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Jomini
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2e guerre austro-prussienne (1868) Empty 2e guerre austro-prussienne (1868)

Lun 1 Mar - 14:29
2e guerre austro-prussienne (1868)
(Les autres parties de la guerre intitulées guerre franco-allemande et 4e guerre d'indépendance italienne sont disponible sur les autres topics)

2e guerre austro-prussienne (1868) AKG97601

Affaire Luxembourgeoise - février 1868


L'affaire du Luxembourg c'est une dépêche signée par l'Empereur d'Autriche à destination de Napoléon III qui demandait le Luxembourg. Le petit duché de Luxembourg était en effet l'une des compensations issues des traités signés en 1863 contre la non-intervention française en Allemagne. En 1868, impatient et dans une situation difficile à l'intérieur, Napoléon réclame durement le Luxembourg à François Joseph, qui lui répondra tout aussi durement c'est l'affaire du luxembourg. Cette affaire déclenchera une grande guerre en europe à l'hiver 1868. Le conflit se déroulera d'une part entre la France, l'Italie et l'Autriche et ses alliés allemands. Et d'autre part entre la Russie, l'Autriche et la Prusse révoltée. La Russie, l'Autriche et l'Allemagne combattent ainsi une coalition formée de la France, de l'Italie et de la Prusse.

Revenons désormais à cette fameuse affaire du Luxembourg. La dépêche rendue publique par le Comte de Mensdorff-Pouilly par les journaux français provoque la torpeur puis la rage à la chambre législative. Les Ultra bonapartistes réclament la guerre à corps perdu. Les républicains réclament la guerre à corps et à cris. Tous réclament la guerre et le ministre de la guerre Leboeuf déclare que : 'l'armée est prête, archi-prête'. Paris s'enflamme alors, dans le frais de l'hiver 1868. Les jeunes gens paradent dans les rues l'air martial. Les soldats sont acclamés dans les rues et les badauds se mettent à leur suite. L'hystérie collective atteint la foule parisienne qui s'attroupe sur les places de la capitale, s'échauffant sur leur volonté de guerre. Le vin chaud coule sec et pour tous. Même dans les faubourgs, on voit les blouses réclamer des armes pour châtier les autrichiens.
François-Joseph est pris pour cible dans l'armée. La victoire rapide et aisée de 1859 fait se gausser la belle armée française. Les Bourbaki, les Mac-Mahon, les Bazaines étudient les cartes de 1806-1808. Au camps de Châlons, on a d'ailleurs répété la bataille de Iéna l'année précédente. Certains déclament : "Comme pour Napoléon Le Grand, après l'Italie et l'Orient, voilà l'Allemagne qui nous apportera la gloire".

Désordres en Allemagne (Mars 1868)

Le coup d'état des conservateurs prussiens, dernier spasme impérialiste du royaume, provoque un tollé en Allemagne. Les prussiens se divisent autour de la question. La majorité du parlement se tournait pourtant vers l'Alliance germanique pour soutenir l'Allemagne à nouveau envahie par la France et l'Autriche par l'Italie. La solidarité allemande en pleine construction d'un état allemand chamboule les alliances et compromis durement acquis dans le pays. Les libéraux prussiens s'opposent ouvertement au coup d'état. Les étudiants berlinois et professeurs soutenu par les badauds occupent le landtag en signe de protestation. Ils sont secoué par la troupe qui vident les lieux rapidement. La Westphalie et ses troupes mobilisent mais refusent de se rallier au Roi Frédéric et décident de combattre pour l'Allemagne au même titre que de nombreux états comme le Mecklembourg et les états traditionnellement alliés à la Prusse. A Posen et Berlin les manifestation de soutien aux allemands se font présente, au milieu d'une désorganisation totale où les soldats et officiers désertent en masse. Des dizaines d'officiers rendent leurs armes devant les bâtiments du gouvernement. Les loyalistes font régner l'ordre avec la troupe face aux rats qui quittent un navire qui chavire.

En Allemagne, les nationalistes sont déçus par l'agissement des prussiens, fustigeant ouvertement l'état brigand qui trahi à nouveau ses engagements de Francfort malgré sa renégociation en 1864. L'Allemagne se dresse tout entière contre la Prusse et s'en est fini de ses soutiens politique à travers le pays. Une partie des députés prussiens du Landtag restent fidèle à la confédération et rallient Francfort avec leurs soutiens. La Preußischer Verrat provoque une furie nationaliste en Allemagne.

