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Jomini
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Guerre Franco-Allemande (1868) Empty Guerre Franco-Allemande (1868)

Lun 1 Mar - 13:52
Guerre Franco Allemande - 1868

(Les autres parties de la guerre intitulées 2e bruderkrieg et 4e guerre d'indépendance italienne sont disponible sur les autres topics)

Guerre Franco-Allemande (1868) AKG97601

Affaire Luxembourgeoise - février 1868

L'affaire du Luxembourg c'est une dépêche signée par l'Empereur d'Autriche à destination de Napoléon III qui demandait le Luxembourg. Le petit duché de Luxembourg était en effet l'une des compensations issues des traités signés en 1863 contre la non-intervention française en Allemagne. En 1868, impatient et dans une situation difficile à l'intérieur, Napoléon réclame durement le Luxembourg à François Joseph, qui lui répondra tout aussi durement c'est l'affaire du luxembourg. Cette affaire déclenchera une grande guerre en europe à l'hiver 1868. Le conflit se déroulera d'une part entre la France, l'Italie et l'Autriche et ses alliés allemands. Et d'autre part entre la Russie, l'Autriche et la Prusse révoltée. La Russie, l'Autriche et l'Allemagne combattent ainsi une coalition formée de la France, de l'Italie et de la Prusse.

La dépêche rendue publique par le Comte de Mensdorff-Pouilly par les journaux français provoque la torpeur puis la rage à la chambre législative. Les Ultra bonapartistes réclament la guerre à corps perdu. Les républicains réclament la guerre à corps et à cris. Tous réclament la guerre et le ministre de la guerre Leboeuf déclare que : 'l'armée est prête, archi-prête'. Paris s'enflamme alors, dans le frais de l'hiver 1868. Les jeunes gens paradent dans les rues l'air martial. Les soldats sont acclamés dans les rues et les badauds se mettent à leur suite. L'hystérie collective atteint la foule parisienne qui s'attroupe sur les places de la capitale, s'échauffant sur leur volonté de guerre. Le vin chaud coule sec et pour tous. Même dans les faubourgs, on voit les blouses réclamer des armes pour châtier les autrichiens.
François-Joseph est pris pour cible dans l'armée. La victoire rapide et aisée de 1859 fait se gausser la belle armée française. Les Bourbaki, les Mac-Mahon, les Bazaines étudient les cartes de 1806-1808. Au camps de Châlons, on a d'ailleurs répété la bataille de Iéna l'année précédente. Certains déclament : "Comme pour Napoléon Le Grand, après l'Italie et l'Orient, voilà l'Allemagne qui nous apportera la gloire".

Désordres en Allemagne (Mars 1868)

Le coup d'état des conservateurs prussiens, dernier spasme impérialiste du royaume, provoque un tollé en Allemagne. Les prussiens se divisent autour de la question. La majorité du parlement se tournait pourtant vers l'Alliance germanique pour soutenir l'Allemagne à nouveau envahie par la France et l'Autriche par l'Italie. La solidarité allemande en pleine construction d'un état allemand chamboule les alliances et compromis durement acquis dans le pays. Les libéraux prussiens s'opposent ouvertement au coup d'état. Les étudiants berlinois et professeurs soutenu par les badauds occupent le landtag en signe de protestation. Ils sont secoué par la troupe qui vident les lieux rapidement. La Westphalie et ses troupes mobilisent mais refusent de se rallier au Roi Frédéric et décident de combattre pour l'Allemagne au même titre que de nombreux états comme le Mecklembourg et les états traditionnellement alliés à la Prusse. A Posen et Berlin les manifestation de soutien aux allemands se font présente, au milieu d'une désorganisation totale où les soldats et officiers désertent en masse. Des dizaines d'officiers rendent leurs armes devant les bâtiments du gouvernement. Les loyalistes font régner l'ordre avec la troupe face aux rats qui quittent un navire qui chavire.

