Guerre anglo-zouloue (1879)

Guerre anglo-zouloue (1879)

Bartle Frere, de sa propre initiative, sans l'approbation du gouvernement britannique et avec l'intention de déclarer une guerre avec les Zoulous, envoie un ultimatum le 11 décembre 1878 au roi zoulou Cetshwayo, lequel ne pouvait pas s'y conformer, Cetshwayo n'obtempère pas et Bartle Frere envoie Lord Chelmsford envahir le Zoulouland.

En décembre 1878, Bartle Frere ordonne au roi Cetshwayo de démanteler son armée. Cetshwayo refuse et mobilise ses troupes pour la guerre. Le 11 janvier 1879, les Britanniques, sous le général Frederick Augustus Thesiger, envahissent le Zoulouland en trois points avec 7 000 hommes, un même nombre d'auxiliaires africains et un millier de volontaires blancs.

Les Britanniques anticipent la guerre avec les Zoulous, pensant avec la force levée pouvoir contrer l'armée zouloue dont la motivation et le nombre ne tiendraient pas face au professionnalisme d'une armée coloniale solidement armée. Différents observateurs locaux (dont Paul Kruger) qui connaissent les Zoulous ont un grand respect pour les armées zouloues et leurs capacités offensives, et recommandent dès lors des stratégies défensives dont un feu nourri à partir d'un point fortifié, tel le laager qui fit ses preuves à la bataille de Blood River. Cependant, l'avertissement est ignoré et le 22 janvier 1879, les Britanniques sont surpris par l'armée zouloue à la bataille d'Isandhlwana au cours de laquelle les arrières anglais sont massacrés, coûtant la vie de 1 600 soldats, entraînant alors la première défaite des Britanniques en Afrique. Au même moment, l'armée anglaise sous le commandement de Pearson se retranche à Eshowe, où elle subit un siège. La deuxième colonne anglaise sous Chelmsfort doit alors occuper le nord-ouest du Zoulouland, campant au Kraal de Tinta, mais la nouvelle de la catastrophe d'Isandhlwana conduit son commandant à battre en retraite.

Peu après cependant, à Rorke's Drift à la frontière entre le Zoulouland et le Natal, les Britanniques parviennent à tenir tête à l'armée zouloue en un poste promptement fortifié, en lui infligeant d'importantes pertes. Dès lors, Cetshwayo se refuse à traverser la frontière et se limite à une guerre défensive. Chelmsford peut ainsi se permettre de regrouper ses forces avec l'intention de relever Pearson à Eshowe, de sorte que le gouvernement britannique décide de lui envoyer en septembre des régiments d'infanterie ainsi que deux batteries d'artillerie. Une colonne de 5 700 hommes, commandée par Chelmsford, marche alors sur Eshowe et se retranche chaque nuit. Le 2 avril, elle est attaquée sur le chemin de Gingingdlovu mais repousse l'agression, le lendemain elle parvient à libérer les hommes de Pearson. Eshowe est très vite évacuée le 5 avril. Ailleurs, les troupes commandées par Sir Evelyn Wood attaquent Hlobane, mais l'armée zouloue les disperse. En plus de la perte du contingent africain (qui a déserté), on dénombre 100 morts parmi les 400 européens engagés. Le lendemain, 25 000 guerriers zoulous attaquent un camp de 2 068 hommes à Kambula, le combat dure cinq heures jusqu'au retrait final des Zoulous. Sans le savoir, Kambula s'avère être une bataille décisive.

Malgré leurs succès à Kambula, Gingindlovu et Eshowe, les Britanniques n'ont pas avancé. Chelmsford souhaite infliger une défaite totale aux forces de Cetshwayo avant d'être relevé de son commandement, il relance donc l'invasion en juin avec de nouvelles forces. Cetshwayo, sachant que l'armée britannique désormais renforcée serait un adversaire redoutable, cherche à négocier un traité de paix, mais Chelmsford refuse les négociations et avance aussi vite qu'il le peut vers le kraal royal d'Ulundi, dans le but de détruire la principale armée zouloue. Le 4 juillet, les deux armées se rencontrent à la bataille d'Ulundi et les forces de Cetshwayo sont vaincues. Les Britanniques s'emparent de la capitale zouloue qu'ils incendient en représailles d'Isandhlwana, ce qui consacre la fin de l'indépendance zouloue. Sir Garnet Wolslely s'occupe alors des Pedis du Transvaal, qui sont finalement battus par les troupes britanniques en 1879. La guerre contre les Zoulous est terminée, l'empire a triomphé.

L'incendie d'Ulundi consacrant la fin de l'empire zoulou.