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Fire&Blood
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2e guerre anglo-afghane (1878-1880) Empty 2e guerre anglo-afghane (1878-1880)

Jeu 7 Oct - 23:24
2e guerre anglo-afghane (1878-1880)

2e guerre anglo-afghane (1878-1880) 1280px-Kandahar_92nd_Highlanders

Le grand jeu avec la Russie va recommencer sans nulles doutes. L'Afghanistan cherche à se rapprocher de ce pays et risque bien d'échapper à la sphère britannique sans actions de leur part. De plus il refuse toujours obstinément de commercer avec les bons et loyaux sujets de sa majesté, est-ce du bon voisinage que cela ? De nombreux membres de l'administration coloniale réclament un engagement avec ce pays, les vétérans de Perse sont prêt à reprendre du service ! Cependant, les Afghans sont abandonnés par les Russes encore peu présents dans la région, avant seulement débuter les conquêtes transcaspiennes. Les Afghans acceptent de parlementer et de négocier un contrat de statut quo avec l'Angleterre et renouveler la paix.

L'émir d'Afghanistan Shir Ali accepte de recevoir une délégation britannique, mais lorsque Neville Bowles Chamberlain lui présente les termes britanniques de la fin du rapprochement entre Kaboul et Saint-Pétersbourg, d'une mise sous tutelle de la diplomatie afghane et de l'installation d'une garnison à Kaboul, il le congédie, non sans insulter la perfidie anglaise qui "profite de l'éloignement de la Russie pour s'accaparer l'Asie centrale du sud". Shir Ali menace ensuite d'arrêter tout diplomate anglais qui entreraient dans son pays. Lord Lytton, vice-roi des Indes, dépêche néanmoins une seconde mission diplomatique à Kaboul en septembre 1878, mais les émissaires britanniques sont interceptés alors qu'ils s’approchent de l'entrée orientale du défilé de Khaïber, ce qui déclenche la deuxième guerre anglo-afghane.

La guerre est déclarée le 20 novembre. Un corps expéditionnaire britannique d'environ 35 000 combattants, pour l'essentiel européens et indiens, marche en trois colonnes empruntant la passe de Khaïber, la vallée de Kurram et la passe de Bolan. Shir Ali, catastrophé, essaye en vain d'en appeler au tsar de Russie en personne, puis se réfugie à Mazâr-e Charîf, où il meurt l'année suivante.

L'armée britannique occupant alors l'essentiel de son pays, le fils et successeur de Shir Ali, Mohammad Ya'qub Khan, ratifie le traité de Gandomak en mai 1879, essentiellement pour éviter une annexion pure et simple. Au terme de ce traité, moyennant des subsides annuels et de vagues assurances d'assistance en cas d'agression étrangère, Yaqoub abandonne toute prérogative en matière de politique extérieure. La légation britannique ouvre alors des bureaux à Kaboul et d'autres grandes villes, l'autorité britannique s’étend aux défilés de Khaïber et de Michni, et l’Afghanistan cède diverses régions des confins nord-ouest et la province de Quetta à la Grande-Bretagne. Enfin seulement, l'armée britannique se décide à se retirer.

Pourtant, le 3 septembre 1879, un soulèvement à Kaboul se solde par le massacre du consul britannique, Sir Pierre Cavagnari, de sa garde et de ses collaborateurs, ouvrant la seconde phase du conflit.

Le major-général Frederick Roberts fait aussitôt traverser à l'Armée de Kaboul le défilé de Shutargard, marche vers le centre de l'Afghanistan pour y défaire l’Armée afghane à Char Asiab le 6 octobre 1879, avant d'occuper Kaboul. Mais le ghazi Mohammad Jan Khan Wardak organise la résistance et attaque l'armée britannique au camp de Sherpur, près de Kaboul, en décembre 1879, mais en vain, c'est un cuisant échec. Yaqub Khan, suspect de complicité dans le massacre de Cavagnari et de ses hommes, est contraint d'abdiquer. Les Britanniques envisagent alors divers scénarios politiques, dont l'émiettement de l’Afghanistan en principautés, ou l'avènement du frère de Yaqoub, Mohammad Ayub Khan, mais leur choix se porte finalement sur un de ses cousins, Abdur Rahman Khan, qui devient ainsi le nouvel émir.

Cependant, Ayub Khan, qui avait été gouverneur de la province de Herat, se révolte et met en déroute un détachement britannique à Maïwand en juillet 1880, puis met le siège devant Kandahar. Roberts fait alors évacuer Kaboul par le gros de l’armée britannique et au mois de septembre, il écrase les partisans d'Ayub Khan à Kandahar, mettant un terme au conflit. Abdur Rahman, qui a ratifié le traité de Gandamak, laisse les Britanniques maîtres des territoires du Nord-Ouest et leur abandonne la politique extérieure du pays.

Les Britanniques renoncent cette fois à humilier les Afghans en nommant un résident à Kaboul ; ayant atteint tous leurs objectifs, ils se retirent enfin du pays. La frontière occidentale de l'Inde est sécurisée, les communications entre le joyau de la couronne et la perle d'orient, l'Iran, le sont également. L'empire britannique peut se retrancher à l'ombre de ses oliviers, la terrible Russie est contenue.

2e guerre anglo-afghane (1878-1880) 1280px-Kandahar_92nd_Highlanders

Le 92e Régiment d'infanterie Gordon Highlanders à Kandahar, victoire décisive de l'empire britannique sur la résistance afghane.

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