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Jomini
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Guerre Russo-Turque (1875) Empty Guerre Russo-Turque (1875)

Sam 10 Avr - 15:14
Guerre Russo-Turque (1875)

Guerre Russo-Turque (1875) Pereprava_cherez_Dunaj

Les Balkans s'embrasent

L'embrasement des Balkans à l'été 1875 provoque une crise diplomatique entre la Russie et le Grand Turc. Les révoltes concernent les slaves du Sandjak de Bosnie. L'Empereur Russe, qui rêve de Panslavisme, déclare la guerre aux turcs le 14 mai. Non sans avoir proclamée dans une Douma conquise ses intentions de libérer les Balkans. Ce n'est pas une surprise pour l'Europe qui a vu le réarmement massif des russes depuis plusieurs années et leur politique panslave. Alexandre II, aurait dit à son confident le comte Millioutine les larmes aux yeux : « Ce sont les Français qui en sont responsables devant l'histoire. Leurs conseils perfides ont trop renforcés la poigne et l'arrogance du malheureux Sultan et m'ont forcé d'aller plus loin que j'en avais l'intention».

Très vite c'est la curée. Les serbes se déclarent en révolte ouverte également et déposent à leur sultan une déclaration de guerre le 16 mai. L'Embrasement des Balkans ne s'arrête pas là. Les Monténégrins rejoignent les serbes le lendemain matin après un court conseil dans la vallée de Podgoric. Le même jour, le premier ministre Grec Tripoukis, annonce son alliance avec les slaves et déclare la guerre au grand turc le 17. Le Royaume de Hongrie, allié aux russes annoncent soutenir le Tsar le 16. Tous les pays de la région sont en guerre. Quel avenir, alors, pour la Porte ?

Le sursaut turc du second Tanzimat initié par Abdülmecid Ier et poursuivit par son frère Abdulaziz avait changé le visage de l'homme malade de l'Europe. Le pays avait entamé une grande politique de remilitarisation et l'augmentation des taxes et le vent nationaliste qui couvait dans les Balkans provoqua l'explosion finale. Le pays resta calme car il n'était pas resté sans soutien.

Les alliés Français de longues date, véritables modernisateurs de l'Empire et sauveurs lors de la guerre précédente. Paris est accompagné des Italiens qui se prononcèrent en faveur des Turcs assez rapidement. Arguant face à leurs anciens ennemis que la Turquie n'avait pas de compte à rendre à l'Empire Russe. Les alliés débarquent des troupes à Constantinople au cours de l'été 1875, officiellement pour protéger la capitale. L'Allemagne de son côté, le nouvel Hegemon du continent s'est contenté d'une bienveillance silencieuse envers les opérations du royaume de Hongrie et de l'Empire Russes.
L'Angleterre, en grande tension avec les Italiens depuis la Crise des Navires du chantier de Porthmouth s'est déclarée neutre mais toujours craintive face aux turcs qui seraient trop proches à leurs yeux de Paris.

Les Russes passent le Danube, 10 juin 1875

Près de Svitchov l'armée russe passe le Danube sans encombre. Les troupes turques, très peu nombreuses sur la rive bulgare n'opposent que peu de résistance à l'armée russe qui débarque en masse au sud du fleuve. La Roumanie avait acceptée par une convention signée les mois précédent de laisser le passage à l'armée du Tsar, sans pour autant rejoindre la révolte des Balkans.

Les Hongrois occupent la Bosnie, été 1875

Les Hongrois entament l'occupation des localités de Bosnie devant une population méfiante envers l'armée de la couronne Hongroise qui écrase méthodiquement les poches de résistances. Les plus grandes bandes sont désarmées au nord du pays, tandis que les troupes hongroises du 2e corps royal de la Honvèd se répand dans le pays.

