur efficacité meurtrière dans les rangs des troupes impériales. C’est ainsi que Benedek, Clam-Gallas et bien d’autres généraux ayant fait l’expérience douloureuse de la létalité du feu de ces nouveaux types de fusils poussent dès la fin de la guerre pour faire massivement et rapidement adopter les nouvelles armes à toute l’armée impériale, et même à l’armée fédérale d’ailleurs, ce que Benedek peut faire, étant le Herrführer de celle-ci pour sept ans. C’est ainsi que, ne pouvant refuser cette demande des vainqueurs de Hochwesseln et de Chwaleticz, qui est de plus totalement raisonnée et légitime, le ministre de la Guerre, August von Degenfeld-Schonburg, et l’empereur font adopter une dépense annuelle, pour une période courant de juillet 1863 à juillet 1864.
Une dépense exceptionnelle de 38.8 millions de florins (soit 92 millions de francs) est actée pour le l'année de juillet 1863 à juillet 1864 pour la mise en service de deux grandes lignes de production de fusils à aiguille ainsi que l'équipement de quatre divisions. Ensuite, chaque année, la dépense dans l'armée augmentera de 2.3 millions de florins, soit 6 millions de francs, jusqu'en 1869, année pour laquelle le budget de l'armée se verra donc ajouter, par rapport à 1863, 10 millions de florins, soit 26 millions de francs, tout en ayant fait la dépense de 13 millions de francs en plus entre 1863 et 1869.
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Ludwig von Benedek, Herrführer de l'armée fédéral, Feldmarshall de l'empire et Prince de Chwaleticz


Traité austro-grec du 14 février 1864 :

- La construction d'une usine d'aluminium près du mont Parnasse en Grèce sera financée à 40% par des bons du trésor autrichien auprès des investisseurs viennois, à 40% par des prêts autrichiens auprès d'investisseurs grecs et les 20% restants par l'Etat grec ayant emprunté auprès de l'empire d'Autriche. Les machines-outils utilisées dans et pour l'usine seront autrichiennes.
- Les douanes grecques quant aux céréales et aux viandes impériales sont abaissées à 6% tandis que les douanes impériales sur les fournitures et les constructions navales grecques sont abaissées également à 6%
- Le chemin de fer reliant l'usine d'aluminium (mont Parnasse) et le port de Corinthe, étant le plus proche, est financé à 50% par des bons du trésor autrichien aux investisseurs impériaux et à 50% par des investisseurs grecs. (217km au total)

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Sam 26 Déc - 14:23
Confédération germanique


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La Confédération Germanique et la victoire impériale :

Suite à la victoire des troupes de l’empereur sur celles du roi, les instances fédérales subirent bien évidemment quelques changements. Il faut en effet rappeler que la Bundeskrieg est à la base une guerre quant aux institutions de la Confédération et quant à l’organisation de celle-ci. Or, il se trouve que François-Joseph a remporté cette guerre et qu’il faut donc réformer cette organisation qu’est la Confédération. En premier lieu, les pouvoirs exécutifs sont désormais entre les mains du Furnsten, le conseil des Princes, au banc duquel siègent la Bavière, la Prusse, la Rhénanie, la Saxe, le Hanovre et le Württemberg, deux membres tournant chaque année et dont l’Autriche a la présidence. Le conseil forme les commissions (Bundesdiriktorium) diplomatiques, militaires, économique et judiciaire de la confédération allemande.

Le Landtag, grande instance traditionnelle de la Confédération, est conservé et sert désormais à conseiller, approuver et peut-être guider les actions du Furnsten. Il peut également proposer des lois et se constitue comme garant de l’unité de la Confédération. De plus, étant l’organe représentatif du peuple allemand, il possède un siège au Furnsten qui est attribué au président de l’Assemblée.

La province prussienne de la Rhénanie est confisquée par la Confédération. Sur ces terres est créé un mandat autonome de la Confédération administré par Maximilien von Habsbourg. Il a donc une voix au Furnsten, des représentants au Bundestag et participe au budget militaire fédéral. D’ailleurs, comme susdit, une armée fédérale est créée, regroupant les budgets de l’armée de tous les membres de la Confédération Germanique autres que l’Autriche et la Prusse. Ce budget est de 160 millions en 1863, et la gestion de ces 160 millions est confiée au Herrführer, le chef d’état-major de cette armée unifiée, dont le poste est tournant et dont le premier septennat a été confié au général autrichien Ludwig von Benedek.

Ce dernier a pris la décision d’acter la formation de sept divisions en 1863, soit une dépense quasi-intégrale de la somme annuelle, à laquelle il faut cependant rajouter les 45 millions de francs pour la construction d’une grande chaine de production de fusils à aiguille et le million supplémentaire pour équiper deux divisions de ces nouvelles armes. L’année suivante, trois nouvelles divisions sont formées, portant le nombre de divisions à 10 et la dépense dans l’armée à 153 millions avec les 2 millions de coût d’entretien supplémentaires dus aux nouvelles armes et le million dû à l’équipement de deux nouvelles divisions. Les sept millions restants sont utilisés afin d’éponger la dépense plus importante que le budget, et donc l’emprunt, de 1863. Pour l’année 1865, on compte l’arrivée des duchés de Schleswig, Holstein et Lunebourg dans les rangs des principautés allemandes participant au budget commun et on grimpe ainsi à 180 millions. Sur ces 180 millions, 124 sont déjà utilisés pour l’entretien des divisions déjà existantes en 1 autre est utilisé pour équiper deux divisions en fusil à aiguille ; ainsi il reste 55 millions de francs dont 30 sont utilisés pour créer une ligne de production des canons rayés et 20 pour créer une ligne de production des canons à culasse, ce qui laisse 5 millions qui sont utilisés pour rembourser l’emprunt de 1863.
L’année 1866 voit l’équipement de 6 divisions en canons rayés et 4 en canons à culasse, soit 7.5 millions de francs, ainsi que de deux autres en fusils à aiguille et l’entretien, portant le total des dépenses à 134.5 millions de francs. 33 des 45.5 millions restants sont utilisés pour repayer l’emprunt et les 11 millions restants sont économisés. L’entretien de l’armée coûte alors de 146 millions.

Quant au Zollverein, bien que relativement prospère et efficace, celui-ci est dissous. En effet, il participait indirectement au contrôle que pouvait avoir la Prusse sur les autres principautés allemandes, même si dans ses institutions il pouvait conserver des apparences d’équité. Cependant, ce temps est désormais révolu puisque cette union est dissous et que désormais, c’est à la commission économique du Furnsten de trouver une alternative plus inclusive à ce projet de marché commun. En attendant de trouver une solution, les règles précédentes sont conservées et le siège de cette institution est transféré à Munich, et c'est donc également là que s'établira la Commission économique du Furnsten.

Or, suite à la menace puis à la victoire face aux danois, l’empereur décide d’apporter devant le Furnsten deux propositions de réforme de la confédération. D’abord, en mars 1864, il est proposé à la confédération de mettre en place une Banque Centrale fédérale qui aurait la gestion de la monnaie de la Confédération ainsi que les autres prérogatives d’une banque centrale habituelle mais à l’échelle fédérale donc, tout en rassemblant en une seule et même institution les banques centrales de tous les Etats d'Allemagne, facilitant ainsi l'expansion économique dans toute la Confédération, en facilitant les prêts à des industriels de pays manquant parfois de ressources financières, comme le Hanovre, le Bade ou les petites principautés. Le siège de cette banque se trouve à Munich, comme la Commission économique (au vu de la situation, il faut encore attendre que fire et moi trouvions comment gérer cette banque et comment gérer les banques centrales autrichiennes et prussiennes, très puissantes, peut-être trop pour être incorporées directement dans la banque centrale fédérale.)
La deuxième proposition arrive devant le Furnsten fin juin 1864, alors que les tensions dans la confédération sont cristallisées autour de la Prusse et de la crise des duchés. Cette proposition vise à établir un corpus de lois communes, la principale étant l’égalité de tous les hommes allemands devant les lois mais on peut aussi parler de la possibilité pour tous de pratiquer librement la religion qu’il lui sied. Cette liberté de culte est extrêmement importante en Allemagne puisque, comme tout le monde le sait, on s’est étripé pendant 30 ans sur les terres germaines et la population a diminué d’un tiers lors de ces terribles années de massacres, ce qui est encore bien vivace dans les mémoires des princes et ce qui est donc relativement facilement admis par ces derniers.



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Ven 8 Jan - 23:43
Empire d'Autriche


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Les nouvelles réformes politiques et la fin de l’ère Rechberg :

Depuis la fin de la guerre d’Italie en 1859, on peut dire que l’empereur et les élites de l’empire ont pris un tournant libéral. Ce tournant libéral s’est matérialisé pour l’instant politiquement par une plus grande marge de manœuvres aux minorités ethniques composant la mosaïque impériale. De nouveaux problèmes se posent donc avec cette nouvelle organisation plus décentralisée, et le cabinet Rechberg II (car il y a eu remaniement dans les années 1863 on le rappelle) se doit de s’en emparer. Par exemple, il faut organiser le nouveau service de santé car le présent est déficient ou en tout cas relativement vétuste et vieillissant, se grippant, notamment aux vues des impressionnantes avancées scientifiques dans la médecine depuis le début du siècle. Le deuxième secteur relevant des compétences régaliennes de l’Etat est la Justice, et celle-ci a un grand besoin d’être dépoussiérée et organisée plus rationnellement, plus en phase avec la réforme du territoire. Un troisième secteur pose grand problème à la nouvelle administration impériale et ce n’est autre que l’éducation.
Pour l’instant, celle-ci, aux plus hauts niveaux, est réservé en grande partie à l’Eglise catholique, ce qui va à l’encontre de la souveraineté étatique et même impériale, ce que Von Schmerling et ses acolytes expliquent par de longs rapports écrits et entretiens oraux à l’empereur et au Ministre Président. Or, si François-Joseph comprend rapidement l’importance d’avoir une éducation fidèle à l’empire, ce second a bien du mal à l’admettre. Cependant, la volonté de la majorité voire de l’entièreté de son cabinet étant contre lui et l’empereur soutenant cette volonté, Rechberg donne sa démission le 7 février 1867. Dans la foulée, Anton von Schmerling soutient la candidature de l’archiduc Rainer, oncle de l’empereur, comme Ministre Président. Rainer von Habsbourg est en effet depuis plusieurs années un soutient important de Anton von Schmerling, du fait qu’il fasse partie de la famille impériale et qu’il soit qui plus est un aïeul de l’empereur. La démission de Rechberg n’a pas entrainé la fin véritable de son cabinet, le lapse de temps entre la fin officielle de celui-ci, le 7 février 1867 donc, et celui de la nomination de l’archiduc Rainer comme Ministre Président le 22 février de la même année, n’ayant pas vu la démission des ministres qui ont continué à exercer leurs fonctions en expédient les affaires courantes. Cependant, von Shmerling est un fin politicien et profite de l’adhésion de l’archiduc à sa politique pour lui glisser en sous-main la composition de son cabinet, que le maintenant ministre depuis 8 ans avait préparé depuis quelques temps (de là à dire qu’il avait préparé la démission de Rechberg, il n’y a qu’un pas). Ainsi, il parvient à faire arriver dans la cour des grands certains de ses poulains et alliés les plus fidèles sachant qu’en plus il crée de nouveaux ministères, montrant l’orientation politique que souhaite prendre le nouveaux cabinet, dont voici ci-dessous la composition :

Cabinet Rainer von Habsbourg : 22 février 1867

Ministre Président : archiduc Rainer von Habsbourg
Vice-Président : Anton von Schmerling
Ministre de la Diplomatie : Alexander Graf von Mensdorff-Pouilly (d’ailleurs cousin germain de la reine Victoria)
Ministre de la Justice : Eduard Herbst
Ministre de l’Agriculture : François Deák
Ministre de la Guerre : Eduard Taaffe
Ministre de l’Intérieur : Carl Giskra
Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat : Rudolf Brestel
Ministre des Finances : Ignaz Edler von Plener
Ministre du Chemin de Fer, des Postes et du Transport fluvial : Alfred Józef Potocki
Ministre de l’Education, de la Culture et des Affaires Cultuelles : Leopold Hasner von Artha
Ministre de la Santé : Carl von Rokitansky
Ministres sans portefeuille : Maurice Esterhazy, Richard Belcredi et Karl Fürst von Auersperg.


La réforme de la Santé Impériale :

Le corps de santé publique impérial est donc, comme dit précédemment, déficient, si ce n’est inexistant. Ainsi, l’empereur, conscient de ce problème et soucieux de la santé de ses nombreux sujets, souhaite mener une refondation des Hôpitaux Impériaux. Il confie cette mission au cabinet Rainer qui doit donc remettre au goût du jour le système sanitaire des pays. Il faut pour cela composer à la fois avec l’éducation, dont la réforme sera étudiée juste après, la nouvelle administration impériale, les fonds disponibles et évidemment le côté sanitaire de la chose. Rokitansky doit donc s’entendre avec Von Plener, le ministre des Finances, ainsi que le Ministre Président et le Vice-Président, évidemment.
Un plan est donc trouvé afin de mettre en place un véritable service de santé publique dans l’empire. Son nom est sobrement celui de Service de Santé Impérial et son fonctionnement dépend du ministre. Un directeur impérial de la Santé est nommé par ce dernier et celui-ci a pour prérogative d’inspecter les hôpitaux impériaux et de faire des rapports réguliers au sujet de la santé des sujets de l’empereur au ministre, qui doit de son côté faire remonter ces informations au Conseil Impérial et à l’empereur. De plus, ce directeur impérial de la Santé est soutenu par ses ressorts locaux que sont les directeurs provinciaux de la Santé, comme nous allons le voir après.
Il doit donc y avoir au moins un hôpital impérial dans chaque Province de l’empire et notamment dans les grandes villes de plus de 50 000 habitants, où les meilleurs services de santé seront installés, avec des paies de médecins et chirurgiens spécialistes pouvant aller jusqu’à 2 300 florins par an (ce qui est un très bon salaire). Dans les campagnes cependant, l’affaire est plus complexe. La dépense serait bien trop grande s’il fallait placer des hôpitaux partout sur le territoire. Malgré tout, le souhait de couvrir sanitairement la plus grande partie possible des sujets de l’empereur est réelle et Rokitansky propose donc de placer dans les villes de 10 à 20 000 habitants des antennes plus petites avec 5 à 6 médecins et une dizaine d’aides, et dans les villes des 5 000 à 10 000 habitants une antenne avec 3 médecins et 7 aides qui auront à leur disposition des calèches et chevaux pour parcourir les campagnes environnantes, avec un des médecins et quelques aides qui resteraient de garde à l’hôpital. Le maillage territorial serait donc assez complet et imposant, bien que coûtant relativement cher, mais l’Etat se doit de permettre une bonne santé à tous ses citoyens. D’ailleurs, cette politique sanitaire va s’accompagner d’une politique économique et industrielle qui sera développée par la suite.
Le début de la campagne de construction ou d’organisation de ces hôpitaux, car dans bien des cas ce sont en fait des immeubles ou de grands bâtiments qui sont réquisitionnés contre dédommagements plutôt que des constructions nouvelles, est fixé le 9 juin 1868, avec un budget annuel pour le ministère de la santé de 34.7 millions de florins pour les années 1868-69, afin de bien tout mettre en ordre et préparer tout ce dont il y a besoin pour une bonne mise en place de ce nouveau service publique impérial, tandis que le budget de 1867, ne servant encore à rien car le plan n’était pas encore prêt, n’est que de 8 millions de florins. Les coûts fixes sont estimés à près de 25 millions de florins par ans et c’est pourquoi le budget alloué à la Santé après la période de mise en place sera abaissé à cette somme.