En Allemagne, les nationalistes sont déçus par l'agissement des prussiens, fustigeant ouvertement l'état brigand qui trahi à nouveau ses engagements de Francfort malgré sa renégociation en 1864. L'Allemagne se dresse tout entière contre la Prusse et s'en est fini de ses soutiens politique à travers le pays. Une partie des députés prussiens du Landtag restent fidèle à la confédération et rallient Francfort avec leurs soutiens. La Preußischer Verrat provoque une furie nationaliste en Allemagne.

Furie nationale en Allemagne (Mars 1868)

Le pays est chamboulé par la trahison allemande. Tout est mis à terre, le traité de Francfort, le traité de Padoue qui mettait fin aux ambitions italiennes sur ses terres irrédantes et la non-intervention française en Allemagne. Le Landtag appelle à la mobilisation de tous les allemands pour défendre la mère patrie et châtier les traîtres. Des troupes de volontaires s'assemblent dans le pays. Les troupes défilent à Francfort sous les vivats et les princes comme le Landtag tombent d'accord pour la guerre contre la Prusse, la France et l'Italie. La façade est fissurée par l'état de l'armée allemande. Peu nombreuse, mal préparée, mal équipée. L'armée autrichienne et ses contingents alliés sont en plein trouble, on regarde avec fatigue cette nouvelle guerre qui prend à nouveau les fils de l'Empire pour un combat lointain. Croates, Hongrois et Tchèques se dirigent tout de même mécaniquement vers les centres de mobilisation bien que l'envie n'y est pas et la grogne sous-jacente. Les parlements régionaux se rallient à la guerre forcés et contrains mais déjà les critiques fusent contre le régime impérial que l'on voit comme désormais plus allemand que Habsbourg. Les minorités pratiquent déjà des rhétoriques particularistes au milieu d'une mobilisation de l'armée et de la nation.
En Russie, l'armée récemment réformée claque des talons à l'appel du Tsar, la nation ne s'émeut qu'assez peu de cette guerre qu'elle considère comme lointaine.

Flottement en Italie (Mars 1868)

Si la France réclame la guerre, l'Italie flotte dans un moment de doute. C'est la torpeur à Florence, les députés fédéraux étaient loin d'être convaincus par la volonté de guerre de Mancini. Les partis de droite fustigent rapidement la décision et la gauche se fragmente. Le nationalisme et la rhétorique guerrière est tiède, Garibaldi peine à rassembler les nationalistes. La monarchie de Savoie déclare à mi-mot que cette guerre n'est pas une bonne idée, qu'elle romps un traité et l'honneur du peuple italien. Ses relais au parlement comme Menenbrea parlent de sang national versé pour la France.
L'armée de son côté répond favorablement à la mobilisation. En effet, elle a l'impression de dominer l'opposition autrichienne depuis la bataille de Piacenza. C'est confiant dans ses armes et dans son armée que la Federale part au combat.

Les émeutes de Prusse et l’Ours du Rus

Le coup d’état en Prusse à provoqué une série d’émeutes dans le pays. La troupe doit être lâchée dans les rues de la Sparte du nord où les étudiants et les libéraux en faveur de l’union allemande montent des barricades. Des officiers cassent leurs sabres symbôliquement et rejoignent l’armée allemande à Francfort. Après plusieurs semaines de chahuts, les troupes prussiennes reprennent la main. Les émeutes sont écrasées dans le sang les 27 et 28 mars. L’université de Berlin est fermée, les troupes et déserteurs sont incorporés de force dans l’armée. C’est avec ces troupes que le Roi Frédéric tente de reprendre la possession de son pays. Rapidement la Silésie est envahie où des troupes autrichiennes et russes font jonction au début du mois d’avril. La fonte des neiges à gonflé les fleuves, les routes sont embourbées mais cela n’empêche pas les armées de se concentrer. En Russie, c’est la première utilisation du train dans la mobilisation, les réformes salutaires du Tsar ont t-elles fait sortir la Russie du Moyen âge ? Dans tous les cas c’est près de 400 000 hommes qui doivent être envoyés en Europe orientale.

