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Jomini
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Guerre austro-prussienne (1863) Empty Guerre austro-prussienne (1863)

Jeu 17 Déc - 10:52
Guerre austro-prussienne - 1863

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La confédération allemande se rangent derrière l'Autriche et déclare une Bundexecution contre Berlin

24 avril 1863 - Crise de Francfort

La Prusse monte un véritable coup d'état institutionnel en Allemagne. Sûre de ses forces, elle a mobilisée son armée, prenant le prétexte de détruire l'insurrection polonaise en Posnanie. Une fois fait, elle a engagée une longue diatribe à la diète de Francfort. L'envoyé de Berlin à Francfort a exigé que la confédération change de présidence et mette l'armée sous le commandement de Berlin. Les princes allemands menés par l'Autriche se sont trouvés excédé face à la manœuvre de Bismarck et de son délégué à la diète. Les Prussiens ont en fait profité de leur armée mobilisée pour exiger le changement des traités de la confédération. Face à ce coup d'état institutionnel, l'Allemagne des princes s'est levée d'un seul homme et à fait voter la mobilisation des troupes de la confédération ainsi que l'expulsion des Hohenzollern de l'organisation allemande. Berlin et son belliqueux chancelier Bismarck ont alors déclarés la guerre à l'Autriche le 26 avril, la tension alors à son comble, les grands princes allemands ont assurés l'Autriche de leur alliance.

La fronde des prussiens ne s'arrête pas là, car le général Fanti, détaché comme plénipotentiaire à Berlin pour la confédération italienne à signé une alliance le jour de la mobilisation autrichienne. L'Italie mobilise le 27 et en vertu de l'alliance avec la Prusse signée à Berlin, déclare la guerre à l'Autriche. La guerre des confédérations commence et elle commence durement pour le parti autrichien, sur deux fronts et face à une armée déjà mobilisée. L'Europe est encore muette face aux actions prussiennes mais à la cour de Napoléon III, tout le monde s'avance à donner une victoire autrichienne. L'Italie lourdement endettée, n'a pas eu le temps de se militariser décemment d'après les rapports de l'attachés militaires Émile Douay à Rome qu'on distribue dans le tout-Paris. A Londres, on voit mal également, la petite monarchie prussienne battre l'Autriche et tous les princes allemands. Partout on table sur une guerre longue et difficile, dont pourrait bien bénéficier l'Agamemnon Européen, l'arbitre du continent, Napoléon III.

5 mai 1863 - Les Prussiens envahissent l'Allemagne

Grâce à leur traîtrise diplomatique, l'armée déjà mobilisée prussienne envahie le Hanovre, la Saxe, la Hesse et la Bohème en une dizaine de journées décisives. La nouvelle forteresse de Jungbunzlau et la forteresse de Koenningratz sont encerclée. Dresde et Leipzig tombent avec l'évacuation de l'armée saxonne qui se réfugie au sud. L'armée autrichienne arrive à peine sur le théâtre des combats que tout le nord de la bohème est déjà occupé. L'armée du Hanovre lutte avec ses faibles forces comme elle le peut face à l'invasion surprise prussienne qui se saisi de points clés du pays.
Les états du sud, portent leur mobilisation ainsi que les petits états du centre de l'Allemagne, une campagne s'engage entre les armées prussiennes et allemandes le long de la Mayence et aux frontières du Wurtemberg et de la Bohème.
En Italie, la nouvelle armée nationale se mobilise et les volontaires Garibaldiens partent en fanfare pour le Trentin pendant que les troupes de l'Archiduc Albert de Teschen se concentre aux frontières.

Cette guerre qu'on pensait longue, sera sans doute bien courte, accélérée qu'elle est par la mobilisation prussienne qui a permis à l'armée de prendre des gains substantiels en Allemagne mais rien n'est joué car aucune bataille ou affrontement majeurs ne sont encore sortie de cette guerre.