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Ven 8 Jan - 23:45
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La réforme du système éducatif et la laïcisation de la vie publique :

Comme dit plus haut également, l’éducation est un autre secteur où l’Etat n’est pour l’instant pas présent, ou mal présent, et pourtant la formation des esprits de l’empire devrait légitimement revenir aux services publics. Cependant, pour cela il faut revenir sur la mainmise de l’Eglise sur l’éducation de la jeunesse, avec des instituts privés coutant chers et où tous les professeurs sont ordonnés. Cela pose un grand problème à l’empereur, qui voit dans ce fait une atteinte à sa souveraineté et à ses sujets. Von Artha, ministre de l’Education, de la Culture et des Affaires cultuelles, a pour mission de rendre l’éducation de tous laïque et étatique.
D’abord, il faut former un corps enseignant et c’est pour cela que de nombreux postes sont créés, de même que des lycées, tandis que les écoles primaires seront assurées dans les mairies s’il n’y a pas d’infrastructure nécessaire. Les infrastructures des écoles primaires sont aux frais des communes et il est possible pour les plus petites et les plus pauvres d’entre-elles de s’associer pour faire une école intercommunale. Pour les lycées, les frais de gestions sont laissés à l’Etat et d’ailleurs, l’entrée au lycée est autorisée par un brevet, qu’il faut passer à la fin de l’école primaire, à 13 ans. Des internats sont prévus pour les élèves qui n’auraient pas de logement proche du lieu d’enseignement, ce qui va arriver régulièrement, les lycées n’étant présents que dans les villes de plus de 20 000 habitants à ce jour.
Les postes d’enseignants sont soumis à un concours, un pour le primaire et un pour le secondaire. Il se tient chaque année dans les capitales provinciales de l’empire. L’année 1867, 10 000 candidats sont appelés à être sélectionnés pour l’enseignement primaire, sachant que cette année, et l’année 1868 aussi d’ailleurs, des notables locaux ont le droit d’obtenir le droit d’enseigner après un simple entretient oral avec un membre de l’administration impériale avec un rang non-subalterne. Ainsi les officiers, les médecins, les maires, les bourgeois et commerçants riches peuvent entrevoir la possibilité de cumuler deux emplois, tant qu’un enseignant définitif n’est pas trouvé. Pour le secondaire, 4 200 postes sont à pourvoir.
Quant aux langues locales, il est à spécifier que l’allemand doit rester une langue enseignée durant toute la scolarité mais que les langues vernaculaires peuvent servir et être enseignée. Dans les écoles primaires, on préfèrera même l’utilisation de la langue locale pour les enseignements les plus importants, mais la maîtrise de l’allemand reste obligatoire et d’ailleurs, c’est une condition à l’admission à l’enseignement secondaire puisque le brevet du secondaire est produit dans cette langue. L’enseignement des langues locales reste possible au lycée mais il est optionnel.

Ensuite, après cette réforme de l’enseignement primaire et secondaire, il reste l’enseignement supérieur, qui fait également l’objet d’une réforme. Les villes de Vienne, Prague, Budapest, Zagreb, Trieste, Graz, Koeniggratz, Bratislava, Cracovie, Przemysl et Cluj-Napoca vont voir dans les prochaines années l’implémentation d’une université. Certaines villes possèdent déjà ce genre d’institution, comme Vienne ou Prague, mais pour les autres villes, c’est une nouveauté. Chaque université est divisée en plusieurs départements en fonction de la matière enseignée (enfin bref, le fonctionnement de l’université quoi). Seule l’ingénierie de manière générale, la médecine et la formation militaire et administratives ne dépendent pas de ce système. En effet, pour chacune de ces matières, ce sont des écoles spéciales qui nécessitent de passer un concours afin de l’intégrer (un concours supplémentaire par rapport au diplôme de fin de cycle secondaire). Il y a dans le pays deux écoles d’ingénierie : une à Vienne et une à Prague. Trois écoles d’administration : à Vienne, Budapest et Zagreb. Et des facultés de médecines qui sont plus nombreuses.
Le budget alloué au ministère de l’Education, de la Culture et des Affaires cultuelles est de 32 millions de florins annuellement, les coûts fixes d’une telle entreprise étant très élevés mais pourtant nécessaire afin de consolider l’empire. La loi permettant l’établissement de cette réforme est signée en mai 1868 par l’empereur.


Rationalisation administrative du territoire et laïcisation de la vie publique, épisode II :

D’abord, il faut dire que cette loi de mai 1868 n’est pas composée que d’un volet scolaire, mais en fait est accompagnée d’un corpus d’autres textes législatifs également cruciaux. D’abord, il est affirmé dans ces lois la supériorité des administrations publiques sur l’Eglise en matière matrimoniale. En effet, désormais, Les tribunaux laïques deviennent responsables de la compétence matrimoniale, y compris un « mariage civil d'urgence » s'il y avait des obstacles religieux mais non étatiques au mariage, par exemple les mariages interconfessionnels. De plus, les relations interconfessionnelles des citoyens (éducation des enfants dans des mariages mixtes) ont été réorganisées : dès l'âge de 13 ans, chacun a le droit de choisir librement sa religion et d'opter également pour le poste «sans croyance religieuse».
En parlant de tribunaux, une précision administrative doit être faite par le gouvernement. Les Provinces semblent en effet dépouillées d’une quelconque autorité judiciaire dans leur fonctionnement et il faut remédier à cela. C’est ainsi qu’Eduard Herbst, ministre de la Justice, fait préciser la chose. Dans chaque province doit se trouver : 1) un tribunal commercial
2) une cour de cassation
3) une cour pénale classique
De même, il est décidé que chaque capitale provinciale devra avoir une antenne locale de la banque centrale, facilitant ainsi le contact de cette institution avec la population. Certaines villes reçoivent en plus de cela l’implantation d’une succursale de la Credistanstalt (Trieste, Prague, Zagreb, Budapest, Ljubljana, Innsbruck, Cracovie et Bratislava) afin de faciliter l’accès aux emprunts industriels, et donc développer l’industrie un peu partout dans le pays, comme on le verra par la suite, dans une autre section.
De plus, le Vice-Président Anton von Schmerling fait ajouter aux gouvernorats provinciaux plusieurs secrétaires. En effet, avec les nouvelles réformes de l’éducation, de la santé mais aussi avec la réorganisation administrative, le seul gouverneur nommé par l’empereur ne peut se charger de toutes les tâches qui lui incombent seul, c’est-à-dire de faire fonctionner l’administration impériale dans sa province de manière satisfaisante. C’est pourquoi chaque gouvernorat a désormais un poste de secrétaire à l’éducation, à la santé (ce sont les directeurs provinciaux à la santé), à la fiscalité (un percepteur d’impôt en gros en plus de la fonction de directeur de l’antenne de la banque centrale dans les provinces), à la conscription et enfin à la Justice, cette fonction se confondant avec le Président de la cour de cassation provinciale.
Les institutions viennoises sont en fait les institutions directrices. La cour de cassation de Vienne est en effet la cour de cassation impériale et c’est donc en dernier recours que l’on va là-bas afin d’avoir le dernier recours possible à une affaire judiciaire. Il en va de même pour les autres cours juridiques qui donnent le la à l’empire entier. Il est estimé que cette réforme coûtera 27.8 millions de florins et cette réforme est donc mise en place après sa publication en mai 1868 et est conduite sur trois ans, jusqu’en 1871, ce qui permet d’étaler les coûts sur les trois ans.

PS : à part le dernier coût administratif qui peut être considéré comme un surcoût, les autres dépenses, dans la santé et l’éducation, font partie du budget (ce sont les budgets ministériels).




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Sam 9 Jan - 0:42
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Les nouveaux nouveaux investissements pour l’économie :

La Credistanstalt et les prêts :

Cette fois-ci, l’accent est mis sur d’autres industries. Les mines se sont en effet déjà beaucoup développées alors que d’autres secteurs ayant un potentiel pourtant énorme et une importance qui n’est plus à prouver et d’ailleurs, tous les types de mines, tous les minerais et autres possibilités minérales n’ont pas été exploitées avec la même intensité. Avant tout donc, la Credistanstalt va émettre de nouveaux des prêts avec les mêmes conditions que les années précédentes pour des mines, mais cette fois, seules les mines de houille, de charbon, d’argent et de fer sont concernées par les prêts. Ces prêts sont donc à hauteur de 50 millions de florins par an émis en prêts pour toute la période 1867-1871.
Voilà ensuite la seconde catégorie d’entreprises qui pourront prétendre à des prêts de la Credistanstalt pendant les prochaines années. Cette catégorie est celle de l’industrie lourde, notamment les hauts fourneaux, les usines à coke, ou cokeries, les fours ainsi que les usines de machines-outils et celles de locomotives. Pour cela, il faut que l’usine existe d’ores et déjà et qu’elle présente ainsi ses locaux et ses comptes pour savoir si l’entreprise a une bonne gestion de sa trésorerie et si elle peut conséquemment être éligible à ces prêts. Les entreprises naissantes ou en difficultés sont encouragées, pour prétendre avoir accès à ces prêts assurés par l’Etat, à ses réunir en coopérations ou en confédérations avec de nouveaux entrepreneurs privés, en acceptant dans leur capital des investisseurs extérieurs à leur milieu habituel. Les succursales de la Credistanstalt servent justement à mieux pouvoir encadrer et faciliter les travaux d’enquête et de contrôle sur les entreprises prétendant aux prêts.
Une nouvelle industrie naissante et pourtant porteuse d'avenir, l'industrie chimique et médicale, fait aussi l'objet d'investissements et de propositions de la part de la Creditstanstalt. Les entreprises produisant des médicaments, intrants agricoles et autres productions chimique mais aussi les laboratoires de recherche privés peuvent faire appel à un prêt à taux bas et échéance longue auprès de cette banque. Entre 1868 et 1871, ce sont 10 millions de florins chaque années qui sont proposés sous forme de prêts, donc, à ces entreprises.

Ces politiques sont, à l'unification de l'Allemagne, poursuivie et étendues à tout le pays.

L’agriculture et la banque agricole :

François Deak, ministre de l’Agriculture, crée par décret une nouvelle banque dont la majorité du capital sera détenue par l’Etat mais dont les 49% restants seront laissés à des investisseurs privés. Elle fonctionne plus ou moins comme la Credistantsalt. Elle aura pour prérogative d’émettre des prêts à destination des agriculteurs, grands comme petits, mais les petits sont cependant encouragés, pour pouvoir prétendre à ces prêts, à se regrouper en coopératives. Les prêts sont à rembourser à une échéance à moyen terme (entre 7 et 15 ans) et les taux d’intérêts sont assez bas (5 à 8%). Son siège se trouve à Budapest et elle a une succursale dans toutes les villes de plus de 50 000 habitants de l’empire et dans toutes les capitales de provinces.
Pour l’année 1867, ce sont 89 millions de florins de prêts qui sont mis à dispositions des agriculteurs, 85 en 1868, 87 en 1869, 88.3 en 1870 et 82 en 1871.
En parallèle de cette banque, l’administration du ministère recrute et forme des géographes, des biologistes, des juristes et des ingénieurs agronomes afin de former le Cabinet Scientifique Agricole Impérial et ainsi parvenir à produire des cadastres plus rationnels des terres cultivables de l’empire. Le but est de pouvoir maximiser la production en même temps que d’équilibrer les parcelles entre tout le monde. Cette structure est dotée d’un budget de 7 millions de florins sur les 32 du budget du ministère de l’Agriculture.
10 millions sont donc dépensés chaque année pour acheter et redistribuer des engrais à moindre coût comme les années précédentes, 3 millions dans les récompenses pour les concours de productions avec récompense à la clef , 12 millions dans les subventions aux agriculteurs souhaitant diversifier leur production dans les légumineuses, les autres grandes céréales que celles traditionnelles ou les betteraves sucrières.



