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Lun 1 Nov - 2:00
Die Deütsche Republik


République allemande - Page 2 Drapea18


La clarification :

La politique allemande est éclatée façon puzzle. Depuis la fin de la guerre et la formation de la République, le Parti Libéral a complètement implosé en une multitude de petits partis tandis que les Socialistes sont forts de leur importance mais faibles de leur importance aussi, car ils empêchent ainsi la formation de tout gouvernement tout en étant eux-mêmes incapables d’en former un, puisqu’ils servent de repoussoir commun à tous les autres. L’instabilité politique dans la jeune République Allemande est alors chronique, et, en ce début d’année 1882, alors que les élections d’octobre arrivent, les libéraux et les conservateurs veulent régler cette situation plus que problématique. Il faut se débarrasser des rouges !
Il est clair que la presse socialiste et que l’ensemble, ou en tout cas une très grande majorité du Parti Socialiste sont impliqués dans les mouvements de grève qui paralysent les usines et la reprise économique de l’Allemagne, de même qu’ils menacent directement la République en ne se conformant pas à sa constitution et en l’accusant sans cesse d’être bourgeoise, ennemie du peuple et perfide. Karl Marx et Friedrich Engels, bien connus des intellectuels, avec leur Manifeste du Parti Communiste, et désormais des parlementaires et même du peuple, sont les plus dangereux et virulents, alors que, faut-il le rappeler, ils sont eux-mêmes issus de milieux sociaux bourgeois ! Bref, toujours est-il que les conservateurs tiennent en horreur absolue les socialistes, ce qui leur fait un point commun avec les libéraux. Otto von Bismarck, fameux personnage politique prussien, exilé depuis la victoire autrichienne en 1868 mais revenu à l’occasion de l’avènement de la République, et un des grands dirigeants conservateurs, commence alors à ourdir dans les couloirs des palais parlementaires et dans divers salons de la haute bourgeoisie et de la noblesse sa machination terrible visant à rayer l’importance des socialistes au Parlement.

Il parvient à rallier à sa cause quasiment tous les dirigeants libéraux, et tous fomentent ensemble le plan qui fera tomber les socialistes. Pour cela cependant, il faut cajoler l’opinion publique, et les 23% d’électeurs qui ont glissé dans les urnes un bulletin rouge. Il est donc prévu qu’un syndicat unique, reconnu par l’Etat et piloté par celui-ci, la nomination de son premier secrétaire étant soumis à l’autorisation du ministre de l’Intérieur, soit formé, et qu’une caisse d’assurance maladie et d’accidents du travail soit créé. En revanche, dans le même temps, des mesures répressives contre le PSO seront prises : certains leaders seront arrêtés, en premier lieu desquels Marx et Engels, et les autres se verront interdire l’accès aux lieux dit « sensibles », à savoir les usines, les quartiers ouvriers et les grandes villes. De même, certains journaux se verront interdire d’écrire et de publier, et ci ceux-ci s’obstinaient, alors leur matériel serait confisqué. De même, toute réunion d’aspect politique socialiste entre membres du PSO est prohibé et vu comme une menace à la stabilité de la République. L’armée se chargera de l’opération car elle aussi tient en horreur les socialistes, et elle entrera dans l’Assemblée pour arrêter les socialistes à l’occasion d’un énième blocage de formation d’un gouvernement.

Le 7 avril 1882, alors qu’une fois de plus les socialistes étaient en train de saboter la séance parlementaire, Otto von Bismarck, alors à la tribune, s’en prend directement à Bebel, Libknecht, Marx et Engels, l’œil pétillant de joie et la moustache frétillante. Les socialistes s’énervent et invectivent l’ancien chancelier prussien, certains le menacent d’autres l’insultent, et on voit même certains députés essayer de rejoindre la tribune pour faire taire l’amateur de la côte basque. Les députés libéraux font alors mine de s’indigner de la conduite des rouges, et commencent à leur tour à les invectiver. Windhorst, Bennigsen et Taaffe en profitent pour s’éclipser, laissant la tâche de faire monter la pression aux rhéteurs que sont Bismarck et quelques libéraux. Les trois leaders de l’Union des démocraties chrétiennes se retrouvent alors seuls dans les couloirs du Bundestag. Le premier a pour mission d’aller chercher le général Mackensen afin qu’il fasse entrer ses hommes dans le Bundestag, pour procéder à l’arrestation des socialistes qui seraient en train de tenter un coup d’Etat en s’en prenant aux autres députés. Le second doit s’occuper de coordonner l’action de la police fédérale et des troupes du général Kluck afin d’empêcher toute manifestation de soutien et tout rassemblement socialiste dans Berlin. Le dernier, enfin, doit aller récupérer les projets de loi antisocialistes préparés à l’avance et faire envoyer aux troupes disséminées un peu partout dans le pays l’ordre de se tenir prêtes à empêcher toute manifestation et à les disperser si besoin est.

Lorsqu’Eduard Taaffe revient avec les projets de lois sous le bras, les députés socialistes sont en train de se faire arrêter à grands bruits. Et c’est dans ce fracas, dans ce brouhaha confus, violent et constant que l’ancien ministre de François-Joseph déclame les lois négociées en avance et que les députés libéraux, libéraux chrétiens et conservateurs votent, à l’extrême majorité, les lois antisocialistes.



La sourde menace rouge :

Déjà avant la guerre civile, les ordres séditieux de l’anarchisme et du socialisme révolutionnaire sévissaient dans le pays, et l’ancienne police du Reich avait même découvert un certain nombre de projets d’attentats à l’encontre de l’empereur François-Joseph. Cependant, la guerre civile ayant fait son œuvre, cette partie sourde et dangereuse du spectre politique n’en est sortie que plus forte, ayant pu grossir ses rangs d’ouvriers désabusés et s’épanouissant à l’ombre du PSO. Le danger terroriste et politique plus général que représentent ces groupuscules doit donc être maîtrisé et réduit au minimum par l’Etat, en tout cas c’est ce qui est présent dans la tête de la plupart des libéraux et des conservateurs ayant voté la fin du PSO à l’Assemblée. Dans le corpus des lois antisocialistes se trouve un texte tout à fait particulier par rapport aux autres, celui de la formation d’une police fédérale, plus de l’ombre, un peu sur le modèle du FBI américain.

C’est encore Eduard Taaffe que l’on charge d’aller énoncer le projet de loi devant l’Assemblée, encore sous le coup de l’émotion, de même que l’opinion publique, des évènements du 7 avril, et ce dès le 10 avril 1882. Devant le Bundestag, et pour mieux faire passer la pilule auprès des fédéralistes, il prononce un discours au cours duquel il utilise férocement l’émotion de peur qui peut sévir la société et les hommes dans ces moments de crise profonde du monde politique. Il propose, selon les termes déjà accordé en secrets avec les autres libéraux chrétiens et les conservateurs, de créer une police d’Etat, qui aurait pour mission principale la sécurisation des déplacements du gouvernement et du président lorsqu’ils sont en déplacement, ou même à Berlin d’ailleurs. Même si la garde des différents palais ministériaux et des corps parlementaires sont affectés aux régiments de la garnison, la garde des maisons et appartements privés des hommes du gouvernement est affectée à ce nouveau service. Cependant, sa mission principale reste la traque des terroristes et plus généralement des criminels fédéraux. En quelque sorte, cette police serait une espèce d’équivalent allemand du FBI américain.

Ainsi, une police nationale est créée, qui prend le nom de Forces de Sécurité de la République, ou Sicherheitskräfte der Republik (abrégé SSR) qui a pour principales missions l’escorte et la préparation de la sécurité des trajets officiels, la traque et l’arrestation des cellules terroristes menaçant l’intégrité de la Nation et de manière générale des criminels fédéraux, donc ceux fraudant le fisc ou bien dépassant les frontières du Lander où ils ont commis leur méfait. Pour la traque des terroristes, des moyens modernes et presque novateurs avec un fichage systématique, grâce aux recensements réguliers cela devrait être plus aisé, et un noyautage des groupes terroristes. On déploie des moyens conséquents puisque le KSS est doté chaque année de 20 millions de marks. La nomination du chef de ce service relève exclusivement du Ministre de l’Intérieur et du Chancelier fédéral. La collaboration avec les services de sécurité locaux est fortement encouragée et on voit d’ailleurs de nombreux membres des services locaux être promus dans cette police fédérale pour permettre une meilleure cohésion entre toutes ces forces et ainsi permettre une meilleure lutte contre le terrorisme comme une meilleure acceptation de cette nouvelle police fédérale, notamment parmi les notables des Landers.

La première mission du SSR est de… faire évader Karl Marx et Friedrich Engels ! L’emprisonnement, même de brefs délais, de ces deux grandes figurent pensantes ferait bien trop de bruit en Europe, et les fomenteurs de la terrible machinerie qui vient de broyer le socialisme naissant dans le Parlement allemand ont jugé préférable de voir ces deux figurent populaires rejoindre l’Angleterre plutôt que de rester en Allemagne, même en prison. « Il vaut mieux avoir l’air d’un con que de se prendre une révolution ! » se serait même exclamé Hermann Meier lorsque ce choix avait été discuté. Ainsi, le SSR laisse faire les quelques « terroristes socialistes » qui veulent faire évader Marx et Engels, et leur facilite même le trajet et retardant un bateau en partance pour l’Angleterre. Le 13 avril 1882, Marx, Engels, Sissi et François-Joseph pouvaient tous dire qu’ils avaient un point commun, et de taille : ils étaient exilés par la République.




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Jeu 4 Nov - 16:21
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Un gouvernement pour l’Allemagne :

Enfin ! Pour la première fois depuis l’implosion du Parti Libéral à cause des lois protectionnistes, la Nation allemande retrouve un gouvernement, qui devrait, selon toutes probabilités, être assez stable. Cette fois-ci, le Zentrum et les libéraux-conservateurs ont une majorité suffisante, une fois les conservateurs ajoutés à cette coalition, pour former une équipe gouvernementale soutenue par une assez large majorité de députés. Cette stabilité politique devrait remettre dans un climat de confiance tous les acteurs économiques, et notamment les banquiers et les grands bourgeois investissant dans l’industrie lourde, coûteuse par essence. Heureusement pour eux et pour l’économie allemande, le nouveau gouvernement est tout porté à leur attention, et d’ailleurs, de grands industriels font partie intégrante du gouvernement :

Gouvernement Windhorst I :

Chancelier : Ludwig Windhorst (Zentrum)


  • Ministre de l’Intérieur : Eduard Georg von Bethusy-Huc (Conservateur)
  • Ministre de l’Economie et de l’Industrie : Ernst Cher (Zentrum)
  • Ministre de la Diplomatie : Eduard Taaffe (Libéral conservateur)
  • Ministre de la Justice : Karl Lueger (Zentrum)
  • Ministre de l’Agriculture : Julius von Falkenhayn (Conservateur)
  • Ministre de la Guerre : Gustav Stiehle (Militaire)
  • Ministre du Commerce, de la Marine et des Colonies : Hermann Meier (National libéral)
  • Ministre de la Cohésion entre les Landers : Peter Reichenspenger (Zentrum)
  • Ministre du Chemin de Fer, des Postes et du Transport fluvial : Rudolf von Bennigsen (National libéral)
  • Ministre de l’Education, de la Culture et des Affaires Cultuelles : Karl von Auersperg (National libéral)
  • Ministre de la Santé : Friedrich Weber (Zentrum)





Le désert bleu et la marée verte :


Affaires maritimes :

Il va sans dire que la flotte allemande est très peu puissante, puisqu’à part quelques bâtiments côtiers, elle n’existe tout simplement pas. Les chantiers navals vont de nouveaux être mis en branle pour assembler d’autres lourds bâtiments pour reconstruire les prétentions maritimes de la Nation et projeter la République sur les Mers. Le Ministre de la Marine et des Colonie, Hermann Meier, est poussé par les volontés expansionnistes de sa majorité et par les explorateurs allemands de la Afrikanische Gesellschaft (Compagnie africaine) à relancer l’expansion de la flotte allemande. Le projet de l’agrandissement de la marine et donc par la production de nouveaux imposants bâtiments de guerre est alors une des priorités du gouvernement, car il s’agit à la fois de rattraper le retard accumulé par le passé, retrouver une puissance maritime disparue lors de la dernière guerre et donc laver l’honneur, se lancer dans la colonisation et remettre en marche encore un peu plus les hauts fourneaux et les gigantesques grues des chantiers navals pour l’instant encore en sommeil.

C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’est négocié l’achat pour 75 millions sur 3 ans l’achat d’une escadre de barbette en février 1882 à Londres, celle-ci étant donc livrée en février 1885 à Hambourg, siège du Quartier Général de la Kriegsmarine, mais Londres, dans sa folle course navale face à l'Italie, souhaite racheter l'escadre, ce que Berlin est obligé d'accepter, moyennant une indemnité de 10 millions de francs et le remboursement de la somme versée par l'Allemagne.

Désormais, les mastodontes aux côtes et aux flancs d’acier frappées du majestueux aigle d’or et de sable armé de gueule pourront parcourir sans rougir les eaux du monde entier face aux marines des autres grandes puissances.

Mises en chantier : 1882 : 1 escadre à barbette, 2 escadres de croiseurs => coût :135 millions payés en 3 ans

Entretien : 25.5 (nouvelle flotte) + 4.5 (3 canonnières) = 30 millions/an en 1885


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Un navire de guerre allemand.


En parallèle de cette politique très militaire de construction de navires de guerre, le ministre Meier, toujours poussé par les explorateurs, entend bien mener une politique scientifique servant les intérêts de l’Allemagne et notamment son prestige et la connaissance des océans de manière générale. Ainsi, le Musée Océanographique National est créé à Brême (ville d’origine du Ministre) et les équipes de recherche de ce musée disposent d’un budget annuel de 600 000 marks, ce qui leur permet d’aller mener des missions d’exploration maritime assez importantes et permettant donc de mener à bien leurs recherches pour une meilleure connaissance de la faune et de la flore marine. On ramène ainsi un spécimen de cachalot d’Amérique du Sud que l’on fait empailler et exposer suspendu dans la grande salle d’entrée du musée, que le président, en compagnie de Meier, visite le 7 mars 1883. Ce musée fait la fierté de la science allemande et on propose à des classes d’école de partout dans l’empire de venir les visiter, de même qu’on en fait la promotion dans les journaux et sur les cartes postales. Il pourrait bien devenir des sources de revenu plus tard pour l’Etat ou au moins rémunérer des missions de recherche scientifique. Plus rien, dans ce vaste désert oscillant du turquoise paradisiaque au bleu abyme presque noir des régions polaires, ne doit rester dans l’incompréhension et dans la méconnaissance de la Science allemande.



Le vaste monde s’offre à nous… :

Tandis que jusqu’à présent l’intérieur des terres des grands continents peu civilisés et peu habités que sont l’Amérique du Sud, l’Asie pacifique et surtout l’Afrique, à cause de leur climat et donc des maladies et même de leurs habitants féroces et sauvages refusant toute avancée de la civilisation, désormais, grâce à l’invention puis à la généralisation de la quinine et d’autres médicaments mais aussi grâce à la supériorité technologique et morale des civilisations occidentales, les immensités de ces masses de terre formidables s’ouvrent devant les empires européens cherchant à renforcer toujours plus avant leur puissance et leur hégémonie. Les humides jungles et forêts primaires équatoriales ou tropicales ne résistent plus au génie européen, et les marais infestés de moustiques et de sangsues et les rivières et les fleuves mesurant parfois deux à trois kilomètres de largeur deviennent presque des atouts pour faire avancer les rutilants navires à vapeurs, poussant de leurs roues à la puissance de leur charbon ardent les flots bruns ou verts veinant ces continents encore inexplorés. La marée verte des feuilles et des branches, des fleurs et des araignées, des singes et des volatiles en tout genre est à présent un grand lac dans laquelle nager…

Du moins c’est l’état d’esprit des explorateurs européens en tout genre en ce début de dernier quart du XIXème siècle, et les investisseurs et les Etats commencent eux-mêmes à s’y intéresser. L’humiliation subie lors de la guerre perdue en 1877 contre les Italiens et les Français ne pouvait laisser présager qu’un intérêt grandissant des allemands pour les vastes territoires exploitables de l’Afrique et de l’Asie du sud-est puisque c’est là-bas que la gloire de la République pourrait se refaire une santé à moindre frais qu’avec une grande guerre, et d’ailleurs bien moins hasardeuse. Le gouvernement lorgne donc vers ces grands espaces de l’Afrique soutient tacitement les initiatives d’exploration de la part des aventuriers allemands. On peut voir cela d’abord avec la création du Musée Océanographique National, qui voit un frère jumeau naître, mais celui-ci terrestre, en l’entité du Muséum d’Histoire Naturelle National de Berlin, idée proposée par le Ministre de la Culture Karl von Auersperg, qui, en tant que bon autrichien, encourage le maire de Vienne d’implanter un musée de ce type dans l’ancienne capitale impériale avec des subventions publiques. Cette implantation de musées financés par la République se veut être le symbole de la reconquête des territoires perdus de la République et de la réconciliation nationale dans ce nouvel élan que sera, et qu’est déjà en 1883, la colonisation de l’Afrique.