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Les Français passent le Rhin ! 10 mai 1868

Les troupes du Maréchal Bazaine franchissent le Rhin à Neckenheim, à 10 km au sud de Mayence. Les troupes confédérales allemandes du Feldmarshall Clam-Gallas sont positionnées dans la zone mais peinent à deviner l'endroit de passage de l'armée. Au final, il n'y a que les Bavarois de Thann qui gardent le sud du Main. Les combats s'engagent rapidement avec des engagements légers. Les troupes tirent de chaque côté sans s'engager complètement. La division Lartigue sera repoussée vers 16 heures rendant le passage de la division Verger difficile. L'artillerie à culasse inflige des pertes importantes. Les français s'en tirent avec plus de 1000 pertes et les Bavarois moins de 800 pertes. La paris de Bazaine est pourtant passé, le Rhin est franchit au soir par l'armée française.

La grande bataille de notre temps, 11 mai 1868

Bazaine et Napoléon III sont à 2 jours de Francfort. L'armée française s'est déplacée rapidement et a concentré une formidable armée sur le Rhin. Près de 230 000 hommes, 300 pièces d'artillerie et 20 000 chevaux. En face d'eux, l'armée allemande dirigés par Clam-Gallas et le Maréchal Benedek. Les généraux autrichiens dirigent l'armée des princes allemands et ont établi une solide défense le long du Rhin. Cette armée connue pour sa performance médiocre en 1863, n'impressionne guère l'armée de Karakuz et d'Abbiategrasso. Ces derniers sont pris par la surprise stratégique des français qui se concentrent plus vite et mieux face à Mayence. La veille à Neckenheim les troupes françaises ont battues une petite force allemande dirigée par le maréchal Thann. Plusieurs ponts et bac sont montés en quelques heures. Des centaines de barques sont mises à l'eau, un bac pour transporter l'artillerie et surtout 4 pontons flottants.
L'armée française se presse sur les ponts, à la mode africaine. L'armée passe comme un gros flot. C'est 8 divisions qui passent dans la journée, pendant que l'armée allemande passe le Rhin. Bazaine entame la journée par une charge générale avec l'armée. Au son du clairon, les divisions Metman, Verger, Raoult et Clairembaut sont en envoyés en avant. Le Grand Duc frédérick et ses divisions accueillent la charge avec le ronflement des tirs d’infanterie et d’artillerie. Les troupes bavaroises et Hessoises ajustent et tirent comme à l’entraînement. En quelques heure, l’armée française compte trois mille cinq cent tués et blessés. Les gros régiments de Bazaines sont dispersés par le feu et la mitraille avant que la charge à la baïonnette n’ait lieu. L’assaut s’arrête à 100 mètre des lignes allemandes qui pulvérise les colonnes françaises. La furia francese s’est tue face au feu bavarois.

Rien n’est perdu pour l’armée française qui reçoit de nombreux renforts mais les troupes sont cantonnées au tir et à l’escarmouche. La confédération allemande n’est pas en reste puisque débarquent en fin de matinée les armées allemandes de Westphalie, du Hanovre et de Rhénanie. Les Français comptent alors 150 000 hommes au-delà du Rhin, les allemands 120 000 hommes. Les combats continuent la journée avec l’engagement de l’armée Hanovrienne. Arrivant par le nord, cette dernière encercle les unités de Metman qui seront écrasées dans près du petit village de Nauheim. Les combats s’achèvent à la nuit et on campe sur ses positions. Napoléon III passe le Rhin avec la garde qui constituent les dernières réserves de l’armée française. Au sud de Mayence, les troupes allemandes et françaises se sont accrochées. Le corps de Brandenstein a reçu l’ordre de menacer le passage du Rhin plus tôt dans la journée. Les combats y sont confus et meurtriers. Les trois divisions allemandes peinent à faire plus que s’accrocher au terrain face aux forces françaises.
Le comte Clam a lancé des appelles aux troupes de volontaires de Francfort et à l’armée autrichienne du corps Hartung à 60 km au sud, le matin même. L’armée allemande attend près de 100 000 soldats en renfort, les renforts français ont eu fait bondir l’effectif à 170 000 hommes.