Les architectes impériaux, les rénovations citadines et portuaires et la spéculation immobilière :

Afin de faire face à la perte de l’ancien plus grand port de l’empire qu’était Venise, François-Joseph souhaite moderniser ceux qui font toujours partie du littoral impérial. Ainsi, le ministère de l’Industrie et du Commerce se charge de prendre la charge fiscale de ces travaux. Ce sont 150 millions de florins dépensés sur 5 ans qui sont déboursés par l’Etat pour améliorer, agrandir et moderniser les infrastructures portuaires des ports de Trieste (qui représente seul 75 millions de florins), Zadar et Rijeka, soit 30 millions par an, ce qui entre dans le budget du ministère, n'entrainant donc pas de dépenses supplémentaires.
De plus, afin de moderniser toujours plus avant l’empire mais aussi pour faire tomber dans l’escarcelle impériale de nouvelles sources de revenus, il est décidé que les autres grandes villes impériales doivent suivre l’exemple de Vienne et moderniser leur espace urbain, en trouant, en creusant, en perçant de longue et puissante avenues et boulevards pouvant faire ruisseler les pièces d’or dans les mains des percepteurs impériaux. Les Urbanistes Impériaux partent donc aux quatre coins de l’empire pour aller faire leur œuvre. Les terrains ainsi ouverts à la vente par les administrations impériales sont nombreux et surtout, ils représentent pour l’Etat une importante manne financière nouvelle. S’il faut trouver un peu d’argent tout de suite, le ministre des Finances Von Plener voit ici une occasion en or pour créer une nouvelle source de revenus pérenne pour l’Etat. Il crée ainsi en août 1868 la Banque Immobilière Impériale, qui doit se charger du prêt et de la vente des terrains impériaux. 50% des terrains dégagés seront vendus directement mais les 50% restants seront quant à eux cédés contre une rente à des privés. La rente sera plus faible que les prix ordinaires mais il faudra pour les acquérir présenter un solide dossier montrant le peu de faiblesse du patrimoine ou du projet. De toute manière, si la personne ne peut plus payer la rente, il est exproprié et le terrain redevient propriété étatique.
Ainsi, les villes concernées par ces travaux sont Budapest, Prague, Trieste et Cracovie, et dans chacune de ces villes se trouvera une succursale de la Banque immobilière, dont le siège se trouve évidemment à Vienne. On estime que les terres mises en vente représentent plus du double de ce qui avait été mis en vente à Vienne lors des débuts de la Ringstrasse, soit 500 millions de florins, dont 250 millions seront en fait des rentes étatiques. Bien sûr, tout cela n’arrive pas en une seule année sur le marché et c’est bien plutôt en 5 ans que toutes ces terres (ici représentées en somme pécuniaire) seront mises sur le marché, au rythme des travaux et afin de ne pas déstabiliser le marché immobilier.
Les Urbanistes Impériaux, les ministres du Commerce, de la Diplomatie, le Vice-Président, le Ministre Président et François-Joseph espèrent, en rénovant Trieste dans ses infrastructures comme dans son aménagement général, améliorer l'attractivité du port impérial principal et de cette manière attirer plus de flux commerciaux dans les débarcadères dalmates et istriens. D'ailleurs, pour encourager les commerçants étrangers à venir commercer dans l'empire, un quartier de Trieste mais aussi de Zadar et Rijeka sont dédiés à l'implantation de succursales de compagnies commerciales étrangères.




Elargissement de l’électorat et syndicat impérial :

(Pour répondre aux récents troubles qui ont secoué l’empire au cours de l’année 1869, le gouvernement de Von Schmerling et Rainer souhaite apporter deux réformes. La première est l’élargissement de la base électorale en créant une nouvelle catégorie fiscale d’électeurs à 5 florins. Ils pourront voter pour élire la moitié des membres des diètes provinciales tandis que les électeurs à 10 florins éliront l’autre moitié. Ainsi, les fédéralistes espèrent obtenir une plus grande adhésion des bourgeoises des minorités ethniques à travers tout le pays comme des bourgeoisies moyennes allemandes.
De plus, pour composer à la fois avec les contraintes budgétaires de l’empire comme avec le malaise exprimé par les croates dans leur révolte récente face à la conscription, il est décidé que cette loi devait être revue et Eduard Taaffe, en temps que ministre de la Guerre, vient proposer une loi devant le Conseil Impérial en avril 1869. Il propose que le temps dans l’armée d’active soit réduit à 4 ans tandis que le temps dans la réserve soit allongé de deux ans, c’est-à-dire 5 ans dans la réserve, cela assouplissant le système de conscription sans réduire de trop la puissance de l’armée et en permettant des économies. On se retrouve donc avec un budget qui est légèrement réduit de 2.7 millions de florins (7 millions de francs) par an ainsi que 11 divisions d’active pour 14 divisions de réserve et une réserve de cavalerie.)
() tout est caduc dû à la guerre.

Pour ce qui est de la question syndicale, après la petit manifestation pacifique et calme qui s’est déroulée devant les fenêtres du Conseil Impérial, il a été décidé par celui-ci de créer un syndicat impérial, un syndicat d’Etat auquel les travailleurs pourront adhérer et s’y cotiser afin d’obtenir les revendications auxquelles ils aspirent.



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Sam 9 Jan - 19:00
Confédération Germanique


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Les projets allemands :

Elargissement de l’armée :

La première phase de la création d’une colonne vertébrale professionnelle et solide de l’armée allemande est achevée et désormais, il s’agit pour Ludwig von Benedek d’élargir les rangs de cette armée. Pour cela, il va falloir faire recours à des divisions de réserve pour pouvoir composer avec les limites budgétaires de la Confédération. De plus, il faut définitivement fixer la loi de conscription afin que l’armée soit totalement au point. Ainsi cette loi crée le contingent de conscription de 60 000 hommes par an. Ceux tirant le mauvais numéro devront donc faire 4 ans de service dans l’armée d’active et 3 dans l’armée de réserve, ce qui correspond donc à 10 divisions d’active et 6 de réserve. De plus, l’armée ayant économisé 11 millions de francs en 1866 et 34 en 1867 (l’entretien étant de 146 millions pour un budget de 180 millions cette année-là), soit 45 millions de francs en tout, Benedek entend profiter de ces économies et forme à partir de deux divisions de l’active une réserve d’artillerie et une réserve de cavalerie, les deux armes ayant prouvé sous son commandement leur importance tactique et stratégique. Cela coûte donc 40 millions de francs et l’équipement de ces deux unités et redistribué à deux divisions de réserve, tandis que les 5 millions restants servent à équiper les quatre divisions de réserve encore pas équipées en fusils à aiguille et en canons rayés, sachant que les deux divisions d’active n’ayant pas encore le canon à culasse s’en voient équipés tandis que leurs propres canons rayés sont distribués aux divisions de réserve.

Résumé de l’armée fédérale : 8 DI (fusil à aiguille et artillerie à culasse) = 128 millions de francs
1 RA et 1 RC = 28 + 18 millions de francs = 46 millions de francs
6 DR (fusil à aiguille et canon rayé) = 48 millions de francs

Total : 222 millions de francs d’entretien en 1868.

Les trois ministères et les projets communs :

Dès le début de l’année 1867, le Furnsten s’accorde sur le fait de créer trois ministères communs à tous les Etats sur les trois sujets considérés comme les plus importants et régaliens de l’Etat, à savoir l’armée, la diplomatie et l’économie. Ainsi, avec la constitution de ces trois ministères mais aussi d’un budget commun pour gérer les grands projets de la Confédération, du leste est donné au Furnsten et des moyens aux gouvernants pour développer une politique allemande fédérale et cohérente.
Puisque l’industrialisation de l’Allemagne du Sud, notamment en Bavière, Bade et Wurtemberg, semble être en retard sur les autres parties de l’Allemagne, les gouvernants semblent judicieux d’investir particulièrement dans ces régions-là. Le ministère de l’économie débloque donc un budget annuel de 4 millions de thalers par an pour encourager les entreprises allemandes à s’implanter dans ces régions, notamment les entreprises industrielles, évidemment. Sous la forme de subventions, les industries de la coutellerie, du papier, du filage de laine, de la verrerie, de la tonnellerie et de la transformation agroalimentaire, l’industrie légère de manière générale, sont encouragées à s’implanter là, mais les investisseurs souhaitant former des compagnies dans ces régions sont également encouragés par des carottes financières, avec des propositions d’aides pour créer son entreprise, contre un dossier qu’il faut présenter aux membres du ministère montrant la fiabilité des investisseurs et du projet.

Pendant ce temps, en Hanovre et en Schleswig-Holstein, on utilise le même processus pour les entreprises de commerce maritime mais aussi toute l’industrie de la pêche et tournant autour de la transformation agroalimentaire des produits issus de l’exploitation maritime avec un budget de 2.5 millions de thalers par an. Les petits pécheurs sont encouragés à se regrouper et à former des coopératives de pêche pour pouvoir obtenir ces subventions.

Enfin, il est décidé que le réseau de chemin de fer soit étendu et que l’Allemagne du sud et l’Autriche notamment devaient être mieux reliées, afin de mieux intégrer les deux régions à l’ensemble germain. Chaque année, 10 millions de thalers sont investis dans l’agrandissement du réseau ferré allemand et pour chaque nouvelle portion, on fait aussi appel à des investisseurs privés à hauteur de la moitié de la valeur total de l’investissement.

Cela fonctionne pour les années 1867-1868. Après l'unification, de nouvelles décisions vont être prises.
République allemande Rzosea10
En vert sont les tronçons concernés par la concentration des autorités.




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Jeu 4 Mar - 16:29
Die Großdeutschland Reich


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Die deutsche kaiserliche Bundesverfassung (La Constitution Fédérale Impériale Allemande) :

L’arrivée à Francfort-sur-le-Main :

8h, 5 septembre 1868. Les fers des chevaux de la garde impériale autrichienne résonnent sur les pavés des modernes avenues de la capitale fédérale allemande de Francfort. Deux jours plus tôt, la nouvelle de la reddition du gouvernement séditieux et ridicule de Prusse et de l’entrée pacifique des troupes du tsar et de Clam-Gallas dans la capitale du Brandebourg était arrivée aux oreilles des ministres viennois et sitôt cette nouvelle annoncée au résident du Hofburg, un train fut affrété en urgence, celui-ci voulant se rendre immédiatement à Francfort-sur-le-Main. En effet, à l’occasion de la victoire des troupes germaines contre les agresseurs franco-italiens et les renégats ridicules et traitres prussiens, l’Empereur François-Joseph von Habsbourg veut à tout prix profiter ces gains politiques d’une telle réussite et pousse l’avantage jusqu’à effleurer le rêve de voir tous les allemands réunis dans une même couronne Habsbourg. Il serait ainsi le monarque portant à l’accomplissement les volontés de sa dynastie entière. L’auguste souverain et ses principaux conseillers, en les personnes du Feldmarshall et Bundesgeneral Ludwig von Benedek, de son Ministre Président et cousin Rainer von Habsbourg et de son plus fidèle et puissant conseiller Anton von Schmerling, entrent, lui en tête, dans un nouvel uniforme taillé pour l’occasion de couleur blanche, avec le col et les manchettes de couleur noire confédérale et les boutons et fioritures jaunes confédéral également, en pleine séance du Bundestag de Francfort. La réaction est d’abord à la stupeur, personne à Francfort ne s’attendant à la venue si rapide de l’Empereur dans l’hémicycle fédéral, mais très rapidement, certains se lèvent et applaudissent tandis que d’autres se mettent à interpréter le Kaiserhymne. Alors, le puissant souverain en pleine force de l’âge s’avance vers la tribune sous les « hourra » des députés du Vaterland puis déclare, du haut de cette tribune :

« Frères allemands ! Nous y voici ! Nous avons vaincu les italiens au sud, les français à l’ouest et même les derniers récalcitrants de notre propre Nation à ce que nous ne formions qu’Un ! Frères allemands ! Unissez-vous sous mon règne et votre avenir sera glorieux et prospère ! »



République allemande 1200px10
Le nouveau Kaiser d'Allemagne, François-Joseph Ier von Habsbourg.




Le contenu de la Constitution :

Peu de temps après, Anton von Schmerling, Albert de Saxe, Louis de Bavière et de nombreux autres personnages, notamment les députés du Bundestag et les autres souverains d’Allemagne sont réunis dans la capitale fédérale et élabore la Constitution Allemande. En voici le contenu principal : I - Tous les citoyens allemands sont égaux devant la loi, quelque que soit leur classe sociale, leur revenu, leur confession. La capitale fédérale est fixée à Vienne car l’empereur y a déjà le siège de son pouvoir, qu’elle a été pendant des siècles la capitale impériale et que l’infrastructure y est suffisamment développée pour accueillir tous les organes du pouvoir.

II - Le chef de l’Etat est l’Empereur d’Allemagne, également archiduc d’Autriche, roi de Bohème et duc de Slovénie. Ce titre se transmet en primogéniture à préférence masculine. Il est également chef suprême de l’armée. Il : - nomme le gouvernement dans la majorité dégagée par les urnes dans le Parlement ; en cas de difficulté à dégager une majorité claire, il œuvre à la formation d’une majorité gouvernementale et gère ce temps durant les affaires courantes en nommant des ministres de transition.
- contresigne tous les textes de lois votés par le Parlement, sans quoi ils ne peuvent être adoptés.
- siège au Conseil Impérial des Ministres qui doit se réunir une fois par semaine minimum.
- est le protecteur de tous les catholiques d’Allemagne mais, conformément à la Constitution, tous les allemands doivent être traités équitablement, quelle que soit leur confession.
- possède le droit de grâce impériale.
- peut déposer des projets de loi.
- peut dissoudre le Bundestag.

III - Le Parlement se divise en deux chambres : le Bundestag : - est élu au suffrage universel masculin par tout citoyen avec la nationalité allemande et la majorité révolue de 21 ans, pour 7 ans.
- est composé de 700 membres.
- vote les lois, peut déposer des projets de lois, les discute, enfin le travail d’une assemblée basse quoi.
- a un Président élu par l’Assemblée à chaque nouvelle législature.
Le Furnstag : - est composé de 500 membres nommés à vie dans la noblesse, dont 20 membres ecclésiastiques (10 protestants et 10 catholiques).
- fait la seconde lecture des textes de lois, peut en modifier le contenu, comme une chambre haute quoi.
- a un Président élu tous les 10 ans parmi les Princes.
- gère les procès politiques.
Le Parlement peut également former des commissions parlementaires.

IV - Le gouvernement : - est dirigé par un Président du Conseil Impérial, nommé par l’empereur. Il propose ensuite une liste de ministres, pas forcément élus, à l’Empereur qui valide ou non sa liste.
- gouverne le pays, peut déposer des projets de lois et faire le budget qui doit être voté au Parlement.
- possède le droit de forcer l’adoption d’une loi à l’échelle fédérale, sous la forme d’un Décret Impérial. Si un Etat de l’Empire se sent lésé dans cette décision, il peut demander un recours devant l’empereur, et si ce dernier accepte ce recours, alors la Cour Suprême tranchera.