Guerre austro-prussienne (1863) AKG86238

5-8 mai 1863 – Alea Jacta Est

Rien ne va plus en Allemagne. Les troupes prussiennes ont écrasés l’armée du Hanovre à Langensalza et occupé le pays à partir du 6 avril. Dans les états du Sud et du centre, les combats montent en intensité en conséquence avec la mobilisations des forces allemandes prisent de court par la mobilisation prussienne.
Le gros de l’armée prussienne a continuée son offensive vers le sud. Moltke, le chef d’état Major du royaume de Prusse a pris le temps d’occuper la Saxe. Le Prince Albert et ses généraux ont décidés d’évacuer le pays pour tendre la main à l’armée autrichienne en Bohème, vidant les grandes places fortes de Dresde et Leipzig. Le gros des armées de Moltke se sont lancées dans l’occupation de l’Empire Autrichien et de la province de Bohème. Les places fortes qui défendent la Bohème  comme Jungbunzlau et Königgrätz sont assiégées, l’armée prussienne atteint même Prague.

Friedrich-Karl reçoit alors l’ordre de rattraper les Saxons et les troupes du prince rouge doivent s’enfoncer au cœur de la Bohème et passer l’Elbe ce qui est fait le 7 mai. A Kolin elles rencontrent l’armée autrichienne de Bohème du Prince de Clam-Gallas qui a établi la jonction avec l’armée royale de Saxe. Prudent, les alliés se replient et ne tentent pas un combat malgré une supériorité numérique importante. Tentant à nouveau la chance, le Korps de Frederick Charles fait appel aux assiégeants de Königgrätz qui délaissent le siège pour venir à son aide. Près du bourg de Chwaleticz, les autrichiens sont rejoins par encore d’autres renforts en provenance de l’armée Vienne. Le matin du 9 mai 1863, les prussiens prennent une bataille de hussard, dos à l’Elbe, à plus de 200 kilomètres de leurs bases et face à une armée austro-saxonne en surnombre. L’étoile de Frederick Charles devra briller fort pour dégager l’armée Hohenzollern de ce mauvais pas.

9 mai 1863 – Bataille de Chwaleticz

Moltke n’est pas au courant des combats qui se déroule à 80 km de son QG de Bohème à Königgrätz. C’est Frederick Charles qui prend les décisions. Le prince rouge comme on le surnomme tente de faire jonction avec Schmidt et son corps d’armée à 10 km à l’est de sa position. C’est chose faite vers Teltschitz, dans le hameaux qui surplombe les armées autrichiennes sur cette petite hauteur cerclées par les champs de blés murs et les bois denses d’Europe centrale. Les prussiens organisent une défense, comptant sur leur fusil à aiguille et la discipline de leurs unités. Dès 11 heure, le corps autrichien de Clam-Gallas lance un assaut depuis les crêtes au sud sur Teltschitz. Le fusil Dreyse des divisions Horn et Francesky repousse lourdement les Jägers de la brigade Leningen. Le général Schmidt de son côté à sécurisé son flanc avec la division de la garde prussienne de Gartringen qui s’est retranchée dans le bourg de Sdechowitz. Le village est attaqué par la division du général Mondel du corps d’armée de Von Thun dès 9 heure. Les gardes tiennent le choc depuis les fermes fortifiées à la va-vite.

Vers 13 heures, l’offensive générale de l’armée austro-saxonne est lancée, les armées de Schmidt et de Frédeick-Charles manquent d’être encerclées par l’action conjuguée du Roi Albert de Saxe par la droite prussienne et le corps de Von Thun par sa gauche, les prussiens eux attaquent au centre et s’enfonce dans la nasse autrichienne. Le verrou du dispositif prussien, le village de Teltschitz est tenue par la divison Manstein qui tient ses rangs face à l’attaque de Waldestaetten. Les autrichien sont à moins de 5 km de la dernière route de ravitaillement prussienne pour espérer repasser l’Elbe et éviter la destruction définitive d’un tiers de l’armée Prussienne. Schmidt est désespéré car la division de la garde qui tenait le flanc de toute l’armée est détruite par Von Thun qui prend Sdechowitz après une charge du 22e régiment de cuirassiers. Au milieu des fermes du village, les chevaux s’engouffrent dans le petit village, par le nord et l’ouest. Les prussiens sont encerclés dans le village et sont pris de panique. Le général Gartringen est tué lorsqu’il tente de percer le dispositif adverse et son unité s’enfuie en désordre et sous le tir du 58e de ligne.

