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Sirda
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Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande Empty Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande

Jeu 3 Sep - 20:41


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Sirda
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Jeu 3 Sep - 20:42

United Kingdom of Great Britain and Ireland

Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande 640px-Flag_of_the_United_Kingdom.svg


Hymne





Informations générales


Informations principales

Nom : Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Nombre d'habitants : 27,6 millions d’habitants en métropole
Religion officielle : Eglise anglicane
Langue officielle : Anglais de facto
Capitale : Londres
Monnaie : Livre sterling

Description

................ Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande est un pays originairement d'Europe de l'Ouest dont le territoire comprend l’île de Grande-Bretagne, l’île d’Irlande et l’île de Man, ainsi que les îles anglo-normandes. Le Royaume-Uni est né en 1707, lorsque les royaumes d'Angleterre et d'Écosse s'unifièrent pour former le royaume de Grande-Bretagne, qui s'agrandit en 1801 en s'unifiant avec le Royaume d'Irlande pour former le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. Etat archipel de superficie modeste par rapport aux autres puissances européennes, mais aussi à la faible démographie, le Royaume-Uni s’est toutefois constitué, au fil des siècles, un empire colonial faisant de lui « the empire on which the sun never sets », en lieu et place du royaume d’Espagne, dominant les mers et les continents. Le XVIIIème siècle fut véritablement celui de la montée en puissance de la Perfide Albion, qui parvint à s’imposer comme l’une des grandes puissances européennes au fil des guerres, notamment face à sa rivale française, ainsi qu’à renforcer ses possessions lors de conflits à l’instar de la Guerre de Sept Ans. Principal ennemi de Napoléon Bonaparte, le Royaume-Uni a profité de la chute d’icelui pour asseoir une domination incontestable à travers le monde, et grâce à ses colonies qui s’étendent encore à l’Afrique, à certaines portions de l’Amérique, à l’Asie ou encore à l’Océanie. Dominant les mers, le Royaume-Uni a adopté un rôle de policier du monde dans ce qui sera désigné par l'expression de Pax Britannica.

Politique


Caractéristiques politiques

Type de puissance : Puissance mondiale
Type de gouvernement : Monarchie constitutionnelle parlementaire unitaire

Description

................ Le Royaume-Uni est un État unitaire et une monarchie parlementaire au sein de laquelle le monarque est le chef d'État et le Premier ministre est le chef du gouvernement responsable devant la Chambre des communes. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement au nom de la reine. Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement qui comprend la reine, la Chambre des communes élue et de la Chambre des lords non élue. Les membres du gouvernement sont en même temps membres d'une des chambres du Parlement et les plus importants d'entre eux forment le cabinet présidé par le Premier ministre. Ce système de gouvernement, connu sous le nom de système de Westminster du nom du lieu où siège le Parlement, est souvent considéré comme le principal modèle de système parlementaire. La Constitution du Royaume-Uni a la particularité de ne pas être codifiée : elle comprend des lois ordinaires et des conventions non écrites mais à valeur constitutionnelle. Le Royaume-Uni est un État multipartite dans lequel il existe deux partis principaux qui alternent généralement au pouvoir depuis 1800 : le Parti conservateur et le Parti Whig. Les gouvernements minoritaires ou de coalition sont rares, le scrutin uninominal majoritaire à un tour tendant à donner de fortes majorités à l'un ou l'autre des principaux partis. Les élections générales ont lieu au maximum tous les six ans.

Monarque du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande

Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande Queen_Victoria_1887

Reine du Royaume-Uni : Sa Majesté Victoria, par la Grâce de Dieu, Reine de Grande-Bretagne et d’Irlande

................Le monarque, actuellement la reine Victoria, est le chef d'État du Royaume-Uni. On dit souvent de la reine qu'« elle règne mais ne gouverne pas » : bien qu'elle prenne très peu part au gouvernement du pays, l'ensemble des pouvoirs provient théoriquement de son autorité. Les pouvoirs exécutifs du monarque font partie de ce qu'on appelle la prérogative royale, c'est-à-dire qu'ils peuvent être exercés sans le consentement du Parlement. De nos jours l'ensemble des pouvoirs n'est exercé par la reine que sur la recommandation du Gouvernement ou par délégation à un des ministres de la Couronne. Le Premier ministre rencontre la reine une fois par semaine. Au cours de ces rencontres confidentielles, la reine est tenue informée des affaires de l'État et peut faire part de ses sentiments, avertissement ou conseil au chef du gouvernement. Les pouvoirs du monarque sont les suivants : nommer et démettre le Premier ministre et les autres ministres ; convoquer, proroger et dissoudre le Parlement ; donner ou refuser la sanction royale aux projets de loi ; nommer les officiers des Forces armées, commander les Forces armées et les déployer outre-mer ; nommer les membres du Conseil privé ; délivrer les passeports ; accorder la grâce ; accorder des honneurs ; créer des sociétés par charte royale ; ratifier et faire les traités ; déclarer la guerre et la paix ; reconnaitre les États ; accréditer et recevoir les diplomates. Le Conseil privé est l'organe formel de conseillers par lequel la reine exerce ses pouvoirs mais de nos jours ses compétences sont exercées par l'un de ses comités, le Cabinet, composé des principaux ministres et présidé par le Premier ministre.

Premier-ministre

Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande 163px-Lord_John_Russell

Premier ministre : Lord John Russell (Whig)

................ Le Premier ministre du Royaume-Uni est le chef du gouvernement du Royaume-Uni, de fait à la tête du pouvoir exécutif. Le Premier ministre est nommé par la reine qui choisit le chef de parti susceptible de jouir de la confiance de la Chambre des communes. Le Premier ministre choisit les autres membres du cabinet et du gouvernement et ils sont, collectivement, responsables devant le Parlement. Du fait de la nature de la constitution du Royaume-Uni, composée d'une multitude de lois ordinaires et de conventions, la fonction et les pouvoirs du Premier ministre ne sont pas définis par un texte précis mais découlent d'une évolution historique. Les relations du Premier ministre avec le monarque, le Parlement et le cabinet sont définies par des conventions constitutionnelles non écrites. Le Premier ministre choisit et la reine nomme les ministres du gouvernement dont les plus importants siègent au cabinet, l'organe de décision collective du pouvoir exécutif. Le Premier ministre oriente et coordonne les politiques et l'action des secrétaires d'État — qui sont à la tête des différents départements exécutifs du gouvernement — et des hauts fonctionnaires. La reine demeure le chef d'État mais l'essentiel de ses prérogatives est exercé par les ministres. Lorsqu'elle exerce ses fonctions telles que les nominations à des postes judiciaires, politiques, dans la fonction publique ou l'Église d'Angleterre, l'attribution de pairies, ordres ou décorations, etc. elle n'agit que sur le conseil du Premier ministre. À la Chambre des communes, le Premier ministre coordonne le processus législatif avec l'aide du leader de la Chambre et des whips afin de faire adopter le programme de son gouvernement.