V - Les Etats de l’Empire : - ont le droit de lever des impôts locaux et particuliers pour soutenir des projets locaux et particuliers ; ont à charge la gestion et l’administration de l’école primaire, le secondaire (lycée) étant laissé à la gestion de l’Etat (mais la réforme scolaire va arriver prochainement dans les posts) ; sont compétents en matière de justice pénale, tout ce qui touche aux crimes, aux meurtres, aux viols, aux vols… au droit commun en somme, mais tout ce qui touche à la fiscalité, dont l’héritage, les règlementations sur l’alcool, les jeux ou les fraudes au fisc est dévolu à l’Etat central.
- ne sont pas compétents en termes de politiques du rail et des communications, de crime contre l’Empire et de trahison, de politique étrangère, de conscription, de douanes, de politique étrangère, de monnaie.
- sont dirigés par les lignées actuelles avec des parlement locaux ; les chefs d’Etats ont tous un siège réservé au Furnstag.
- L’Etat royal de Bohème se voit accorder le droit d’une seconde langue officielle, dans laquelle les textes de loi et une partie de l’éducation pourront être faits, l’allemand restant la langue des études longues et devant être obligatoirement apprise. Les textes de lois sont publiés dans les deux langues dans le royaume, de même que les décisions de Justice.

VI - La Justice : - est déléguée pour la première et seconde instance aux Etats, et pour les crimes de droit commun (comme dit précédemment).
- possède un organe fédéral en l’institution de la Cour Suprême de Cassation, gérant la troisième et dernière instance des crimes de droit commun ainsi que les crimes fédéraux déjà cités plus haut ; elle est composée de 15 membres nommés à vie dont 5 nommés par l’Empereur et son cabinet, 5 nommés par l’institution judiciaire et 5 nommés par le Parlement.
- possède un organe fédéral en matière de commerce et d’économie en l’institution de la Chambre Fédérale de Commerce, devant gérer les litiges économiques entre privés, entre privés et publiques et entre publiques.

En résumé, l’Empire Allemand est un Etat fédéral dans lequel l’Empereur possède encore un pouvoir important tant politiquement que militairement ou juridiquement et qui possède un Parlement bicaméral devant lequel le gouvernement est responsable élu au suffrage universel masculin. De plus, la Bohème se voit accorder le statut d’Etat de l’Empire et possède une autonomie linguistique.


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Jeu 4 Mar - 23:59
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Le Grand Bal de la Victoire :

Pour fêter comme il se doit cette grande victoire, l’Impératrice Elisabeth demande à son mari si elle peut faire organiser à Vienne un grand Bal de la Victoire, ce à quoi le souverain germanique donne son accord, cela lui étant bénéfique politiquement. A ce bal qui s’étire sur 3 jours et 3 nuits, tous les généraux de l’armée allemande et impériale sont invités, de même que toute la noblesse de la frontière belge à la frontière russe et des Alpes au Danemark, que tout le parlement de Francfort et que les diètes d’empire, sans oublier tous les diplomates présents dans la capitale et même les alliés de l’empereur, au premier rang desquels se trouvent la reine d’Angleterre Sa Majesté Victoria et, l’invité d’honneur de ce magnifique bal, le Tsar de toutes les Russies Alexandre II.

Au programme de la première journée est prévu un grand défilé militaire des troupes revenant victorieuses, le Duc Leopold, le Feldmarshall Benedek, le Feldmarshall Clam-Gallas, les généraux Ramming et Hartung mais aussi les généraux allemand comme Von der Thann ou Lossberg, menant leurs troupes en grand uniformes et avec les drapeaux pris aux ennemis dans sur les larges artères de la Ringstrasse et jusque dans la cour du Hofburg dans laquelle les généraux les plus valeureux sont officiellement récompensés de l’ordre militaire le plus haut possible et où des titres de noblesses sont dispensés. Les deux jours restants, François-Joseph décide de s’adonner à une de ses passions, c’est-à-dire la chasse avec les souverains, les invités les plus importants et ses proches. Pour le reste de la compagnie et ceux n’aimant pas chasser, des ballades dans les campagnes environnantes avec des piqueniques et des divertissements d’extérieur, comme de petits tournois de badminton, d’escrime ou de course de cheval sont organisés par l’Impératrice Elisabeth. Les équipages se dirigeant vers ces verdoyantes pairies sont impressionnants par leur nombre imposant qui encombre toutes les grandes avenues neuves et modernes de la nouvelle capitale germanique, créant même des embouteillages de fiacres dans la chaleur épaisse de la fin du mois de septembre. On déguste alors des sorbets et des glaces, on boit de l’eau de Seltz aromatisée à la menthe ou au cassis, et des fraises tardives, de mêmes que des poires et des pommes, et puis du raisin et des oranges de Sicile aussi, sont apportées pelées et découpées sur les nappes luxueuses pour être délicatement déposées dans les fins palais des douces nobles qui composent cette élite de la société.

Pendant les encore douces nuits, on joue le meilleur de la musique viennoise, avec Strauss et Liszt, mais comme les célèbres allemands, comme Wagner et Schubert, et mêmes des étrangers, comme Moussorgski ou Borodine, et on danse sans cesse, en se serrant, et en tournant, jusqu’à épuisement, que ce soit de l’orchestre ou des danseurs. Les plus grands chefs cuisiniers de cour sont invités à venir préparer leurs meilleurs plats dans les fourneaux impériaux comme Auguste Escoffier, qui crée pour l’occasion un plat de gibier cuit longuement au four avec une belle sauce rouge nappante qu’il nomme le « gibier à la François-Joseph ». On mange donc le gibier chassé le jour par l’Empereur et les autres chasseurs, mais aussi du bœuf et du veau, du mouton et de l’agneau, des viandes exotiques, comme de l’autruche, de l’hippopotame et du bison d’Amérique, des oiseaux de toutes sorte, du caviar et des esturgeons rapportés de la mer Caspienne par le Tsar, des poissons plats avec leurs sauces au beurre et aux échalotes, de la truite et du saumon de Mer du Nord, et des fruits et des légumes en pagaille. Enfin, au bout des trois jours de festivités, le point culminant de la joie atteint, François-Joseph et Elisabeth se font couronner à Vienne, devant le plus de convives possibles, Kaiser et Kaiserine d’Allemagne et, pour clôturer le tout, un gigantesque feu d’artifices est donné, pétillant de couleurs et explosant de joie et d’émerveillement des convives.
Le voilà maintenant consacré dans tout le faste nécessaire : l’Empire allemand !


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Ven 5 Mar - 20:27
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Des cas territoriaux spécifiques :

L’Empire est immense et nouveau, avec des territoires qui ont été annexés de manière brutale et récente dans le sein de cet organe neuf qui doit encore trouver ses repères. Ces territoires très spécifiques de part leur histoire récente voire très récente sont ceux de l’Alsace et de Moselle, dans l’ouest, et les anciens territoires de la couronne de Prusse. Commençons par évoquer le sort de ces derniers. En premier lieu, désormais que la monarchie prussienne a été abolie et que la République de Brandebourg a fait son apparition, en tant qu’entité suivante, le rattachement de la Westphalie à cet Etat ne fait plus sens. Pourtant, ce que ferait sens, c’est bien de rattacher cette région à une autre région qui a été sous la coupe de la monarchie prussienne pendant un certain nombre d’années et avec laquelle la Westphalie serait connectée territorialement. Cette autre entité existe et c’est celle de la Principauté du Rheinbund, dirigée par le frère cadet de l’Empereur Maximilian von Habsbourg. C’est ainsi que la région de la Westphalie est rattachée à l’Etat du Rheinbund. Pour les régions les plus orientales de l’Empire, celle de Prusse orientale comme occidentales, elles restent attachées à la République de Brandebourg, tout comme la Silésie.
Pour l’Alsace-Moselle, le cas est plus complexe. Ce sont des régions qui viennent d’être rattachées à l’Empire et qui jusqu’à présent n’étaient que des départements français. Elles n’ont donc aucune existence récente en tant qu’Etat indépendant et n’ont pas de parlement local, de chef d’Etat local, de gouvernement local… C’est pour cette raison qu’un débat a, pendant quelques semaines, alors que la Constitution était en pleine rédaction, que la question s’est posée au Parlement sur quel statut accorder à ces deux régions. Les princes du Furnstag sont plutôt dans l’optique de la création d’un Etat princier en Alsace-Moselle, avec l’élection d’un noble allemand à la tête de cette nouvelle principauté mais les députés libéraux, majoritaires, se disaient plutôt en faveur de la création de régions parlementaires sous administration directe de la Fédération. La Constitution n’étant pas encore publiée au moment du débat, c’est François-Joseph qui apporte la solution au problème et tranche en faveur des libéraux, prenant en compte le fait que les alsaciens et les mosellans n’auraient probablement pas accepter de se voir gouverner localement par un noble allemand sorti de nulle part. Il est donc décidé de créer un parlement local qui formera un petit gouvernement local, et que le chef de ce gouvernement aurait les mêmes prérogatives que les autres chef d’Etat mais que le chef de cet Etat ne serait autre que l’Empereur.


Le premier gouvernement unifié du Reich :

La constitution à peine publiée le 23 novembre 1869, les manœuvres politiques commencent déjà au parlement pour parvenir à former le nouveau gouvernement. Des élections sont donc organisées et ce qu’on peut dire, c’est que les libéraux ont le vent en poupe. Avant l’unification et la Constitution, ceux-ci étaient déjà fortement majoritaires au Bundestag mais désormais, avec la victoire portée par le cabinet libéral autrichien dirigé par Anton von Schmerling, qui se présente à Vienne, et Rainer von Habsbourg, qui se construit comme le leader libéral du Furnstag, en compagnie de Maximilien, son neveu et Prince du Rheinbund, le camp libéral en Allemagne en sort encore plus grandis. Les élections se déroulent le 25 février 1870 et les libéraux obtiennent 71% des sièges au Bundestag. Schmerling, qui a, depuis qu’il est entré dans l’hémicycle le 5 septembre précédent, quand l’unification a été proclamée, manœuvré avec les libéraux allemands pour se voir mis à la tête du gouvernement allemand quand celui-ci sera formé, car il n’en doutait alors pas, les libéraux allaient prendre la tête du pays les premières années de l’unification. Et c’est donc en effet le cas car ceux-ci, étant très largement majoritaires au Bundestag, la plus nombreuse des deux chambres, et ayant une petite minorité au Furnstag, de l’ordre des 20% des membres, peuvent aisément obtenir le vote de confiance avec une avance assez confortable. Schmerling compose donc son cabinet avec parcimonie en incorporant des ministres de partout en Allemagne, mais aussi d’anciens et forts soutiens à lui, des autrichiens notamment, comme le comte Mensdorff-Pouilly, l’efficace ministre de la Diplomatie, Eduard Taaffe, l’influent ministre de l’Intérieur, et Karl Fürst von Auersperg, le désormais ministre des Chemins de fer, des Fleuves et Canaux et des Télégrammes.
Le premier grand chantier de ce cabinet Schmerling I est donc l’harmonisation des systèmes entre tous les Etats, que ce soit au niveau fiscal ou administratif, mais Schmerling veut également pousser la politique de laïcisation qu’il avait mené en 1868 pour l’Autriche, et qui est donc déjà effective en Autriche et en Bohème, pour toute l’Allemagne, et ainsi créer une véritable Ecole Nationale. Le débat, qui s’annonce long et acharné, est lancé le 18 novembre 1869 lorsque le Président du Conseil dépose un projet de loi au Bundestag qui reprend les mêmes politiques que celle autrichiennes de mai 1868.

(les chiffres pour le Bundestag et le Furnstag sont basés sur le rapport politique de 1866)



La fiscalité du Reich :

En théorie, les Etats de l’Empire décident chacun individuellement de la fiscalité de leur Etat, mais dans les faits, il est bien plus pratique de tous avoir, peu ou prou, les mêmes lois fiscales, cela permettant une plus grande cohésion nationale et donc une plus grande puissance. C’est dès lors l’une des premières préoccupations du nouveau gouvernement fédéral qui lance un chantier de normalisation entre les différents Etats. La République de Brandebourg, en tant que successeur du royaume de Prusse, a d’importants monopoles sur de nombreux produits, à savoir les timbre (concernant contrat de vente, effet de commerce et billet de loterie) les accises (comprenant boisson et sucre), sur la fabrication et la vente de tabac, la loterie et les paris sportifs, et sur le sel, ce dernier existant tout de même dans tous les Etats. Tous sont donc encouragés à mettre au goût du jour leur politique fiscale sur ces différents produits et le royaume de Bohème ainsi que l’archiduché d’Autriche montrent l’exemple en imposant tous ces monopoles dans leurs frontières au cours des mois d’avril et mai 1870, traçant le chemin pour une adoption de ces mesures au niveau fédéral. Cet exemple lance en effet une certaine dynamique chez les chefs d’Etats qui imposent ces mesures chez eux comme le fait Maximilien à la fin du mois de mai, Louis II de Bavière, Frédéric d'Augustenbourg en Schleswig-Holstein et Frederic de Bade en juin, ou encore Albert de Saxe en août.
De plus, le gouvernement, sous l’impulsion du ministre de la Justice et du ministre à l’Harmonisation Administrative, ministère spécialement créé par Schmerling, incite les différents Etats à adopter peu ou prou les mêmes lois en matière fiscale et d’héritage. Le principal blocage se fait en Bavière, où les lois successorales diffèrent beaucoup du reste de l’Allemagne et où donc les grandes entreprises rechignent à se former, préférant désormais aller s’implanter dans les royaumes alentours, maintenant que les barrières douanières et autres formalités administratives ont sauté. Le Parlement bavarois et le Roi Louis II se désolant de la situation décident d’adopter le standard impérial et européen avec la primogéniture et en taxant rationnellement les échanges successoraux.
En revanche, une question fiscale d’importance reste à déterminer : l’inégalité d’impôts sur les sociétés en elles-mêmes ou sur leur production entre les Etats. Effectivement, le but de cette nouvelle Nation qu’est l’Allemagne n’est pas de rendre ses différentes composantes territoriales concurrentes entre elles, mais d’organiser une compétition la plus saine possible. Ainsi, les libéraux déposent un projet de loi allant dans un sens de compétition maîtrisée, soutenue au Furnstag par de nombreux princes, seuls une centaine de ceux-ci ne soutenant pas cette loi puisque leur étant désavantageuse. Cette loi, votée et approuvée le 7 octobre 1871, force les Etats à avoir un écart d’imposition maximum de 15%, la valeur de repère nationale étant fixée à 20% (le minimum étant donc de 13.5% et le maximum de 27.5%).