Cette réconciliation nationale passant par la formation d’un empire colonial nouveau, promettant richesses de ressources naturelles, de savoirs scientifiques et immenses débouchés pour l’industrie nationale, est donc le but principal de la diplomatie allemande durant cette première moitié des années 1880. Eduard Taaffe s’épuise donc à la tâche sisyphéenne de trouver un accord avec toutes les puissances, ou en tout cas toutes les grandes puissances, participant au Congrès de Londres. Le Ministre de la Diplomatie, s’il ne se rend pas lui-même à Londres pour négocier durant le Congrès, reste attentif et demande à ce que, tous les jours, l’ambassadeur d’Allemagne à Londres, chargé donc de facto des négociations, lui envoie le compte rendu de la journée et des avancements effectués pendant celle-ci. Or, c’est avec surprise que, dès le 20 février 1885, Taaffe apprend avec grande joie, que les demandes allemandes ont en grande partie été satisfaites. Lorsque le 26 février les résultats du Congrès sont officiellement publiés par les puissances réunies dans la capitale britannique, Eduard Taaffe peut, fièrement et avec un discours grandiloquant, et il faut le dire, un poil pompeux, annoncer devant le Bundestag réuni au complet pour l’occasion que l’Allemagne est de retour au rang des grandes puissances. Et au moment où il finit son discours, une gigantesque carte de l’Afrique est déroulée derrière la tribune, avec colorée en gris, ce qui a été reconnu comme devant légitimement appartenir à la République allemande.

« L’empire de la République est né ! »

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La carte des zones d'influence en Afrique telle que le Congrès de Londres les a dessinées.


Le Kongo et ses trésors :

Sans nul doute possible, on peut affirmer que le Kongo, plus puissant fleuve d’Afrique après le Nil, et son luxuriant bassin tropical, peuplé d’animaux majestueux comme les panthères ou les tigres, mais aussi de bestioles étranges et terribles, rodant sous les fleurs venimeuses, hanté de bruits de bois craquant sous le poids d’une de ces mystérieuses créatures ou par le chant d’un de ces exotiques oiseaux, est le joyeux de l’empire nouvellement acquis. Certes tout cela n’est pas encore pleinement en possession des autorités de la République puisqu’aucun colon allemand n’est encore réellement installé en 1884 sur les rives de l’embouchure du fleuve, mais cela ne saurait tarder. D’abord, dès 1882, les expéditions des explorateurs lieutenants Hans Tappenbeck et Richard Kund dans le bassin du Kongo éveillent l’intérêt scientifique et stratégique pour les autorités allemandes, d’une manière bien plus précise que ce que cela n’avait pu être jusqu’alors. Ensuite, lancer une mission de colonisation de peuplement et de mise en relation officielle avec les indigènes requiert certes les connaissances de base apportées par Tappenbeck et Kund, mais cela requiert aussi des ressources bien plus grandes de la part de l’Etat, notamment financières et militaires, mais aussi diplomatique comme on l’a vu. Ainsi, cette mission de colonisation doit attendre 1884 et la sortie des chantiers navals des premières escadres de haute mer de la République pour enfin être lancée, direction l’embouchure du fleuve Kongo. De là, d’abord les explorateurs et les missionnaires pourront faire leurs œuvres, protégés par les remparts primitifs et modestes d’un léger camp militaire ; puis rapidement, d’autres militaires arriveront, et des administrateurs, et après eux, les marchands et les industriels ; et enfin, quelques artistes, des bagnards peut-être, et des fugitifs de l’ordre européens et quelques badauds tentant leur chance dans la moiteur africaine. Alors là, on pourra dire que le Kongo sera véritablement devenu la Perle de l’empire.

Indigène n’oublie pas, le colon est ton ami !


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Le lieutenant Richard Kund, explorateur allemand dans le bassin du Kongo.


Résumé : installation dès 1884 d’un avant-poste sur les rives de l’embouchure du fleuve Kongo et dès 1885 installation d'un avant poste en Guinée Orientale (mission de colonisation niveau 1 au Kongo : 10 millions/an pendant 4 ans (1888), utilisation des escadres de canonnière + missions de colonisation niveau 1 en Guinée Orientale : 10 millions/an pendant 4 ans (1889), utilisations des escadres de croiseurs).

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Sam 18 Déc - 8:52
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Diplomatie, autrichianité et gouvernement :

Dès 1883, les députés de la majorité gouvernementale et les membres du gouvernement, en premier lieu desquels Hermann Meier en tant que Ministre du Commerce, veulent renouer avec les anciennes Nations de l’Empire que sont notamment la Tchéquie et la Hongrie. Cependant, Eduard Taaffe, ancien ministre de l’empereur pendant longtemps et ce même avant la formation de l’Allemagne, et autrichien qui plus est, tout comme Von Auersperg d’ailleurs d’autant plus que ce dernier est né en Tchéquie, semble être un brin conservateur voire réactionnaire face à cette idée. Pour lui, ces Nations sont liées à l’Allemagne politiquement ou ne devraient être. Cependant, il pense cela idéologiquement et même idéalement, et il est prêt, en tant que Ministre de la Diplomatie allemand, à mettre de côté ses pensées propres et à se plier aux demandes du gouvernement et des députés de sa majorité. Malgré tout, il a conscience qu’engager des négociations avec sa personne peut être difficile à avaler pour un tchèque ou un hongrois, et ainsi, des tractations entre le Parti Conservateur Libre et les autres partis du gouvernement commencent pour savoir quel ministère échanger. On lui accorde alors le portefeuille de l’Intérieur, poste qui lui va à ravir étant celui qui a fait voter les lois « socialistes », tandis que Von Besthusy-Huc devient Ministre de la Diplomatie donc, tout cela en mars 1885, peu de temps après le Congrès de Londres.

Ainsi, l’Allemagne peut se permettre aisément de revenir diplomatiquement sur toutes ses frontières sans avoir à craindre une animosité apriori. Elle peut donc se déployer dans les périphéries proches et rétablir une sécurité économique et internationale autour de son territoire nationale. C’est dans cet esprit que des négociations sont entreprises avec la République de Hongrie assez rapidement, et, de manière bien plus surprenante, avec l’Empire du Japon également. On renoue ainsi avec des partenaires historiques de la Nation allemande, qui plus est frères de système politique, les hongrois étant eux aussi sous le système républicain. De même, des efforts pour conforter la reprise économique allemande sont réalisés vers les pays commerçant traditionnellement avec l’Allemagne, c’est-à-dire le Danemark et la Suède-Norvège, mais aussi bien évidemment, la Tchéquie, et aussi la Lodomérie.

Le Japon, en revanche, doit d’abord emprunter une voie peu commune pour joindre le gouvernement allemand, en passant en premier lieu par des marchands allemands se trouvant en Extrême Orient, qui doivent alors transmettre le message des officiels japonais aux premiers fonctionnaires qu’ils rencontrent. Les propositions japonaises arrivent ainsi sur le bureau du ministre Bethusy-Huc. Selon les propositions japonaises, qui sont d’ailleurs acceptée, l’Allemagne bénéficierait des mêmes avantages que les autres puissances européennes occidentales (basses douanes, droit d’implantation sur l’Archipel du soleil levant et L'extraterritorialité des ressortissants du point de vue juridique) en plus de créer une société de bons du Trésor, une banque d’investissement alimentée par les privés pour financer et obtenir de bons dividendes sur les Zaibatsu japonaises. Appelée Caisse d’Investissement en Extrême Orient, cette caisse a pour but, dans l’esprit du gouvernement allemand, d’alimenter un intérêt dans l’opinion publique, et par là susciter l’enthousiasme dans une partie des réseaux financiers pour développer les investissements allemands dans cette région du monde, jusqu’à présent très lointaine des ambitions et des implantations allemandes. Ces nouveaux dividendes pourront, à terme, être investies soit dans le commerce avec l’Extrême Orient en général, que ce soit en Chine, en Corée ou au Japon, mais aussi dans les colonies allemandes de Guinée orientale, acquises en 1885. Des marchands allemands et le premier consulat allemand arrivent donc au Japon, petit à petit, étendant l’influence teutonne.


Proposition d’accord commercial entre le Royaume de Suède-Norvège et la République allemande :
- Reconduction des accords précédents ;
- Abaissement des douanes suédo-norvégiennes sur les produits chimiques allemands à 8%.


Proposition d’accord commercial entre le Royaume du Danemark et la République allemande :
- Reconduction des accords précédents ;
- Abaissement des douanes danoises sur les produits chimiques allemands à 8%.


[Proposition d’accord commercial et diplomatique entre la République de Tchéquie et la République allemande :
- Abaissement des douanes tchèques sur les produits chimiques allemands à 8% ;
- Mise en adéquation des systèmes de douane et de poste entre les deux pays afin de faciliter le commerce ;
- Traité d’Amitié entre les deux républiques, installation réciproque d’une ambassade dans la capitale de l’autre.]


Proposition d’accord commercial entre la République de Cracovie et la République allemande :
- Réduction des douanes allemandes sur les produits agricoles cracoviens à 6% ;
- Réduction des douanes cracoviennes sur les engrais et les engins agricoles allemands à 10%.

P.S : accords encore en attente de réponse, mais postés déjà en ambassade pnj et postés sur le topic ici avant la fin du tour.



Economie et reprise :

Il faut dire que le climat politique instable et les crises dues aux différentes guerres n’ont pas aidé la réinstallation d’une conjecture favorable à l’investissement et au développement économique. C’est alors tout l’objet de la politique du gouvernement que de recréer ce climat favorable, et ce d’abord en évitant tout grand conflit politique, surtout au sein de la coalition, pour garantir la stabilité gouvernementale et politique de manière générale. C’est pourquoi on voit peu de grandes politiques autres qu’économiques ou diplomatiques, et c’est aussi pourquoi on ne relance pas encore la machine qu’est l’armée allemande, même si les demandes des généraux sont de plus en plus fortes. Les industriels de l’armement peuvent déjà commencer à réactiver leurs fourneaux au travers des commandes navales, mais aussi avec les demandes des colonies, où les quelques établissements privés demanderont des armes pour leurs hommes chargés de défendre leurs bâtissent. Mais pour l’instant, le gouvernement souhaite poursuivre encore quelques temps la politique d’austérité, ou de prudence désormais que quelques dépenses sont relancées, et il sait que l’industrie a besoin d’argent pour fonctionner, pour se relancer. Or, si cela n’arrive pas des commandes d’Etat, il faut trouver un autre moyen de favoriser l’investissement dans le pays.

D’abord, les directives du Chancelier Windhorst à la Banque Centrale sont de conserver la valeur de la monnaie stable pour que la confiance soit totalement là. De même, il faut que les taux d’intérêt soient suffisamment bas pour que les investisseurs puissent investir sereinement et à coût pas trop haut mais pas trop bas pour ne pas favoriser une inflation folle. On prête donc à 5.5% d’intérêts sur les places financière de Francfort, Berlin et Vienne (qui reste aussi une importante place industrielle et financière donc). De même, afin de favoriser la création d’entreprises nouvelles et novatrices, Ernst Cher, Ministre de l’Industrie, fait passer une loi diminuant les impôts fonciers sur les sociétés travaillant dans le textile, la chimie, la métallurgie, l’électricité, la betterave sucrière et la mécanique. Ainsi, le Ministre espère influer sur les prix de nombreux biens et de cette manière favoriser la consommation et la reprise de l’économie, si ce n’est sa croissance. Les réductions de prix sur la métallurgie, la mécanique et la chimie devraient même impacter le monde agricole en faisant baisser le prix des machines et des engrais et en favorisant ainsi la croissance.
De même, afin de faciliter les installations, des comités régionaux sont organisés, avec des membres des localités, des Landers et des fonctionnaires du Ministère de l’Industrie. Ces comités doivent conseiller les industriels sur où s’installer et doivent faciliter l’installation auprès des autorités locales. Cependant, les comités ont des consignes et chaque région aura une spécification, avec de plus grandes facilités à s’implanter si on respecte les cahiers des charges locaux : Berlin : industrie métallurgique, sucrière, électrique et recherche (laboratoires)
Francfort : industrie mécanique agricole, sucrière, chimique lourde et recherche agricole
Vienne : industrie chimique, textile, métallurgique et recherche
Brême, Hambourg : industrie métallurgique, chimique lourde, navale
Königsberg, Dantzig : industrie textile, chimique lourde, navale
Dortmund, Düsseldorf, Breslau, Kattowice : industrie métallurgique, chimique, mécanique (machines-outils et outils de mine), minière (donc extension dans les filons qu’on découvre)
Dresde, Leipzig, Cologne : industrie mécanique (transport fluvial et machines-outils), luxe (pour Cologne), électrique, métallurgique.

Le lien entre le monde politique libéral et le monde économique capitaliste se fait donc petit à petit, et les dirigeants allemands se prêtent au jeu, parce qu’il faut redonner confiance en la politique du pays aux investisseurs pour les convaincre de réellement remettre leur argent dans des projets qui favoriseraient la croissance et le futur de l’économie allemande.


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Lun 7 Mar - 16:50
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Elections de 1887 :

Le Parti Libéral-National (PNL) arrive en tête de ces élections et mène donc cette fois-ci la formation de la coalition gouvernante, qui reste la même en termes de partis mais qui diffère en membres de cabinet. En effet, le nouvel équilibre à la chambre nécessite aussi un rééquilibrage dans les postes attribués pour les ministères. Si certains ne changent pas, d’autres sont carrément débarqués par leur parti ou parce qu’ils ne conviennent pas à l’opposition. Windhorst décide même qu’en tant que chef du Zentrum, il ne peut se permettre d’être ministre (si ce n’est Chancelier, mais comme il n’a pas gagné les élections…) et se retire donc des possibilités de nomination.

Gouvernement Bennigsen I :

  • Chancelier : Rudolph von Bennigsen (PNL)

  • Ministre de l’Intérieur : Otto von Heldorf (Royaliste)
  • Ministre de l’Economie et de l’Industrie : Karl Lueger (Zentrum)
  • Ministre de la Diplomatie : Hermann Meier (PNL)
  • Ministre de la Justice : Karl-Gustav Ackermann (Conservateur)
  • Ministre de l’Agriculture : Julius von Falkenhayn (Conservateur)
  • Ministre de la Guerre : Karl von Bethusy-Huc (Conservateur)
  • Ministre du Commerce, de la Marine et des Colonies : Ensrt Lieber (Zentrum)
  • Ministre de la Cohésion entre les Landers : Ludwig Bamberg (PNL)
  • Ministre des Infrastructures : Franz von Roggenbach (PNL)
  • Ministre de l’Education, de la Culture et des Affaires Cultuelles : Karl von Auersperg (PNL)
  • Ministre de la Santé : Johannes Miquel (PNL)


Ainsi, si le PNL dirige le gouvernement en la personne de Rudolph von Bennigsen, il doit céder les postes les plus importants aux autres partis, notamment la Diplomatie, l’Intérieur, l’Economie et la Justice. Mais tout cela fait aussi parti du plan du PNL. Si ces postes sont les plus importants dans un gouvernement, ce sont aussi, généralement, les postes les moins populaires, voire les plus impopulaire, tandis que les postes moins exposés, tels la Santé ou les Infrastructures, laisse la possibilité de mettre en œuvre des projets ambitieux et populaires sans s’exposer dangereusement. Les révoltes de mineurs et les grèves sont matées par la police qui est aux ordres du ministre de l’Intérieur, les mesures d’austérité sont prises par le ministre de l’Economie. La stratégie du PNL est donc de mener un travail de fond en laissant les autres partis, notamment le Zentrum, s’exposer, pour présenter à la fin du mandat de Bennigsen un bilan positif et constructif pour l’Allemagne produit, évidemment, par le PNL.