Gouvernement de Sa Majesté


................Le Gouvernement du Royaume-Uni, officiellement appelé Gouvernement de Sa Majesté, est le gouvernement central du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. Il regroupe l'ensemble des ministères (départements exécutifs) pour la conduite des affaires nationales, connus sous l'appellation de frontbench. Il est dirigé par le Premier ministre du Royaume-Uni, qui choisit les autres membres du gouvernement. Le Premier ministre et les autres plus importants ministres siègent au Comité suprême de décision, connu sous le nom de Cabinet. D'après la Constitution du Royaume-Uni, l'autorité exécutive appartient au monarque. Cette autorité est exercée uniquement par, ou sur le conseil, du Premier ministre et du Cabinet. Les membres du Cabinet conseillent le monarque en tant que membres du Conseil privé (Privy Council). Ils exercent aussi le pouvoir directement en tant que chefs des départements exécutifs du gouvernement. Les ministres (Secrétaires d'État ou Secretary of State) sont tous membres du Parlement (Members of Parliament). Le gouvernement est responsable devant le Parlement pour la législature, ce qui implique en pratique que le gouvernement doit demander une réélection au moins tous les cinq ans. Le monarque nomme un Premier ministre en tant que leader du parti le plus à même de commander à la majorité élue du Parlement.


Premier-ministre, Premier lord du Trésor, Ministre de la fonction publique, Leader de la Chambre des Communes : Lord John Russell
Lord Chancelier : Lord Thomas Wilde, baron de Truro
Lord Président du Conseil, Leader de la Chambre des Lords : Henry Petty-FitzMaurice, marquis de Landsdowne
Lord du Sceau Privé : Gilbert Elliot-Murray-Kynynmound, comte de Minto
Secrétaire d’Etat à l’Intérieur : Sir George Grey
Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères : Granville George Leveson-Gower, comte de Granville
Secrétaire d’Etat à la Guerre et aux Colonies : Henry Grey, comte de Grey
Chancelier de l’Echiquier : Sir Charles Wood
Premier Lord de l’Amirauté : Sir Francis Baring
Président du Bureau de Contrôle : Sir John Cam Hobhouse
Président du Bureau du Commerce : Henry Labouchere
Chancelier du Duché de Lancastre : George Howard, comte de Carlisle
Premier Commissaire aux Bois et Forêts : Lord Edward Adolphus Seymour
Postmaster General : Ulick John de Burgh, Marquis de Clanricarde
Secrétaire d’Etat à la Guerre : Fox Maule

Chambre des Lords

................ La Chambre des lords est la chambre haute du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre basse, la Chambre des communes du Royaume-Uni. La Chambre des lords se compose de membres nommés à vie par la reine sur proposition du Premier ministre, dont certains peuvent être héréditaires, de 12 Law Lords ainsi que de 26 lords clercs de l’Eglise d’Angleterre et de 28 Lords élus par leurs pairs irlandais. Le renforcement du système parlementaire démocratique tend à provoquer une limitation progressive du pouvoir des Lords, bien que tout texte de loi doive encore être adopté par les deux chambres dans des termes identiques pour pouvoir être sanctionnés.

Leader of the House of Lords : Henry Petty-FitzMaurice, marquis de Landsdowne


Chambre des communes

................ La Chambre des communes est la chambre basse du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre haute, la Chambre des lords. La Chambre des communes est élue au suffrage universel direct : elle se compose de 656 députés, représentant chacun une circonscription et élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Elle est renouvelée tous les six ans au maximum, bien que des élections anticipées se tiennent régulièrement, le Premier ministre pouvant fixer lui-même la date des élections générales. Le Gouvernement de Sa Majesté est responsable devant cette Chambre.

HM Government / Whig Party : 292 députés
HM Most Loyal Opposition / Conservative Party : 325 députés
Chartist : 1 député
Irish Confederation : 2 députés
Irish Repeal : 36 députés


Économie


Description de l'économie

................ Le Royaume-Uni, notamment grâce à son important empire colonial – et tout particulièrement grâce aux Indes – est l’une des principales puissances économiques mondiales du XIXème siècle, au point d’en être la première grâce à celles-ci. Son économie est prospère grâce à la seconde révolution industrielle, laquelle fait de lui la première puissance industrielle au monde, et l’Empire commerce avec l’ensemble du monde connu.

Dette publique : 790 millions de £
Solde du budget de l’Etat : + 2,42 millions de £
Recettes : 53,21 millions de £
  • Douanes : 20,55 millions de £
  • Impôts directs divers : 3,37 millions de £
  • Droits d’accise : 14,83 millions de £
  • Impôts sur le revenu : 5,5 millions de £
  • Post Office : 1 million de £
  • Recettes diverses : 1,2 million de £
  • Timbres postaux : 6,76 millions de £

Dépenses : 50,79 millions de £
  • Annuités à terme : 3,8 millions de £
  • Annuités et pensions civiles, navales, militaires, etc. : 0,35 millions de £
  • Armée & arsenaux : 9,4 millions de £
  • Divers : 1,74 million de £
  • Justice : 1 million de £
  • Liste civile : 0,4 million de £
  • Marine : 6,6 millions de £
  • Remboursement de la dette : 23,7 millions de £
  • Services divers votés par le Parlement : 3,8 millions de £


British Armed Forces


British Army

Effectifs totaux : 180'000 soldats européens, 185'000 cipayes, 80'000 miliciens, 60'000 irréguliers
Effectifs de campagne : 145'000 soldats européens, 120'000 cipayes

Spoiler:


Royal Navy


Effectifs : 49 escadres à voile, dont 25 en réserve ; 13 escadres à vapeur
Chantiers navals : 4
  • HMNB Devonport
  • HMNB Pembroke Dock
  • HMNB Portsmouth
  • HMNB Sheerness

Spoiler:


Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande 248px-Royal_Coat_of_Arms_of_the_United_Kingdom.svg



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Jeu 3 Sep - 20:43
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Jeu 3 Sep - 20:48

United Kingdom of Great Britain and Ireland

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Hymne





Informations générales


Informations principales

Nom : Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Nombre d'habitants : 27,6 millions d’habitants en métropole
Religion officielle : Eglise anglicane
Langue officielle : Anglais de facto
Capitale : Londres
Monnaie : Livre sterling

Description

................ Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande est un pays originairement d'Europe de l'Ouest dont le territoire comprend l’île de Grande-Bretagne, l’île d’Irlande et l’île de Man, ainsi que les îles anglo-normandes. Le Royaume-Uni est né en 1707, lorsque les royaumes d'Angleterre et d'Écosse s'unifièrent pour former le royaume de Grande-Bretagne, qui s'agrandit en 1801 en s'unifiant avec le Royaume d'Irlande pour former le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. Etat archipel de superficie modeste par rapport aux autres puissances européennes, mais aussi à la faible démographie, le Royaume-Uni s’est toutefois constitué, au fil des siècles, un empire colonial faisant de lui « the empire on which the sun never sets », en lieu et place du royaume d’Espagne, dominant les mers et les continents. Le XVIIIème siècle fut véritablement celui de la montée en puissance de la Perfide Albion, qui parvint à s’imposer comme l’une des grandes puissances européennes au fil des guerres, notamment face à sa rivale française, ainsi qu’à renforcer ses possessions lors de conflits à l’instar de la Guerre de Sept Ans. Principal ennemi de Napoléon Bonaparte, le Royaume-Uni a profité de la chute d’icelui pour asseoir une domination incontestable à travers le monde, et grâce à ses colonies qui s’étendent encore à l’Afrique, à certaines portions de l’Amérique, à l’Asie ou encore à l’Océanie. Dominant les mers, le Royaume-Uni a adopté un rôle de policier du monde dans ce qui sera désigné par l'expression de Pax Britannica.