Bataille de Koeningstadten ou de Trebur – 12 mai 1868

La nuit fut douce pour les armées, le temps est clément, la pluie n’est pas venue ternir le beau massacre qui se livre sur les deux rives du fleuve. Durant la nuit, les troupes françaises sont envoyés encore en avant. Un contournement est donné aux divisions Castagny et Mautadon, arrivées fraîchement la veille. Les combats se livrent alors autour de trois centres de gravité. Face à Nauheim, les troupes de Bazaine affrontent les troupes de Thann. Face à Bauschheim c’est les corps de Lossberg et de Hesse, les renforts allemands venu du main affrontent la deuxième vague française. Enfin, en face de Mayence et couvrant les ponts français, le général Brandenstein affronte les troupes du 2e corps dirigé par le général Frossard.
Le deuxième jour de la bataille, lors que tous sont certains que le moment décisif arrive, les lieux de bataille resteront inchangés. C’est sur cette grande plaine agricole qui borde le Rhin, entrecoupée de Hameaux et de rivières que les armées se délivre les coups. Les pertes ont été abominables les jours précédents, on compte environ 15 000 tués et blessés durant la première journée de cette « bataille du Rhin ». Les deux adversaires s’admirent, la hardiesse française a fait trembler le haut commandement allemand, pris par surprise sur cette plaine en lourde infériorité numérique. Quand aux français, ils tombent de haut face à l’armée allemande, qu’on disait inférieure en tout. Les canons à culasse manufacturés à Essen et Dortmund n’ont pas grand-chose à envier au fleuron de l’équipement français, le canon LaHitte mixte bronze-acier à culasse de 6. Et plus, les troupes allemandes surprennent par leur allant.

Les combats débutent par un assaut français sur les positions allemandes. Les généraux français ont décidés d’un contournement des défenses de Baushheim. Les divisions Castagny et Mautadon tombent nez à nez avec un corps de réserve et par le corps des volontaires allemands. A un contre six, les français sont submergés vers 14 heures. Les volontaires sont repoussés après un feu vif mais les allemands finissent par l’emporter, prenant de flanc l’opération de contournement. Les deux divisions françaises sont dispersées. C’est au tour de la garde Impériale elle même d’entrer en jeu, soutenu par la réserve d’artillerie française qui pilonne désormais les positions allemandes. Les fermes sont en feu, les troupes allemandes fatiguées par les combats. La garde s’élance et repousse les allemands dans un grand combat. Picard et les grenadiers de la garde donnent vers midi et repoussent au nord la division des Saxons de Stieglitz. La division légère, emmené par le 2e zouave et le général Deligny bat le reste du corps Saxons emmené par Schmidt et appuyés derrière une petite rivière. La garde a donnée dans l’après midi et a emporté la plupart des positions allemandes. Cela suffit-il à enrayer l’avance des troupes allemandes qui ont écrasées les généraux Castagny et Mautadon plus tôt dans la journée ? Pas certains.
Sur la rive gauche Brandernstein échoue à prendre les positions du général Froissard qui défendra jusqu’au bout Bodenheim où se situe les lignes de ravitaillement françaises au-delà des ponts. La division Grenier écrasera les masses allemandes qui seront repoussées à partir de 16 heures. Les pertes deviennent de plus en plus importantes pour les deux camps et la fin des combats se termine plus tôt qu’ailleurs sur le champs de bataille.

A Nauheim, les divisions Aymar, Lartigues et Raoult tentent à nouveau un assaut sur les allemands. Mais les français épuisés par les combats de la veille, manquant de munition et d’effectifs sont battus. Raoult tentera deux assauts avant de reformer une ligne un peu plus loin. Les troupes autrichiennes de renforts se font menaçantes sur les arrières des troupes de Bazaine.