Vers 15 heure, Le général Schmidt ordonne une charge de la cavalerie pour éviter la déroute de son corps d’armée pris par le flanc. Les cavaliers prussiens chargent en bon ordre mais sont écrasé par le feu de la brigade du Feldmarchall Peokh qui désorganise complètement les rutilants cavaliers prussiens, massacrés à plus de 500 mètres avant de se replier en hâte à l’arrière. La journée s’achève et la bonne étoile prussienne s’agite encore, car les autrichiens de Von Thun arrêtent leur offensive à deux kilomètre de la dernière voie de retraite prussienne. La division Rosenweig, ne donnera pas, celle de Mondel non plus et la chance d’une victoire totale s’envole.
Les troupes prussiennes du centre ont infligées des pertes importantes aux autrichiens, leurs fusils à aiguilles dominent les fantassins adverses qui ont une cadence de tir trop faible pour rendre les coups. Les assauts autrichiens, lancées sans le soutien de l’artillerie se sont heurtées à un barrage de feu et d’acier. Quand à la belle cavalerie de l’Empereur, elle s’est montrée au dessus de celles des prussiens avec des actions décisives sur les divisions Tumpling et la division de la Garde Gatringen. Les pertes en hommes et en matériel sont importantes pour les deux camps. Avant la tombée de la nuit, les artilleries se sont misent à tonner repoussant de part et d’autre les troupes qui ont regagnées des positions vers l’arrière se réorganisant au mieux, dans l’attente des ordres pour le lendemain.


Cartes du KS
Spoiler:

10 mai 1863 - Fréderic doit passer l'Elbe

La bataille de Chwaleticz s'est mal terminée pour l'armée prussienne et le commandement doit absolument se replier pour s'éviter une deuxième journée où l'étoile de la maison Hohenzollern risquerait bien de pâlir. Le soucis c'est que l'Elbe entrave le chemin pour s'enfuir. L'armée déjà épuisée par 9 heures de combats doit dans la nuit organiser le départ des troupes pour le nord. L'armée épuisée entame son périple après un court repos mais les généraux doivent déplacer près de 80 000 hommes au delà du fleuve, avec des dizaines de voitures, de canons, de bêtes.

Au petit matin la plupart de l'armée prussienne a réussie à passer l'Elbe, les généraux Von Thun et Clam envoient alors la cavalerie autrichienne soutenue par quelques régiment de fantassins pour chahuter le passage du fleuve. Frédéric Charles à donné l'ordre à ses unités encore vaillantes de protéger les ponts, dernières chance de rejoindre la sécurité. Les combats sont brutaux, les hommes se pressent les ponts, certains sont poussés dans le fleuve ou décident de passer à la nage. Les troupes prussiennes parviennent pourtant à garder un semblant d'organisation, les troupes combattent pieds à pieds. Vers 11 heures, le passage est achevé, il aura coûté plusieurs centaines de pertes supplémentaires et l'abandon de voitures, de malades, de blessés sur la rive sud, mais le gros de l'armée a été sauvé. Le Prince de Prusse a mis ses hommes en sécurité et l'armée autrichienne a décidée de ne pas poursuivre au delà du cours d'eau. Une dernière explosion signe la fin des hostilités, les petits ponts flottants sur lesquels ont évacués hommes et bêtes pendant plusieurs heures ont sautés.
L'Empereur François-Joseph reçoit la nouvelle avec grâce et des grandes festivités sont organisées à Vienne. Tandis que les généraux Prussiens annoncerons à Berlin d'abord la prise de Jungbunzlau, le fleuron de la défense autrichienne. La forteresse est prise en à peine une semaine de siège. Ses défenseurs sont pris de vitesse par la mobilisation prussienne qui saisi les bastions extérieur et part à la conquête du bastion qui tombera sans grandes pertes. 6000 prisonniers sont faits ainsi qu'un arsenal considérable sont pris à l'ennemi.