La dette, c’est de l’eau :

Selon cette célèbre phrase attribuée à Napoléon III, ennemi du peuple allemand, l’argent emprunté ne serait rien de bien conséquent. Parfois, il faut avoir la sagesse de s’inspirer de ses ennemis, qui, s’ils sont nécessairement moins bons que nous, ne sont pas non plus de totaux incapables. Ainsi, la solution utilisée par la France à propos de sa dette massive, c’est-à-dire de descendre arbitrairement les taux d’intérêts de la dette nationale ou bien encore de consolider la dette, soit n’en payer que les intérêts et non plus la totalité. Ce sont des options qui sont partagées dans le cabinet Windhorst, et notamment par le ministre du commerce Meier et par le parti auquel il appartient, le Parti National-libéral (PNL), qui reste malgré les différents remaniements qui peuvent subvenir. Le débat sur cette option se fait au sein même du cabinet dès avant les élections de 1886, et à l’approche de celles-ci, il est clair l’opposition des ministres du Zentrum à cette mesure est plus électorale que réelle, tout cela pour se différencier du PNL.

L’idée fait également peu à peu son chemin dans les rangs de la majorité parlementaire, puis dans l’opinion et les journaux économiques comme généralistes, notamment dans les journaux libéraux-conservateurs, pro gouvernementaux. Si l’idée émeut les plus libéraux des journalistes, économistes et financiers, il n’en reste pas moins que la mesure semble devoir s’imposer.

Dès janvier 1887, alors que l’annonce de la fin du paiement des indemnités est faite devant le Parlement et la Nation toute entière, il semble que ce soit le bon moment pour se dégager le plus possible du poids de cette dette. Il est enfin temps que l’Allemagne puisse réinvestir dans son pays, que les capitaux se libèrent pour alimenter la croissance nationale et pas celle des pays ennemis, au premier rang desquels la France. Karl Lueger, le Ministre de l’Economie, décide d’inclure le projet de consolidation de la dette au prochain projet de loi de finances, pour l’année 1887 donc :
- La Banque centrale allemande rachète ainsi pour 200 millions de marks par an pendant 4 ans de la dette de l’Etat fédéral, celui-ci ne remboursant dès lors que les taux d’intérêts. Les dettes rachetées par la banque centrale sont celles présentant un taux d’intérêt de 4.5%.
- Pour rembourser les emprunts restant, l’Etat emprunte à plus bas taux, à 3%.

En guise de réconfort pour les prêteurs de l’Etat allemand, il leur est assuré que ce dégagement de capitaux importants devrait permettre (si l’on rajoute à cela la fin des indemnités) d’investir dans le pays, ce qui devrait faire accélérer la croissance, engendrant des investissements des industriels qui nécessiteront dès lors des emprunts. Que la finance se rassure, ce qu’elle perd sur le public, elle le retrouvera au double dans le privé !

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Sam 12 Mar - 20:05
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La mise en relation :

Pour que ce développement industriel soit une réussite, il est essentiel que les acteurs de ces développement économiques soient en contact rapide et efficace, et il est donc essentiel que les infrastructures de transport soient adaptées ou augmentées en nombre de kilomètre. Des gares doivent être construites ou rénovées, des chemins de fer posés, des ports agrandis ou approfondis, des routes élargies…

Dès 1887, l’Etat ouvre de nouvelles concessions ferroviaires dans tout le pays, assurées à hauteur de 5%. De plus, l’Etat remet en fonctionnement la Banque industrielle qui fonctionnait jusqu’à la chute de l’Empire et met sur la table 350 millions de marks sur 5 ans pour les chemins de fer et les infrastructures sous forme de prêts à bas taux (entre 3 et 5%) et à échéance de 5 à 10 ans. Les prêts sont principalement destinés aux compagnies ferroviaires déjà installées et capables de développer et d’entretenir un réseau. Cependant, ils sont aussi soumis à des objets d’expansion des lignes de chemin de fer.

Ces prêts sont en effet destinés à mettre en relation accélérée et facilitée les différents pôles de production et de consommation. Les petites villes de montagne particulièrement propices à la production d’aluminium par exemple, grâce à l’énergie hydroélectrique, doivent être mieux reliées, de même que les mines de fer, de zinc et de cuivre qui ne l’étaient pas encore. Les campagnes productives, telles que les plaines de Poméranie ou de Hanovre produisant céréales ou betteraves sucrières ou encore les vallées bavaroises et autrichiennes produisant du bois et des produits laitiers, doivent également jouir de ces nouvelles lignes de chemins de fer. Le réseau doit également être densifié au niveau des frontières italiennes, hongroises et galicienne, car le commerce avec ces pays s’est intensifié depuis la paix et devrait encore le faire.

Les gares représentant des nœuds ferroviaires importants, comme Vienne, Francfort, Dortmund, Munich, Hambourg, Breslau ou Berlin sont rénovées, et si besoin est, de nouvelles sont construites dans ces mêmes villes. Il en va de même pour les ports fluviaux comme maritimes, dont certains comme ceux de Hambourg, de Brême ou de Lübeck, ont bien besoin d’un petit rafraichissement, voire d’un approfondissement.

Les Landers bénéficient, sous la forme de subventions et à auteur de 100 millions de marks sur les 350 millions de la Banque industrielle, de l’argent fédéral pour développer leurs infrastructures ou les rénovées. Ces subventions ne peuvent être utilisées qu’en entrant dans un budget composé également de financements locaux. Ainsi, la capacité d’investissement en est démultipliée et la direction des projets reste aux Landers, qui restent maître de la gestion de leur infrastructure tout en bénéficiant de la manne financière de l’Etat.



Le développement de la Marine :

Les besoins coloniaux et les oppositions de puissance grandissantes nécessitent toujours plus d’augmenter les budgets permettant le contrôle des colonies, et en particulier de l’outil essentiel à la colonisation : la Marine. Elle a d’ores et déjà fait l’objet d’un large investissement du ministre Meier qui entend bien continuer son projet. Seulement, le ministre veut investir dans les plus puissants béhémoths d’acier à la pointe de la technologie navale, les cuirassés à barbette, mais le budget assez serré accordé par la majorité au développement de la Marine et à la remilitarisation. C’est un sujet très fortement politisé que celui du réarmement, car si la priorité est mise à la reconstruction de l’économie nationale et au retour de la croissance, maintenant que cela est atteint avec le taux de croissance record de 8% sur l’année 1886, les conservateurs, les monarchistes et une large partie des nationaux-libéraux veulent relacer l’industrie lourde et militaire.

L’Allemagne, depuis la défaite de 1877, s’est largement délestée du poids de l’armée dans le budget, en la réduisant au strict minimum. C’était alors une nécessité pour préserver un tant soit peu les deniers de l’Etat, mais à travers le développement de la flotte depuis 1885, les parlementaires ont pu observer les bénéfices des commandes étatiques sur l’économie allemande et en particulier l’industrie lourde. Ainsi, dès 1887, la construction de deux escadres de croiseurs dans les chantiers navals de Wilhelmshaven et de Stettin, pour un coût de 72 millions de francs, et la mise en chantier de deux escadres de canonnières dans le chantier naval de Kiel , pour un coût de 30 millions de francs, soit 34 millions par an, est acté.  Cependant, le Zentrum antimilitariste ne veut pas dépenser plus dans l’armée, ce qui pourtant est aussi nécessaire que le développement économique ! C’est ainsi le Ministre de la Guerre Von Bethusy-Huc, qui émet la proposition devant l’Assemblée, qui vote cette dépense, avec abstention du groupe du Zentrum, qui avale sa première couleuvre…



Le matériel et la scission avec le Zentrum :

En 1888, alors que les Français ont une armée massive et un équipement de pointe, l’armée allemande est réduite comme peau de chagrin (pour utiliser une expression française…). La seconde couleuvre arrive pour les catholiques de l’Assemblée. Il est nécessaire d’innover, pour garder une certaine capacité de défense. C’est pourquoi la majorité prépare une augmentation du budget militaire sur 1889-90 pour équiper les divisions en fusils de dernière génération, développé dès 1888. Mais on le sait, le Zentrum est un parti antimilitariste, qui ne veut pas que l’Allemagne retrouve sa superbe et sa puissance. Veulent-ils laisser la Patrie sans défense ? Il n’en est rien chez les conservateurs et les libéraux-nationaux.

Ainsi, dès février 1888, le nouveau fusil développé par les scientifiques allemand est présenté à l’armée qui veut en faire la commande et en équiper la Bundeswehr au plus cite, mais cela divise la majorité. Le 17 février, alors que le comte Welser von Welsersheimb, ancien militaire et député royaliste, présente à la tribune le projet préparé en secret par les Royalistes, les Conservateurs et les LN, les députés du Zentrum, soudainement surpris par cette loi militariste, alors que les croiseurs devaient être la seule dépense militaire du mandat, s’insurgent. La cohue gagne les bancs, les feuilles fusent et les insultes volent. L’ancien Chancelier Windhorst, élu député d’Osnabrück et vice-président de l’Assemblée, dans les accords de compromis à la formation de la majorité, demande la suspension de la séance au Président, Friedrich Hammacher (PNL), pour gagner du temps, rassembler ses troupes et lui-même prendre le temps de réfléchir à la marche à suivre. Le Président Hammacher refuse d’abord, déstabilisant le vieux hanovrien qui ne comprend pas que la majorité lui tourne le dos. Il savait que la militarisation allait revenir rapidement sur la table… Mais déjà ?

La séance est finalement suspendue par un jet d’encrier qui a le malheur de tâcher le nouveau col amidonné et la nouvelle cravate en soie de Chine du Président de l’Assemblée. Windhorst sort alors de la chambre en trombe, en faisant signe à ses lieutenants de le suivre. Ils débattent pendant près de deux heures, et ils en viennent finalement à la décision de se retirer de la majorité, et donc d’appeler à des élections anticipées.

Les nationaux-libéraux profitent de la suspension de la séance pour mettre leur plan à exécution. Des pourparlers avec des parlementaires sociaux-démocrates, anciens membres du Parti progressiste déçus de ce qu’ils ont pu trouver dans leur nouveau parti respectif, s’étaient engagés depuis plusieurs semaines déjà. L’influent ancien maire de Berlin Arthur Holbrecht, élu député de la même ville, a son réseau d’influence. Ainsi, il avait maintenu le dialogue avec ces quelques députés, notamment les berlinois. Ceux-ci sont les députés Klotz, Munckel, Baumbach et surtout Virchow, le célèbre médecin, à qui Holbrecht a parlé du projet médical du PNL, ce qui a suffi à le faire venir. Aux autres, des pots de vin et des promesses de titularisation pour les prochaines élections sont distribuées, et à ce groupe qu’on appelle rapidement des Berlinois se rajoute Max Bromel, un député de Poméranie, déçu des promesses des sociaux-libéraux et attiré par les affres des pièces jaunes. Alors pendant que le Zentrum adopte dans l’urgence un plan de bataille, Holbrecht va tranquillement toquer à la porte du bureau de Virchow, et les Berlinois se joignent dès lors à la majorité.

Windhorst rentre suivit des députés du Zentrum, l’air grave mais résigné. Il va faire tomber le gouvernement, lui qui apprécie tant la stabilité, mais c’est pour l’Allemagne qu’il fait cela. Le militarisme ne passera pas. Hammacher remonte sur son perchoir et Windhorst se place à sa droite. On appelle le comte Von Werselsheimb à venir de nouveau énoncer en son entièreté son projet de loi : « Pour équiper la Bundeswehr en matériel moderne, nous allons passer la commande auprès de nos industriels autant que par nos arsenaux publics. Cette loi est essentielle, cette loi est nécessaire. Nous nous devons, pour assurer un minimum de puissance à notre pays, d’avoir un équipement moderne. »

Hammacher fait alors procéder au vote, et pendant que Windhorst, qui avait une position prostrée et sérieuse jusqu’à présent, lève la tête pour voir la majorité de l’Assemblée voter contre, petit à petit, les mains se lèvent pour le projet de loi. L’égalité est parfaite. Windhorst sent au plus profond de ses tripes que quelque chose se trame, et qu’il n’y peut rien. Dans un silence inquiet, cinq sociaux-libéraux se lèvent. Les Berlinois changent de camp et s’installent sur leurs nouveaux bancs, puis lèvent la main comme un seul homme. La majorité explose en cris de joie alors que Hammacher tente de dire que le projet est adopté et les députés de la majorité se lèvent pour applaudir, mais Windhorst, lui, s’effondre : le militarisme a gagné.

Equipement en fusils de 4DI sur 1 ans par les privés = 10 millions de francs/4.7 millions de marks (1888)
Equipement en fusils de 6DI par les arsenaux publics = 12 millions de francs/5.6 millions de marks (1888)
Equipement en canons de 6DI par les privés = 30 millions de francs/14 millions de marks (1888)
Equipement en canons de 3DI par les arsenaux publics = 12 millions de francs/5.6 millions de marks (1888)

Résumé : 10 DI rééquipées = 54 millions de francs/25.2 millions de marks en 1888  



Militarisme et véritables dépenses militaires :

Dès que le Zentrum a quitté la coalition gouvernementale, le gouvernement a été réorganisé pour représenter le nouvel équilibre. Des conservateurs et des royalistes sont entrés au gouvernement, et on peut notamment citer le comte Von Werselsheimb qui devient ministre de la Guerre, et le chef des Berlinois, Virchow, qui devient ministre de la Santé, tous deux nommés le 22 février 1888. Cette nouvelle équipe gouvernementale appuyée par une majorité plus réduite va donc appliquer une politique plus militariste et plus dépensière que ce que proposaient les grippe-sous du Zentrum.

Le projet présenté par Von Werselsheimb le 17 février n’était en fait que la première partie des investissements que compte faire le gouvernement allemand dans l’armée, qui nécessite en fait des investissements massifs pour rattraper le retard accumulé pendant des années d’austérité imposée aux militaires. Les soldats se plaignent de devoir parfois s’équiper eux-mêmes pour leurs uniformes et d’avoir des infrastructures à la traine, parfois vétustes et insalubres.

En décembre 1888, la loi de conscription est changée de manière à fournir 10 divisions d’active en plus, prenant effet pour l’année 1889, mais bien qu’équipées du matériel dernier cri, elles continueront à être financées en sous régime. Désormais, ce ne sont pas plus 90 000 hommes pendant 3 ans qui seront dans l’armée d’active mais 160 000 hommes qui sont ponctionnés pour 3 ans, amenant l’effectif jusqu’à 460 000 hommes. Le financement se fait sur 3 ans pour créer ces divisions. De même, l'argent qu'il manque aux divisions pour être financées à plein régime est compris dans le nouveau budget du ministère de la Guerre, ce qui va permettre rénovations de caserne, achat de nouveaux uniformes et plus aux frais des soldats, rehaussement réel des soldes, apport de meilleure nourriture... Cela devrait également dynamiser une partie de l'industrie et de la production locale, car l'Armée confie la tâche aux colonels et à l'administration au niveau régimentaire de se fournir auprès de producteurs locaux.