Les Serbes occupés, juin 1875

L'occupation de la Serbie par les tristement célèbre Bachibouzouk se fait avec une violence typique de la région. Les villages sont incendiés, les populations récalcitrante massacrées. L'armée du prince de Serbie s'est repliée dans Belgrade où elle s'est retranchée pour éviter un combat qui tarde à venir. Les troupes turcs arrivées devant Belgrade ne lancerons pas d'assauts et se contenterons de stationner quelques semaines dans le pays pour le châtier.

Guerre Russo-Turque (1875) Ardagan_Kivshenko

Les Balkans s'embrasent

L'embrasement des Balkans à l'été 1875 provoque une crise diplomatique entre la Russie et le Grand Turc. Les révoltes concernent les slaves du Sandjak de Bosnie. L'Empereur Russe, qui rêve de Panslavisme, déclare la guerre aux turcs le 14 mai. Non sans avoir proclamée dans une Douma conquise ses intentions de libérer les Balkans. Ce n'est pas une surprise pour l'Europe qui a vu le réarmement massif des russes depuis plusieurs années et leur politique panslave. Alexandre II, aurait dit à son confident le comte Millioutine les larmes aux yeux : « Ce sont les Français qui en sont responsables devant l'histoire. Leurs conseils perfides ont trop renforcés la poigne et l'arrogance du malheureux Sultan et m'ont forcé d'aller plus loin que j'en avais l'intention».

Très vite c'est la curée. Les serbes se déclarent en révolte ouverte également et déposent à leur sultan une déclaration de guerre le 16 mai. L'Embrasement des Balkans ne s'arrête pas là. Les Monténégrins rejoignent les serbes le lendemain matin après un court conseil dans la vallée de Podgoric. Le même jour, le premier ministre Grec Tripoukis, annonce son alliance avec les slaves et déclare la guerre au grand turc le 17. Le Royaume de Hongrie, allié aux russes annoncent soutenir le Tsar le 16. Tous les pays de la région sont en guerre. Quel avenir, alors, pour la Porte ?

Le sursaut turc du second Tanzimat initié par Abdülmecid Ier et poursuivit par son frère Abdulaziz avait changé le visage de l'homme malade de l'Europe. Le pays avait entamé une grande politique de remilitarisation et l'augmentation des taxes et le vent nationaliste qui couvait dans les Balkans provoqua l'explosion finale. Le pays resta calme car il n'était pas resté sans soutien.

Les alliés Français de longues date, véritables modernisateurs de l'Empire et sauveurs lors de la guerre précédente. Paris est accompagné des Italiens qui se prononcèrent en faveur des Turcs assez rapidement. Arguant face à leurs anciens ennemis que la Turquie n'avait pas de compte à rendre à l'Empire Russe. Les alliés débarquent des troupes à Constantinople au cours de l'été 1875, officiellement pour protéger la capitale. L'Allemagne de son côté, le nouvel Hegemon du continent s'est contenté d'une bienveillance silencieuse envers les opérations du royaume de Hongrie et de l'Empire Russes.
L'Angleterre, en grande tension avec les Italiens depuis la Crise des Navires du chantier de Porthmouth s'est déclarée neutre mais toujours craintive face aux turcs qui seraient trop proches à leurs yeux de Paris.

Guerre Russo-Turque (1875) 8ff4ab5fcfaad63797668e7b989ca3a0

L'armée de Millioutine perce dans les balkans - 11 août 1875

Les russes, concentrant la quasi totalité de leurs forces militaires dans les balkans, mènent une campagne victorieuse en Bulgarie. A la bataille de la passe Trojane, les troupes du général Vannovsky battent une armée turque et s'assurent la traversée vers la Thrace. Les généraux turques ont du se replier suite à la bataille et se sont établi plus au sud sur la Maritsa, dernier rempart avant la Thrace.