Politique


Caractéristiques politiques

Type de puissance : Puissance mondiale
Type de gouvernement : Monarchie constitutionnelle parlementaire unitaire

Description

................ Le Royaume-Uni est un État unitaire et une monarchie parlementaire au sein de laquelle le monarque est le chef d'État et le Premier ministre est le chef du gouvernement responsable devant la Chambre des communes. Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement au nom de la reine. Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement qui comprend la reine, la Chambre des communes élue et de la Chambre des lords non élue. Les membres du gouvernement sont en même temps membres d'une des chambres du Parlement et les plus importants d'entre eux forment le cabinet présidé par le Premier ministre. Ce système de gouvernement, connu sous le nom de système de Westminster du nom du lieu où siège le Parlement, est souvent considéré comme le principal modèle de système parlementaire. La Constitution du Royaume-Uni a la particularité de ne pas être codifiée : elle comprend des lois ordinaires et des conventions non écrites mais à valeur constitutionnelle. Le Royaume-Uni est un État multipartite dans lequel il existe deux partis principaux qui alternent généralement au pouvoir depuis 1800 : le Parti conservateur et le Parti Whig. Les gouvernements minoritaires ou de coalition sont rares, le scrutin uninominal majoritaire à un tour tendant à donner de fortes majorités à l'un ou l'autre des principaux partis. Les élections générales ont lieu au maximum tous les six ans.

Monarque du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande

Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande Queen_Victoria_1887

Reine du Royaume-Uni : Sa Majesté Victoria, par la Grâce de Dieu, Reine de Grande-Bretagne et d’Irlande

................Le monarque, actuellement la reine Victoria, est le chef d'État du Royaume-Uni. On dit souvent de la reine qu'« elle règne mais ne gouverne pas » : bien qu'elle prenne très peu part au gouvernement du pays, l'ensemble des pouvoirs provient théoriquement de son autorité. Les pouvoirs exécutifs du monarque font partie de ce qu'on appelle la prérogative royale, c'est-à-dire qu'ils peuvent être exercés sans le consentement du Parlement. De nos jours l'ensemble des pouvoirs n'est exercé par la reine que sur la recommandation du Gouvernement ou par délégation à un des ministres de la Couronne. Le Premier ministre rencontre la reine une fois par semaine. Au cours de ces rencontres confidentielles, la reine est tenue informée des affaires de l'État et peut faire part de ses sentiments, avertissement ou conseil au chef du gouvernement. Les pouvoirs du monarque sont les suivants : nommer et démettre le Premier ministre et les autres ministres ; convoquer, proroger et dissoudre le Parlement ; donner ou refuser la sanction royale aux projets de loi ; nommer les officiers des Forces armées, commander les Forces armées et les déployer outre-mer ; nommer les membres du Conseil privé ; délivrer les passeports ; accorder la grâce ; accorder des honneurs ; créer des sociétés par charte royale ; ratifier et faire les traités ; déclarer la guerre et la paix ; reconnaitre les États ; accréditer et recevoir les diplomates. Le Conseil privé est l'organe formel de conseillers par lequel la reine exerce ses pouvoirs mais de nos jours ses compétences sont exercées par l'un de ses comités, le Cabinet, composé des principaux ministres et présidé par le Premier ministre.

Premier-ministre

Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande 163px-Lord_John_Russell

Premier ministre : Lord John Russell (Whig)

................ Le Premier ministre du Royaume-Uni est le chef du gouvernement du Royaume-Uni, de fait à la tête du pouvoir exécutif. Le Premier ministre est nommé par la reine qui choisit le chef de parti susceptible de jouir de la confiance de la Chambre des communes. Le Premier ministre choisit les autres membres du cabinet et du gouvernement et ils sont, collectivement, responsables devant le Parlement. Du fait de la nature de la constitution du Royaume-Uni, composée d'une multitude de lois ordinaires et de conventions, la fonction et les pouvoirs du Premier ministre ne sont pas définis par un texte précis mais découlent d'une évolution historique. Les relations du Premier ministre avec le monarque, le Parlement et le cabinet sont définies par des conventions constitutionnelles non écrites. Le Premier ministre choisit et la reine nomme les ministres du gouvernement dont les plus importants siègent au cabinet, l'organe de décision collective du pouvoir exécutif. Le Premier ministre oriente et coordonne les politiques et l'action des secrétaires d'État — qui sont à la tête des différents départements exécutifs du gouvernement — et des hauts fonctionnaires. La reine demeure le chef d'État mais l'essentiel de ses prérogatives est exercé par les ministres. Lorsqu'elle exerce ses fonctions telles que les nominations à des postes judiciaires, politiques, dans la fonction publique ou l'Église d'Angleterre, l'attribution de pairies, ordres ou décorations, etc. elle n'agit que sur le conseil du Premier ministre. À la Chambre des communes, le Premier ministre coordonne le processus législatif avec l'aide du leader de la Chambre et des whips afin de faire adopter le programme de son gouvernement.

Gouvernement de Sa Majesté


................Le Gouvernement du Royaume-Uni, officiellement appelé Gouvernement de Sa Majesté, est le gouvernement central du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. Il regroupe l'ensemble des ministères (départements exécutifs) pour la conduite des affaires nationales, connus sous l'appellation de frontbench. Il est dirigé par le Premier ministre du Royaume-Uni, qui choisit les autres membres du gouvernement. Le Premier ministre et les autres plus importants ministres siègent au Comité suprême de décision, connu sous le nom de Cabinet. D'après la Constitution du Royaume-Uni, l'autorité exécutive appartient au monarque. Cette autorité est exercée uniquement par, ou sur le conseil, du Premier ministre et du Cabinet. Les membres du Cabinet conseillent le monarque en tant que membres du Conseil privé (Privy Council). Ils exercent aussi le pouvoir directement en tant que chefs des départements exécutifs du gouvernement. Les ministres (Secrétaires d'État ou Secretary of State) sont tous membres du Parlement (Members of Parliament). Le gouvernement est responsable devant le Parlement pour la législature, ce qui implique en pratique que le gouvernement doit demander une réélection au moins tous les cinq ans. Le monarque nomme un Premier ministre en tant que leader du parti le plus à même de commander à la majorité élue du Parlement.