Financement des nouvelles divisions : 100 millions de francs pour les création, avec création échelonnée sur 3 ans (1889-90-91)
54 millions de francs pour l’équipement (tel que le schéma précédent pour la répartition privés/arsenaux) (1889)



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Jeu 17 Mar - 21:59
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Le canal de Kiel :

La mer Baltique et la mer du Nord sont les deux façades maritimes allemandes, l’une permettant le commerce avec la Suède, le Danemark et la Russie et l’autre permettant l’ouverture vers le Monde et les colonies. Il est clair que c’est la façade nordique qui est la plus intéressante commercialement, économiquement et même stratégiquement, mais c’est aussi la façade la plus exposée aux flottes ennemies (notamment la française). De même, le commerce (comme la flotte militaire d’ailleurs) doit nécessairement passer par les détroits danois, notamment le détroit d’Øresund, ce qui rend une partie de l’Allemagne tributaire de ce pays pour faire passer des bâtiments de Hambourg à Lübeck, alors que ces villes sont en fait assez proches.
Le Ministre des Infrastructures von Roggenbach, échafaude donc, sur les conseils d’ingénieurs, d’industriels, de commerçants, d’élus locaux et députés, le plan d’un canal reliant les deux mers, évitant ainsi les détours par le nord du Danemark. Les coûts du chantier relatifs à celui-ci devrait être autour de 150 millions de marks et les travaux devraient durer 8 ans, les dépenses s’étalant dès lors sur toute la durée de la construction qui sont directement prises en charge par l’Etat fédéral. La construction commence dès 1887. On notera la participation particulièrement active des amis Hambourgeois du Ministre de la Marine Meier, qui active son réseau de connaissances, pour participer aux recommandations sur le plan à suivre et pour approvisionner le chantier dans les matériaux dont il a besoin.



Santé, chimie et industrie :

Dans le courant du XIXe siècle, la Science dans son ensemble a subi une évolution dans sa somme de connaissance tout simplement impressionnante. Le positivisme, l’empirisme et autres théories philosophico-scientifiques ont laissé et laissent encore des fondements importants pour la Science actuelle. Or, un des domaines qui a le plus évolué et qui touche le plus directement la vie de tous est la médecine, comme le disait René Descartes, allant de pair avec sa réciproque, la pharmacologie, comme le dit Bayer. L’Allemagne ne veut pas être en reste devant ces avancées en tant qu’Etat, et ces mêmes avancées, ainsi que le développement de l’opinion publique de masse, des armées de conscription très importantes et de la démocratie rendent la création d’une politique publique quant à la santé toujours plus nécessaire et réclamée. Ainsi, la Gauche la demande au nom de la salubrité publique et des prolétaires et autre peuple menu, maltraité dans leur milieu social, tandis que la Droite la réclame car il est du devoir de l’Etat d’être autonome quant à l’étranger sur tout.

Seulement la nature de cette politique d’Etat sur la Santé Publique n’est pas la même selon si l’on se trouve d’un côté ou de l’autre de l’échiquier politique. La Gauche se penche plutôt sur une politique d’aide aux personnes pour s’acheter des médicaments, la couverture médicale, tandis que la Droite s’intéresse plus à la production médicamenteuse allemande, voulant voir le pays être indépendant. Bien évidemment, aucun des deux camps n’omet la vision de l’autre, et si la couverture médicale de la Gauche ne va pas sans une certaine production nationale, la production nationale ne va pas sans une politique pour aider réellement les citoyens pour se procurer des soins.

Or, le gouvernement Bennigsen étant plutôt orienté à droite, il s’agit pour lui de développer une industrie chimique qui exprime la puissance du pays, car la chimie est un secteur d’avenir et de pointe, et la pharmacologie s’avère essentielle pour fabriquer les médicaments essentiels à l’armée, comme la quinine pour les colonies, et à la population bien sûr. Dès 1887, me ministre de la Santé Joannes Miquel annonce que des travaux sur une série de mesures à adopter pour favoriser le secteur médical dans l’industrie allemande, et ainsi lancer une dynamique dans l’industrie chimique en général, sont en cours. Cependant, c’est en avril 1888 que le nouveau ministre de la Santé Virchow publie ces mesures.

Les usines produisant des médicaments et autres produits chimiques liés à la Santé profitent ainsi d’une annulation des impôts sur la production pendant 5 ans à partir de 1888, l’Armée commande pour 30 millions de marks de médicaments (pénicilline, morphine, quinine…) et les Hôpitaux nationaux pour 25 millions, étalés sur 5 ans là aussi, dont les groupes déjà formés comme Bayer, Hoeschst ou Merck, sont les principaux fournisseurs. Le but est de faire apparaître des géants de cette industrie capables de fournir l’Allemagne et peut-être même l’Europe en produits médicamenteux.

En parallèle, afin d’encourager à la plus grande consommation de médicaments et de pourvoir aux besoins de la population, l’Etat s’engage à rembourser une partie des soins dont la population à besoin, en premier lieu desquels tous ceux liés à une épidémie, pour répondre à l’urgence, mais aussi aux maladies graves comme la pneumonie. L’Etat rembourse 33% du prix de ces médicaments. De même, on encourage l’installation de pharmacies en réduisant les taxes pesant sur l’achat de médicaments, en réduisant les coûts d’obtention d’un brevet de pharmacien et en facilitant la paperasse pour demander l’adhésion à l’ordre des pharmaciens, ainsi qu’en diminuant les coûts de la formation universitaire.

Dans le même temps, la politique commerciale allemande s’accorde à favoriser ces nouveaux produits de l’industrie nationale, afin là encore d’en favoriser la production, puisque des accords commerciaux avec l’Italie et la Hongrie permettent notamment d’exporter ces produits-là de manière facilitée.



Chimie et agriculture :

Une politique industrielle autour des productions chimiques et mécaniques entrant en compte dans l’agriculture se doit d’être mise en place pour rendre l’agriculture allemande toujours plus compétitive et augmenter ses rendements. C’est pourquoi le ministre de l’Agriculture Von Falkenhayn plaide pour un projet de loi, rédigé par les députés conservateurs et libéraux-nationaux de la Commission agriculture de l’Assemblée, présentant un volet de mesures afin d’épauler les secteurs attenants à l’agriculture. Ce projet est adopté en avril 1888, quelques jours après le projet chimique.

D’une part, les entrepreneurs cherchant à créer une entreprise ou étendre une société de production d’engins agricoles mécanisés de tous types, de production d’intrants chimiques diverses et variés ou bien de sucre de betterave se voient exemptés d’impôts de production les trois premières années suivant la création de l’usine. Les Landers peuvent sont encouragés à supprimer pour une durée équivalente les impôts sur le foncier de ces usines, ou du moins d’en diminuer la charge. Les impôts de production réaugmente ensuite graduellement pendant 5 ans, afin de permettre de continuer à avoir des prix relativement bas. Une subvention sous forme de prêt à bas taux (entre 3 et 5%) et à longue échéance (entre 10 et 30 ans) est accessible pour les agriculteurs pour faire ces achats. 50 millions de marks sur 5 ans sont mis à la disposition des agriculteurs.  

D’autre part, le deuxième volet porté par ce projet double est un volet sur la recherche, qui servira à maximiser d’ici peu de temps les intrants eux-mêmes. En effet, la recherche chimique est une solution d’avenir pour parvenir à produire toujours plus et nourrir toujours plus d’allemands, et toujours mieux. Ainsi, le gouvernement se dit prêt à subventionner directement la recherche scientifique sur tout ce qui est recherche chimique, mais notamment sur les produits pouvant aider à la productivité agricole donc.

Le ministère de l’Industrie et de l’Artisanat et le ministère de l’Agriculture mettent alors un budget commun de subventions pour que chaque année 15 millions de francs soient versés aux laboratoires et aux chercheurs les plus prometteurs. Cette subvention aux recherches s’étend jusqu’à 18.5 millions de marks si l’on y rajoute les dépenses du ministère de la Santé, qui subventionne le secteur de la recherche médicale. Pour cela, des scientifiques sont recrutés dans les administrations publiques, afin de certifier les projets les plus prometteurs en parallèle de leur recherche, cela participant également au financement de la recherche puisque représentant une nouvelle source de revenu à certains scientifiques. De plus, des concours avec des récompenses et de la visibilité sont organisés par les pouvoirs publics pour promouvoir les recherches, de même que dans les universités, pour soutenir les jeunes chercheurs et la recherche de demain.

Total dépenses agri + chimie (par an) = 11 (pdt 5 ans) + 10 (pdt 5 ans) + 18.5 = 39.5 millions/an pdt 5 ans



Développement économique de dernière génération :

On n’arrête pas le progrès ! Après la vapeur, c’est au tour de l’électricité de connaître une explosion dans son utilisation, tant industrielle que domestique. Graham Bell et son invention du téléphone révolutionne d’ores et déjà le monde de la communication, la France en produit déjà et il est essentiel que l’Allemagne ne loupe pas le tournant, pour cette nouvelle évolution de l’industrie dont le téléphone est représentatif. On assiste à l’arrivée de voitures sur le marché, la production d’aluminium prend son envol, mais la demande en électricité est toujours plus grande, et il faut trouver de nouveaux moyens de produire cette source d’énergie qui s’annonce essentielle pour la fin de ce siècle et pour tout le prochain.

Dès 1887, Rudolph von Bennigsen prend à bras le corps ce projet de faire de la République allemande une puissance de la seconde révolution industrielle. Il a en effet eu des rapports de l’ambassade allemande en France de cet ingénieur, Aristide Bergès, évoquant au sujet de l’électricité une « houille blanche » à la foire de Lyon en 1887. Le Chancelier, grand progressiste positiviste, croyant dans les progrès de la Science et des innovations, s’intéresse de près à ces trouvailles, d’autant plus qu’il avait déjà eu vent, en tant que chef du PNL, de l’électrolyse, procédé découvert par le chercheur français.

Le but est de faire du pays le premier producteur d’énergie électrique d’ici à 1897. Dans cet objectif, le Chancelier prend en charge la rédaction d’une série de projets de lois et d’actions à mener, dont il délègue la gestion et l’écriture à ses proches collaborateurs et notamment à un groupe de parlementaires du PNL dirigé par Gutav von Mevissen, grand personnage du PNL et grand patron d’industrie et de finance. Ce projet de loi est adopté par la majorité en 1888 et comporte plusieurs façons d’investir :
- 40 millions de marks sont dépensés sur 4 ans pour développer les infrastructures électriques des villes allemandes, tant dans la production que dans la distribution (notamment l’éclairage public), en priorité les centres de production industrielle. Les Landers qui souhaitent investir dans ces énergies sont encouragées à la faire en ayant accès à un fonds d’investissement représentant 20 millions (dans la somme déjà engagée) ;
- le charbon ou toute autre matière première destinée à produire de l’électricité voient leurs charges être diminuées ;
- la formation d’entreprises de production et/ou de distribution d’électricité est encouragée par une facilitation des procédures ainsi que par des prêts à bas taux (3 à 5%) et à longue échéance (15 à 25 ans) émis par la Banque centrale à destination des banques prêtant à ces entreprises.
- 40 millions de marks sont pourvus, étalés sur 4 ans, dans deux projets de barrages, un en Bavière, l’autre en Autriche ;
- la production d’aluminium se voit de plus déchargée d’impôts de production pendant 5 ans.

En encourageant la production d’énergie électrique de quelque manière que ce soit, les économistes du PNL souhaitent entrainer derrière toute une industrie. En effet, pour équiper l’Allemagne en réseau électrique, il va y avoir besoin de matériel conducteur, de construire des usines de production, qui auront elles-mêmes besoin de charbon, ou bien encore de matériel utilisant de l’électricité, comme le téléphone, les ampoules et les réverbères ou encore les fours à arc électrique (pour la production d’aluminium donc). Les mines produisant de la houille, du fer, du cuivre ou du graphite, les usines produisant des câbles ou des équipements électriques ou les entreprises produisant les machines-outils nécessaires à la production d’aluminium verront donc leurs carnets de commande remplis.



Les nouveaux rivages :

Selon le traité de Londres de 1885, la République allemande a encore des rivages à civiliser, après avoir déjà lancé des missions au Kongo et en Nouvelle-Guinée. Elle s’est en effet vue attribuer la Tanzanie, la Namibie et la Somalie sur la côte, mais aussi l’Ethiopie dans les terres. Cependant, si cet ancien royaume fait l’objet de l’accord de l’Europe pour que l’Allemagne aille y répandre la civilisation et la véritable religion chrétienne, il n’en reste pas moins qu’il est encore hors d’accès, et qu’en tant qu’antique empire perché en haut de ses montagnes, sa prise sera d’autant plus difficile. Il faudra s’attendre dès lors à ce que ce pays résistât lorsque les troupes allemandes viendront, mais le temps n’est pas encore venu pour ce temps-là. En attendant, le ministre Meier veut lancer dès que possible de nouvelles expéditions et implantations sur les côtes qui sont léguée à l’autorité allemande, mais surtout, il s'agit désormais de contrôler ces nouveaux territoires.

L’implantation au Kongo se termine en tant que mission impliquant les forces navales en 1888, une division d’active y est alors envoyée, et pour mieux sécuriser la colonie, dans la foulée de sa création et de l’arrivée des premiers contingents de la division d’active, deux divisions d’infanterie indigène sont créées. De même, les premières implantations en Nouvelle-Guinée sont un succès et dès 1889, une division d’active de la métropole y est transférée et une division indigène y est créée.


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Mer 23 Mar - 22:14
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Affaires diplomatiques, un retour allemand ?

Il est évident de dire qu’entre 1877 et 1887, la diplomatie allemande a connu un très net recul, la poussant dans les retranchements proches et traditionnels, mais il faut le dire peu de soutien diplomatique que les nations du Nord peuvent potentiellement apporter. Elles constituent ainsi plutôt des alliés commerciaux auprès desquels, en tant que partenaires historiques, il convient d’entretenir de bonnes relations. Ainsi, la diplomatie allemande continue les efforts pour maintenir les accords voire les élargir.

Accords avec le royaume de Suède-Norvège :
- Reconduction des accords précédents ;
- Abaissement des douanes suédo-norvégiennes sur les produits chimiques allemands à 9.5%.

Accords avec le royaume du Danemark :
- Reconduction des accords précédents ;
- Abaissement des douanes danoises sur les produits chimiques allemands à 8%.

Accords avec le Royaume des Pays-Bas :
- abaissement des tarifs douaniers concernant entre autre les épices, le café, le tabac ou encore le cacao à 5% ;
- baisse pour l'importation des métaux et des produits industriels allemand à 5%.


Le second espace concerné par les efforts diplomatiques allemands sont les anciens territoires Habsbourg, partageant donc une histoire ancienne et récente avec le peuple allemand et qu’il convient d’entretenir également. Si les Français tentent d’empiéter sur ce qui correspond aux marges directes de la République allemande, c’est parce qu’ils oublient bien vite que ces pays sont d’abord de bons amis de l’Allemagne, et ensuite qu’ils sont souvent dépendants de leur ancien seigneur pour leur commerce. La Tchéquie, la Galicie et la Hongrie font donc tous l’objet d’un soin particulier. La Hongrie tout spécifiquement, car comme on le sait, la crise de la dette de 1887 a mis les Républiques sœurs en émoi. Mais grâce à un intense travail diplomatique, la situation semble avoir trouvé une certaine stabilité.

Accords avec la République tchèque :
- Abaissement des douanes tchèques sur les produits chimiques allemands à 9% ;
- Mise en adéquation des systèmes de douane et de poste entre les deux pays afin de faciliter le commerce ;
- Traité d’Amitié entre les deux républiques, installation réciproque d’une ambassade dans la capitale de l’autre.

Accord avec la république polonaise de Galicie et de Lodomérie :
- Réduction des douanes allemandes sur les produits agricoles cracoviens à 5.5% ;
- Réduction des douanes cracoviennes sur les engrais et les engins agricoles allemands à 9% ;
- Traité d'Amitié entre les deux républiques, installation réciproque d’une ambassade dans la capitale de l’autre.

Accord Germano-Hongrois de 1887 :
- baisse des douanes allemandes sur la viande, le blé et l'alcool hongrois à 3% et la bauxite à 7% ;
- baisse des douanes hongroises sur les minerais métallifères, l'acier et les engrais allemands à 5% ainsi que les médicaments à 7% ;
- obtention d'un prêt de 520 millions de francs à 3% en faveur de la Hongrie via un emprunt effectué par la République allemande - au même taux - sur ses marchés financiers.