Avant la nuit, la garde tiendra toujours les abords de Baussheim mais l’arrivée des autrichiens met fin à la bataille. Les troupes françaises se précipitent vers les ponts en pagaille. Seule la garde et la division Goze, les réservistes de Paris, tiennent la ligne face à 200 000 austro-prussiens. Les vieux grenadiers de Napoléon, ceux qui ont combattus à Amzaccea, aux bois de Karakuz et même à Abbiategrasso tiennent la ligne. C’est la fin d’une armée car sur les 180 000 hommes au-delà du Rhin seul 60 000 s’en tirerons du guêpier. 120 000 hommes seront capturés, tués ou blessés en 3 jours de combats.
Napoléon III télégraphie alors à Eugénie : « Eugénie, pour vous faire savoir comment se porte le reste de mon infortune, de toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur et la vie qui est sauve. »

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Le vieil Empereur rentre à sa capitale 15 mai

En France, les nouvelles allaient bon train. L'armée Impériale avait passée le Rhin le 20 avril. La troupe avait même gagnée un petit engagement face aux Bavarois de Von Thann. Il n'en fallait pas plus pour enflammer les imaginations des français. Ce peuple avait une telle assurance en son armée, que ce petit affrontement mineur s'était amplifié en victoire retentissante en quelques jours. On attend alors plus que des nouvelles de la prise de Francfort. Et puis enfin, rapidement, le rideau est tombé, l'armée française avait été vaincue.

Quelques jours plus tard, le Prince arrivait à Versailles pour prendre les nouvelles de Paris et l'opinion de ses gens.
Il fut surpris de voir que le soutien était en encore fort derrière lui surtout en province où la Garde nationale s'était formée. A Paris, l'avis était plutôt mitigée, ces circonscriptions étaient déjà gagnée par les républicains aux dernières élections, il faut dire. Les députés Gambetta, Jules Simon, Jules Vallès, Émile Ollivier et Adolphe Thiers avaient formés derrière eux de nombreux ralliés et fomentaient surement déjà une transition de l'Empire à la République. Pourtant, le déroulé des événements surpris le tout Paris. Napoléon III, leur offrit un gouvernement de défense nationale. Il y abandonnait ses prétentions à gouverner seul et offrait une constitution libérale pour le bien de la France disait-il. Gambetta et Thiers refusèrent, l'un fièrement républicain, l'autre convaincu que ce gouvernement ne tiendrait pas 15 jours à l'arrivée des allemands. Les autres forment un gouvernement provisoire le 28 avril et appellent à des élections générale dans le pays pour élire une nouvelle chambre et écrire une nouvelle constitution. Le souverain dans tout ça s'est retiré loin de Paris, à la frontière avec la troupes dont il a su garder le cœur.

L'armée tombe entre les mains de Jules Louis Trochu, un personnage à la foi fidèle à l'Empereur mais connu pour ses grandes ardeurs libérales.
Eugénie et les Ultra bonapartistes, eux ont quitté la capitale également pour retourner en Province où la vindicte de ce nouveau gouvernement ne pourrait les atteindre.
Dans le pays, on ne sait pas bien pourtant, qui dirige. Les républicains et libéraux s'agitent dans la capitale, l'Empereur avec la troupe domine toujours une armée qu'il lui sait entièrement dévouée. L'Empire devient bicéphale, d'un côté une cohorte de députés menés par Ollivier et de l'autre le vieil empereur. On demande des ordres à chacun qui parfois se renvoient la balle de longs jours.

On ne sait plus ce qu'il s'est passé et à qui l'on doit désormais prendre les ordres. C'est le désordre qui règne désormais en France ...

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La République sauve la Patrie !

Au cours d'une campagne de quatre semaines, l'armée du gouvernement de défense nationale sous les mains de l’ambiguë Jules Louis Trochu décroche la lune. Les troupes de Clam-Gallas et de Benedek s'enfoncent trop loin en Lorraine et ne voient pas le coup de faucille qui les guettent. Les allemands, s'enfoncent au sud de la Lorraine et choisissent la magnifique ville de Nancy comme point de passage de la Moselle. Le point est défendu par l’opiniâtre Douay. L'affaire est chaude, les troupes allemandes assaillent ses positions mais l'homme tient bon. Il retraite en bon ordre à la fin de la journée, couvert par la puissante cavalerie de Saint Angély.
Au terme de la bataille de Nancy, les allemands ont sécurisés la Moselle après un âpre combat qui leur occasionne des pertes importantes. Mais la grande affaire n'est pas ici mais au nord de la position.