La nouvelle monnaie du Reich :

Même si tous les Etats allemands utilisaient peu ou prou une monnaie commune pour leurs échanges commerciaux importants, à savoir le thaler prussien, la plus grande partie des achats et des ventes dans les différents Etats se faisaient et se font encore dans la monnaie locale. Or, cela pose un problème à la nouvelle entité puisque l’Etat central se doit d’avoir la mainmise sur l’émission de la monnaie, pour contrôler sa masse et son cours et donc son commerce extérieur. Ainsi, dès le 3 avril 1869, le Bundestag vote une loi interdisant aux différentes banques centrales de tous les Etats d’Allemagne d’émettre leur monnaie mais surtout actant la création de la Banque Centrale d’Allemagne, qui a pour prérogative principale l’émission de la monnaie. Elle remplace la Banque Centrale d’Autriche et est une société à conseil d’administration semi-privé puisque l’Etat fédéral possède 40% des parts de la banque et le directeur de la Banque est donc nommé par le conseil d'administration des investisseurs.
Cette monnaie, créée par la même présente loi, est le mark or. Il est battu sur les 2.65 milliards de francs d’indemnités dues par la France et l’Italie à l’Allemagne et sert, pour l’instant, de monnaie de réserve et commence donc à être mise en circulation seulement entre les banques et dans les coffres-forts. Il est constitué en système décimal, 1 mark valant 100 pfennigs, et voici les différentes pièces qui constituent la monnaie : - Pfennig en bronze : 1, 2
- Pfennig en cuivre-nickel : 5, 10
- Pfennig en nickel : 20, 25
- Pfennig en argent : 20, 50
- Mark en argent : ½, 1, 2, 3, 5
- Mark en or : 5, 10 et 20
La pièce de 20 marks en or pèse 7,965 0 grammes à 900/1000, soit 7,168 5 grammes d'or fin et une révision de la loi en 1871 fixe le taux de conversion entre le mark et l’or à 0,358 425 g d'or fin ou 5 g d'argent fin par unité. De plus, la valeur du mark est également fixé, mais ce dès 1869 évidemment, sur celle du thaler, à savoir qu’un thaler vaut 1.75 mark et donc le mark vaut 2.14 francs.



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Sam 6 Mar - 18:52
Petites précisions hongroises :

Le roi de Hongrie se trouve être la même personne que l’empereur d’Allemagne, c’est-à-dire François-Joseph von Habsbourg. Il faut cependant qu’il trouve un compromis temporel de présence dans le pays Magyar. Ainsi, il est décidé que le roi devra obligatoirement passer 3 mois par an minimum dans en Hongrie et que, durant son séjour, il jouira de ses pleines prérogatives, soit former le gouvernement, dissoudre le parlement en cas de problème et signer les lois pour qu'elles soient approuvées. De plus, afin de représenter son autorité militaire dans le pays, le roi nomme le chef d'état-major, sur recommandation du Premier Ministre et du Palatin, qui exerce l’autorité du roi en l’absence de celui-ci.
Les traités proposés par la Hongrie sont acceptés par le comte Mensdroff-Pouilly en août 1869 et le chef d’état-major nommé par le roi le 6 janvier 1869 est Joseph Freiherr von Maroicic.
Il faut rajouter d’ailleurs que le lien avec la Hongrie n’est pas du tout rompu par le couple royal puisque l’impératrice Elisabeth continue à passer le plus clair de son temps en Hongrie, n’appréciant que très peu la vie à Vienne et que François-Joseph, pour maintenir le lien avec ses sujets malgré la séparation officielle des deux Etats, procède à une grande visite du Royaume durant l’été 1871, sur les mois de juin et juillet.
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Mar 23 Mar - 22:14
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Les noueux passages du Parlement :

Le premier gouvernement von Schmerling a été formé si ce n’est dans la précipitation, du moins dans une certaine rapidité qui a forcé le politicien expérimenté à choisir ses ministres parmi ses collaborateurs déjà proches, donc principalement des autrichiens, et puis des allemands du reste du pays mais plutôt de ceux qu’on pourrait appeler des « techniciens », c’est-à-dire des hauts fonctionnaires et autres personnes qui possèdent une haute formation mais pas nécessairement de réelle et affichée appartenance politique. Si ces personnes soutiennent certes en grande partie la politique libérale du cabinet Schmerling, ils restent très modérés et n’ont que très peu de poids politique, ce qui est un handicap important quand il s’agit de se confronter au Bundestag ou au Furnstag. Ainsi, Anton von Schmerling décide, en janvier 1872, de remodeler son cabinet pour proposer un cabinet von Schmerling II à l’empereur François-Joseph. En réalité, le fin politicien, rompu aux exercices du pouvoirs et aux tractations de cabinets et de salons sous le manteau, qu’il a d’ailleurs très grand, avait d’ores et déjà commencé à rassembler des fidèles de sa politiques, des hommes plus à même d’imposer leur volonté grâce à des discours bien sentis et à des soutiens politiques importants. Et Schmerling, se remémorant ses mois courts mais intenses à la tête du gouvernement centralisé du Reich en 1848, maintenant qu’il est à la tête d’un Etat allemand unifié qui a réussi à se souder, n’hésite pas à aller chercher des ministres dans ses anciens collaborateurs du Printemps des Peuples.

Cependant, l’empereur, qui, à la fleur de l’âge, s’intègre et comprend de mieux en mieux les rouages de la politique, ne se prive pas non plus d’apporter son soutien, plus ou moins discret, à certains ministres ou ministrables, pour que von Schmerling soit plus ou moins forcé d’intégrer quelques « poulains de l’empereur » dans son prochain cabinet. Car l’empereur craint d’avoir sous ses ordres un ministre trop puissant, trop indépendant et trop populaire, contre lequel il ne pourrait rien faire, et placer à quelques postes clefs de l’Etat des soutiens puissants permettrait de contrebalancer l’influence du Président du Conseil. L’empereur soutient par exemple le maintien du comte e l'ancien Premier Ministre bavarois von Shrenck, remplaçant de Mensdorff-Pouilly tragiquement décédé en 1871, au portefeuille de la Diplomatie, de Taaffe à un ministère important dans la future politique du cabinet futur ou encore de Auersperg à la Police ou à la Justice. On remarquera que l’empereur reste encore dans un schéma très austriano-centré ce qui lui est beaucoup reproché hors d’Autriche et c’est un des points sur lequel il doit faire de nombreuses concessions, même si une partie d’entre-elles sont faites à contrecœur.

Le nouveau gouvernement en préparation est donc sujet à de multiples influences, venant à la fois du Parlement, du Palais impérial, des grands industriels mais aussi des journaux les plus importants, qui se développe de manière exponentielle depuis quelques décennies, grâce (ou à cause) d’innovations techniques importantes. C’est par exemple le cas du journal prussien, voire berlinois, Berliner Tageblatt et Handelszeitung, qui est cependant imprimé et distribué dans tout le pays, créé par Rudolf Mosse, un éditeur juif qui connait, grâce à la forte présence d’une minorité juive riche et puissante à Vienne, d’un soutien relativement conséquent pour le lancement de son journal, dont l’une des plus grandes fortunes du moment, le fils de l’ancien directeur de la Creditanstalt et directeur de sa propre banque Jonas von Königswarter, c’est-à-dire Moritz von Königswarter, mais pas seulement car le célèbre banquier et industriel libéral rhénan Gustav Mevissen soutient financièrement ce journal également, assurant, par la triple provenance (berlinoise, viennoise et rhénane) des principaux acteurs de ce journal, une diffusion nationale. Le journal soutien une ligne relativement neutre mais tout de même orientée libérale. Contre ce grand journal plutôt libéral, les conservateurs ne restent pas sans rien faire, et eux-mêmes créent ou développent de grands journaux nationaux soutenant leur ligne politique. Ainsi, le quotidien bavarois Rosenheimer Tagblatt Wendelstein se voit soutenu petit à petit par de plus en plus de politiciens et de financiers conservateurs comme Theodor von Cramer-Klett, industriel du rail et banquier, ou encore la famille de banquiers installés à Francfort von Bethmann (et même certains chefs d’Etat comme Louis II de Bavière).

Ainsi, à la suite de tractation entre l’empereur et Schmerling, ainsi que de tous les acteurs politiques importants d’Allemagne, ce dernier vient proposer un nouveau gouvernement, en fait déjà accepté, à François-Joseph. Certains accords ont dors et déjà été passés entre tous les protagonistes pour que le gouvernement puisse ou non se former, en terme d'exigence politique, chacun y allant de sa petite réforme, mais les tractations les plus importantes sont effectuées entre l'empereur, son frère Maximilien, Schmerling évidemment, Eduard Taaffe et Von Kardorff.

Gouvernement Schmerling II : 27 janvier 1872

Président du Conseil : Anton von Schmerling
Ministre de la Diplomatie : Karl Freiherr von Schrenck (depuis 1871, ancien Premier Ministre bavarois pro-autrichien, soutien relatif à l'empereur)
Ministre de la Justice : Karl Fürst von Auersperg (libéral conservateur autrichien, soutien de l’empereur)
Ministre de l’Agriculture : Wilhelm von Kardorff (junker, conservateur)
Ministre de la Guerre : Eduard von Clam-Gallas (plutôt conservateur et soutien de l’empereur)
Ministre de la Marine : Maximilien von Habsbourg (frère de l’empereur, libéral mais soutien relatif à son frère)
Ministre de l’Intérieur : Heinrich Rudolf Hermann Friedrich Gneist (libéral allemand)
Ministre de l’Industrie et de l’Artisanat : Friedrich Adolf Hammacher (libéral allemand)
Ministre de la Cohésion entre les Landers : Albert 1er, roi de Saxe (à partir de 1873) (conservateur et ami de l’empereur)
Ministre des Finances : Johannes Franz Miquel (libéral allemand)
Ministre du Chemin de Fer, des Postes et du Transport fluvial : Heinrich Wilhelm von Gagern (libéral allemand)
Ministre de l’Education, de la Culture et des Affaires Cultuelles : Eduard Taaffe (libéral conservateur autrichien, soutien de l’empereur)
Ministre de la Santé : Christian Gottfried Albert Traeger (libéral allemand




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Mer 24 Mar - 21:06
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Le combat politique et budgétaire pour l’Ecole :

Un autre grand projet de Schmerling, en imposant un nouveau cabinet, est de clarifier les rapports entre l’Eglise (et la religion en général) et l’enseignement notamment secondaire, l’universitaire étant déjà bien débarrassé de ces « diables de religieux », selon l’expression apparemment utilisée par Von Gagern, ministre des Chemins de fer, dans les salons des ministères, et le primaire étant laissé à la discrétion des Landers. Ainsi, Eduard Taaffe, qui est un ministre influent, de par l’importance qu’il avait déjà dans le cabinet autrichien quand c’était encore l’empire d’Autriche, et qui a un pied de chaque côté, à savoir autant au Parlement et auprès de Schmerling, mais aussi chez l’empereur, dont il est un des soutiens importants, tant au gouvernement que dans le monde politique en général. Il est donc en première ligne, mais aussi en seconde et en troisième, et doit constamment jongler entre les différentes volontés qui s’expriment de part et d’autre du spectre politique.


République allemande Eduard10
Eduard Taaffe, 11e comte de Taaffe et père de l'école moderne allemande.


C’est pour son expérience, son habilité et son efficacité qu’il a été choisi pour porter le premier gros dossier pour lequel le cabinet Schmerling II va se battre. Ce dossier, qui a été approuvé par l’empereur en aval de la création du gouvernement, à condition que ce soit en effet Taaffe qui s’en charge, n’est autre que celui qui avait déjà enflammé la politique autrichienne quelques années plus tôt, à savoir la création d’un système éducatif nationale, voire impérial, qui exclut la religion d’une grande partie de l’enseignement au-delà de 13 ans. Cela a donc déjà été effectué dans le Lander siège de la capitale impériale, à savoir l’Autriche, tout comme en Bohème d’ailleurs, mais désormais, un autre problème se pose : quel droit à l’éducation pour les Landers ? C’est en effet la question que la commission parlementaire dirigée par un prince du Furnstag pose au ministre, alors en pleine rédaction du projet de loi et en pleine discussion avec les différentes forces politiques du pays. Il convient donc alors de se poser la question de quelle place les Landers occuperont dans l’éducation des enfants et les différents gouvernements des Etats de l’empire doivent donc être consultés. Après, un mois de consultations avec tous les acteurs précédemment nommés, Eduard Taaffe pense enfin avoir son projet définitif, qu’il espère être adopté en première lecture par le Parlement.

Le projet de loi propose donc de laisser à la législation locale l’éducation jusqu’à 13 ans, jusqu’au Diplôme Primaire Impérial, âge auquel, si on passe avec succès cette épreuve nationale du Diplôme, on peut accéder à l’enseignement secondaire, le lycée impérial, qui lui est géré par l’Etat central. Ainsi, les différents Etats de l’empire ont le choix entre rendre l’éducation primaire, de 6 à 13 ans, publique et surtout laïque, le moins possible enseignée par un religieux, comme c’est le cas en Autriche et en Bohème, ou bien continuer à faire confiance aux institutions religieuses pour prodiguer les premiers enseignements scolaires. De toute manière, les programmes sont définis au niveau national par des fonctionnaires du ministères, mais la condition à ceci est qu’il y ait un représentant de chaque Etat faisant partie de ce comité ministériel aux programmes scolaires. L’accession aux lycées est donc au mérite de concours et il est prévu un système de bourses pour permettre aux étudiants les plus pauvres de toute de même accéder à un niveau d’éducation relativement élevé, se finissant par le Diplôme Secondaire Impérial, permettant d’accéder aux études supérieures ou à des postes moyens dans l’administration. Ensuite, la formation des enseignants est contrôlée par l’Etat central, qui doit tout de même placer une école d’enseignant dans chaque Lander. Enfin, dans ce projet de loi, l’éducation serait obligatoire jusqu’à 13 ans, jusqu’à la fin de l’enseignement primaire donc.