Durant cette crise, de nombreux acteurs ont été impliqués, et en particulier les autres grandes puissances, comme l’Angleterre ou l’Italie. Ainsi, dans la continuité de ces accords, des négociations ont été entamées et ont abouti à des traités. Néanmoins, si les flancs nord et sud sont assez pacifiés, avec des accords économiques, le flanc ouest, on le sait, est source de conflit, mais le flanc est, jusqu’à présent relativement pacifique aussi, commence à faire peser une menace sur l’Allemagne. Il semble, par le traité d’amitié entre Moscou et Paris, que les deux pays s’acheminent vers une alliance qui pourrait menacer, à terme, le territoire national et la nation elle-même. Il faut donc se sortir de la dépendance aux importations agricoles russes, et pour cela, les douanes sont réhaussées à 17% sur le blé à partir de la fin d’année 1887, et de même pour tout le reste des produits agricoles russes, qui voient leurs tarifs augmenter dans les mêmes proportions.

Accord avec le Royaume-Uni :
- Traité de coopération en Afrique. Le gouvernement allemand incite par ailleurs ses industriels à nouer des relations commerciales avec l'Île.

Accords avec l'Empire d'Italie :
-Baisse à des taxes à 7% sur le charbon Allemand en Italie (contre 8% lors du précédent accord douanier) ;
-Baisse des taxes à 8% sur l'acier Allemand en Italie ;
-Baisse des taxes à 10% sur les produits pharmaceutiques Allemands en Italie.

-Baisse des taxes à 7% sur les produits agraires Italiens en Allemagne (contre 8% lors du précédent accord douanier) ;
-Baisse des taxes à 3% sur les produits coloniaux d'Indonésie (épices, café, cacao) Italiens en Allemagne ;
-Suppression des baisses de taxe sur les produits artisanaux Italiens et passage de 5% à 7% des taxes sur le soufre Italien en Allemagne.


En parallèle, la diplomatie allemande noue de nouvelles relations et multiplie les initiatives, notamment du côté des Balkans. L’Union Balkanique et la Roumanie sont l’objet de l’attention de Bennigsen lui-même qui attache un intérêt tout particulier. Différents traités sont donc signés, et des visites officielles sont organisées en Bulgarie et en Serbie. Le Président Taaffe arrive ainsi à bord d'une énorme péniche de commerce sur le Danube à Roussé, le 1er septembre 1887. Il commence alors un tour de Bulgarie, et rencontre notamment le premier ministre Stambolov. Puis, après une visite effectuée en Serbie consécutive de la signature de l'accord commercial avec l'Union Balkanique et un passage d'une semaine à Belgrade, le ministre de la Diplomatie Meier rejoint le Président Taaffe à Sofia pour une rencontre à l'ambassade d'Allemagne ouverte à la presse est organisée avec Radoslav. L'amitié des peuples allemands et bulgares sont mis à l'honneur et Radoslav profite d'un soutien affiché avec une double poignée de main du chef de l'Etat et du chef de la Diplomatie allemands.
La Roumanie elle aussi fait d'ailleurs l'objet de l'attention du commerce allemand, et après de longues et rudes négociations, un accord est enfin trouvé en novembre 1887.

Accords de Zagreb
- L'UB baisse ses tarifs sur les  les produits chimiques et les machines agricoles allemandes à 8%
- L'Allemagne abolit ses tarifs sur les matières premières agricoles tels que le blé, les légumineux, la viande (porc et bovin), les fruits, le coton ; sur l'industrie agroalimentaire (vinaigre, huile, fromage, lait...) ; sur la laine, produit brut comme finis ; le cuivre et le bauxite enfin.

Accords avec le Royaume de Serbie :
- Equipement de 8 divisions de l'armée serbe avec des canons allemands de dernière génération en 1890, 6 par le privé et 2 par les arsenaux publics.

Accords avec le Royaume de Bulgarie :
- L’Allemagne fourni 10 divisions d(infanterie en fusils (fusils Gewehr 88) pour 25 millions de francs, 3 divisions fournies en 1888, 3 divisions en 1889 et 4 divisions en 1890, tout cela aux arsenaux nationaux pour 2.5 millions par division.

Accords avec le Royaume de Grèce :
- Commande d'une escadre de canonnière au chantier naval lourd de Kiel avec une marge de 10%, commande en 1887, livraison en 1890.

Accords avec le Royaume de Roumanie :
- abaissement des douanes allemandes sur les produits agricoles roumains à 3%, sur les minerais (hors charbon et fer) à 5%, sur l'argent à 3% et sur l'or et le manganèse à 0%.
- abaissement des douanes roumaines sur les machines et les produits chimiques allemands à 8%.


Enfin, la diplomatie allemande s’active vers deux pôles nouveaux de la puissance industrielle et commerciale mondiale : le Japon et les Etats-Unis d’Amérique. Ces deux pays faisant leur apparition sur la scène internationale depuis quelques décennies représentent des potentiels encore vierges ou quasiment de la diplomatie et de la présence officielle allemande. Pourtant, un homme, l’ambassadeur d’Allemagne au Japon puis, en 1889 aux Etats-Unis, Théodore von Holleben, s’active pour palier à ce manque. Au Japon, il accepte les clauses nippones de renégociation des traités sans rechigner, pour prouver à ce peuple lointain que l’Allemagne est soucieuse de voir le pays du soleil levant se dresser au niveau de toutes les autres nations civilisées. Aux Etats-Unis, terre des opportunités, grande démocratie depuis son indépendance, et grand espace d’immigration, accueillant chaque année à Ellis Island des milliers, si ce ne sont des millions, de cherche-fortunes, et en particulier des Allemands l’ambassadeur cherche à établir un meilleur réseau pour que la diaspora allemande aux Etats-Unis puisse être mieux reliée au Faterland.

Accord avec la République des Etats-Unis d’Amérique :
- abaissement unilatéral des douanes allemandes sur le coton américain à 5% ;
- développement du réseau de consulats allemands dans les territoires où les Allemands immigrent aux Etats-Unis (région des Grands Lacs et Nord Est).

Accord avec l’Empire du Japon :
- fin de la clause de maintien des douanes à 5%. Elles peuvent désormais être fixées à la guise du gouvernement nippon ;
- fin de l’extraterritorialité des ressortissants allemands, remplacé par des commissions mixtes, la clause de la nation la plus favorisée restant en revanche de mise ;
- développement réciproque des réseaux de consulats et d’autres établissements officiels.



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Dim 3 Avr - 0:49
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Insuffisances infrastructurelles navales :

L’empire colonial allemand ne fait que s’agrandir, comme prévu par le traité de Londres et par les autorités allemandes. La flotte de la République fait battre son pavillon aux quatre coins du monde. Pourtant, ces pavillons sont bien peu nombreux, si l’on compare aux autres puissances coloniales et navales, mais surtout si on les met en rapport avec la superficie de l’empire et avec les distances à parcourir !

De mêmes, les points de ravitaillements, sur de si grandes distances, sont essentiels, nécessaires, mais pourtant inexistants. L’effort qui est fourni en 1887 pour agrandir la flotte fait encore plus prendre conscience de la minceur de la capacité de production navale allemande aux décideurs politiques. Un grand empire implique de grandes responsabilités.

Il est rapidement décidé de régler ces défauts et d’y mettre un terme, si possible définitif, surtout après l’éjection du Zentrum de la coalition gouvernementale. Des bases navales doivent être construites, des chantiers navals agrandis ou construits, et les escadres mieux réparties.

1888 :
Mise en chantier de 2 bases navales lvl1 à l’embouchure du fleuve Kongo et à Lae (Nouvelle-Guinée) = 60M de francs  fin en 1890
Mise en chantier de 2 chantiers navals légers (Rostock, Bremerhaven) = 200 millions de francs  fin en 1892
1890 :
Agrandissement des chantiers de Wilhelmshaven et Stettin = 400 millions de francs  fin en 1894
Modernisation de l’escadre de cuirassés = 90M

Résumé des dépenses par an (pour l’infrastructure navale) : 1888 = 80M de francs
1889 = 80M de francs
1890 = 190M de francs
1891 = 170M de francs

Répartition des flottes 1891 :
Kiel : 1 cuirassé à tourelles, 2 croiseurs (en mission)
Wilhelmshaven : 3 canonnières à coque composite (en mission)
Kongo : 2 croiseurs (en mission)
Lae : 2 canonnières à coque composite (en mission)



Les mines du Kongo :

Les explorations des profondes jungles du bassin du Kongo sont peu nombreuses et difficiles. Pourtant, elles sont aussi riches, regorgeantes de matériaux, de pierres précieuses et de filons à exploiter. Il faut pour cela contrôler ces immensités, et implanter des postes, de petites fortifications et des missions pour mailler le territoire.

Seulement, l’Etat ne va pas exploiter ces terres lui-même, et leur administration risque de s’avérer coûteuse et complexe. Les privés, poussés par l’appât du gain, pourrait mieux gérer ces territoires, tout en restant dans les limites de ce que l’Etat considère comme étant légitime pour eux de contrôler.

Trois compagnies concessionnaires pour le Kongo sont dès lors mise sur pied, chacune avec un rayon d’action bien délimité. Elles se plient à l’Etat via le Gouverneur du Kongo, qui pour l’instant est établi à l’embouchure du fleuve, en attendant que la colonisation se poursuive dans les terres. De plus, afin que la gestion du commerce sur les cours d’eau se passe au mieux, un organisme de police et de police est créé, géré par le Gouverneur. Des postes militaires avec de petites garnisons doivent ainsi être positionné aux points essentiels du commerce fluvial, avec une petite embarcation militaire au minimum, toujours avec des officiers blancs, mais dont les soldats seront très souvent indigènes.

Ces petites mailles d’autorité étatiques sont aussi accompagnées d’administrateurs civils du service commercial du gouvernorat kongolais. Ceux-ci sont chargés de veiller à ce que ces ports fluviaux soient des points d’appui du commerce, équitables, ne permettant pas aux compagnies concessionnaires en aval du fleuve de pouvoir étouffer, par l’obstruction du commerce, les compagnies en amont du fleuve.

Ces trois concessions sont celles de de l’Ubangi, qui occupe l’espace nord-ouest, le long du fleuve Kongo avec comme limite nord l’Ubangi et la frontière avec les colonies belges, comme limite sud le Kasaï, et comme limite ouest le Kongo lui-même ; la Compagnie du Kasaï, qui occupe l’espace sud-ouest de la colonie, a comme limite nord le Kasaï, avec comme limite ouest le Kwango, comme limite est le Sankuru et comme limite sud la frontière avec les colonies portugaise de l’Angola ; la Compagnie du Katanga, qui est au sud-ouest de la colonie, délimitée au nord par la Compagnie de l’Ubangi, à l’ouest par le Sankuru , à l’est par les Grands Lacs, et au sud par les colonies anglaises et portugaises.


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Sam 9 Avr - 0:24
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Grève des mineurs et changement de mentalité :

En mai 1889, une nouvelle question explose à la figure du gouvernement : la condition ouvrière. L’industrialisation a laissé, on le sait, ses marques profondes dans la société, creusant ses galeries dans le meuble terreau social et cherchant les veines et les filons à exploiter jusqu’à la moelle. Un de ces filons n’est autre que l’ouvrier, et même si tout le monde le sait approximativement, tout le monde n’est pas au fait de la réalité de la situation.

Il en est ainsi de la plupart des membres du PNL, qui dans une vision positiviste de la société, repoussent l’amélioration du niveau de vie général de la société au futur, avec les retombées de la croissance et de la technique. Pourtant, la croissance est là, déjà installée, et certains commencent à voir dans un rapprochement avec les Républicains un intérêt grandissant, à la fois par idéologie et par électoralisme.

En effet, les conservateurs et les royalistes n’assurent au gouvernement qu’une majorité d’une courte tête, tandis qu’une alliance avec les Républicains offre une meilleure certitude à l’Assemblée, avec une plus large avance. Friedrich Hammacher, président de l’Assemblée, ancien révolutionnaire de 1848 et ex-membre du Parti Progressiste, représente donc l’aile gauche du PNL, et c’est lui qui, en sa qualité de président de l'association des intérêts miniers du district Oberbergamt de Dortmund, entend les revendications des mineurs.

Son âme est alors touchée par le tableau pittoresque et pathétique des femmes et des enfants noirs de charbon, certains toussant à cracher du sang. Il voit aussi dans les yeux des maris et des pères, des épouses et des mères, la colère sourde et la résignation mortifère caractéristiques des travailleurs exploités.
« Le progrès ne tombe pas tout cuit, encore faut-il qu’il arrive jusqu’aux populations si l’on veut qu’elles perçoivent l’intérêt de leur labeur, pense-t-il. S’ils ne le ressentent pas, ils pourraient entrer en révolte ! Et personne ne veut ça. » Il en conclue donc qu’il faut agir. Il écoute les revendications des mineurs, qui sont nombreuses, et parfois radicales, mais d’autres sont légitimes et peuvent être accordées relativement aisément, si la politique en trouve le courage.

Hammacher fait alors l’intermédiaire et organiser une rencontre avec un homme politique connu pour son courage réformateur lorsqu’il était encore parmi les hautes sphères de la décision politique de l’Empire autrichien, le président Anton von Schmerling. Il n’a certes aucun pouvoir véritable, mais l’influence de cet homme présent dans la politique austro-allemande depuis les années 1860 au plus haut niveau, plusieurs fois ministre dans des domaines différents, est tentaculaire. Son réseau s’étend des administrateurs de bas étage à celui des politiciens les plus en vue, des petits patrons aux grands industriels, et du simple journaliste au puissant magnat de la presse. Les couloirs n°73 Wilhelmstrraße, résidence du Président de la République, sont rarement vides de décideur.

Or, le président Schmerling se montre particulièrement sensible à la cause des mineurs, tout comme l’a été Hammacher, sans tomber non plus dans un socialisme qui ferait peur aux grands patrons et qui ne lui ressemblerait pas. Il décide donc de jouer de son influence pour annoncer à tous, devant la presse réunie, qu’il était favorable à une loi en faveur de la condition ouvrière. En coulisse, derrière les épais rideaux des palais, les secrétaires du Président et du Chancelier s’attèlent déjà à trouver une solution législative et concrète à cette déclaration choc.

Dans le même temps, Hammacher plaide sa cause pendant les réunions du comité de direction du PNL, arguant que depuis l’éviction du Zentrum, la coalition penchait beaucoup trop vers la droite et que le pays avait besoin de mesures sociales, car le Progrès est là, et il est temps que tout le monde en profite. Il est soutenu par Johannes Miquel, qui a eu des contacts avec Marx dans sa jeunesse et en garde des traces, ainsi que par Virchow.
L’aile droite du parti est elle représentée par Gustav von Mevissen, Heinrich Meier et Karl von Auersperg. Pour eux, les retombées de la croissance vont se faire nécessairement, à leur rythme, et tout le monde en bénéficiera (et en bénéficie déjà) en temps voulu. Néanmoins, deux arguments donnent raison à l’aile gauche du parti : d’abord, même l’aile droite reconnait que les Conservateurs (républicains comme royalistes) ont pris trop de place dans le gouvernement, en particulier Von Mevissen qui n’aime pas Bismarck et a la mémoire longue en se souvenant de 1868 ; le deuxième évènement est la mort de Von Auersperg en 1890, qui donne un poids considérable à l’aile gauche.

En secret s’établissent des tractations avec la coalition Républicaine. Le PNL place ses pions et accepte de s’allier avec eux et de mener la prochaine bataille électorale ensemble pour pouvoir passer des lois sociales. Bien sûr des compromis doivent être faits, mais l’essentiel est là, et le plan est simple : passer la loi pour le droit des travailleurs peu de temps avant la dissolution du Parlement en vue des élections législatives.

C’est ainsi que le 23 septembre 1891, alors que les élections se tiennent en novembre, la loi de protection des travailleurs est votée par les Républicains et le PNL, faisant ainsi exploser l’alliance avec les Conservateurs, qui se retrouvent pris au dépourvu juste avant les élections. Cette loi interdit le travail des enfants en dessous de 8 ans dans l’industrie et le régule très fortement jusqu’à 12 ans, protège les femmes et impose l’obligation pour les patrons de laisser 24h de repos dominical pour pour tous les travailleurs des usines, des ateliers, des mines, des chantiers de construction et des chantiers navals. Le gouvernement inaugure cette mesure en donnant dès la semaine de promulgation de la loi toutes ces améliorations aux ouvriers des manufactures d’armes et aux chantiers navals étatiques.