Affaire d'Horchitz - 27 mai 1862

L'armée Prussienne repliée après les combats de Chwaleticz et retranchée sur les hauteurs d'Horchitz est prise en défaut. Les autrichiens apparaissent comme dans un mauvais songe sur leur aile gauche. Le commandement prussien entreprend une retraite dans la nuit. Benedek de son côté a fait avancer son armée au même moment poursuivant l'armée prussienne dans une bien mauvaise passe. Au moment où l'armée prussienne allait être découpée par la cavalerie autrichienne, Benedek a accepté une entrevue avec le Roi de Prusse. Profitant du répit l'armée prussienne s'est repliée sans encombre et s'est économisée rien de moins qu'une déroute. L'entrevue n'a donné sur rien et la naïveté de Benedek sera pointée du doigt dans l'histoire à venir pour longtemps.

Bataille d'Hochwesseln - 2 juin 1863

Un tremblement de terre secoue Manille, réduisant la ville en cendre et provoquant des milliers de morts, à l'autre bout du globe, c'est sur les plaines de Bohème que se joue le sort de l'Europe. Le Feld Marchal Benedek et l'armée de Prusse menée par le Général de Moltke se sont rencontrées la veille près du village d'Hochwesseln. Les Prussiens alignent 221 000 hommes, les autrichiens environ 265 000 hommes. L'affrontement se déroule quelques jours après l'affaire d'Horschitz, l'armée autrichienne s'est lancé dans un contournement au sud des positions fortes prussiennes. Moltke avait disposé ses troupes autour de Jicin, consolidant ses unités derrière des retranchements. Le 1er juin, un fois réorganisé assez il quitte ses retranchements et s'avance vers l'est.

Les avants gardes des armées se rencontrent à mi-chemin vers 18 heures. Les autrichiens sont entassés sur quelques routes tandis que les prussiens sont divisés en plusieurs corps d’armées sur autant de chemins. Quelques accrochages ont lieu mais la nuit tombe vite et les généraux prennent le temps de rassembler leurs troupes avant le combat qu’on sait décisif.

Il est 6h30 du matin, les armées se sont déployées depuis la veille sur une plaine pas à plus de 30 km de Koenningratz et un peu plus de la frontière avec la Silésie. Les armées se sont accrochées la veille autour d'Hochwesseln et de Gross-Chomutitz. Le terrain est dans la grande plaine enserrée entre les monts des Sudètes et l'Elbe. C'est une grande plaine agricole ponctuées de petits bois ayant échappées à la déforestation et de cours d'eaux qui arrosent les champs. Nous sommes au début du mois de juin. Les semis n'ont pu être planté à temps en pleine guerre. La terre est restée en labour mais le temps est sec.

Ludwig von Benedek a disposé 3 corps d’armée autour de la hauteur d’Hochwesseln. C’est là où Moltke veut frapper. Les prussiens doivent traverser la Cidilina et monter une douce pente garnie d’artillerie autrichienne. Les combats débutent par des assauts éparses des prussiens sur les deux ailes et au centre des autrichiens. Ces derniers tiennent des positions défensives qui reçoivent au fil de la journée de nombreux renforts.

Moltke attaquera tour à tour les points chauds du champs de bataille, au sud d’abord. Puis au nord est dans la petite ville Gross-Cholmutitz. Au centre sur la plaine arrosée par une petite rivière, les attaques se succèdent également. Le feu prussien y est contré par les cavaliers et l’artillerie autrichienne.

Les généraux prussiens échouent à percer le dispositif adverse bien qu’infligeant des grandes pertes à l’armée de Benedek grâce au fusil à aiguille. La position défensive et la supériorité numérique donne la victoire aux autrichiens après l’épuisement des colonnes prussiennes sur les positions fortes de l’Empire Autrichien. Vers 17 heures, l’armée prussienne n’a plus de réserve et n’a pas réussi à mettre en fuite l’armée autrichienne. Les généraux prussiens doivent ordonner la retraite devant ce second échec en Bohème.