Premier-ministre, Premier lord du Trésor, Ministre de la fonction publique, Leader de la Chambre des Communes : Lord John Russell
Lord Chancelier : Lord Thomas Wilde, baron de Truro
Lord Président du Conseil, Leader de la Chambre des Lords : Henry Petty-FitzMaurice, marquis de Landsdowne
Lord du Sceau Privé : Gilbert Elliot-Murray-Kynynmound, comte de Minto
Secrétaire d’Etat à l’Intérieur : Sir George Grey
Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères : Granville George Leveson-Gower, comte de Granville
Secrétaire d’Etat à la Guerre et aux Colonies : Henry Grey, comte de Grey
Chancelier de l’Echiquier : Sir Charles Wood
Premier Lord de l’Amirauté : Sir Francis Baring
Président du Bureau de Contrôle : Sir John Cam Hobhouse
Président du Bureau du Commerce : Henry Labouchere
Chancelier du Duché de Lancastre : George Howard, comte de Carlisle
Premier Commissaire aux Bois et Forêts : Lord Edward Adolphus Seymour
Postmaster General : Ulick John de Burgh, Marquis de Clanricarde
Secrétaire d’Etat à la Guerre : Fox Maule

Chambre des Lords

................ La Chambre des lords est la chambre haute du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre basse, la Chambre des communes du Royaume-Uni. La Chambre des lords se compose de membres nommés à vie par la reine sur proposition du Premier ministre, dont certains peuvent être héréditaires, de 12 Law Lords ainsi que de 26 lords clercs de l’Eglise d’Angleterre et de 28 Lords élus par leurs pairs irlandais. Le renforcement du système parlementaire démocratique tend à provoquer une limitation progressive du pouvoir des Lords, bien que tout texte de loi doive encore être adopté par les deux chambres dans des termes identiques pour pouvoir être sanctionnés.

Leader of the House of Lords : Henry Petty-FitzMaurice, marquis de Landsdowne


Chambre des communes

................ La Chambre des communes est la chambre basse du Parlement du Royaume-Uni. Le Parlement comprend également la reine et la chambre haute, la Chambre des lords. La Chambre des communes est élue au suffrage universel direct : elle se compose de 656 députés, représentant chacun une circonscription et élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Elle est renouvelée tous les six ans au maximum, bien que des élections anticipées se tiennent régulièrement, le Premier ministre pouvant fixer lui-même la date des élections générales. Le Gouvernement de Sa Majesté est responsable devant cette Chambre.

HM Government / Whig Party : 292 députés
HM Most Loyal Opposition / Conservative Party : 325 députés
Chartist : 1 député
Irish Confederation : 2 députés
Irish Repeal : 36 députés


Économie


Description de l'économie

................ Le Royaume-Uni, notamment grâce à son important empire colonial – et tout particulièrement grâce aux Indes – est l’une des principales puissances économiques mondiales du XIXème siècle, au point d’en être la première grâce à celles-ci. Son économie est prospère grâce à la seconde révolution industrielle, laquelle fait de lui la première puissance industrielle au monde, et l’Empire commerce avec l’ensemble du monde connu.

Dette publique : 790 millions de £
Solde du budget de l’Etat : + 2,42 millions de £
Recettes : 53,21 millions de £
  • Douanes : 20,55 millions de £
  • Impôts directs divers : 3,37 millions de £
  • Droits d’accise : 14,83 millions de £
  • Impôts sur le revenu : 5,5 millions de £
  • Post Office : 1 million de £
  • Recettes diverses : 1,2 million de £
  • Timbres postaux : 6,76 millions de £

Dépenses : 50,79 millions de £
  • Annuités à terme : 3,8 millions de £
  • Annuités et pensions civiles, navales, militaires, etc. : 0,35 millions de £
  • Armée & arsenaux : 9,4 millions de £
  • Divers : 1,74 million de £
  • Justice : 1 million de £
  • Liste civile : 0,4 million de £
  • Marine : 6,6 millions de £
  • Remboursement de la dette : 23,7 millions de £
  • Services divers votés par le Parlement : 3,8 millions de £


British Armed Forces


British Army

Effectifs totaux : 180'000 soldats européens, 185'000 cipayes, 80'000 miliciens, 60'000 irréguliers
Effectifs de campagne : 145'000 soldats européens, 120'000 cipayes

Spoiler:


Royal Navy


Effectifs : 49 escadres à voile, dont 25 en réserve ; 13 escadres à vapeur
Chantiers navals : 4
  • HMNB Devonport
  • HMNB Pembroke Dock
  • HMNB Portsmouth
  • HMNB Sheerness

Spoiler:


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Ven 4 Sep - 14:24

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Affaires politiques


Février 1852.


................Le mois de février semble décidemment maudit pour le Cabinet de Lord John Russell. Le 22 février 1851, un vote de confiance rejeté avait provoqué la première chute du gouvernement whig. Pour cause, un amendement du député Whig pour l’East Surrey, l’honorable Peter King, lequel proposait d’accorder le droit de vote à quelconque sujet de Sa Majesté possédant un immeuble d’une valeur de plus de 10£, ce qui aurait drastiquement étendu le droit de vote à de très nombreux britanniques. Cependant, l’échec tant des Tories – pourtant forts de 325 députés sur les 656 que compte la House of Commons – que des Peelites, dissidents Tories, avait conduit la Reine à reconduire Lord Russell dans ses fonctions dès le 3 mars suivant. Ce sauvetage in extremis du gouvernement Whig laissait présager qu’il pourrait se maintenir jusqu’aux élections prévues à l’été 1853. Cependant, Lord Russell et les siens furent secoués dès le mois de décembre par une polémique causée par l’un des membres les plus importants du Cabinet, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Lord Palmerston qui reconnut le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, sans avoir obtenu l’approbation royale au préalable. Un véritable outrage envers la constitution coutumière du Royaume-Uni que la réputation de l’intéressé ne suffit point à le maintenir en poste face à la véhémence des attaques venant de l’opposition, mais également de la Couronne elle-même puisque le Prince consort Albert de Saxe-Cobourg-Gotha s’indigna face à cet acte anticonstitutionnel. Vexé par sn limogeage, l’orgueilleux Lord Palmerston, pourtant figure majeure des Whig, entra alors en dissidence pour faire chuter le Cabinet issu de son propre parti – un fin stratège, il faut le reconnaître. A vrai dire, l’homme n’était pas sans ambition personnelle : député depuis 1807, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères entre novembre 1830 et novembre 1834 puis entre avril 1835 et septembre 41, et enfin depuis juillet 1846, il dominait la diplomatie britannique depuis plus de deux décennies, et, à ce titre, aspirait à un jour occuper le 10 Downing Street. La place lui avait échappé cinq ans auparavant, et, ayant été ministre pendant toute cette période au sein du Cabinet Russell, il savait qu’icelui n’était guère capable de gérer toutes les fortes personnalités qui constituaient son gouvernement. A contrario, un habile diplomate comme Palmerston le saurait, lui – du moins le pensait-il. Ainsi, le 20 février 1852, l’ancien ministre déchu sentit son heure venir. La House of Commons, alors en plein débat sur le projet de loi portant sur les milices locales reçut une proposition d’amendement de sa part visant à supprimer le mot « locales » de l’intitulé du projet. Ses soutiens lui emboîtèrent alors le pas, contraignant à Lord Russell à mettre au débat cette proposition, tout en engageant la confiance accordée par les parlementaires envers son Cabinet à l’occasion. Grand mal lui en pris puisque 136 députés refusèrent de lui accorder sa confiance, contre 125 la lui accordant, provoquant ainsi la chute de son cabinet. Le coup de Palmerston est donc un franc succès, et pourrait lui ouvrir les portes de 10 Downing Street. Pourrait, ou aurait pu, car Buckingham Palace en décida autrement. Comme en 1851, le leader des Tories, le comte de Derby Edward Smith-Stanley, se vit proposer la place. Après tout, lui et les siens – bien que divisés à cause de la volatilité des Peelites formant un groupe assez puissant – constituaient le plus gros groupe de la législature, la direction des affaires du pays leur revenait naturellement.