Le projet de loi est donc déposé au Bundestag le 13 juin 1873, après plus d’un an de rédaction et de consultations, mais il fait l’objet de nombreux débats. La majorité libérale au Bundestag suit néanmoins les directives des chefs de partis, fidèles au gouvernement, et vote pour l’adoption de ce texte, après plus de 13h de discussion. En revanche, la situation se corse quand le texte arrive face aux princes du Funrstag. Certains crient au scandale, l’éducation étant un doit de jure de l’Eglise ou des autorités religieuses, d’autres, bien plus nombreux, s’insurgent qu’on ne laisse aux Landers qu’un rôle de figuration et le texte est donc remanié trois mois durant par les princes. Dans leur proposition, beaucoup plus de pouvoir était donc donné aux Landers, mais Taaffe, furieux de cette contreproposition dénaturant l’objet de son travail, décide alors de retirer son projet de loi. Il n’en démord pas et, même, la rage de la défaite au cœur, sa hargne à faire adopter ce texte n’en est que plus forte. Il revient donc à l’assaut en décembre 1873, en proposant cette fois-ci que l’obligation d’aller ou non à l’école soit laissée à la discrétion de chaque Lander, mais en échange, une législation, menée d’ailleurs de conserve avec le ministre de la Justice von Auersperg, vient réguler et encadrer le travail des mineurs, en interdisant celui-ci en dessous de 8 ans et limitant les heures de travail des enfants entre 8 et 13 ans à 8h par jour.
Ce projet de loi, qui a été élaboré en plus proche relation avec les princes réfractaires, se voit en revanche quelque peu contestée par les libéraux du Bundestag, mais les contre à l’intérieur de la majorité étant en fait peu nombreux, elle suit les directives de vote et le texte est finalement adopté le 28 décembre 1873. Le budget alloué au ministère de l’Education lors de la loi budgétaire révisée en urgence du 31 décembre 1873 lui alloue un budget annuel de 72 millions de marks, pour mettre en place toute l’infrastructure et toute l’administration nécessaire au commencement du fonctionnement d’une éducation nationale en Allemagne. Pour l’année 1875 en revanche, ce sont 80 millions de marks qui sont alloués à l’école allemande nationale (donc secondaire).


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Une classe primaire à Linz, avec les élèves, le maître et les fameux bancs d'écoliers.




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Sam 3 Avr - 18:38
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Crise économique et réponse du gouvernement :

En 1873, comme tout le monde le sait, un krach boursier survient sur la place boursière de Vienne. S’ensuit alors une récession économique et de nombreuses banques et entreprises connaissent des déboires financiers. L’activité économique diminue, la production souffre. Il faut donc absolument relancer tout cela en recréant de la demande et cela passe notamment par des commandes d’Etat. En premier lieu, pour relancer le secteur de l’acier, la production d’armes nécessaires pour la modernisation de l’armée et même son agrandissement permet déjà de conserver une demande forte mais l’Etat compte augmenter cette demande en faisant construire plusieurs grandes lignes de rails qui manquent au pays.


Le rail :

Une société à actions privées pour la moitié, pour le quart pour l’Etat central et pour le dernier quart pour les villes et pour le Lander d’Autriche, va prendre en charge la construction d’une ligne de chemin de fer de haute ingénierie entre Salzbourg et Klagenfurt. Celle-ci est donc soumise aux meilleurs ingénieurs de l’Empire, qui doivent redoubler d’intelligence et de constructions impressionnantes par leur degré de maîtrise technique et de prouesses architecturales. La ligne est longue de 233km et traverse les plus belles montagnes du pays et on l’appelle déjà la Ligne des Neiges.


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Le train des Neiges passant devant une gare dans les Alpes styriennes.


A l’ouest extrême de l’Empire se tiennent les régions les plus récemment intégrées dans l’Empire au détriment de la France. L’Alsace et la Moselle sont deux territoires qui ont très peu de connections avec le reste du réseau ferré allemand, ce qui pose des problèmes pour les transports des troupes comme des marchandises, et mieux relier ces deux régions au reste du pays renforcerait leur intégration dans l’empire. Ainsi, divers ponts sont construits au-dessus du Rhin et de nombreuses voix ferrées de moyenne importance sont construites pour relier les réseaux anciennement différents par la nationalité partout dans les régions de la Sarre, de la Moselle, de l’Alsace et du Bade-Wurtemberg. Cette fois-ci, l’Etat n’intervient pas dans la construction des lignes de chemins de fer, celles-ci étant de moindre importance, sauf les ponts sur le Rhin qui sont entièrement pris en charge pas l’Etat central, le reste étant donc dévolu entre Lander, villes et privés. Ce sont 100 km de lignes qui sont donc posés dans la région.
Ensuite, sur les mêmes proportions que pour les lignes concernant l’Alsace-Moselle, de nombreuses voies ferrées sont mises en chantier un peu partout en Allemagne pour étendre les lignes de moyenne importance et pour relier les différents réseaux encore mieux que ce qu’ils pouvaient l’être, cela comprenant également la rénovation de certaines lignes un peu anciennes déjà ou bien ne correspondant pas aux nouvelles normes nationales. 350km de lignes ferrées sont ainsi concernées, un peu partout dans le pays.
Plus au nord, dans la région relativement récemment intégrée dans l’espace politique allemand de Schleswig-Holstein, on peut dire que les infrastructures de chemin de fer sont insuffisantes, surtout quand on regarde leur intégration dans le commerce allemand, avec les grands ports de Hambourg et Lübeck, en plus de futur port militaire de Kiel. La ligne Kiel-Hambourg-Lübeck est financée dans les mêmes proportions que la Ligne des Neiges entre privés et public et elle s’étend sur 170km. Le duc de Schleswig-Holstein Frédéric-Auguste II lui-même montre l’exemple en menant de front les investissements publics de son Lander dans cette ligne de chemin de fer mais aussi en y investissant de manière privée à hauteur de 4.7% des parts.


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La gare portuaire de Hambourg.



Le luxe :

Il existe, dans le territoire du nouvel Empire Allemand, de nombreuses industries du luxe qui pourraient bien être développées et devenir des produits d’exportation importants pour l’Empire. En effet, depuis quelques décennies maintenant, une bourgeoisie d’affaire riche et puissante s’est développée partout en Europe de l’Ouest, et pas seulement d’ailleurs, et cette bourgeoisie cherche donc à se démarquer des masses qu’elle emploie en voulant se rapprocher de la classe sociale encore dominante culturellement, à savoir l’aristocratie. Une certaine recherche d’une consommation de luxe prend alors place dans les dépenses qu’effectuent les bourgeois de toute l’Europe, dont d’Allemagne.

Pour lancer définitivement une filiale de produits de luxe en Allemagne, l’Etat mise donc sur des commandes à des producteurs nationaux pour constituer son mobilier dans les bâtiments officiels. Ainsi, tous les ministères seront pourvus d’une vaisselle de faïence bohémienne, de verres de cristal bohémiens ou viennois, de couteaux ouvragés de Styrie, où on produit faux et outils agricoles à côté de ces fameux couteaux, ceux-ci allant de la simple lame de berger au meilleur fil de palais princier, des meubles en bois précieux venant de Styrie ou des montagnes bavaroises, et les fonctionnaires sont d’ailleurs encouragés à aller se vêtir chez des tailleurs locaux.  De plus, l’Empire allemand compte bien utiliser son réseau d’ambassade pour faire la promotion de ses produits de luxe puisque ces bâtiments seront fournis en produits de luxe allemand et des réceptions avec les dignitaires locaux et autres diplomates des villes où se trouvent les ambassades seront organisées, durant lesquelles ces objets seront mis à l’honneur.


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Une réception dans une ambassade allemande, dans laquelle les meilleurs produits nationaux sont exhibés.




Le secteur de la construction :

Les villes allemandes sont nombreuses à encore être engoncée dans leur étroit carcan de calcaire, de briques et de roches, des ces murailles anciennes et vétustes, qui, malgré le charme qu’elles peuvent donner aux anciennes cités médiévales, freinent le développement industriel et la croissance urbaine et moderne de ces mêmes villes. Ainsi, à l’image de Vienne avec la Ringstrasse ou de Berlin, les grandes villes allemandes et même celles de taille plus moyenne sont encouragées par le gouvernement à se débarrasser de leurs encombrants murs et à percer de larges et modernes avenues, au bord desquelles de beaux quartiers ou des industries importantes pourront s’établir.

Ainsi, l’Etat central montre l’exemple en faisant des appels d’offre aux architectes et aux entreprises de construction de tout le pays pour chaque caserne, pour chaque lycée, pour chaque bâtiment de l’administration centrale qui doit être construit ou reconstruit, et il en est de même pour toutes les gares et infrastructures autour des voies ferrées qui doivent être construites. D’ailleurs, on rénove même tous les bâtiments occupés par l’administration centrale afin de les remettre aux goûts du jour mais aussi afin de les agrandir et de les rendre plus sûrs, si certains étaient en mauvais état. L’exemple même de ceci est la construction du nouveau bâtiment du Parlement allemand à Vienne, dont les plans sont dessinés par Theophil von Hansen, dans un style néoclassique particulièrement apprécié par François-Joseph.
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Palais du Parlement à Vienne, sur la Ringstrasse.




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Jeu 8 Avr - 14:59
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La Bundeswehr :

La réforme de la Bundeswehr :

Il est vrai que l’armée allemande réunie avec la partie allemande de l’ancienne armée autrichienne a battu ses ennemis en Slovénie et en Rhénanie, notamment pendant la glorieuse victoire de Mayence. Cependant, comme le soulignaient déjà les généraux Von der Thann et Clam-Gallas en 1868, l’armée allemande, bien que très bien équipée alors, souffrait de sa taille réduite et l’armée autrichienne, au contraire, souffrait de son nombre trop imposant, empêchant l’empire d’alors d’offrir à ses hommes un équipement moderne en tout point. Or, avec l’avancée petit à petit des années, le matériel devient de plus en plus obsolète, notamment devant les innovations italiennes ou françaises, ce qui devient intolérable aux yeux des militaires comme de nombreux politiciens et même aux yeux de François-Joseph. La première puissance continentale européenne en retard ! Quelle honte ! D’autant plus la France comme l’Italie se réarment et modernisent leur armée, sans oublier que le fameux « Loulou IV » Bonaparte menace clairement, lors de son arrivée au pouvoir, devant le Sénat, l’intégrité physique de la Nation, et qu’il se montre insultant envers les allemands. Plus tard, les tensions montent dans les Balkans et cela ne justifie que toujours plus l’augmentation des dépenses militaires prévues par le cabinet Schmerling II.  

Ainsi, Schmerling, mais surtout François-Joseph, tapent du poing sur la table et lance l’obus dans la mare en nommant ministre de la Guerre le Prince de Hochwesseln, Eduard, comte de Clam-Gallas, un militaire expérimenté connaissant bien les besoins de l’armée, étant un soutien de l’empereur et connaissant très bien le Generalfeldmarshal, commandant en chef de l’état-major allemand Ludwig von Benedek puisque les deux ont dirigé l’armée autrichienne des années durant. Ainsi, les deux généraux, avec l’aide de Von der Thann, de Lossberg et Branderstein, prépare et un plan de modernisation des équipements et des formations de troupes en plus d’un agrandissement progressif des effectifs, bien trop petits en réalité pour un pays aussi grand que l’Allemagne. L’armée doit être un facteur d’unité pour l’empire, il en va de sa survie même. En premier lieu, il convient de trouver les entreprises qui équiperont les troupes impériales à partir de ce jour.


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Eduard von Clam-Gallas, général, Prince de Hochwelsseln et ministre de la Guerre.


Or, pour cela, il existe dans l’Empire deux très grandes et très puissantes sociétés d’armement dont la valeur n’est plus à prouver : Krupp, ancien équipementier prussien, et Steyr, ancien équipementier autrichien. Cependant au cours de la guerre de 1868, le fusil autrichien qui équipait jusqu’alors les troupes de François-Joseph, le Werndl-M1867, s’est révélé largement insuffisant face aux Chassepots français, hautement efficaces et létaux. Tout naturellement depuis, l’entreprise Steyr s’est penchée sur ses modèles pour en développer un nouveau plus aux normes de l’époque actuelle et Josef Werndl, le patron de la Steyr, recrute un jeune ingénieur fort prometteur s’intéressant aux armes depuis la Première guerre de l’Unification de 1863 contre les prussiens, Ferdinand Mannlicher. Il propose ainsi la création d’un nouveau fusil qui, contrairement au modèle précédent et plutôt comme son opposé français, pourra tirer plusieurs balles sans avois besoin de recharger. Ce fusil, le Repetier-Gewehr Mannlicher-M1872, abrégé en RGM-M1872, possède un système de répétition manuelle pour les carabines, avec volet coulissant linéaire, simple et fiable avec un chargeur à réservoir fixe adapté pour contenir 5 cartouches métalliques et est de calibre de 9mm. Il peut tirer autour de 9 coups par minute et sa portée maximale s’établie à 1900 mètres. En plus de ces nouveaux fusils, de nouvelles armes de poings sont également produites par Steyr, que ce soient des révolvers ou des pistolets à chargeur.


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Le nouveau fusil de l'armée allemande à système dit Mannlicher...

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...et son inventeur, Ferdinand Mannlicher.


En parallèle de cela, Krupp est chargée de produire toutes les pièces d’artillerie qui pourvoiront les troupes impériales, que ce soit des canons légers ou lourds, des canons de campagne ou de forteresse.

