2e guerre anglo-perse (1872-1875)

2e guerre anglo-perse (1872-1875)

5 ans après l'invasion britannique, l'Iran, désormais sous la sphère de Londres, souffre des conséquences de la guerre. Avec une indemnité à payer s'élevant à 500'000 £, le pays, déjà considérablement endetté par les dépenses du conflit, s'enfonce dans la faillite. Privé de ses ports dans le Golfe persique, le gouvernement iranien ne peut plus compter sur les revenus des douanes maritimes. Qui plus est, la commission britannique des finances iraniennes semble jouer un jeu de dupe : contrôlant les finances du pays, elle contraint le shah à s'endetter toujours plus auprès des banques de la City pour financer son déficit. Le 5 mars 1871, Téhéran n'est plus en mesure de respecter ses engagements envers ses créanciers, le shah Nasseredine annonce l'insolvabilité de son pays et cesse de payer ses débiteurs. En 1872, le parlement anglais envoi une expédition pour lui faire respecter ses engagements. Cela provoque une grande révolte en Perse, les paysans poussés par les mollah et l'aristocratie massacrent les occidentaux dans le pays et attaquent leurs possessions.

Les révoltés menés par l'aristocratie du Khorassan, prennent rapidement le dessus sur l'armée du Shah, qui se rallie à l'insurrection anti occidentale. Les troupes britanniques pénètrent dans le pays à la fin de l'été de 1872, menant d'abord une expédition vers Ispahan par la grande route de Bouchehr. L'expédition ne rencontre qu'assez peu de résistance et Ispahan ouvre ses portes à l'armée britannique en août.

En 1873, les troupes britanniques se tournent vers la capitale de l'Empire Perse, où l'armée impériale connaît plusieurs succès sur la route. Les forces Perses, bien qu'équipées d'armes européennes sont battues à plusieurs reprises par les cipayes. A Shareza, l'armée impériale du Shah et les révoltés sont battus décisivement et les troupes britanniques entrent dans Téhéran pour la seconde fois à l'été. Le Shah est mis en résidence surveillée et la plus part des révoltés se sont exilés.

Les combats continuent durant les années 1874 et 1875, dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de revanche, près de 10 ans après la guerre de 1865-1866, qui avaient vu les troupes britanniques mises en échec devant Tabriz et même vaincues comme à la bataille de Tekmeh. Cette fois-ci, les britanniques ont à nouveau lancé une grande campagne sur le nid d'aigle du Caucase. Amenant avec eux des lourds canons Armstrong à culasse et des plans édifié depuis longtemps, les généraux de Sa Majesté se sont placées dans les meilleures conditions pour vaincre les guerriers perses. Ces derniers, hormis quelques modèles de fusils importés n'ont pas tant changés leur façon de faire. Ces mêmes guerriers qui avaient mis en échec l'armée britannique il y a dix ans, ne peuvent résister à l'augmentation de la puissance de feu britannique. Fusils à culasse, aménagement de rails temporaires, artillerie lourde, les troupes anglaises pénètrent dans la ville après une campagne courte et assez facile.
Tabriz, puis Karmansha tombent dès l'année 1874. Les chefs des insurgés sont exécutés ou en fuite en Irak où ils formerons les Jeunes Perses, une association anti occidentaliste visant à la lutte contre l'envahisseur anglais.
Le calme est rapidement retombé dans le pays et la main mise britannique n'y a jamais été aussi forte, il lui reste à réorganiser le pays pour empêcher le départ de nouveau troubles. Un subtil équilibre permettra de continuer d'occuper le pays et de faire couler à flot l'or perse.