................Et, contrairement à 1851, il accepta la proposition de la Reine, et parvint à former un gouvernement – certes minoritaire. Edward Smith-Stanley sait néanmoins que son Gouvernement est menacé dès sa formation : face à lui, des sécessionnistes Peelites qui ne digèrent toujours pas son opposition à l’abolition des Corn Laws six ans plus tôt, des Whigs désirant reprendre le pouvoir qu’ils exerçaient depuis cinq ans, et des Irlandais quelque peu échaudés par la Grande Famine qui frappa leur île et fit tant de victimes, notamment à cause de l’incapacité – ou l’absence de volonté ? – de Lord Russell à gérer cette crise. Et cette menace se traduit par la composition de son gouvernement constitué de quasi-inconnus :
Premier ministre, Leader de la Chambre des Lords : Edward Smith-Stanley, Comte de Derby
Lord Chancelier : Lord Edward Burtenshaw Sugden, Baron de Saint Leonards
Lord Président du Conseil : William Lowther, Comte de Lonsdale
Lord du Sceau Privé : James Brownlow William Gascoyne-Cecil, Marquis de Salisbury
Secrétaire d’Etat à l’Intérieur : Spencher Horatio Walpole
Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères : James Howard Harris, Comte de Malmesbury
Secrétaire d’Etat à la Guerre et aux Colonies : Sir John Pakington
Premier Lord de l’Amirauté : Algernon Percy, Duc de Northumberland
Président du Bureau de Contrôle : John Charles Herries
Chancelier de l’Echiquier, Leader de la Chambre des Communes : Benjamin Disraeli
Président du Bureau du Commerce : Joseph Warner Henley
Premier Commissaire aux Travaux : Lord John Manners
Postmaster General : Charles Philip Yorke, Comte de Hardwicke
D’ores et déjà, ce gouvernement a un surnom, involontairement attribué par Lord Arthur Wellesley, Duc de Wellington, qui, lors de l’annonce de sa composition à la House of Lords, répéta inlassablement après chaque nom « Qui ? Qui ? ». Le vainqueur de Napoléon, quasiment sourd, n’entendait pas plus les noms annoncés qu’il ne les connaissait. Un Cabinet dont l’une des principales figures connues est sans conteste Benjamin Disraeli, meneur de la contestation contre l’abolition des Corn Laws, protectionniste assumé et Tories influent.


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Dim 6 Sep - 21:54

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Affaires étrangères


Juin 1852.


................Après un retentissant succès diplomatique à Londres le mois passé lors duquel le Her Majesty's Government brilla face aux délégations étrangères et parvint à imposer le maintien de l’intégrité du Danemark et de ses possessions en union personnelle malgré l’absence de descendance masculine du monarque danois, le Foreign Office poursuit ses prouesses diplomatiques. S’il n’est cette fois pas question d’assurer l’équilibre européen et la paix sur le Vieux Continent, les diplomates de Sa Majesté – et notamment le consul et explorateur John Beecroft –, prouvent que le Royaume-Uni, bien qu’en retrait des affaires européennes depuis plusieurs années désormais, poursuit sa montée en puissance sur les autres continents du monde et notamment l’Afrique, terre grandement méconnue mais sur laquelle Londres entend asseoir progressivement son autorité, ou, à défaut, son influence. Et ce, tout en continuant sa lutte contre l’esclavagisme et la traite négrière, la Grande-Bretagne étant plus qu’avant-gardiste sur ce thème. Pour cause, plusieurs traités ont été signés dans le courant du mois de juin entre le Gouvernement britannique et plusieurs royaumes africains situés autour du Golfe de Guinée, à commencer par le royaume de Lagos, dirigé à nouveau par Oba Akitoye, réinstallé au pouvoir l’an passé par le Royaume-Uni pour mettre fin au commerce d’esclave transatlantique dans la région, Lagos étant l’un des principaux ports négriers de l’Afrique occidentale, particulièrement ciblée par le Foreign Office pour mettre fin à cette ignominie. Epaulé par le Commodore Sir Henry William Bruce, commandant du West Africa Squadron de la Royal Navy – escadre dont le rôle consiste quasi-essentiellement en la lutte contre ledit trafic négrier transatlantique –, le consul du Golfe du Bénin et du Biafra a ainsi conclu un traité avec le Lagos interdisant notamment la vente d’esclave, les sacrifices humains cérémoniels ou encore la présence d’européens venant acquérir des esclaves sur le territoire du royaume. Quelques jours après la signature de ce traité historique avec le Lagos, qui permet à la fois au Royaume-Uni d’asseoir son autorité dans la région tout en poursuivant sa lutte contre la traite négrière, le Commodore et le Consul se sont rendus auprès des rois duala dans la région du Cameroun, notamment le roi Bell et le roi d’Akwa, pour signer des conventions similaires. A chaque fois, les stipulations mentionnent l’abolition définitive de la traite, la proscription des activités dérivées de l’esclavage, l’interdiction des sacrifices rituels humains, mais aussi des conditions plus avantageuses pour les marchands britanniques sur les territoires, et la protection à la fois des missionnaires et des ministres locaux venus répandre la Bonne Nouvelle en ces terres païennes. Et, bien sûr, en échange, d’importantes indemnités sont offertes à ces royaumes ou chefs tribaux pour compenser la perte des revenus de la traite – et les convaincre d’accepter. Indemnités importantes pour eux, mais ridicules pour le Royaume-Uni, évidemment. Mais que cela soit su : le peuple britannique, dans sa grande mansuétude envers les autres peuples du monde, est prêt à sacrifier de son or pour permettre à tous les hommes d’ici-bas de vivre librement ; ce alors que ces mêmes autres peuples préfèrent s’adonner à cet esclavagisme inhumain et contre-productif économiquement parlant – le second argument étant celui qui a le plus de force aux yeux de Londres, cela va sans dire. Et cela permet de nouer des liens avec les autochtones, au passage.

Traité de Lagos:

Affaires politiques


Juillet 1852.