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Lun 29 Aoû - 19:22
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Elections de 1891 :

Les élections de Novembre 1891 voient le Parti Républicain Radical (PRR) remporter la plus grande part des sièges, et rapidement, ils parviennent à s’allier avec les autres partis de gauche, comme le Parti Républicain Populaire (RPR), le PNL, dont le retournement de veste les force à devoir se soumettre à leurs anciens alliés mineurs, et le Parti Socialiste-Ouvrier (PSO). Tous en en tête, pour première mesure, d’abolir, enfin, les mesures réactionnaires des lois sociales.

Ainsi, peu après la formation du gouvernement en janvier 1892, où notamment Richter occupe le poste de Chancelier et Stauffenberg celui de Ministre des Affaires Etrangères, le premier projet de loi du gouvernement est celui d’abolir ces lois scélérates, comme elles sont appelées à gauche :
- annulation de l’interdiction des partis qui l’avaient été au Parlement ;
- autorisation de la formation de syndicats, et élection, non plus désignation par le pouvoir, du Premier Secrétaire du syndicat d’Etat ;
- autorisation de retourner sur le territoire pour tous les exilés ;
- autorisation des journaux qui avaient été interdit ;
- redirection de la mission de la SSR de la traque des socialistes révolutionnaire à celle des royalistes comploteurs.
Bien évidemment, ces lois ne sont pas votées sans grands cris d’orfraie de la part de la droite conservatrice et royaliste, et des rixes éclatent même au sein de la noble assemblée. On déplore 3 blessés légers et quelques cols en amidon arrachés.

De plus, les lois scélérates avaient également eu pour effet de diminuer le nombre de circonscriptions électorales, préférant un mode de découpage géographique plutôt que démographique, ce qui augmentait forcément la représentation des territoires ruraux et conservateurs. Dès lors, le découpage est changé afin de mettre en place un découpage prenant mieux en compte les villes notamment, comme Hambourg, Berlin, Dortmund, Francfort, Munich… Le nombre de siège à l’Assemblée est également augmenté pour retrouver son niveau pré-1878, ceci devant être mis en œuvre pour les prochaines élections de novembre 1896, bien sûr.

Dans le programme établit par la coalition, si une grande partie de celui-ci est issu du programme du PRR, le SPO y appose également sa marque, en imposant la limitation des investissements dans les colonies qui ne doivent pas être ouvertes à l’exploitation économiquement ni à la colonisation de peuplement pour celles qui ne le sont pas encore (Tanzanie, Somalie…), ainsi qu’en promouvant la mise en place de mesures pour la population, notamment prolétarienne.



Les diminutions :

Deux des points les plus importants du programme du PRR et donc de la coalition au pouvoir, est de diminuer impôts et droits de douanes, afin de remettre en place une véritable économie libérale et de libre-échange. C’est, dès lors, la deuxième priorité du gouvernement, après abroger les lois de Bismarck, chose déjà faite.

En revanche, s’il s’agit de remettre en place une économie de libre-échange, il ne faut pas le faire avec toute la brutalité qui pourrait menacer les entreprises allemandes sans qu’elles aient le temps de s’adapter à la nouvelle donne. Ainsi, la baisse des droits de douanes sera conduite par les accords commerciaux particuliers reconduits ou amplifié par le gouvernement.

Quant aux impôts, ils sont également graduellement diminués pour les deux premières tranches imposables de 4% chaque année pendant quatre ans, à la fois sur les particuliers et sur les entreprises, à partir de 1892 et jusqu’en 1896, au 1er juin à chaque fois. Le but est que ces diminutions d'impôts favorisent la classe moyenne allemande, électorat du Parti républicain radical. (Diminution totale de 20% du taux de prélèvement en 1896 par rapport à 1892 pour ces deux tranches.)
Les droits de douanes diminuent eux au grès des accords commerciaux particuliers (voir le post les résumant). Mais pour les matières dans lesquelles l'Allemagne est importatrice nette depuis 5 ans, ils sont diminués de 33%, mais graduellement, du 1er juin 1893 au 1er juin 1896. Ces baisses de droit de douanes sur les biens à propos desquels la demande nationale est supérieure à la demande devrait permettre, selon les économistes libéraux et les dirigeants du PRR, aux entreprises qui en ont besoin de se fournir à un prix correct tout en conservant un avantage comparatif aux entreprises nationales, qui restent protégées par des barrières tarifaires importantes. De même, le mécanisme est réversible, puisque plus la balance commercial du bien déficitaire revient à l'équilibre, plus les droit de douanes remontent.




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Lun 12 Sep - 21:25
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La Stadtbahn :

Depuis déjà quelques années, les autorités autrichiennes et viennoises souhaitent renforcer la cohérence de la deuxième ville du pays, accélérer les temps de trajet dans la ville et favoriser la croissance de cet espace. Or, Londres a déjà innové en la matière avec le métropolitain dès 1862, et trente ans plus tard, il est temps que l’ancienne capitale impériale se mette à la page.

Le système permettrait de désengorger les voies ferrées traditionnelles ainsi que les grands boulevards, qui connaissent une activité effervescente, où les hippomobiles, les toutes premières automobiles Lohner et les tramways se disputent le pavé. Le temps étant de l’argent, cela fera de nombreuses économies. De même, la liaison par métropolitain permet de mettre en relation différents points névralgiques de la ville, comme les habitats des ouvriers et les usines, qui tendent à s’éloigner au fur et à mesure que la ville grandit. Avec l’annexion des villes alentours, Vienne est désormais une ville de 1 300 000 habitants.

Une commission rassemblant des représentants de l’Etat fédéral, du Lander d’Autriche et de la ville de Vienne doit décider du meilleur projet à adopter après un appel d’offre. Les deux finalistes sont Siemens et Krauss und Comp, une entreprise locale de tramways à vapeur. Si c’est cette dernière qui remporte l’appel d’offre, c’est parce qu’elle est autrichienne et qu’elle a aussi accepté d’amender son projet afin d’y inclure la banlieue, sur les recommandations de l’ingénieur des transports Anton Wradvogel.

En tout, les travaux devraient coûter autour des 75 millions de marks, et c’est la somme initiale qui est mise sur le tapis. L’Etat prend en charge 40% de la somme, la ville 20% et le Lander le reste de la somme, pour des travaux qui devrait durer jusqu’en 1897, le tout payé par sommes égales chaque année. Les travaux commencent en novembre 1892, six itinéraires d'une longueur totale de 47,4 kilomètres sont initialement prévus.

Le 13 novembre 1892, à l’inauguration des travaux, sous une fine pluie grise, le maire de Vienne Karl Lueger, le ministre des transports d’Autriche Heinrick Wittel, qui tient le président Schmerling en ami, et ce dernier justement, coupent ensemble le ruban de soie faisant entrer la ville impériale dans une nouvelle modernité.



L’industrie électrique :

C’est l’autre pan de la production qui est en pleine expansion, et dont l’utilité est là encore primordiale, pouvant grandement améliorer le bienêtre des hommes, notamment des Allemands. L’éclairage publique permet de diminuer les agressions, vols et autres petits actes de criminalité, malgré les récents émules de Jack l’Eventreur à Londres.

Les industries allemandes peuvent très bien profiter de ces nouvelles avancées et de ces nouveaux marchés car les besoins sont nombreux : câbles de cuivre, tuyaux de plastique, machines pour l’électrolyse, aluminium, barrages, ampoules… Afin de soutenir ces activités, le gouvernement met en place une diminution des impôts sur les produits finis électriques entre 5% et 15%, et une diminution des impôts sur les sociétés produisant ce type de matériel de 10%.

Pour favoriser le marché et donner un coût de pouce à la consommation, les subventions aux villes déjà mises en place précédemment sont maintenues. Heinrich Meier, qui avait plaidé pour leur mise en place en 1887, plaide à nouveau pour cette nouvelle énergie. Il se fait le porte-parole de l’industrie électrique en Allemagne, si bien qu’il est surnommé par la presse d’opposition Herr Blitz.

Tout au long du mandat, lui et ses conseillers et proches collaborateurs proposent des projets de lois en faveur de l’électricité, d’abord en faisant ré-adopter les mesures du précédant mandant dès janvier 1892 :
- 40 millions de marks sont dépensés sur 4 ans pour développer les infrastructures électriques des villes allemandes, tant dans la production que dans la distribution (notamment l’éclairage public), en priorité les centres de production industrielle ;
- le charbon ou toute autre matière première destinée à produire de l’électricité voient leurs charges être maintenues à bas taux ;
- la formation d’entreprises de production et/ou de distribution d’électricité est encouragée par une facilitation des procédures ainsi que par des prêts à bas taux (3 à 5%) et à longue échéance (15 à 25 ans) émis par la Banque industrielle à destination des banques prêtant à ces entreprises ;
- 40 millions de marks sont pourvus, étalés sur 4 ans égalitairement, dans deux nouveaux projets de barrages, un en Bade-Wurtemberg, l’autre dans le Tyrol, vers Innsbruck ;
- la production d’aluminium se voit de plus déchargée d’impôts de production pendant 5 ans et subventionnées à hauteur de 40 millions sur 4 ans.




La politique du rail :

Pour encourager d’autant plus la mise en place d’une filière aluminium en Allemagne, donc notamment dans les territoires montagneux où l’on peut trouver une force hydraulique très importante, Meier peut s’appuyer sur des barons locaux : Gustav Siegel, industriel chimiste et député du PNL en Württemberg, Heinrich Wittek, ministre des transport d’Autriche et Johann Sigl en Bavière, député du Bayerische Bauernbund et éditeur. Ce dernier défend les intérêts des territoires ruraux de Bavière, et l’industrie de l’aluminium s’installe notamment dans ces coins-là, ce qui est source de désenclavement et de richesse.

Ainsi, il demande leur expertise et leur soutien pour la mise en place ou la modernisation de lignes ferroviaires de montagne, leur agrandissement, leur modernisation, l’élévation de nouveaux ponts ou la percée de nouveaux tunnels, pour créer une synergie avec l’industrie naissante, et donc favoriser son développement.
En 1892 : La Giselabanh entre Salzbourg et Spittal an der Drau, soit 127km de ligne, doit être rénovée et modernisée, avec un ajout de 40km de ligne vers Lienz. Ici, les travaux seront financés par la compagnie ferroviaire gérant la ligne à 30%, le reste étant pris en charge par l’Etat. De même, afin de compenser l’investissement, la compagnie voit ses charges diminuées de 20%.
Une ligne allant de Munich à Steinach am Brenner, en passant par Garmisch-Partenkirchen et Innsbruck, doit être percée, soit 170km de ligne, qui sera entièrement réservée à un emploi industriel. Cela déchargera d’autant la ligne déjà existante passant par Kufstein. D’ailleurs, la gare d’Innsbruck doit être doublée, l’une pour les passagers, l’autre, la nouvelle, pour le commerce. Les licences délivrées pour construire des rails, dont les charges étatiques sont diminuées de moitié, sont ouvertes aux achats pour les privés.  
En 1894 : - La Slovénie allemande, comprise entièrement dans le comté de Maribor, étant une des parties les plus délaissées de la République, va aussi faire l’objet d’investissement de la part de l’Etat, ainsi que la région de Graz, juste au nord. A partir de 1894 et jusqu’en 1896, 150km de licences pour construire des rails, dont les charges étatiques sont diminuées de moitié, sont ouvertes aux achats pour les privés.  
- La Galicie, même en ayant un bon réseau ferroviaire, fait l'objet d'investissement, avec à partir de 1894 et jusqu'en 1896, 100km de licences de rails, dans les mêmes conditions qu'en Slovénie.

Pour encourager les privés à investir dans ces lignes, l’Etat s’annonce garant des investissements et défiscalise totalement leur usage pendant les trois premières années. Ces mesures sont conjuguées avec une diminution de l’obtention de licences de construction de nouvelles lignes dans le reste de l’Allemagne, ainsi qu’avec une hausse de 12% des prix de ces mêmes licences, hors celles susnommées évidemment.
Pour mettre en place dans l'imaginaire collectif ces nouvelles lignes de chemin de fer et pour mettre à l'honneur le folklore local (bavarois, autrichien, tyrolien... bref alpin), il est décidé d'appeler ces chemins de fer «les routes du Krampus ». D'autant plus qu'elles s'inscrivent dans les accords de Salzbourg, passé avec l'Italie et qui font des Alpes le pont d'échange entre la péninsule et les plaines allemandes.

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L’industrie chimique :

Malgré le changement de gouvernement et de majorité à l’Assemblée, les nouveaux dirigeants de l’Allemagne décident de conserver voire d’amplifier la politique du précédent gouvernement quant aux nouvelles industries. La chimie, notamment, doit continuer à être supportée dans son développement.

Les mesures introduites en 1888 par Virchow pour l’industrie médicamenteuse sont maintenues et améliorées. En fait, pour ce qui est des subventions qui ont déjà été mises en place touchant au secteur de la chimie, que ce soit industrielle ou médicale, sont maintenues, mais sous une forme différente, c’est-à-dire qu’au lieu d’être des subventions, ce seront plutôt des baisses d’impôts.

Ainsi, les produits de l’industrie chimique voient leurs charges diminuer de 10% pour les produits industriels et ménagers, 12% pour les intrants agricoles, et 20% pour les médicaments. Cette dernière diminution plus massive s’explique notamment parce qu’ainsi, les coûts des médicaments sont plus faibles et la population y a dès lors un meilleur accès. Les achats qui se font sur les marchés de gros, de privés à privés, se voient déchargés de 50% de leurs charges.

De même, les impôts sur les sociétés pour les pharmacies sont diminués, afin que les petits commerçants du médicament puissent exister plus aisément, et de cette manière permettre à la population d’améliorer sa santé, mais à la condition que les prix des boîtes de médicament soient à un prix décent, c’est-à-dire que la marge ne peut pas dépasser les 50% du prix d’achat. Cette mesure est voulue par le PSO.  

Les usines produisant des engrais, des intrants, des médicaments, etc… nouvellement créées sont entièrement déchargées d’impôt, puis les taxes remontent graduellement pendant deux ans. Celles déjà existantes sont aussi sous-taxées, 30% de moins que le reste des sociétés. Néanmoins, cette taxe est ramenée à 25% en 1895.  

En parallèle, les entreprises travaillant dans la recherche médicamenteuse ainsi que dans l’élaboration de nouveaux fertilisant et autres intrants agricoles voient leurs charges diminuées. En effet, ces deux recherches contribuant tout particulièrement à l’amélioration de la condition humaine, le gouvernement souhaite les encourager. Par ailleurs, on encourage les universités à faire collaborer leurs laboratoires avec les entreprises du milieu en créant des bourses (12 millions de marks) pour les doctorants et chercheurs qui s’associent aux privés.



Incendies et industrie :

Les incendies sont les hantises les plus profondes et traumatisantes de toutes les villes du monde. On le sait en Europe depuis l’invention du couvre-feu dans le courant du XIIIe siècle. C’est pourquoi des services d’extinction citoyens des feux existent dans de nombreuses villes, et particulièrement en Allemagne, où les villes ont eu une histoire longue d’indépendance et d’autonomie.

A l’aune des révolutions industrielles, les risques d’incendies s’étendent à mesures que les usines agrandissent les limites des villes, mais les moyens d’extinction des pompiers sont aussi améliorés à mesure que les connaissances physiques et techniques se développent, notamment dans les moyens de transport, comme on l’a vu.