Les corps de Hesse et de Hartung qui couvrent l'avancée des troupes allemandes au sud est surprise par l'armée de Trochu qui traverse la Moselle à marche forcée pour venir couper la retraite des allemands avancés au sud. Près de Viller se déroule un grand combat.
Les garde nationaux français qui ont comblés les régiments français étrillés sur le Rhin avancent dans le hameaux. Fusil sur la joue, les troupes allemandes composées en partie de troupes prussiennes et Hessoises ajustent les colonnes de soldats venant défendre la patrie. Les expérimentés zouaves et spahis d'Afrique déchaînent les Dieux de la Guerre, se jettent en avant au cris de Vive l'Empereur. Les gardes nationaux de réserve se jettent en avant au hurra républicain. L'excellente artillerie française développée par Lahitte met feu au village en un rien de temps et c'est au tour du corps Failly d'arriver sur le champs de bataille emportant la décision. Les divisions de réservistes de Vienne résistent peu et les autrichiens bien loin de chez eux refluent en masse. Laissant bien seules les fières divisions nord-allemandes qui se replient vers l'est et la vie sauve.
Ces deux armées éprouvées par les batailles de ces derniers mois accomplissent des prouesses mais c'est finalement la furia francese qui décide du jour
La situation se mue en dramatique pour les troupes allemandes de Nancy qui chevauchent à corps perdue vers le nord. Déjà les trains et les télégraphes ont été coupés
Il rencontrent bientôt l'armée Française près de Sarrebourg pour une conclusion terrible de la campagne ... Les troupes allemandes combattant sans ordres du QG déjà réfugié en Sarre, laissées à elle même sans rations, sans munitions, sans fourrage, harcelées par les solides franc-tireurs de Nancy au milieu d'une Lorraine hostile.
Très vite, on voit poindre à l'horizon les uniformes baroques de spahis et de zouaves sur les crêtes qui dominent la petite ville de Sarrebourg. Et puis le tonnerre s’enclenche, l'artillerie embrase la plaine.
Les allemands ont dû laisser une partie du train d'artillerie faute de chevaux à 25 km, la réponse est timide. Les troupes n'en peuvent plus. Elle combattrons quand même une journée parfois jusqu'à la dernière cartouche.
L'armée de Clam Gallas se rend à l'évidence, les troupes de Benedek ne viendrons point à sa rescousse. Le gentlemen viennois réclame un conseil de conseil de guerre, et après avoir accusé des pertes de 3 pour 1, le conseil de guerre hisse le drapeau blanc sur la ville. Quelques unités sous les ordres de Feld-Lieutenant Jonac parviendrons à s’échapper de la nasse en passant le Col du Dabo, toujours poursuivi par les féroces francs-tireurs nancéiens de Platino jusqu'à l'Alsace.
Le bilan est terrible, 90 000 allemands sont capturés ou tués pendant la campagne de Lorraine.
Les troupes françaises elles-aussi ont subies des pertes ahurissantes
La France est sauvée mais quelle France ? Napoléon III depuis Versailles, sait que pour reprendre les reine il doit mettre fin à la main mise du gouvernement provisoire républicain, quand à ces derniers tenant l'état entre ses mains, avide de revanche après des années autoritaires du petit Napoléon, ils voient et s'affichent de plus en plus avec les Thiers et Gambetta. Paris est en effervescence, c'est la République qui a sauvé la France. Les manifestations de sympathies envers la république se multiplient à Paris mais aussi à Lyon, Bordeaux et Marseille.
La nouvelle Garde Nationale, issue des jeunesse urbaines est-elle réellement dévouée à l'Empire ?
Et les vieux grognards de Napoléon III, les Douay, les Frossards, les Mac Mahon, les maréchaux soutiendrons t-ils le prince ?
Le chaud mois de juillet commence sous des hospices ambigues où la victoire a exacerbées les tensions