Ensuite, puisque l’armée impériale vient de nombreux horizons différents, avec de nombreuses armées différentes, les uniformes, marque représentative de l’appartenance à une seule et même armée, restent à déterminer. En effet, en discutant avec leurs homologues, mais aussi avec les chefs d’Etats et les membres de la commission parlementaire sur l’armée, Clam-Gallas et Benedek ont compris que certains particularismes devaient à tout prix être respectés pour garantir un soutien unanime à la réforme et éviter des déboires parlementaires mais aussi tout simplement pour créer réellement et ensuite maintenir une adhésion totale des militaires au projet d’Allemagne unie. Ainsi, si l’uniforme de campagne et de casernement sera le même pour tout le monde, les grands uniformes et les uniformes de gala seront, eux, conservés à la discrétion des Etats, qui devront donc fournir ces deux derniers aux soldats issus de leurs circonscription. L’uniforme de campagne connait donc une révolution pour ce qui constitue à ce jour la moitié de l’armée allemande actuelle, à savoir l’ancienne armée autrichienne, en remplaçant le sacro-saint blanc adopté sous Marie-Thérèse la Grande au XVIIIe siècle par un bleu foncé. Pour l’infanterie, la capote règlementaire possède une rangée de boutons d’or et une collerette droite et fermée, le pantalon étant lui aussi de cette couleur bleue nouvelle. Le couvre-chef est constitué d’un shako à haut plat et sur lequel figure l’aigle impérial. L’artillerie conserve en revanche sa couleur précédente, à savoir une capote marron, et la cavalerie possède quant à elle un ensemble d’uniformes très diverses, selon les différents types de cavalerie. Tout ce nouvel équipement va finalement assez rapidement dans les casernes des troupes professionnelles.


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Les nouveaux uniformes de l'armée allemande.


Enfin, il faut réadapter la loi de conscription, qui n’est plus à jour. Ainsi, la loi de conscription de 1872 maintient donc les effectifs d’active à 26 divisions et prévoit la création petit à petit de divisions de réserve, 40 au total. Chaque année, c’est donc 130 000 hommes qui rejoignent les rangs de l’armée du premier ban pour quatre ans, puis ils passent six ans et quelques semaines dans la réserve. De plus, le plan de réforme de l’armée impériale prévoie également de créer des divisions spécialisées, comme celles de montagne ou d’artillerie.


  • 1872 : 20 DI toutes rééquipées (canons + fusils) + formation de 4 DI de montagne (sur les di déjà existantes) + formation de 3 DC (sur des bases non-existantes) + formation de 3 DA (sur base existante) + formation de 3 DAL (sur base non-existante) = 260 + 120 + 40 + 99 + 75 + 180 = 774 millions de francs
     coût de l’entretien après 1872 : 13 DI = 156 millions
    4 DI de montagne = 68 millions
    3 DC = 54 millions
    3 DA = 78 millions
    3 DAL = 90 millions
    Total = 446 millions / an

  • 1873 : armée régulière + formation de 10 DR = 446 + 160 = 606 millions
    Coût de l’entretien après 1873 : 446 + 60 = 506 millions

  • 1874 : armée déjà formée + formation de 10 DR = 506 + 160 = 666 millions
    Coût de l’entretien après 1874 : 506 + 60 = 566 millions

  • 1875 : armée déjà formée + formation de 5 DR + formation de 5 DR de forteresse + construction de 5 forteresses sur les cols avec l’Italie et vers la France = 566 + 80 + 65 + 125 = 836 millions
    Coût de l’entretien après 1875 : 566 + 30 + 15 = 611 millions

  • 1876 : armée déjà formée + formation de 7 DR + formation de 3 DRF + construction de 3 forteresses sur les frontières orientales et occidentales de l’empire = 611 + 112 + 39 + 75= 837 millions
    Coût de l’entretien après après 1876 : 611 + 42 + 9 = 662 millions


Les moyens pour payer cette réforme :

Pour faire face à cette montée des dépenses militaires, le gouvernement doit adopter une nouvelle politique en termes d’imposition, jusqu’ici faible et, qui plus est, disparate selon les Etats, sur les entreprises. Cependant, la philosophie libérale souhaitant encourager la libre-entreprise et un des principaux ressorts de cela étant d’avoir des impôts faibles, le gouvernement doit trouver d’autres solutions pour faire rentrer des sous dans les coffres de l’Etat. Les députés du Bundestag accordent malgré tout plus d’importance à la sécurité du pays qu’au libre-échange et à la libre entreprise absolue et sont donc prêts à faire des concessions sur les impôts sur les sociétés, et c’est ainsi qu’il est voté, pour le financement de la nouvelle armée fédérale une augmentation significative de cette taxation, passant d’entre 13.5 et 27.5% selon les Etats à 30% partout en Allemagne.
De plus, les taxes sur les foyers sont également modernisées et maintenant que l’administration est bel et bien en place partout en Allemagne, avec l’installation de centres d’imposition fédéraux un peu partout dans le pays, il n’y a pas de doute que les prélèvements seront plus efficaces. La modernisation de ces taxes passe notamment par un recensement fait de la manière la plus précise et scientifique possible, avec les meilleurs moyens disponibles et en impliquant le plus d’agents de l’Etat dans le pays, cela incluant les maires, les officiers stationnés en garnison ainsi que les fonctionnaires de la fiscalité bien évidemment. Ce type de recensement sera effectués tous les 5 ans, le premier ayant donc lieu en 1872 et d’ailleurs, on en profite pour que tous les niveaux d’imposition soit au même niveau partout en Allemagne.



La Kriegsmarine :

La Kriegsmarine est sans aucun doute un des pans de la puissance de l’Etat des plus délaissés par la politique militaire allemande, et ce même dans les anciennes politiques prussiennes, autrichiennes ou autres. Le terriblement ridicule tableau qui en est fait au le Parlement unifié lorsque Maximilien von Habsbourg, qui s’était depuis plusieurs années épris des bateaux, ayant été un officier de la marine impériale autrichienne et même inspecteur général de la marine, fraichement nommé Ministre de la Marine, montre avec des chiffres à l’appui et des mots en guise de lumière éclairante que le jeune empire a un besoin imminent et impératif de se créer une marine, s’il veut réellement pouvoir prétendre au statut de grande puissance. Pour l’instant, cette marine n’est constituée que de trois belles et « vintage » escadres à voiles, bien inutiles dans la guerre navale moderne, où les puissants bâtiments de fer se déplacent à la propulsion vapeur. L’Allemagne a déjà du retard sur tous ses rivaux européens et même par rapports aux lointaines Amériques, qui produisent déjà à tour de bras. Il est urgent que l’Allemagne se lance enfin dans la course navale !


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Le Prince Maximilien, ministre de la Marine.


C’est ainsi que des crédits sont votés au Parlement le 15 mars 1872 pour construire un chantier naval à Kiel. De plus, deux escadres de pré-barbettes sont lancées à la construction en 1873 pour un coût de 180 millions, répartis en 60 millions par an. Cela est également suivit d’une politique de mise en place d’un corps d’officiers de marine efficace et réel. Ainsi, une Ecole de la Marine Militaire voit le jour en même temps que ces fonds votés pour la Marine. Celle-ci se trouve alors à Kiel et on y forme dans la plus grande rigueur mais aussi dans le plus grand apprentissage technique et humain les futurs amiraux et capitaines des géants d’acier des mers en devenir de la Kriegsmarine.


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Le port d'Hambourg, le plus grand port d'Allemagne, où de nombreux bâtiments (surtout commerciaux) sont armés.


Le coût de construction d’un chantier naval étant de 150 millions par an pendant 5 ans et celui des pré-barbettes étant de 60 millions (de francs ofc) par an pendant 3 ans, les dépenses du ministère de la Marine, couplées à une partie de celles du Chemin de Fer, des Postes et du Transport fluvial, qui participe aussi à la construction des chantiers navals, s’élèvent à 150 millions en 1872 et 210 millions entre 1873 et 1876. Ceci est comblé par une hausse des impôts indirects sur l’alcool et les jeux.


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Lun 12 Avr - 15:40
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Accords économiques et diplomatiques :

La diplomatie allemande ne reste pas inactive pendant le nouveau mandat de Schmerling au gouvernement de l’Etat allemand unifié. Ainsi, Karl von Schrenck se démène pour obtenir des accords commerciaux et diplomatiques avec les alliés ou les pays qui ont de l’intérêt pour l’Allemagne.

Accords du 26 juillet 1872 entre le gouvernement de Sa Majesté Royale Victoria et le gouvernement de Sa Majesté Impériale François-Joseph :

- Douanes allemandes sur les épices anglaises venant des Indes abaissées à 5%.
- Douanes anglaises sur le sucre de betterave allemand abaissé à 5%.
- Les deux signataires s’engagent également dans un traité d’amitié.

Accords du 17 août 1873 entre le gouvernement de Sa Majesté Royale et Ducale Guillaume III et le gouvernement de Sa Majesté Impériale François-Joseph :

- Douanes allemandes sur les épices des Indes Orientales néerlandaises abaissées à 6%.
- Douanes néerlandaises sur l’acier allemand abaissées à 8%
- Ouvertures du secteur bancaire allemand aux entreprises et au gouvernement néerlandais.
- Rénovations et construction de plusieurs petites lignes de chemin de fer en vue d’une meilleure liaison commerciale entre les deux pays, financées à 65% par des actionnaires privés néerlandais et allemands et à 17.5% par chaque Etat central.

Accords du 26 septembre 1874 entre le gouvernement de Sa Majesté Royale Oscar II et le gouvernement de Sa Majesté Impériale François-Joseph :

- Douanes allemandes sur le poisson, le fer et le charbon suèdo-norvégien abaissées à 5 (poisson) et 6% (fer et charbon).
- Douanes suèdo-norvégiennes sur le sucre de betterave, l’acier et les locomotives allemandes abaissées à 5 (sucre) et 10% (acier et locomotives).
- Création d’une compagnie de commerce maritime chargée d’opérer les voyages commerciaux entre les ports d’Oslo et Malmö et les ports de Lübeck et Kiel. Elle serait détenue à à 65% par des actionnaires privés suèdo-norvégiens et allemands et à 17.5% par chaque Etat central, avec un capital de base de 1.5 millions de marks et une flotte de 5 bâtiments, deux allemands, deux suédois et un norvégien. Le Danemark est également invité à faire partie de cette compagnie.

En plus des accords épluchés juste au dessus, le cabinet Schmerling II a également passé des accords économiques concernant les mines roumaines (voir post roumain) et durant toute la durée du mandat de Schmerling et donc du ministre Schrenck également, les ambassades du Reich doivent promouvoir l'esprit allemand, où qu'elle se trouve. De plus, avec la formation relativement récente de l'Allemagne en une seule et même entité politique, le corps diplomatique connait une véritable réorganisation, qui avait déjà été amorcée par Mendsorff-Pouilly, malheureusement décédé en cours d'exécution de cette réorganisation. Ainsi, les ambassades des anciens autres Etats allemands sont réunies en une seule et même ambassade pour les pays où il pouvait y en avoir plusieurs, telle en France où l'ambassade prussienne et les ambassades des autres Etats sont rendues, pour la plupart, à la France, ou transformée en lieux de rassemblements pour les allemands, promouvant la culture allemande. On ouvre ainsi des sortes de cabarets où l'on joue de la musique allemande, où l'on voit des œuvres allemandes, où l'ou lit de la littérature allemande... Bref, on y est allemand.
De plus, dans un soucis d'équité entre les Etats dans la représentation du Reich à l'étranger, on nomme des ambassadeurs représentant l'Allemagne dans les anciens corps diplomatiques bavarois, wurtembergeois, prussiens (même si on fait attention à ne pas nommer des ambassadeurs qui eût été trop favorables à Bismarck par le passé), etc... Seuls les ambassadeurs à Rome, Paris et Londres sont issus de l'ancien corps diplomatique autrichien. Même en Russie on nomme un ambassadeur saxon et en Turquie un ambassadeur prussien.


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Mar 5 Oct - 21:09
Die Deütsche Republik


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Quand l’Aigle se prit pour Icare :

L’Empire était au sommet. Sous la puissante et légitime férule de la digne et majestueuse famille impériale des Habsbourg, l’Allemagne avait été unifiée. Une nation avait trouvé son achèvement dans les meilleures frontières qu’elle puisse revendiquer. Et alors que l’Aigle couronné semblait prendre son envol pour arriver devant le soleil et projeter son ombre impériale sur le reste du monde, alors qu’il ne cessait de monter sans cesse, il s’approcha, comme son illustre prédécesseur légendaire de la Grèce antique, par trop de l’astre du jour et du divin. Ses ailes n’étaient pas faites de colle, mais la lumière lui brûla la rétine, sa vue fut comme obstruée, et il se trouva alors bien trop haut et bien trop aveugle pour voir en bas ses ennemis qui aiguisaient leurs funestes serres en dessous de lui. Le Coq et le petit Aigle brun des Alpes fondirent alors sur le puissant aveugle qui, recouvrant un peu la vue, tentât infructueusement de se débattre. Mais il perdit beaucoup trop de plume, et ses ailes cisaillées ne lui permettaient plus de battre l’air et de se maintenir dans le ciel. Il ne faut pas jouer au fort quand on n’a pas le muscle.
La chute fut longue, lente et douloureuse, tout en même temps que rapide, précipitée et brutale, car quand on tombe de haut, on a le temps de voir défiler ses rêves devant soi, presque de les toucher du bout du doigt, avant d’atteindre d’une violence inouïe un sol, plus dur qu’on ne le pensait. L’Empire cependant n’était pas encore mort, car les autres majestueux empereurs, dans leur divine grâce (et dans leur impossibilité réelle) ne déposèrent pas l’empereur. Cependant, dans les tréfonds du coeur ouvrier et bourgeois de l’Empire vivait depuis longtemps une grande et dangereuse bestiole qui grandissait petit à petit, se nourrissant des plumes et des aiglons qui tombaient sous ses immenses pattes, tout droit sortie d’un conte d’Andersen, avec ses longues dents acérées et ses grands yeux rouges… Rouges ! Rouges comme Das Kapital, comme la pensée funeste du désormais célèbre Karl Marx. Cette bête n’attendait qu’une seule chose, que l’Aigle haut perché tombe pour qu’enfin il puisse mener contre lui un combat dont il savait qu’il pouvait sortir vainqueur. Le combat s’engagea, mais rapidement, la bête aux longues dents et aux yeux rouges l’emporta, l’Aigle étant, comme l’albatros, un animal des cieux, bien maladroit lorsqu’il s’agit d’être à terre.


République allemande Ma_exp10
Les aigles des régiments impériaux sont troués des balles révolutionnaires.