Ainsi, à Ulm nait l’entreprise Magirus qui développe « l'échelle d'Ulm », une échelle à coulisse à deux roues de 14 m de haut, créée en 1872 et qui permet donc d’atteindre les hauts bâtiments de plus en plus nombreux qui seraient en prise avec les flames. On peut penser notamment aux cathédrales, présentent dans tout le pays, particulièrement sujettes à une inflammation des structures en vieux bois sec, et dont les hauts beffrois nécessitent ces échelles.
En 1892, la première échelle tournante Magirus, toujours tirée par des chevaux, d'une hauteur de montée de 25 mètres est mise sur le marché. Les villes sont encouragées à prendre commande auprès de Magirus pour équiper leurs pompiers en échelle mouvante donc, mais aussi en équipement de pompier de manière générale : lance à incendies, casques, uniformes…

De plus, puisque le feu n’est pas uniquement l’apanage des villes, il est nécessaire que les campagnes puissent aussi être soutenues en cas de feu, mais aussi de manière générale qu’elle puisse avoir accès à des secours rapides et d’élite. Ainsi, le gouvernement décide d’établir un corps de pompiers fédéral, qui ait des casernes un peu partout dans le pays de manière à pouvoir intervenir pour les grandes catastrophes et venir en renfort lorsque les services locaux sont débordés.
Inspirés des sapeurs-pompiers français, ce corps national correspond à l’élite des pompiers de la nation. Les postes d’officiers sont à pouvoir sur concours, et les pompiers subissent un entrainement intensif et précis. Des casernes sont même construites en haute montagne (Autriche, Bavière et Bade-Wurtemberg), en ville, et au bord des grands affluents du pays pour s’entrainer à tout type d’environnement.

Ce nouveau corps national est placé sous l’égide du Ministère de l’Intérieur, et pour ce premier quinquennat d’existence, il est doté d’un budget de 5 millions de marks par an. L’équipement est commandé auprès de Magirus, et chaque Lander se voit doter d’un QG de Lander. Le QG nationale se trouve à Erfurt afin d’être aussi centré que possible dans le pays tout en étant dans une ville bien intégrée dans le réseau de transport et de communication national.




Caoutchouc, pneumatique et moteurs :

L’invention du caoutchouc au cours du XIXe siècle permet d’équiper les véhicules de chambres à air, ce qui diminue les risques de se casser, et augmente l’allure à laquelle ces véhicules peuvent aller. Il est évident que l’industrie qui nait dans cette production est une industrie d’avenir. Or, l’Allemagne n’est à ce titre pas en reste.

A Hanovre, dès 1871, le banquier Moritz Magnus a investi dans une petite usine de fabrication de pneumatique locale. Il a réussi à la développer et à l’agrandir, puisqu’elle produit désormais de la gomme et des pneumatiques pour tout type de besoins industriels. En 1891 par exemple, elle met sur le marché son nouveau produit : les pneumatiques Continental-Pneumatics. Cette entreprise s’appelle Continental AG, et elle a réussi à mettre en place un véritable laboratoire de la production allemande dans le secteur grâce à l’ingénieur Adolf Prinzhorn, qui apporte savoirs et savoir-faire des Etats-Unis et d’Allemagne, et grâce à Siegmund Seligman qui organise opérationnellement l’entreprise.  

En parallèle, le moteur à explosion est aussi apparu, et s’il est d’abord utilisé pour faire fonctionner les machines à vapeur des usines ou des locomotives, et ce grâce au charbon principalement, les dernières décennies de son développement l’on vu être attaché à des engins de transports d’un calibre plus proche d’une calèche, et être activé par un combustible encore plus puissant que la houille avec le pétrole : les voitures.

L’Allemagne est une Nation qui a la chance de compter parmi les plus talentueux et nombreux ingénieurs en ce domaine. Ainsi, on peut citer l’ingénieur Karl Benz, qui avait mis au point son premier moteur à gaz à deux temps fonctionnel en 1879, et qui avait une usine de moteurs à gaz de Mannheim qu'il avait fondée en 1883. Cette usine produit déjà de nombreux moteurs qu’elle exporte un peu partout en Europe, et même dans le monde. Elle produit donc logiquement aussi quelques engins motorisés, et plusieurs brevets sont d’ailleurs déposés, comme ceux des Brevet Benz Motor Car No. 1 et No. 3 en 1883 et 1888.
Face à l’entreprise Benz, l’ingénieur Gottlieb Daimler, suivi par son collaborateur et ami inventeur Wilhelm Maybach, achète une villa pour 75 000 mark-or à Bad Cannstatt en 1882, dans la banlieue nord de Stuttgart, où il emménage avec sa famille et en fait une usine. En 1890, il fonde Daimler-Motoren-Gesellschaft (DMG), qui produit déjà de très bons moteurs qui s’exportent.
A Francfort en 1880, Heinrich Kleyer monte son entreprise de bicyclette au 9 rue Gutleut, sous le nom Heinrich Kleyer GmbH. Il innove en introduisant le pneumatique en Allemagne dès 1886 puis l'entreprise déménage à proximité de la gare principale, dans une usine de 18 000 m2 qui compte plus de 600 postes de travail. En plus des bicyclettes, Kleyer y produit des tricycles puis des voiturettes. Par sa croissance exceptionnelle, l'entreprise transforme son statut juridique et fiscal en société par actions dès 1895, avec un aigle pour symbole, sous le nom Adlerwerke vorm. H. Kleyer AG, aussi appelée Adler.
L’Autriche n’est pas en reste, puisque l’ancienne entreprise Lohner, premier fabricant de voiture hippomobile du pays depuis 1821, compte bel et bien se lancer dans cette industrie neuve. Elle jouit d’ailleurs d’une position monopolistique assez forte dans le Lander d’Autriche, puisque la force publique lui donne en 1892 le titre de fournisseur officiel du Lander.

L’exemple de ces quelques réussites scientifiques et d’ingénierie, transformées en succès industriels, ne fait qu’illustrer une dynamique globale dans ce secteur industriel dans le tissu allemand. On peut d’ailleurs constater que ces entreprises s’implantent et se créent un peu partout sur le territoire, permettant de mailler l’ensemble de la nation d’une dynamique économique qui devrait s’inscrire dans le futur.

Le gouvernement entend encourager et soutenir ces activités par une triple mesure, dès 1892 : la commande publique, les abaissements d'impôts, et l’arrivée plus grande de matières premières depuis les colonies et conséquemment, la diminution de leur coût. Les subventions sont dédiées aux pôles de recherche et d’innovation de ces secteurs, ainsi qu’aux moteurs et machines fonctionnant électriquement, cela allant de pair avec une association aux universités de sciences qui s’en montrent désireuses.
Pour la commande publique, la Chancellerie, le Ministère des Transports, de la Santé, de la Diplomatie et de la Guerre réalisent tous un appel d’offre différent, chacun pour équiper les ministères de moyens de transports modernes et rutilants. Les hôpitaux publics font de même pour trouver des ambulances, et l’Armée pour les généraux mais aussi pour le corps de santé. Le total de la commande public est de 20 millions de francs sur 5 ans (4M par an).
Pour les abaissement d'impôts, le gouvernement défiscalise totalement les produits de l'industrie du caoutchouc et du plastique, ainsi que les moteurs pour véhicules. Les taxes sur les moteurs ayant un nouveau fonctionnement (gaz, électrique, pétrole...) voient également leurs charges diminuées des deux tiers, même s'ils doivent équiper les usines et machines-outils. De même, toute usine sortie de terre ou toute extension est défiscalisée pour 3 ans, avant que cette taxe ne remonte progressivement en quatre fois (le 1er janvier et le 1er juin) en deux ans.
Enfin, quant aux matières premières coloniales, ceci est développé par les actions prises par le Ministère des Colonies, qui devraient être publiées incessamment sous peu.


Le Livret A :

Le gouvernement est certes influencé par les socialistes, mais il reste un gouvernement libéral. Les mesures qu’il prend en faveur des populations, ouvrières ou pas, reste donc dans l’ordre libéral de ce qu’on peut attendre de l’Etat. Or, il existe un type de bien financier qui existe en France, mais pas en Allemagne, et qui pourrait servir au contribuable.

Le Livret A est une invention de la Restauration afin de remédier aux problèmes récurrents des caisses royales pour se remplir après les guerres napoléoniennes. Tout le monde y est bénéficiaire, les banques, les particuliers, et l’Etat.

Les banques qui sont autorisées à distribuer ce type de biens sont les Sparkassen (caisses d’épargnes). Leut mission légale est d'offrir à de larges couches de la population des opportunités d'investir, d'effectuer des opérations de paiement et de satisfaire les besoins locaux de crédit de leurs clients, de favoriser le sens de l'épargne de la population et de promouvoir les opérations de paiement sans numéraire.
Il est important de noter que les Sparkassen sont attachés au non-profit puisqu’elles sont créées par des administrations locales, c’est-à-dire des départements, des villes ou même des Lander, via leurs banques centrales.

Néanmoins, afin que les sous des bonnes gens soient à l’abris des crises économiques et financières, l’Etat met en place une Caisse des dépôts et consignations, comme en France, qui veille à ce que l’argent récolté ne dépasse pas le seuil autorisé, et qui centralise les différents revenus du Livret, afin de les distribuer à l’Etat, et de contrôler le prélèvement que peuvent y faire les caisses d’épargne.
Les fonds récoltés par l’Etat ne peuvent servir qu’à financer des missions d’intérêt général, tels rembourser la dette/intérêts, investir dans la construction de logements ou financer des infrastructures et leur entretien, notamment les infrastructures scolaires.

Le taux de rémunération est fixé pour commencer à 4%, au 1er janvier 1893, date d’introduction du type de bien sur les marchés. Le plafond est de 1000 marks pour les particuliers et 5000 pour les associations (qui ont accès au Livret). Il n’y a droit qu’à un seul livret par personne, le versement initial ne peut être inférieur à 10 marks, et tout retrait ou transfert est défiscalisé.

De cette manière, le gouvernement espère à la fois voire apparaître une nouvelle source de revenus assez importants et structurels, permettant de dégager des marges de manœuvres pour investir ailleurs, et en même temps, permettre aux particuliers même les plus modestes de faire fructifier et de mettre bien à l’abris leur épargne.







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Mar 29 Nov - 23:31
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La fragilité du PRR :

Maintenant qu’il est arrivé au pouvoir, le PRR doit aussi s’y maintenir, et cela n’est pas chose aisée. En effet, le parti connait une forte polarisation de ses ailes, ce qui fait que les ailes droites et gauches sont prêtes à se séparer si la politique menée venait à être trop à droite ou à gauche, selon la sensibilité. La seule chose qui maintient le parti véritablement uni est la personne diplomate et rassurante de Stauffenberg.

Il faut cependant que le PRR parviennent à résoudre ses contradictions s’il veut être en capacité d’appliquer son programme et même simplement empêcher le retour du conservatisme et des réactionnaires au gouvernement. Richter et Stauffenberg, après l’une des premières réunions du cabinet actuel, s’accorde pour que le parti tienne un congrès, seule solution à même de mettre un terme définitif aux dissentions qui minent le parti en élisant un nouveau Secrétaire Général et un nouveau bureau exécutif, ainsi qu’en établissant un nouveau compromis.

Le congrès se tient à Nuremberg, entre les 12 et 17 octobre 1892. En réalité, le parti passe près de l’implosion, étant donné les fortes disparités. Les deux premiers jours, on peut assister à ce qu’on pourrait croire une dispute non interne à un parti, mais plutôt à un débat à l’Assemblée avec l’opposition. Richter déploie tous ses talents d’orateur et de débatteur, mais ses contradicteurs Albert Hanel ou Theodor Barth, tenant de l’aile droite du parti, font aussi preuve d’une belle capacité à répondre.
Pourtant, un homme, grâce au concours de Stauffenberg, qui sait qu’il n’a plus longtemps à rester dans la politique à cause d’une maladie qui le ronge, va s’imposer au bout du troisième jour. Le troisième homme fort du parti, président de l’Assemblée, Ludwig Bamberg, qui était jusqu’à présent resté en retrait du congrès, petit à petit, par un travail de sape, commence à s’imposer à mi-mot sur toutes les lèvres.
L’homme à de quoi séduire. Son profil convient à beaucoup : assez proche de Richter pour parvenir à lui parler sans partager ses vues radicales, ancien membre du PNL donc trouvant grâce auprès de l’aile droite du parti, tenant d’une ligne plus à droite que Richter et avec un passé de banquier qui rassure sur ses capacités de gestion.

Le sixième jour, l’élection a lieu. Bamberg est élu nouveau Secrétaire général du PRR mais pour des raisons d’équilibre, Eugen Richter est nommé co-Secrétaire général. Le reste du bureau politique est réparti à 50/50 entre les barons de l’aile droite et ceux de l’aile gauche. Le pacte qui suit la formation du nouveau bureau politique veut que, pour des raisons de stabilité interne au parti et externe, tout le monde garde son poste actuel.



L’élection présidentielle :

Le début de la législature républicaine est marqué par les remous de l’affaire Buschhoff. L’antisémitisme le plus primaire, abscond et borné se déploie dans la sphère médiatique de droite, mais tous les hommes politiques du Cartel s’en font l’écho. La tension croit d’autant plus que la coalition au gouvernement est sous haute pression, du fait des divisions internes au Parti radical.

Le vénérable Président de la République allemande, Anton von Schmerling, meurt en fonction le 23 mai 1893. Des funérailles nationales sont organisées pour ce grand héros de l’unification allemande, et au début du mois de juin, on observe une pacification de l’espace public, la patrie étant en deuil. Il laisse cependant un poste vacant derrière lui, pour lequel il est urgent d’organiser des élections.

Urgent mais pas tant que cela, puisque les élections sont maintenues à leur rythme naturel. Un vide du pouvoir présidentiel s’installe entre le début de l’été et le mois d’octobre. A partir d’octobre, tout s’emballe. Les coalitions doivent se trouver un candidat. Celui de la droite est rapidement trouvé, en la personne de Von Falkenhayn, un monarchiste autrichien, conservateur modéré. Pas spécialement antisémite, il axe sa campagne sur la nécessité de réformer la magistrature et de rendre le pénal plus punitif, afin de rétablir une relation de confiance apaisée entre les populations de la République.
Face à lui, von Stauffenberg a accepté, malgré son diabète chronique handicapant, de se porter candidat à la fonction suprême. Il pourra y déployer ses nombreux talents et cela résoudrait la crise du PRR.

Ce dernier est élu par l’Assemblée, où son camp a la majorité absolue, fin novembre 1893. Il commence son mandat en félicitant son opposant, tenant surtout à le remercier pour le ton calme de sa campagne au milieu des difficultés que connait l’Allemagne. Mais de suite, la presse anti-buschoffiste se déchaine, en caricaturant Buschhoff comme « le susucre du Président ».  Ne pouvant se résoudre à rester muet, von Stauffenberg lance une grande contre-offensive médiatique et politique.

Le mot d’ordre : barrage à la haine. Il lance les forces républicaines de gauche dans la bataille contre l’antisémitisme. Richter prend la lutte à bras le corps, Liebknecht lui emboite le pas, de même que Bamberger ou Virchow. Voilà une image belle à voir, celle d’un camp politique unifié. Le visage de l’Allemagne reste pourtant encore largement défiguré des stigmates profonds d’un antisémitisme virulent. L’affaire Buschoff ne fait que commencer.



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Sam 31 Déc - 17:45
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Nouvelle expansion de l’armée :

La problématique du renouveau de la puissance allemande par la remontée en puissance de ses forces armées est une des questions de fond de la politique nationale. D’autant plus que la coalition Républicaine n’est pas homogène sur le sujet, les socialistes étant pacifistes. Sur les lois militaires, les radicaux, les populaires et les nationaux libéraux peuvent néanmoins compter sur l’appui des conservateurs républicains sur ce texte.

Pour que la coalition ne soit pas abimée dès ses débuts, une conférence des chefs de partis et de groupes des Républicains est organisée. Les socialistes refusent catégoriquement de voter toute loi d’agrandissement de l’armée, mais ils sont prêts à ne pas exprimer de scrutin voire à être absents lors du jour du vote. Mais en échange, les autres partis acceptent de voter les amendements socialistes qu’ils comptent déposer pour réformer les premières mesures de protections du travail introduites en 1891. Le marché est conclu, moyennant des propositions raisonnables.

Les radicaux et les nationaux-libéraux, qui préparaient la réforme militaire, doivent alors revoir leur copie. Si à la base ils avaient tablé sur une quarantaine de divisions créées en 5 ans, les conditions socialistes et les fonctionnaires du ministère des Finances leur font revoir à la baisse leurs prétentions. Néanmoins, le point le plus important de la réforme, le passage du tirage au sort au service universel, est conservé.