................S’il restait encore un an à l’actuelle législature élue de 1847 avant le terme de son mandat, les évènements politiques du mois de février, marqués par la chute du gouvernement Whig de Lord John Russell au profit d’un gouvernement Tories mené par Lord Derby et constitué de la frange la plus conservatrice du parti, ont conduit ce dernier à prononcer la dissolution de la House of Commons afin de procéder à son renouvellement dès l’été. Ainsi, le mois de juillet 52 fut particulièrement actif sur le plan interne, marqué par des élections législatives se tenant du 7 au 31 juillet. Contrairement aux précédentes élections lors desquelles cinq partis s’étaient affrontés, seuls trois partis ou mouvements présentèrent cette fois des candidats. D’abord, les Tories, au pouvoir depuis février dernier, forts d’un groupe de 325 députés – avec les divisions qui lui sont propres depuis plusieurs années. Ensuite, une coalition regroupant Whigs, radiaux et autonomistes voire indépendantistes irlandais, regroupant au total 330 députés. Enfin, les chartistes, un mouvement sur le déclin depuis 1848, ne possédant qu’un seul député. Pour pourvoir les 654 sièges soumis à la réélection, chaque groupe avait présenté respectivement 461, 488 et 4 candidats. Un nombre de candidats à chaque fois bien en-deçà du nombre de sièges à pourvoir, certes, mais compréhensible au regard du peu d’intérêt qu’il y a parfois à présenter un candidat dans une circonscription de facto acquise à l’un des deux grands mouvements – les chartistes n’étant tout simplement plus assez nombreux pour proposer suffisamment de candidats dans les circonscriptions. Aux termes de ces élections, il apparut que les Tories remportèrent de justesse la majorité absolue des sièges avec 330 sièges, pour seulement 311'481 voix – soit 41,9% de l’électorat. La coalition opposée remporta quant à elle 324 sièges, avec 430'882 voix, soit 57,9% des suffrages, soit la majorité absolue d’iceux. Les charistes, eux, ne parviennent pas à faire réélire leur seul député et sont exclus du Parlement. Majoritaire en voix mais minoritaires à la House of Commons, la coalition s’incline donc face à Lord Derby, tandis que semble se dessiner la structure sociologique des électorats des deux grands partis : l’aristocratie rurale en faveur des Tories, et la bourgeoisie urbaine naissante en faveur des Whigs. Cette distinction paraît plus nette encore en observant les différences de votes entre les campagnes et les villes. En effet, dans les villes d’Angleterre, les Oppositionists, rassemblant Whigs, libre-échangistes et Peelites – rattachés aux Tories pour ces derniers –, ce sont 215 députés qui ont été élus, contre seulement 104 les Ministerialists – c’est-à-dire les Tories protectionnistes actuellement au pouvoir. A contrario, dans les campagnes anglaises, ce sont 109 Ministerialists qui ont été élus contre seulement 32 Oppositionists. Cette fracture se retrouve elle aussi en Ecosse et dans le Pays de Galles. Pour la première, les villes ont envoyé 24 Oppositionists au Parlement et aucun Ministerialists, tandis que dans les campagnes, ce sont 14 Ministerialists et 13 Oppositionists qui ont été dépêchés au Palais de Westminster. Pour la seconde, 10 Oppositionists envoyés par les villes et 3 par les campagnes contre 3 et 11 Ministerialists. Quant à l’Irlande, elle fait figure à part – notamment du fait de la coalition entre Whigs et les indépendantistes locaux, puisque les villes et campagnes ont envoyé 14 et 24 Ministerialists contre 25 et 35 Oppositionists. Fascinante analyse électorale socio-géographique.

................Dès lors, au regard de ces résultats bien plus détaillés, il apparaît en réalité que les Tories ne sont pas aussi forts que leurs résultats ne peut le faire penser. En effet, sur les 330 députés élus à la House of Commons, il y a en réalité 38 Tories Peelites vouant une certaine haine à l’égard de Lord Derby et des siens, particulièrement le Chancelier de l’Echiquier et Leader de la Chambre des Communes Benjamin Disraeli, prêts à s’allier à l’opposition sur certains points particuliers. Une division qui réduit le poids réel des Tories fiables à 292 députés. Le bloc d’opposition n’en est pas moins divisé lui aussi. En effet, sur les 324 députés, 40 appartiennent à la Irish Brigade, officiellement le Independent Irish Party, tandis que 23 sont quant à eux membres de la Tenant Right League, mouvance politique elle aussi irlandaise. Ces deux partis se rejoignent notamment sur une défense du libéralisme économique et l’accroissement de l’autonomie de l’Irlande – voire l’indépendance, pour certains. En outre, tous deux défendent ardemment la mise en œuvre des Three Fs, à savoir un loyer équitable obtenu par un contrôle des prix des loyers décidés par les tribunaux fonciers et non par les propriétaires, une vente libre de la propriété grâce à laquelle un locataire pourrait vendre sa location à un autre locataire sans intervention du propriétaire, et une fixité d’occupation aux termes de laquelle un locataire payant son loyer ne pourrait être légalement expulsé par le propriétaire de l’immeuble. Vaste programme. Outre les Irlandais, 113 députés de cette coalition sont des radicaux ou des libre-échangistes, numériquement le troisième groupe au sein de la House of Commons, juste derrière les véritables Whigs qui ne sont dès lors que 148 députés. Toutefois, l’ensemble des députés de cette coalition hétéroclite mais réunie autour du libéralisme économique pourrait, alliée aux 38 Peelites, faire chuter le gouvernement Derby et reprendre le pouvoir. Une possibilité toutefois inutilisée au lendemain des élections, puisque ces groupes refusèrent de s’allier entre eux pour conduire Lord Russell, ou quiconque autre, au 10 Downing Street. Prenant acte de cette situation politique, la Reine Victoria a ainsi appelé son Premier-ministre Edward Smith-Stanley, comte de Derby, à maintenir en place son gouvernement, dont la composition n’a guère changé. Un gouvernement majoritaire sur le papier, ce qui lui laisse théoriquement davantage de marge de manœuvre pour mener à bien la politique qu’il entend conduire, mais qui, en réalité, est toujours dans la même situation minoritaire qu’avant les élections, et qui ne doit son maintien qu’aux Peelites et à leur absence d’envie de gouverner, pour le moment. S’ils restent pour le moment attentistes et soutiennent le ministère Derby, cela ne tient qu’à un fil qui n’a toujours pas eu l’occasion d’être cassé, Lord Derby et les siens s’étant principalement évertués de gérer les affaires étrangères plutôt que les affaires internes du pays, un domaine qui est davantage rassembleur. Mais ce ne sont pas quelques traités signés avec des royaumes africains du Golfe de Guinée accordant davantage de droits aux commerçants britanniques qui va apaiser les vives tensions entre Peelites libre-échangistes et Tories purs et durs. En définitive, ces élections législatives de 1852 sont, malgré une victoire apparente, une double défaite pour les Tories : d’une part, leur assise électorale ne cesse de s’effriter, et d’autre part, la survie de leur gouvernement ne tient qu’à la bonne volonté d’une minorité revancharde.


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Mar 8 Sep - 20:57

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Affaires militaires


Octobre 1852.