Le 16 décembre 1877, à 8h54, l’empereur François-Joseph, sa femme l’impératrice Elisabeth, ses frères Maximilien et Charles-Louis, ainsi que tout le reste de la famille impériale, se disent un dernier « aurevoir ».  Pour passer plus discrètement à la frontière, il avait été décidé que tous partiraient dans des directions différentes, en compagnie seulement de la famille nucléaire. En s’enfuyant, ils abandonnaient derrière eux leurs domaines, leurs richesses, leur histoire, leur pays. Dans la cour du Palais d’Hiver des Ducs de Bavière dans lequel la famille impériale s’étaient réfugiée depuis quelques semaines, la pluie étaient d’abord tombée drue, avant de se calmer et de devenir un fin rideau gris de neige fondue, tombant lentement mais constamment et opiniâtrement vers le sol, déjà recouvert d’un blanc manteau.
10h00, les derniers carrosses sont déjà partis depuis 17 minutes, et il ne reste guère plus dans le palais que l’empereur défait et Sissi, tous deux errant longuement et sans but dans les couloirs du palais, regrettant d’ores et déjà amèrement ce passé doré dans lequel ils vivaient encore, plus pour longtemps, pour très peu de temps encore. On les appelle. Les affaires sont prêtes, il faut partir. Les deux augustes époux, pour une fois, sont dans le même état d’esprit, et Rodolphe, le prince héritier, observe, alors que les chevaux commencent à se mettre en branle et, de ce fait, de faire partir le carrosse, le palais de ses ancêtres et la terre qu’il devait hériter à terme s’éloigner, petit à petit, sous ce fin rideau gris transformant les chemins en boue.
Les équipages Habsbourg vont d’abord en Hongrie, où, malgré la fin de leur domination, ils ont encore un grand nombre de partisans et de soutiens. De là, il faut gagner la Pologne, à travers la Lodomérie, et enfin rejoindre Riga où un armateur suédois leur fait traverser la Baltique jusqu’à Stockholm. Enfin, de la capitale suédoise, ils doivent prendre un bateau pour enfin arriver à Londres, où la famille impériale vivra, au moins un temps, dans l’espoir de pouvoir revenir en Allemagne un jour.

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Le bateau transportant l'empereur et sa femme arrive à Londres...



La fin de la Guerre Civile et l’avènement de la République :

Les ruines encore fumantes des villes ravagées du nord de l’Allemagne sont les témoins des violences qu’a subi le peuple allemand durant ces terribles combats. Le conflit laisse des milliers de morts et de blessés, mais encore plus, il laisse un pays dans une situation économique et politique précaire. Ainsi, afin de subvenir au plus rapide, c’est-à-dire retrouver une unité politique et rétablir une certaine stabilité, qui puisse ensuite permettre à la Nation de se reconstruire sainement, un Gouvernement d’Unité Nationale est formé par von Gagern. Ce libéral, républicain de la première heure et révolutionnaire en 1848, parvient, par son charisme et son autorité vétéran de la politique, à réunir dans son gouvernement socialistes, libéraux de gauche et de droite et même quelques conservateurs. Le plus urgent est donc de mettre un terme à la guerre et de réécrire la constitution. Dans la rédaction de cette-dite constitution, les conservateurs n’ont en fait quasiment pas la voix au chapitre, car ils sont bien trop attachés à l’Empire. Or, ce que les républicains, et désormais même les libéraux conservateurs, autrefois attachés à l’empereur et à l’Empire, rejettent par-dessus tout, est un possible retour à l’Empire.

La Constitution de la Iere République allemande crée donc un régime d’ordre parlementaire. Il n’y a qu’une seule chambre, exigence des socialistes et de l’aile gauche des libéraux de gauche, composée de 1 000 membres. Le Bundestag est élu à la proportionnelle de listes nationales. Ses pouvoirs sont de faire et de modifier les lois d’ordre national et de voter la confiance (ou non d’ailleurs) au gouvernement. Les élections du Bundestag se tiennent tous les 7 ans. Le bâtiment dans lequel se trouve le Bundestag se trouve désormais à Berlin, de même que tous les offices du gouvernement.
Le chef de l’Etat est le Président de la République. Il est élu au suffrage censitaire direct, c’est-à-dire que les grands électeurs (élus locaux et nationaux confondus) tous les 7 ans également. Cependant, il y a un décalage électoral d’un an, Von Gagern étant nommé par les vainqueurs premier Président de la République un an avant que les premières élections législatives puissent avoir lieu. Le Président nomme le chef du gouvernement qui lui présente ensuite son gouvernement, qu’il peut ratifier ou non. Il est le chef des forces armées. Si aucun gouvernement n’est formé au bout de 6 mois, il peut dissoudre le Bundestag et appeler à des élections anticipées.
Le Chancelier Fédéral dirige le gouvernement et dans cette optique est le chef de la politique du pays. Il n’est pas nécessairement un élu, puisque nommé par le président, mais son gouvernement doit avoir la confiance du Parlement puis la ratification du Président. Il peut appeler à des élections anticipées.
Les Landers sont conservés dans leur existence, mais ils sont fortement remodelés. Ils conservent un droit de législation sur l’éducation, la santé et la sécurité locale, en formant un corps de police local, payé et équipé par le Lander. Les politiques des Landers viennent s’ajouter aux politiques nationales déjà existantes et doivent se plier à la Constitution et à la Loi nationale. Certaines coutumes locales juridiques sont également conservées.
La Justice est décentralisée, une cour suprême de cassation et une chambre de commerce se trouvant dans la capitale de chaque Lander. Cependant, une Cour Suprême de la République ainsi qu’une Chambre du Commerce Nationale se trouvent à Berlin. Leur rôle est d’examiner et de juger les affaires qui relèvent du droit national et d’examiner les cas qui pourraient exiger un troisième examen.

La Constitution est signée et publié en mars 1878 par l’ensemble des grands chefs de partis politiques allemands et par le Président Von Gagern, qui organise alors un premier gouvernement de transition, chargé de mettre en place les premières élections et commencer à mettre en chantier l’économie. Cependant, Von Gagern meurt en 1880, alors que son mandat est en cours. Une élection est donc organisée et c'est le libéral de Gauche et juriste constitutionnel Albert Hänel qui est élu. Le mot d'ordre : sobriété, ordre et stabilité.




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Mar 5 Oct - 21:16
Die Deütsche Republik


République allemande Drapea18

Les premières élections et le premier gouvernement élu :

Les premières élections se tiennent en octobre 1878. Les résultats sont serrés entre tous les grands partis allemands, mais on peut remarquer que le Parti Socialiste obtient de très bons sores, obtenant 28% des voix. Cependant, les libéraux de gauche et les libéraux-conservateur, qui obtiennent respectivement 25% et 17% des voix (les deuxièmes trouvant leur électorat notamment en Autriche et Bade-Württemberg) parviennent à trouver un accord de gouvernement entre eux et à convaincre les conservateurs de ne pas voter la non-confiance, devant le risque socialiste. Le premier gouvernement est donc nommé par Von Gagern avec un gouvernement de minorité, dirigé par les libéraux. Dès leur arrivée au pouvoir, ils vont essayer de s’appuyer à la fois sur la Gauche et sur la Droite, selon les mesures qu’ils essayent de faire passer. Or celles-ci sont nombreuses et sont prises le plus rapidement possible.


La réduction des dépenses, et d’abord de l’armée :

La guerre puis la dévastation qui s’en est suivie a grandement affaibli l’économie allemande et en premier lieu celle de l’Etat. Il faut donc économiser au maximum pour pouvoir payer les dettes, les réparations de guerres dues aux français et italiens, les services minium qu’un Etat doit assurer dans ses frontières et quelques dépenses d’investissement tout de même, pour ne pas laisser l’économie complètement dépérir. Cependant en premier, il convient de diminuer les dépenses dans les postes de dépenses les plus importants, et en premier lieu, l’armée. Pour cela les libéraux s’appuient sur les socialistes qui sont largement pour une réduction des dépenses dans l’armée.
Ainsi, on réduit l’armée de service, l’armée régulière à 10 divisions, et les divisions de réserve à 23 dont 3 de forteresse, l’armée atteignant un effectif maximum de 600 000 hommes en mobilisant banc et réserve (mais sans les garnisons), mais aucune division spéciale n’est formée. Cela a donc un coût de 120 millions pour l’armée régulière, 120 millions pour l’armée de réserve et 9 millions pour les garnisons, soit en tout 249 millions, soit une réduction de deux tiers par rapport à 1876 en 1879.
De même, la flotte de guerre, pourtant un des anciens axes de développement de la puissance de l’empire allemand, est vendue à l’Italie, en tant que sorte de paiement dans les réparations de guerre, ce qui permet d’éviter des millions de marks de dépenses en entretien des vaisseaux et en recrutement et soldes de marins.

Les dépenses dans les banques d’Etat, les emprunts et subventions sont très largement diminuées, et cette fois-ci, le gouvernement s’appuie sur la Droite. Les subventions au secteur agricole pour l’achat d’intrants et autres produits d’ajout agricole sont ainsi diminués, et en lieu et place, comme les grosses structures agricoles sont plus à même de survivre, on crée des Chambres d’Agriculture dans chaque Landers, constituées d’élus locaux, d’agronomes, ingénieurs et géographes qui rationnalisent les cartes agricoles afin de faire diminuer les petites structures, en trouvant des arrangements entre les grands et les petits agriculteurs. Les subventions pour la mécanisation et les intrants, de même que les prêts, sont mises en pause pour l’instant, l’Etat ne pouvant se permettre de trop grandes dépenses.
De même, les subventions « gratuites » à l’industrie ne sont plus distribuées non plus. La loi du marché doit reprendre son cours. L’Etat soutient désormais, pour un temps au moins, son industrie seulement par sa demande, par ses besoins, et en comptant sur la consommation de sa population.
La cour était un objet de dépenses très important, surtout lorsqu’on sait qu’elle ne produit absolument rien et que c’était un ensemble politique et courtisan de l’empereur. Désormais qu’elle a disparue, toutes ces dépenses disparaissent tout de go, et tout cet argent peut désormais être économisé, la République n’exigeant pas du tout le même train de vie que l’Empire.



Augmentation des recettes :

Afin d’augmenter les rentrées d’argent, le gouvernement libéral doit trouver de nouvelles sources, afin de ne pas peser sur les particuliers comme sur l’industrie. Il faudrait même parvenir à privilégier l’industrie allemande. L’Etat met d’abord en place une politique de préférence nationale, achetant du matériel et des biens essentiellement produits en Allemagne et encourageant l’ensemble des acteurs économiques nationaux à faire de même. En s’appuyant sur une proposition de la Droite conservatrice, le gouvernement fait d’ailleurs mettre en place un système douanier protectionniste, et ce dès janvier 1879, en parvenant à obtenir des libéraux de gauche l’abstention (les libéraux conservateurs étant eux pro-protectionnisme, dans la configuration actuelle en tout cas).
Le ministre du Commerce, Eduard Taaffe, en tant que chef de file des libéraux conservateurs, propose ainsi la remontée des douanes allemandes pour les céréales, la production bovine, le fer, l’acier, le bois, le charbon et autres matières premières produites en Allemagne, mais aussi la production manufacturée de biens finis et partiels, simples comme complexes, passant de globalement 5% à 20%.
Par cette loi, les conservateurs de tous bords, et notamment les Junkers, sont contentés et soutiennent donc le gouvernement, mais en même temps, cette loi conforte aussi l’idée d’un accroissement de la centralisation autour de l’Etat central que défendent les libéraux et Taaffe. En effet, l’accroissement de ces douanes et de ces taxes sur ces quelques produits permet à la fois de protéger le marché intérieur face à des produits plus compétitifs venant de l’étranger, mais en plus, cela permet à l’Etat central de trouver une source de revenus importants qui ne serait pas soumis aux volontés des Landers, et ainsi il serait plus puissant budgétairement parlant.
De même, un certain nombre de produits manufacturés de luxe, les produits premiers de luxe comme le thé, le tabac, le café, le cacao, l’or, l’ivoire, les pierres précieuse, etc… sont désormais taxées à hauteur de 10% de leur prix sous forme d’une taxe indirecte. Cette mesure est approuvée par une partie des socialistes (les réformateurs) et par les deux grands partis libéraux car cela permet une certaine rentrée d’argent dans les caisses de l’Etat sans que cela n’impacte la consommation ou les bourses des familles les plus pauvres. Cela touche principalement les couches aisées voire riches de la société, ce que les conservateurs ne manquent pas d’appeler une « mesure anti-nobles ». D’ailleurs, le domaine Habsbourg est presqu’entièrement vendu et liquidé, sauf le Hofburg et quelques palais pouvant servir aux institutions publiques. Les dépenses « somptuaires » de l’Etat sont aussi réduites au maximum.



Dépenses, dégrèvements et accords commerciaux :

Les dépenses touchent notamment un secteur en particulier : la dette. Celle-ci a pris des dimensions impressionnantes qui surpassent toutes les sommes qu’avaient jusqu’alors dû payé n’importe quel pays allemand. Cela devient dès lors le premier poste de dépense, et de loin, du budget allemand pour la période 1878-1881, le gouvernement provisoire ayant déjà commencé à rembourser la dette afin de commencer à rassurer les marchés financiers. De même, les réparations de guerre pèsent sur le budget national, et pourtant, il faut payer.
La diplomatie impériale avait négocié avec l’Italie que le remboursement lui serait préférentiel, puisque Rome avait accepté bien plus avec bien plus de mansuétude de réduire ses demandes, et, bien que le gouvernement changeât entre temps, le personnel diplomatique est grandement resté le même. Ce personnel qualifié et habitué aux manœuvres systémiques parvient à convaincre le ministre de la Diplomatie de conserver comme tel l’accord passé avec la diplomatie italienne, et c’est ainsi que les dépenses pour le remboursement des indemnités de guerre passent à 60% pour l’Italie et 40% pour la France.
Aussi, la diplomatie anciennement impériale et désormais républicaine parvient à convaincre les gouvernements suédo-norvégiens et néerlandais que la République n’est que continuité de l’Empire en termes de politique extérieure et de commerce, et, de ce fait, parvient à préserver les accords commerciaux négociés quelques années plus tôt par les fonctionnaires. Le Président Von Gagern, avec l’accord et la bénédiction du Chancelier et du ministre de la Diplomatie, multiplie d’ailleurs les déclarations d’amitié envers ces deux Etats.



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