Le président du parti Conservateur républicain Bethusy-Huc salue une « évolution insuffisante, mais nécessaire et bienvenue », tandis que Helldorf, président de la Commission de l’Assemblée de la Guerre et chef de file des Royalistes, approuve la réforme en la déclarant « d’un intérêt capital pour la Nation ! ».
Ainsi, la loi militaire votée en février 1892 prévoit : - l’augmentation du contingent à 200 000 hommes par an
- le passage de la réserve de 4 à 8 ans
- la suppression des unités de milice
- mise en place de deux grandes lignes de production de mitrailleuses

1892 :
2 DI + 4 DR + 2 SM = 60 + 10 = 70M
36 + 6 = 42

1893 :
2 DI + 4 DR + 2 SM = 70M
42

1894 :
2 DI + 4 DR = 60 M
36

1895 :
4 DR = 40M
24

1896 :
4 DR = 40M
24

280M + 168M + 150 = 598M



Die Kriegsmarine :

La Flotte a pris une importance toute particulière, centrale, dans le monde actuel, et plus encore pour les puissances coloniales, comme l’Allemagne. Cependant, dans le cas particulier national, les observateurs du monde entier analysent de tous bord le retard qu’à pris la jeune République sur ses pairs, et notamment la France.

C’est une constante depuis la formation de l’Allemagne unie, outre la parenthèse de dix ans avec la dette française, que de renforcer la Kriegsmarine, et même l’entrée d’un nouveau parti au gouvernement n’influe pas cela, d’autant plus qu’il partage les vues impérialistes et glorieuses du nationalisme de la droite et du centre.

1892 :
- Kiel = 1 escadre de croiseurs cuirassés + 1 escadre de destroyers (54 + 9 = 63M de francs)  fin en 1894
- Rostock = 2 escadres de destroyers (18M)  fin en 1894
Total bateaux en chantier = 63 + 18 = 81, et par an /3 = 27
Agrandissement du chantier naval de Bremerhaven = 200M de francs (40M/an pdt 5 ans)  fin en 1896
Mise en chantier d’un léger à Flesenbourg = 100 millions de francs (20M/an pdt 5 ans)  fin en 1896

1895 :
- Wilhelmshaven et Stettin = 1 escadre de cuirassé pré-dread (222M)  fin en 1897
- Kiel = 1 escadre de croiseurs + 1 escadre de destroyer (63M)  fin en 1897
- Rostock = 2 escadres de destroyers (18M)  fin en 1897
Total escadre en chantier = 222 + 81 = 303M, par an = 101M

1896 :
Bremerhaven = 1 escadre de cuirassé prédread (111M)  fin en 1898
Flesenbourg = 1 escadre de destroyers  fin en 1898
Total escadre en chantier = 120, par an = 40

Dépenses navales supplémentaires sur le quinquennat :
1892 = 80 + 40 + 20 (constructions) + 27 = 187
1893 = 80 + 40 + 20 + 27 = 187
1894 = 40 + 20 + 27 = 87
1895 = 40 + 20 + 101 = 161
1896 = 40 + 20 + 101 + 40 = 201
Total du quinquennat = 823 millions de francs (+ budget ordinaire/d’entretien à rajouter)

Dépenses d’entretien en plus à partir de 1894 : 28.5M
Destroyers = 3x1.5 = 4.5M
Croiseurs = 9M
Chantiers = 9 + 6 = 15M


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Dim 16 Avr - 22:16
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Bundeswehr, rectifier le tir :

L’armée allemande a connu l’année février 1892 une grande expansion. L’ampleur de la tâche face à la taille de la Bundeswehr, alimentée par l’hubris du premier projet proposé par le ministre de la Guerre qui a dû revoir en profondeur son projet en conseil des ministres, a effacé les sujets non centraux, mais pourtant non-négligeable : la taille est passée avant la complétude.

Une mise à jour de la loi militaire est mise sur pied expressément pour le mois de mai 1892, et voté dans la foulée. Ainsi, il est constaté depuis des années par l’Etat-major que la Bundeswehr est gravement manquante de grandes unités d’artillerie. Il est donc inscrit dans la loi de faire en sorte de doter l’armée allemande de ces troupes, en la création de plusieurs unités de réserve d’artillerie lourde.

Février 1892 : adoption de la loi de relèvement des effectifs de l’armée allemande
Mai 1892 : adoption de la loi de restructuration des forces d’appoint de l’armée allemande
Mise sur pied de 3 RAL + équipement = 3x25 + (7 + 16) = 75 + 23 = 98
Mise sur pied de 1 RAUL + équipement = 30 + 10 = 40 millions
Total = 138 millions de francs (34.5 millions par an) et 18 000 hommes



Affaire Stern :

A des fins diplomatiques, commerciales et politiques, le président de la République Von Stauffenberg décide pour la première fois de l’histoire de la République, de faire usage de son pouvoir judiciaire. Pour lui, la famille Stern était absolument dans son bon droit en assistant à ce bal, et ce devrait être le propriétaire de l’établissement qui était en tort.

Néanmoins, il n’est pas juge, et il convient de dire que ce n’est pas cela qui l’a mené à utiliser cette procédure extraordinaire. C’est plutôt le fait que le jugement a été biaisé par l’affaire Buschoff en cours qui a motivé cette décision, ceci conjugué bien sûr à des considérations diplomatiques.

Deux semaines après le jugement, Mr Stern est amnistié par von Stauffenberg, qui l’invite d’ailleurs pour l’occasion, lui et sa famille, à la résidence présidentielle, à une cérémonie d'excuses officielles, en présence de l'ambassadeur et du consul général des Etats-Unis.



Qui a eu cette idée folle ?

Une des grandes batailles de la Gauche allemande, et notamment des socialistes, est de donner à tous une éducation minimale. Karl Liebknecht, Premier secrétaire du PSD et président de la commission de l’Education et de l’Enseignement du Bundestag, fait une proposition de loi en ce sens le 6 février 1893. Le projet intéresse le gouvernement, avec qui les socialistes avaient d’ailleurs formé un court gouvernement durant lequel ce-même Liebknecht a exercé la fonction de ministre de l’Enseignement, et le reprend à son compte. Il fait voter sa réforme le 24 février 1893, avec mise en application pour l’année scolaire 1894.

Le projet de réforme socialiste, au départ prévoyant des investissements importants sur tout le quinquennat et des mesures dures vis-à-vis de l’Eglise, se heurte à la majorité, favorable au texte mais aussi bien plus modérés, et aux Landers, jaloux de leurs prérogatives. En effet, la répartition des compétences entre l’Etat fédéral et ses composantes locales ayant été faite il y a déjà presque 30 ans, la coalition au pouvoir se permet de préciser les termes dans la Constitution : les Landers s’occupent de l’éducation jusqu’à 14 ans. Après 14, on appelle cela l’enseignement, que ce soit au lycée ou en université. Cette réforme commence donc d’abord avec une courte révision de la constitution pour introduire cette nuance, mais elle s’englue dans les blocages parlementaires auxquels l’opposition a accès, notamment via son contrôle de la Chambre Haute. Elle n’est définitivement adoptée qu’en mars 1894.

En fait, cette limite d’âge est celle entre l’enseignement primaire, rendu obligatoire par la présente loi, et le secondaire, qui est dès lors pris en charge par l’Etat fédéral, dans des lycées, qui vont être construits un peu partout sur le territoire. Un système de bourse est proposé aux élèves méritants scolairement des familles démunies, et les vacances d’été sont fixées de manière à permettre aux jeunes paysans à retourner aider leur famille jusqu’aux dernières vendanges, c’est-à-dire en octobre.

L’éducation entre la petite enfance et 14 ans reste dans les mains des Landers, mais les professeurs doivent obtenir, pour avoir le droit d’exercer, un diplôme d’Etat qui s’obtient en passant deux ans en formation dans une Lehrerschule (école des enseignants). Il doit y en avoir au moins une par Lander, puisque les professeurs sont recrutés sur une base landoriale, et doivent se faire recruter par les directeurs d’école. Pour obtenir le diplôme, un niveau de base en allemand, en mathématiques, en histoire et en géographie de l’Allemagne sont les prérequis essentiels, qui devront ensuite être enseignés aux petits allemands.

Le budget annuel nécessaire à la réforme est évalué à 80M de marks par an. Dans la foulée de la réforme constitutionnelle, un budget rectificatif est voté en avril 1894 qui alloue 60M de marks pour la période allant jusqu’à octobre de la même année, afin que les travaux et les recrutements des divers bâtiments et fonctionnaires (professeurs et autres) puisse commencer, et que les élèves trouvent leurs établissements dans la meilleure disposition possible à partir de la rentrée 1894-1895.


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Dim 16 Avr - 22:28
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Campagne législative, 1896 :

La guerre en Ethiopie, voulue et lancée par les radicaux de Richter, n’a pas eu le succès escompté, ce qui se ressent sur les finances de l’Etat, sur le prestige de l’armée, et sur la popularité du gouvernement, tandis qu’en parallèle, l’affaire Buschoff secoue le paysage politique et l’opinion publique allemande. Le mois de novembre 1896 est celui des élections législatives, et celles-ci s’annoncent difficiles pour le camp en place.

L’état-major radical se met alors en branle pour mettre en place un programme qui puisse ratisser large, sans compromettre leur crédibilité. Le parti réuni en congrès à Ulm en février 1896 accouche d’une ligne équilibrée au sein du parti et tendant des mains vers les petits commerçants comme vers les ouvriers des grandes villes, voire des propositions pour les agriculteurs. Ces mesures proposées sont :
- Egalité de tous devant le service militaire, c’est-à-dire service universel, durant lequel des cours du soir sont proposés, permissions spéciales pour les vendanges et les récoltes de l’été pour les paysans pour qui c’est nécessaire
- Pas d’augmentations d’impôts
- Renforcement du système de santé, en particulier les systèmes d’assurance maladie, où les syndicats et les patrons devront s’entendre
- Renforcement du système d’éducation, avec une augmentation des bourses
- Régulation du système bancaire, pour une meilleure protection des petits épargnants  
- Maîtrise de l’endettement
- Electrification des villes
- Réforme de la Chambre Haute
- Introduction des appellations et indications géographiques pour reconnaître les produits agricoles et artisanaux allemands
- Création d’un syndicat étatique des travailleurs agricoles

La réforme de la Cour fédéral, portée par le président en personne, apporte de l’eau au moulin radical, pour dire qu’ils défendent la libre décision des territoires, face aux conservateurs et autres impériaux qui militent pour une concentration des pouvoirs à Berlin. Pour essayer de gagner plus profondément de nouveaux territoires, Richter, Von Liszt, Stauffenberg, Bamberg, Barth et Hänel, les principaux dirigeants du PRR, se rendent à Vienne en septembre pour commencer la campagne à l’Opéra. L’évènement est couvert par les journaux de toute l’Allemagne, et un meeting est même tenu dans la ville.

Suite à ce début tonitruant, en fanfare, en orchestre symphonique même, de la campagne des radicaux, les efforts sont fournis en Bavière, où les contacts ont déjà été établi lors de la mise en place des plans pour les lignes du Krampus, mais aussi dans la Ruhr, et plus largement dans les grandes villes. Si officiellement le but n’est pas de marcher sur les plates-bandes du SPD et que d’ailleurs aucune attaque trop virulente n’est proférée contre les socialistes, il n’empêche que chez les radicaux, on espère ainsi récolter une partie du vote ouvrier.

L’effort fourni dans les campagnes est aussi important. Là, on appuie plus le discours sur la République, gage d’ascension sociale et d’écoute des revendications paysannes, face à l’ancienne monarchie, qui a toujours spolié les petits paysans. Le but est de s’adresser à la plus large (et plus pauvre) partie de la population rurale aussi bien qu’aux classes moyennes de ces territoires, artisans ou petits producteurs. On insiste d’ailleurs aussi sur la création récente des écoles dans les villages, ou encore des hôpitaux, alors que les anciens barons n’avaient rien fait de tel, sans parler des lointains et dédaigneux Habsbourg.



Affaire Buschoff et réforme de la Justice :

« L’assassinat de ce pauvre enfant reste non-élucidé, et c’est un deuxième crime que l’on superpose au premier en ne recherchant pas le véritable meurtrier et en pourchassant injustement cet honnête citoyen qu’est Her Buschoff et en obéissant aux sirènes de la haine excitées par la Droite. C’est pourquoi je décide d’exercer mon pouvoir de grâce présidentielle et de rétablir la Justice envers Her Buschoff. »

Ainsi commence la déclaration présidentielle du 1er mai 1896, relayée dans la presse le jour-même car transmise la veille au soir. Elle continue longuement, sur trois pages entières, pour expliquer le raisonnement juridique derrière cette décision, que l’on peut résumer ainsi : la Cour fédérale, garante de l’égalité devant la loi entre les citoyens de toute l’Allemagne, et notamment entre les landers, ne peut être juge de fond ; elle ne peut juger que de la forme, c’est-à-dire de la conformité des éléments et du jugements aux normes fédérales, vérifier la conformité des lois landeriales aux normes fédérales, et s’occuper de la criminalité nationale.

Le juge Oehlschläger était donc incompétent pour juger de la culpabilité ou non de Buschoff, mais devait examiner les pièces qui ont servies durant le procès. L’examen de la fameuse lettre à sa sœur ayant révélé qu’elle était un faux, et que le sang présumément d’enfant n’était que du sang d’agneau, les pièces ne sont pas recevables et il n’y a aucune raison de recommencer le jugement. Adolf Buschoff est donc officiellement déclaré innocent.

Franz von Stauffenberg termine la lettre comme suit : « J’ai expressément demandé au Chancelier, au ministre de la Justice et aux présidents des deux chambres de mettre en place une commission spéciale transpartisane chargée de mettre en place une réforme de la Cour fédérale, de manière à ce qu’à l’avenir, elle exécute pleinement son rôle. »

En fait, le président Stauffenberg préparait depuis quelques temps déjà cette réforme de la Justice fédérale, en en a transmis le contenu au ministre de la Justice Hänel. Dans ce projet de loi, l'Etat fédéral se pose en arbitre plus technique qu'autre chose quant aux affaires internes aux landers. La nomination de la Cour fédérale est équitablement partagée entre les trois pouvoirs, avec la nomination d'un tier des membres par le parlement (en 60/40 au profit du Bundestag), un tier par le président, et un tier par le corps de la magistrature. Le président de la cour est élu par les membres ainsi choisis.

La réforme est présentée le 11 juin devant le Bundestag, et le président appelle une session extraordinaire en juillet pour l’adopter définitivement, ce qui est chose faite le 28 juillet 1896. La nouvelle cour est mise en fonction le 15 septembre, après que les parlementaires, les magistrats et la présidence aient fait leurs choix.


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Accords internationaux, 1892-1896 :

Italie :

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Hongrie :

Hongrie:

Bulgarie :

Bulgarie:


Empire ottoman :

Empire ottoman:

Union Balkanique :
Union balkanique:

Roumanie :

Roumanie:



Résumé des dépenses extraordinaires du tour :

Dépenses civiles = 903.4 millions de francs

Métropolitain viennois = 160.5 millions de francs (133.75 millions payés en 1896, fin en 1897, reste à payer de 26.75 millions)
Industrie électrique et aluminium = 171.2 + 85.6 = 256.8 millions de francs (répartis sur quatre ans)
Lignes du Krampus = 107.84 millions de francs lissés sur 4 ans (1892-95)
Bourses pour la recherche chimique = 25.68 millions de francs à partir de 1893
Incendies et pompiers = 53.7 millions de francs à partir de 1892 (10.7 millions par an)
Voitures et pneumatique = 20 millions (4M par an)
Ecole = 128.4 (+ 171.2 + 171.2 + 85.6 = 556.4 millions de francs : « 171.2 millions » entrant dans les dépenses ordinaires de l’Etat fédéral en tant que dépenses structurelles de fonctionnement du ministère de l’Enseignement à partir d’octobre 1894, mais je le notifie ici quand même avec le budget pour octobre-décembre 1896)


Dépenses militaires : Total = 1 559 millions de francs

Expansion de l’armée = 598 millions de francs (selon répartition du budget, voir le post)
Corps d’appoint = 138 millions de francs (selon répartition du budget, voir le post)
Total armée de terre = 736
Kriegsmarine = 823 millions

Total = 2 462.4 millions de francs


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