................Les tensions en Europe, notamment marquées par la crise diplomatique entre la République française, l’Empire ottoman et l’Empire russe ne sont pas sans inquiéter Londres. Certes, le Royaume-Uni se sait protégé par les munificences divines par lesquelles Albion est un archipel doté d’une puissante flotte militaire, mais le Gouvernement de Sa Majesté craint autant l’émergence de la Russie que le retour d’un Bonaparte à la tête de la France. Si la Royal Navy reste plus puissante que chacune des flottes des deux pays, cette supériorité tend à s’amenuir progressivement tandis que les récentes découvertes techniques et technologiques, à l’instar de la machine à vapeur comme moyen de propulsion, rendent une grande partie des navires de Sa Majesté obsolètes. A ce titre, la Marine nationale possède autant d’escadres à vapeur que la Royal Navy, c’est-à-dire 13, et si cette dernière la surpasse largement en termes d’escadres à voile, une grande partie d’icelles sont désormais en réserve et apparaissent de plus en plus dépassées. Ainsi, fermement décidé de palier à cette situation, le First Lord of the Admiralty, Sir Francis Baring, a soumis tour à tour à la House of Commons puis à la House of Lords, un nouveau plan pour la Royal Navy très sobrement intitulé Naval Expansion Act 1852 et approuvé à une large majorité, tant par les Tories que par les Whigs – l’opposition entre les deux grands partis étant souvent inexistante face aux questions internationales et militaires, la défense de la Couronne et de ses intérêts primant sur les querelles idéologiques ou personnelles des honorables membres du Parlement. Actuellement dotée d’un budget de 6,6 millions de £, la Royal Navy parvient sans problème à subvenir à ses dépenses, qui s’élèvent principalement en 4,4 millions de livres – 110 millions de francs – pour l’entretien des 13 escadres à vapeur et 24 escadres à voile actives et en 0,5 million de £ – 12,5 millions de francs – pour celui des 25 escadres à voile inactives, laissant ainsi environ 1,7 million de livres pour diverses dépenses. Une marge de manœuvre non-négligeable en ces temps incertains, et dont le First Lord of the Admiralty entend bien profiter dans le cadre de son plan de renforcement de la Royal Navy, de même qu’il escompte bénéficier des larges excédents réalisés chaque année par le Gouvernement pour accroître son budget. Ainsi, le Naval Expansion Act 1852 – portant sur la période allant du 1er janvier 1853 au 31 décembre 1859 – prévoit d’une part la construction d’un nouveau chantier naval à l’emplacement du Portland Dockyard, base navale britannique sélectionnée en 1845 pour accueillir une telle installation, sans quelle ne soit jusqu’alors réalisée. A ce titre, 1,6 million de livres seront dépensés chaque année à partir de 1853 jusqu’en 1858 pour financer la construction, une somme prélevée sur les 1,7 million de restes à dépenser annuels. D’autre part, quatre escadres à vapeur vont être construites entre 1853 et 1856 et quatre autres entre 1856 et 1859, portant ainsi au total le nombre d’escadres à vapeur à 21 au lieu des 13 actuelles. Cet effort de construction aura bien évidemment un coût : 200'000 £ par escadre par an, soit 800'000 £ par an sur toute la période concernée par le Naval Expansion Act 1852, une somme qui sera intégralement prise en charge par un accroissement du budget de la Marine de 800'000 £ dès 1853 pour prendre en compte cette hausse des dépenses, budget qui sera réhaussé de 480'000 livres après 1856 afin de payer les frais d’entretiens des quatre nouvelles escadres.


Affaires politiques


Décembre 1852.


................Le Cabinet Derby connaît, en ce mois de décembre, sa première véritable épreuve de force. Jusqu’alors assez muet en matière législative, à l’exception des lois ordinaires et peu utiles à mentionner, le Gouvernement de Sa Majesté a en effet présenté ce 3 décembre son projet de budget pour l’année 1853, un évènement fort attendu par l’opposition qui entend bien en profiter pour mettre en difficulté – et pourquoi pas défaire – ce gouvernement conservateur ne tenant qu’à un fil. Exercice périlleux pour le Cabinet, d’autant plus qu’il doit être accompli par un novice en la matière, en la personne du Chancelier de l’Echiquier, Benjamin Disraeli, dont la tête est mise à prix par les Peelites pour son rôle lors de la contestation de l’abrogation des Corn Laws six ans plus tôt. La mission de Disraeli est claire : parvenir à proposer un budget suffisamment équilibré qui satisferait les éléments protectionnistes des Tories tout en évitant d’exciter les opposants, ou du moins de les unir ensemble contre le gouvernement. Mais l’homme, grandement ambitieux, s’est fixé un autre objectif pour son parti : parvenir à séduire les classes ouvrières, bien que non-votantes dans leur quasi-totalité, pour asseoir l’autorité des Tories parmi cette couche de la population qui voit d’un bon œil les Whigs et les Peelites qui s’étaient unis en 46 pour abroger les Corn Laws et ainsi drastiquement réduire le coût des céréales importées, et donc le coût de l’alimentation de base ; cela tout en maintenant un certain équilibre budgétaire – voire un excédent –, d’autant plus que le Naval Expansion Act 1852 fait peser de nouvelles dépenses sur le poste budgétaire naval. A cette fin, le 3 décembre, Benjamin Disraeli a proposé son budget devant la House of Commons, un budget marqué par deux grandes mesures. D’une part, la réduction drastique des taxes sur le malt et le thé, respectivement de 2,5 millions et de 1 millions de £, deux biens de première nécessité pour la classe ouvrière, soit une perte de 3,5 millions de £ pour les recettes du Gouvernement. En contrepartie, il a annoncé le quasi-doublement des impôts divers directs, qui passent ainsi de 3,37 millions de £ à 6,5 millions de £, ainsi qu’une hausse substantielle des impôts sur le revenu qui devrait générer 7 millions de £ de rentrées contre les 5,5 millions actuels, soit 4,63 millions de recettes supplémentaires. Un coup double pour les Tories : satisfaire les classes ouvrières tout en frappant sur les classes bourgeoises urbaines qui constituent le gros de l’électorat Whigs et qui ne repasseront probablement pas dans leur camp avant longtemps. La défense de ce budget fut chose ardue pour Benjamin Disraeli, qui y mit toute son énergie et son intelligence pour y parvenir, lors d’un discours de trois heures donné le 16 décembre lors des débats sur ce projet de loi de finances. Une intervention remarquée par la véhémence du Chancelier, qui n’hésita pas à détruire un à un tous ses adversaires, et d’ores et déjà considérée comme un discours chef d’œuvre du parlementarisme. En face, le député Gladstone tente de rompre la tradition voulant que le Chancelier soit le dernier à parler, en prenant la parole et en attaquant Disraeli. En vain, les Tories l’empêchant de parler, et l’obligeant à se rasseoir au bout de quelques minutes, tandis que le Speaker mit fin aux débats et proposa la loi au vote, non sans troubles. Qu’importe, car le Cabinet Derby remporte ici sa première victoire politique interne majeure, avec l’adoption du budget à 8 voix près, échappant de justesse au renversement et se maintenant au pouvoir.

BUDGET POUR 1853:


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Mer 9 Sep - 16:34

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Affaires étrangères


Avril 1853.