Furie nationale en Allemagne (Mars 1868)

Le pays est chamboulé par la trahison allemande. Tout est mis à terre, le traité de Francfort, le traité de Padoue qui mettait fin aux ambitions italiennes sur ses terres irrédantes et la non-intervention française en Allemagne. Le Landtag appelle à la mobilisation de tous les allemands pour défendre la mère patrie et châtier les traîtres. Des troupes de volontaires s'assemblent dans le pays. Les troupes défilent à Francfort sous les vivats et les princes comme le Landtag tombent d'accord pour la guerre contre la Prusse, la France et l'Italie. La façade est fissurée par l'état de l'armée allemande. Peu nombreuse, mal préparée, mal équipée. L'armée autrichienne et ses contingents alliés sont en plein trouble, on regarde avec fatigue cette nouvelle guerre qui prend à nouveau les fils de l'Empire pour un combat lointain. Croates, Hongrois et Tchèques se dirigent tout de même mécaniquement vers les centres de mobilisation bien que l'envie n'y est pas et la grogne sous-jacente. Les parlements régionaux se rallient à la guerre forcés et contrains mais déjà les critiques fusent contre le régime impérial que l'on voit comme désormais plus allemand que Habsbourg. Les minorités pratiquent déjà des rhétoriques particularistes au milieu d'une mobilisation de l'armée et de la nation.
En Russie, l'armée récemment réformée claque des talons à l'appel du Tsar, la nation ne s'émeut qu'assez peu de cette guerre qu'elle considère comme lointaine.

Flottement en Italie (Mars 1868)

Si la France réclame la guerre, l'Italie flotte dans un moment de doute. C'est la torpeur à Florence, les députés fédéraux étaient loin d'être convaincus par la volonté de guerre de Mancini. Les partis de droite fustigent rapidement la décision et la gauche se fragmente. Le nationalisme et la rhétorique guerrière est tiède, Garibaldi peine à rassembler les nationalistes. La monarchie de Savoie déclare à mi-mot que cette guerre n'est pas une bonne idée, qu'elle romps un traité et l'honneur du peuple italien. Ses relais au parlement comme Menenbrea parlent de sang national versé pour la France.
L'armée de son côté répond favorablement à la mobilisation. En effet, elle a l'impression de dominer l'opposition autrichienne depuis la bataille de Piacenza. C'est confiant dans ses armes et dans son armée que la Federale part au combat.

Les émeutes de Prusse et l’Ours du Rus


Le coup d’état en Prusse à provoqué une série d’émeutes dans le pays. La troupe doit être lâchée dans les rues de la Sparte du nord où les étudiants et les libéraux en faveur de l’union allemande montent des barricades. Des officiers cassent leurs sabres symbôliquement et rejoignent l’armée allemande à Francfort. Après plusieurs semaines de chahuts, les troupes prussiennes reprennent la main. Les émeutes sont écrasées dans le sang les 27 et 28 mars. L’université de Berlin est fermée, les troupes et déserteurs sont incorporés de force dans l’armée. C’est avec ces troupes que le Roi Frédéric tente de reprendre la possession de son pays. Rapidement la Silésie est envahie où des troupes autrichiennes et russes font jonction au début du mois d’avril. La fonte des neiges à gonflé les fleuves, les routes sont embourbées mais cela n’empêche pas les armées de se concentrer. En Russie, c’est la première utilisation du train dans la mobilisation, les réformes salutaires du Tsar ont t-elles fait sortir la Russie du Moyen âge ? Dans tous les cas c’est près de 400 000 hommes qui doivent être envoyés en Europe orientale.

Les armées alliées piétinent

Pendant les grandes batailles d'Adelsberg, du Rhin ou de Sarrebourg, en Prusse, les alliés piétinent. Les russes mobilisent très lentement. La logistique est difficile pour tous et cette campagne est faite de manoeuvres, de sièges, de passage long et difficiles de la Pologne. Breslau est assiégée plusieurs mois, de même que Posnan également. L'armée prussienne est peu sûre, les armées alliées difficilement manoeuvrable. Ce front est ainsi le théâtre seulement de quelques escarmouche par rapport aux grandes batailles en Italie et en France.  

La Prusse cède la dernière

C'est curieusement là où l'ont s'attendait à la plus grande précocité de décision que les russes et les autrichiens mettent fin à la guerre qui six mois durant avait embrasée l'Europe. Près de Nowa Sol, les troupes prussiennes sont battues avant de se réfugier à Berlin. Début septembre, le prince prussien doit s'exiler devant la révolution à Berlin. Les troupes de milice berlinoises rendent les clés de la ville au général Clam Gallas et au général Vannovsky.

Le traité partage la Prusse entre les Empires Allemands et Russes, grands vainqueurs de cette guerre européenne. La Prusse rejoindra la confédération emputée de nombreux territoires donnés aux russes, en particulier la Posnanie et une partie de la Prusse Orientale. La dynastie des Hohenzollern est déclarée déchue et la Prusse perd son titre de royaume avec ses territoires orientaux. Un occupation autrichienne durera plusieurs années tandis qu'aucun traité ne sera signé entre Hohenzollern et Habsbourg mais avec une commune de Berlin, déclarée république allemande quelques jours avant de se fondre dans le désormais immense empire allemand dirigé par la famille Habsbourg.

2e guerre austro-prussienne (1868) Zeitgen%C3%B6ssige_Lithografie_der_Nationalversammlung_in_der_Paulskirche
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