Front Italien – Mai 1863

Les armées Italiennes et Autrichiennes du front mettent bien du temps à se former. L’organisation politique italienne a répartie les troupes du pays aux quatre coins de la confédération. Les grandes défaites des bois de Bosco en 1859 et de Novare en 1849 ont montré le manque d’expérience de la jeune armée italienne face aux troupes de l’Empire. Ces défaites ont appris au commandement italien la prudence. Malgré l’imposante supériorité numérique italienne dans la région, les troupes de la confédération avancent bien prudemment et attendent leur totale concentration après plus de 20 jours de mobilisation. L’armée du Sud de l’Empire Autrichien est commandée par l’Archiduc Albert de Tescen. Le militaire connaît bien le terrain italien mais sait aussi qu’il manque de troupes pour passer à l’offensive. En sus, la victoire brillante de Chwaleticz l’enjoint à rester prudent sur son front et à éviter toute grande affaire. Les armées manœuvrent donc avec prudence. Les autrichiens derrière l’Adige et les troupes confédérales devant lui. C’est la trouée de Ferrare qui est la cible de l’armée italienne. Ce choix est évident, il est loin du puissant trilatère formant une barrière de forteresses à l’entrée de la Vénétie mais le Pô et l’Adige bloquent le passage, la région est difficile d’accès pour la logistique italienne et reste risquée.
Le passage doit se faire à Piacenza sur l’Adige, l’armée autrichienne s’est divisée en 3 corps pour mieux couvrir le fleuve. La gauche est appuyée sur Morosini, le centre sur Piacenza et la droite sur Masi. Le général La Marmora, a décidé de déborder la droite autrichienne. Heureusement, les troupes Siciliennes formées par les régiments de Calabre et des pouilles sont arrivé il y a peu sur l’Adige à plusieurs jours de marche à l’est des positions autrichiennes. Grâce à ce corps d’armées méridional, les italiens peuvent franchir le fleuve sur ses parties non couvertes par l’armée de l’Archiduc. La Marmora peut alors déborder l’aile gauche autrichienne de Morosini en passant 15 km à l’est de ses positions. Le VI. Korps de Von Ramming est donc débordé et devra livrer bataille au nord de l’Adige. Le VI. Korps a été renforcé de nombreuses unités portant ses effectifs à 56 000 hommes, divisés en quatre divisions. Albert et Del Monte commandant aux corps autrichiens qui tiennent le centre et la droite autrichienne n’ont en comparaison pas plus de 25 000 hommes à disposition. La Marmora, assemble alors une armée pour la traversée, composée du 4e corps venant de Sicile commandé par le général Govone et du 3e corps d’armée comptant 4 divisions, commandé par le général Cosenz. La Marmora reste avec le général Pianell face à Piacenza. En tout, les 130 000 hommes sont divisés en deux armées, 52 000 hommes face à Piacenza et Masi et 76 000 hommes dirigés par Cosenz tentent le débordement. Les combats ont lieu le 25 mai, à 5 km à l’est de Piacenza.