A Sofia, les 7 et 9 août, la forteresse qui garde la ville est prise d'assaut par les corps d'armée russes qui s'emparent des fortifications et de 8000 prisonniers avec elle. A Chipka, 11 000 hommes sont pris avec les forts qui gardaient la passe. Après ces trois succès, de Sofia, de la passe Trojane et de Chipka, les russes entrent en vainqueur dans Sofia, libérée le 11 août. Les pertes s'accumulent de part et d'autres avec plus de 50 000 turcs tués, capturés ou blessé dans les monts bulgare, même bilan peu ou prou pour l'armée russe touchée par les épidémies et les durs combats de montagne imposés par l'armée turc.

L'armée turque est toujours bel et bien vivante, usant de ses forteresses et du terrain, elle s'est repliée plus au sud pour d'autres affrontements qui ne tarderont pas à arriver. Après trois mois de campagne, le bilan reste excellent pour l'armée russe qui s'est imposée sur le Danube et désormais sur la Roumélie orientale avec la prise de Sofia.

Guerre Russo-Turque (1875) Nikolai+Dmitriev-Orenburgsky+-+Artillery+Battle+at+Plevna.+Siege+Battery

Les batailles sous Plovdiv, la préparation, 4-10 août 1875

L'armée russe ayant conquise de vive force les passes bulgares et la villa de Sofia décide de continuer l'offensive. Les troupes sont pour beaucoup entamée par les premiers mois de combats. Environ 100 000 hommes sont blessés, tués ou malade et les unités n'ont plus que les deux tiers de leurs forces. Côté turc, l'armée est encore en cours de concentration. Les troupes de Syrie et d'Irak sont encore en train d'être transportées à Constantinople. Le Sultan à demandé à ses généraux d'arrêter l'avance russe sur la Maritsa. Ce fleuve coupe la Bulgarie en deux et protège Plovdiv, place stratégique car il concentre le noeud ferroviaire alimentant tout l'est des Balkans de Burgas à Sofia.

Début août, les russes préparent leur offensive, le quartier général de Millioutine est divisé entre Vannovsky qui souhaite attendre l'arrive de renforts des divisions de réserves stationnées dans les pays Baltes et les dernières réserves d'Ukraine dont les conscrits devaient prendre les trains depuis Perm et Kazan pour rejoindre leurs régiments à Jitomyr. L'autre parti est celui de Millioutine et du Tsar qui désirent pousser encore l'offensive et éviter de faire une campagne d'hiver, car les finances du pays ne le permettraient pas. Le Tsar l'emporte et Vannovsky repart en campagne à partir du dix août. Les troupes russes arrivent en vu de Plovdiv 10 jours plus tard. L'armée russe compte alors autour des 300 000 hommes.

De son côté, le commandement Ottoman est toujours conseillé par une délégations de généraux franco-italiens. Amédée de Savoie et son proche conseillé, Forest Divonne ont conçu un plan audacieux. Il consiste à attirer les russes dans une bataille sur la Maritsa, laissant leur flanc découvert à Plovdiv avec seulement 25 000 hommes placés sur le fleuve. En arrière du dispositif, les turcs se disposent vers Haskovo à 60 km et en dehors de la vue des russes. L'armée de Bulgarie composée de 350 000 hommes doit porter une contre-attaque décisive lorsque les russes franchiront le fleuve.

Les batailles sous Plovdiv, les combats 11 au 30 août 1875

Rapidement l'armée russe franchie le fleuve. Les turcs ont un peu de retard ils organisent l'avancée de l'armée de Bulgarie et referment leur piège sur les russes. De leur côté les russes ne se doutent de rien. Et engagent des combats contre l'armée restée à Plovdiv. A Rambovo, les troupes russes affrontent les turcs qui se sont retranchés sur de bonnes positions. L'assaut est meurtrier et assez mitigé sur le terrain. Les redoutes turques détruisent laminent les formations russes grâce à l'excellent fusil mongiana et au canon à culasse Lahitte de 9.