Proclamation de la IIIe République en France

Le 2 juillet 1868, sous les ordres de Gambetta et de Thiers, le corps législatif annonce la IIIe république. Depuis quelques jours les ultras ont quittés Paris pour se réfugier à Versailles avec le souverain Napoléon III Empereur des Français. Après les victoires de juin à Nancy et Sarrebourg, l'armée Impériale soutenu par la Garde nationale est stationnée en Lorraine. Napoléon III qui souhaite reprendre la main sur le pouvoir à la suite de ces victoires commence à reformer un gouvernement à Versailles provoquant l'ire du gouvernement provisoire.
Ce dernier lors d'une session extraordinaire décide proclamer la IIIe république, prétendant détenir les clés de la victoire. A cette annonce, Napoléon III quitte Versailles pour rejoindre son QG de Metz. De nombreuses unités rejoignent Jules Louis Trochu remplacé par Chanzy à Châlons puis à Paris.
L'armée Impériale de Lorraine suite à une déclamation du Prince déclare son allégeance à Sa Majesté à nouveau.
Les gardes nationales levées dans les villes du pays et organisées par les républicains rejoignent la cause parisienne.
Le 7 juillet, la guerre civile commence.

Le drapeau impérial arrive devant Paris !

Les premières semaines du chaud été de juillet débutent dans la torpeur pour la junte parisienne. Le gouvernement provisoire à armé les blouses des faubourgs, les ouvriers défilent avec le drapeau rouge et s'organisent en commune dans le XVIIIe arrondissement et dans le nord de Paris. Les verriers de la ville organisent leurs propres milices et les ouvriers ferronniers ont formés leurs propres barricades.
Les troupes levées à la va vite, équipées de brics et de brocs se rassemblent dans la capitale, tandis que l'armée impériale marche sur Paris par trois directions, avec la féroce intention de rétablir le prince dans ses droits. De part et d'autre on sait que celui qui tiendra Paris, tiendra la France. Si la milice parisienne tient tête aux baïonnettes de l'armée d'afrique, alors la république tiendra. Tandis que si les milices sont battues et les barricades nettoyées, l'Empereur reprendra ses droits.
En province, le gouvernement provisoire a établi ses pontes et préfets qui lèvent massivement des gardes nationales au son du chant du départ. Les contre-révolutionnaires se font petit pour le moment, on attend des nouvelles de Paris. Les tanneurs de Lyon, en mimétisme à Paris s'organisent en conseils prêt à attraper le chaos en vol.
Quoi qu'il en soit les armées des deux parts sont peu fiables, un rien pourrait retourner la situation. Oubliés, les autrichiens à Nancy, oublié le gouvernement uni de France, place à la guerre civile !

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Napoléon III choisi de rendre son épée à l'Allemagne pour conserver la France et signe le traité de Metz

Le fait du prince. Le gouvernement de juin qui avait amenée à la tête du pays une clique de républicains hargneux a provoqué une révolution en juillet où Gambetta et Thiers ont tiré les marrons du feu, tranchant contre le prince. Paris sous les barricades, la province soulevée au son du chant du départ, provoque une révolution au coeur d'une guerre qui secoué le régime.

Les deux partis, Républicains et Impériaux revendiquent les victoires face à l'armée allemande en Lorraine. Aucun ne cède à l'autre, alors chacun rassemble ses armes. L'armée de Lorraine et Napoléon III marchent sur un Paris en état de révolution. Les moblots de la république tout de même sont assez peu confiant face aux vétérans de Lorraine. Les maréchaux se sont prononcés pour l'Empereur, respectant leurs serments. Seuls Chanzy et Faidherbe se rallient à la révolution. Tout deux vont tenter de défendre Paris. Les masses de Moblots seront pourtant dispersées par l'armée impériale à Charny au nord de Paris où Mac Mahon repousse les révolutionnaires dans la ville. Il s'en est fallut d'un cheveux pour que l'armée impériale tourne les talons face à la nation. L'Empereur souffrant n'ordonne plus rien. Il est mutique. Mais ses maréchaux feront le travail à sa place. Ils reprennent Paris barricade par barricade pendant que les troupes allemandes occupent la Lorraine et l'Alsace.

Napoléon III pour garder son trône devra signer un traité infamant à Metz où il cède l'Alsace, la Lorraine et le mont tonnerre à l'Empire Allemand proclamé à Francfort quelque jours plus tôt
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