Bataille de Piacenza – 25 mai 1862

Les troupes italiennes de Govone ont traversé la veille à Santa Maria sur l’Adige et ont marchés en formation de bataille jusqu’à Morosini où se situe l’armée de Ramming. Le corps de Piannell est resté en partie derrière l’Adige bloqué par l’armée autrichienne. Les combats commencent au matin, lorsque s’actionnant d’un seul homme, les italiens forcent le passage sur le fleuve. Ramming, qui a détecté l’armée italienne a établi des retranchements et une belle position sur la route de Piacenza. Il dispose d’une ample réserve de 50 000 hommes à peine à 8 km de son armée, il n’y fera pas appel avant la fin de la journée et la perte de ses positions initiales.
Vers 11 heures, les combats sont déjà difficiles pour l’armée italienne qui est repoussée en masse par les retranchements autrichiens, accueillie par l’artillerie et le feu d’infanterie nourrie qui disperse les divisions D’Aglio et Cadolini avec pertes et fracas. Cosenz a prévu un encerclement, menant la division Brignone et Aoste sur la gauche autrichienne, qui ploie rapidement sous la masse. Ses positions sont prises après que la division Brignone ait débordé la position de Ramming prenant une grande partie de son artillerie et poussant ses réserves vers le fleuve. Vers 19 heures, les troupes autrichiennes entament leur repli vers Piacenza et l’armée d’Albert. Sur le terrain, les italiens ont laissé environ 6500 hommes tués et blessés ainsi qu’une majeure partie de leurs pièce d’artillerie, les autrichiens auraient perdu eux 5500 hommes dans la journée.
Von Ramming a payé sa non-communication avec Albert qui aurait pu secourir son armée et changer le cours de la bataille. Les deux unités de cavalerie arrivées en fin de journée ne pourront qu’éviter le désastre. Les italiens eux, ont franchis en pleine bataille l’Adige, pour les divisions D’Aglio et Cerale, le combat fut meurtrier alors qu’une fois que Govone avait sécurisé sa position au nord de l’Adige, il aurait été aisé de s’éviter une bataille de grande envergure dans ces conditions. Durant la journée, Ramming n’a pas défendu le débordement italien, en forçant des contre-attaques vers le sud où l’armée italienne a tenue y laissant pourtant de nombreuses pièces délaissant un flanc nord qui sera enveloppé avec de grandes pertes en fin de journée. Les combats furent chaotiques, chacun refusant de lâcher pied, les unités de cavalerie se joignant aux affrontements rendant les combats erratiques, désordonnés et comme toujours dans ces cas là, relativement peu meurtrier. La manœuvre tactique d’armée mal coordonnées a donnée des événements rares en batailles, comme les 6e et 7e régiments de Bari, fuyant au complet sans un coup de feu devant la charge des cuirassiers de Von Pulz ou encore une charge de cavalerie du même Pulz s’achevant dans les batteries italiennes complètement prises au dépourvues. La division Brignone qui se retrouve derrière l’armée adverse bataillant avec l’artillerie autrichienne à bout portant. Le chaos et la mauvaise gestion tactique des deux armées à provoquée une bataille désordonnée qui mène forcément au soir à l’absence complet de décision importante. Si les italiens sont restés maître du terrain, l’armée autrichienne a été loin d’être battue décisivement, au contraire ses pertes ont été largement moindre et sa position est toujours forte.
Au 26 mai au matin, l’Archiduc Albert a toujours 50 000 hommes frais et dispos pour une seconde journée. Les Italiens presque autant disposées à Piacenza. Le combat fut quand même éprouvant pour le moral des deux partis, perdant de nombreuses unités et surtout l’appui d’un parc d’artillerie essentiel pour mener bataille.

Combattant pied à pied durant près de 2 jours, les troupes italiennes se sont finalement imposées sur l'Adige. L'armée est pourtant en mauvaise état. Les Autrichiens se sont repliés mais les réserves humaines et matérielles annoncent un ralentissement de la campagne prochainement, les armées sont au bout de ce qu'elles avaient à donner. La poursuite de la cavalerie italienne a été écrasée. La décision livre tout de même à une campagne de Vénétie une fois l'armée italienne remise de ses déboires.

Campagne des Alpes de Garibladi - 21 au 31 mai

Les troupes italiennes commandées par Giuseppe Garibaldi tentent de reprendre la ville de Roverto dont se sont emparées les Autrichiens commandés par le général Franz Kuhn von Kuhnenfeld. Après plusieurs attaques sanglantes, mal coordonnées et infructueuses, les autrichiens remportent la victoire lorsque leur artillerie parvient à s'installer sur des emplacements dominant les positions adverses, rendant celles-ci intenables.
Les Garibaldini doivent alors se replier vers l'Arca et établir de nouvelles positions au nord du Lac de Garde.


Résumé des campagnes de Mai et Juin 1863

En Italie, la jeune fédération italienne pleine d'enthousiasme a percée le dispositif défensif autrichien en Vénétie après la grande bataille de Piacenza. La furia nationaliste continue d'enflammer la péninsule qui se verrait bien rejoindre avec sa victoire le concert des grandes puissances.
En Bohème, l'armée prussienne a courue de déconvenues en déconvenues. Malgré sa grande réputation de discipline et sa supériorité technique, la meilleur infanterie d'Europe s'est heurtée à un os face à une armée autrichienne préparée de pied en cape pour l'occasion. Les réformes de François Joseph et de l'Archiduc Von Tescen ont formé une puissante armée tournée vers la défense de la Bohème. Les ressources plus importantes de l'Autriche ont réussie à s'imposer en Bohème. A Chwaleticz et à Hochwesseln les troupes prussiennes ont été repoussées par l'armée autrichienne.

L'armée Prussienne a dû se retirer sur la Saxe et organise ses défenses, son armée amoindrie. L'armée autrichienne en posture difficile en Vénétie mais ayant défendue la Bohème. Dès lors, des choix doivent être fait. Le concert diplomatique européen doit se mettre en place.
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