Les russes ont une supériorité matérielle nette pourtant. Ils installent des gros obusiers pour soutenir l'avancée de leurs masses. Les troupes turques de Deli fuad doivent se replier au milieu de la journée. Mais la victoire n'est pas nette. Une bonne part de l'armée turque tient le choc sur ses positions et repoussent de nombreux assauts. Dans l'après midi les combats se calment. Les russes ont alors le loisir d'encercler la garnison de Plovdiv retranchée dans la ville. La journée sera la plus meurtrière de la guerre avec 20 000 turcs tués et blessés et presque autant de russes.

Guerre Russo-Turque (1875) Thumb-1920-207806

Les batailles sous Plovdiv, les combats 11 au 30 août 1875

Le lendemain, le gros de l'armée turque arrive et se positionne à environ 10 km de l'armée russe. Cette dernière est divisée entre les deux rives de la Maritsa. Dès lors l'état major franco-italien décide d'une bataille décisive sur la Maritsa. Pensant qu'en gagnant sur place, l'armée russe serait écrasée sur le fleuve, permettant de libérer la garnison de Plovdiv et d'engager une grande contre offensive. Les russes de leur côté son fébriles. L'arrivée massive de renfort les mets dans une situation très difficile, les troupes sont épuisées et manquent de tout pour poursuivre un réel combat. Face à eux, les turcs ont des troupes garnies de troupes fraîches et bien ravitaillées.

Pour les franco-italiens, l'affaire est faite. L'engagement se fera le lendemain et la victoire est à portée de main. Peu importe que l'armée russe s'est enterrée sur les 30 km entre le fleuve et les Rhodopes. Peu importe son artillerie, ils ont confiance en une armée turque qu'il connaissent mal, ils sous estiment toujours une armée russe qui fut battues il y a moins de 30 ans dans la même région. De leur côté les généraux turques sont plus réalistes. Ils connaissent la faiblesse de leurs soldats face à des retranchements et la terrible armée russe. Beaucoup des troupiers manquent d'instruction et de volonté, des réservistes levés chez les bergers et bouviers d'Anatolie. En outre, les commandants ont eu vent de la volonté du Czar d'arrêter la boucherie si les bulgares étaient dotés d'un état.

Le 24 août, jour décisif de la guerre. Le commandement ottoman ordonne le repli sur Édirne sans l'avis des conseillés franco-italiens. Ceux-ci outrés de la gestion ottomane, quittent l'état-major turc en conséquence et rejoignent Constantinople le jour même. Les troupes russes, peuvent souffler. L'affaire avait été chaude. Les négociations en coulisse ont en effet déjà commencée. Plus aucun des belligérants ne souhaite encore une guerre. La Porte, qui souhaite avant tout garantir l'avenir ottoman en Roumélie, accepte rapidement de former un état bulgare petit et circonscrit à une fraction de la Bulgarie historique. Les réparations de guerre sont réduites à des portions congrues. Les avancées territoriales grecques et serbes, elles sont très limitées.

Dès lors, chacun espère avoir conquis une victoire facile. Les russes n'ont pas eu à livrer un choc qui aurait pu être fatal. Le Calife de son côté, a évité la guerre totale et la perte de contrôle définitive de la Roumélie. Réduit la guerre à sa portion congrue, aux frontière d'un empire immense qui risque à chaque instant de se fracturer. Mais les observateurs se posent la question de la pax ottomana dans les Balkans, pourra t-elle tenir encore ?
Sommes toutes les pertes des nouvelles armes furent terribles. Les russes projetés par centaines de milliers à l'autre bout de leur monde, se sont trouvé mal ravitaillés, les maladies ont fait des ravages. Près de 250 000 hommes sont tués, malade ou blessés en 4 mois de campagne. Les turcs s'en sortent bien mieux avec un bilan autour des 50 000 tués et blessés, sans compter les 90 000 prisonniers qui seront rendus avec le traité de paix, signé à l'automne 1875.

Guerre Russo-Turque (1875) After-the-attack-dressing-station-near-plevna-vasily-vereshchagin
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