................Simple hasard du calendrier, ou message clair à destination des chancelleries européennes, le gouvernement de Lord Derby a, par l’intermédiaire de son consul-général Sir Frederick William Adolphus Wright-Bruce, contacté les autorités de l’Eyalet d’Egypte et notamment du gouverneur Abbas Ier Hilmi, pour lui faire part de certains projets britanniques sur son territoire. Pour cause, l’ancien pays des Pharaons occupe une position géostratégique majeure dans la diplomatie royale et le Royaume-Uni y dispose de nombreux intérêts qui ne cessent de s’accroître avec le temps. Il y a près de vingt ans de cela, l’explorateur Francis Rawdon Chesney, par ailleurs général, avait lancé de grandes campagnes d’exploration en Egypte et dans l’Empire ottoman, afin d’étudier la navigabilité des fleuves et la faisabilité de construction de nouvelles routes, ferrées ou non, destinées à faciliter le transport des biens et des personnes entre l’Europe et l’Asie, et notamment les Indes orientales britanniques. Parmi ses travaux se trouve notamment des études sur la faisabilité d’un canal entre la Méditerranée et la mer Rouge. Plus que jamais, ces découvertes et rapports semblent plus que d’actualité, et le Foreign Office souhaite les mettre en œuvre, au moins pour partie, pour consolider l’influence britannique en Orient – en dépit des évènements actuels – et défendre les intérêts de la Couronne. De ce fait, le gouvernement a chargé ledit consul-général, accompagné par le général Chesney, de prendre contact avec les autorités égyptiennes pour leur présenter un vaste projet de travaux destinés à la réalisation d’un canal mais aussi de chemins de fer, domaine dans lequel Abbas Ier Hilmi porte un certain intérêt. Le projet est relativement simple. D’une part, le Royaume-Uni, par l’intermédiaire d’une nouvelle société intitulée Suez Canal Company – détenue à 55% par la future société intégralement publique British Orient Company, et à 45% par l’Egypte – va construire un canal entre le Sinaï et l’Egypte africaine, au niveau de Suez, destiné à permettre le passage de navires à vapeur et à voile entre la Méditerranée et la mer Rouge, pour un coût total estimé à huit millions de livres sterling, soit deux cent millions de francs. Les bénéfices réalisés par ce canal seraient ainsi partagés proportionnellement aux parts détenues entre ladite compagnie et l’Egypte. D’autre part, une autre filiale de la British Orient Company, appelée British Egyptian railways, va construire une ligne de chemin de fer entre Alexandrie et Le Caire, mais également entre Alexandrie et des villes côtières plus occidentales telles que Marsa Matruh et Sallum, ainsi qu’entre Le Caire, Suez, et les grandes villes au bord du Nil, dont Fayum, Luxor ou Aswan, voire, au besoin, Khartoum. Là encore, la British Egyptian railways serait détenue conjointement, et dans les mêmes proportions, par la British Orient Company et l’Egypte. La construction de ces chemins de fer, dont le prix n’est pas encore totalement estimé mais qui devrait se situer dans les millions de livres lui aussi, se ferait bien évidemment progressivement, sur plus de deux décennies. Quant au financement de tous ces projets, celui-ci se ferait conjointement et proportionnellement par les deux actionnaires principaux, à l’aide d’emprunts, d’impôts ou de divers autres moyens. En acceptant cette proposition, l’Egypte se moderniserait à coup sûr, développerait considérablement son économie, et, in fine, accéderait au rang qu’il lui revient historiquement, selon le consul-général britannique.


Affaires politiques


................« Her Majesty's Government deadlocked ? » titre, non sans malice, le quotidien The Guardian, réputé assez proche des Whigs et hostile aux Tories alors que l’opinion publique britannique s’émeut de l’apparente passivité du Cabinet, et notamment de Lord Malmesbury, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, sur la crise des lieux saints. Lui qui avait été encensé par les journaux lors de sa remarquable gestion des négociations de mai 1852 pour trouver une issue diplomatique à la guerre du Schleswig paraissait en effet bien moins investi dans la gestion de cette crise internationale marquée par un retour en force de la France impériale sur le devant de la scène, et par un ultimatum russe à l’égard de Constantinople qui a profondément choqué l’opinion publique britannique, par ailleurs chauffée à blanc par Lord Palmerston, extrêmement populaire auprès des masses et assez méprisé par la Reine et la classe politique dans son ensemble. Après son échec en février 52 de récupérer le 10 Downing Street, en dépit de l’éclatant succès de son renversement du gouvernement de Lord Russell, le vicomte de Palmerston occupe régulièrement les premières pages des journaux, souvent favorables, pour se dresser comme le leader de facto de l’opposition face à un Russell moins véhément que lui. Et la situation s’y prête pleinement : réputé pour son expertise dans les affaires internationales, Lord Palmerston semble savoir de quoi il parle, et joue de ses connaissances pour pousser l’opinion à exiger du Gouvernement un départ en guerre contre Saint-Pétersbourg. Ainsi, ce fervent interventionniste n’hésite pas à dénoncer « un abandon de la Sublime Porte par Downing Street », lorsqu’il ne sous-entend pas à demi-mots que le gouvernement commet une forfaiture et une trahison envers les intérêts britanniques en ne s’engageant pas dans un conflit. Lui plaide l’envoi d’une flotte dans la Mer Noire pour calmer les ardeurs russes, et d’un corps expéditionnaire en Thrace pour contenir une éventuelle agression terrestre russe ; prônant au besoin une guerre contre cet empire de plus en plus menaçant pour la Grande-Bretagne, un avis largement répandu au sein de la population. Encore une fois, face au soutien massif de la population dont il semble bénéficier, l’homme se sent pousser des ailes et tente de renouveler son coup de maître politique de l’an passé, en lançant une motion de censure à l’égard du Gouvernement Derby. Hélas pour lui, c’est un flagrant échec : quoi que peu apprécié par l’opposition, celle-ci n’en est pour autant pas favorable à des pulsions va-en-guerre, et le vote échoue largement entre une solidarité des Tories, d’une frange des Peelites, de non-interventionnistes Whigs et radicaux, et d’une partie des irlandais qui jugent que le pays devrait davantage s’intéresser au sort de l’Irlande plutôt qu’aux affaires d’Orient. Par 352 voix contre et 306 voix pour, la motion est rejetée, plusieurs ténors Whigs dont Aberdeen s’y opposant sur cette question. L’accepter aurait été dangereux : Palmerston aurait probablement récupéré 10 Downing Street et conduit le pays à la guerre. Dans un discours, Lord Malmesbury clarifie la position du Gouvernement : « Un équilibre européen a été établi, et celui-ci n’inclut pas seulement les frontières de chaque Etat. Il ne nous appartient pas de soutenir les aventures belliqueuses de ceux qui tentent de le rompre, mais d’arbitrer à la fin pour empêcher qu’il soit rompu. » Encore faut-il savoir qui, dans cette déclaration sibylline du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, est visé.


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Jeu 10 Sep - 23:04

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Affaires coloniales


Octobre 1853.


................En cette fin d’année 1853, et alors que l’Orient est en proie à une guerre scrutée avec attention par le Gouvernement, ce sont toutefois les affaires coloniales qui préoccupent principalement Lord Derby et ses ministres. En effet, les colonies les plus développées commencent à aspirer à davantage d’autonomie et de responsabilité politique, des revendications somme toute assez normales au regard du niveau de développement et de civilisation qu’elles ont d’ores et déjà atteint. Ainsi, le Secretary of State for War and the Colonies a présenté, avec succès, deux lois devant la House of Commons puis la House of Lords pour prendre acte des revendications politiques des sujets de Sa Majesté, lois qui concernent respectivement la colonie du Cap et celle de Nouvelle-Zélande. D’une part, le Cape Colony Constitution Act institue un ersatz de régime constitutionnel dans la colonie avec la création d’un Parlement élu par les sujets de Sa Majesté remplissant les conditions censitaires fixées, indépendamment de leur couleur – conformément à la franchise électorale accordée par cette loi. Cependant, si le Parlement – et les 46 députés qui le composent – possède le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif reste quant à lui aux mains d’un gouverneur directement nommé par Londres, ne dépendant que de la métropole, et ne devant rendre des comptes qu’à icelle, et non au Parlement du Cap. De même, la Nouvelle-Zélande se voit conférer des droits similaires avec le New Zealand Constitution Act, dont les dispositions sont peu ou prou les mêmes. En effet, l’archipel est désormais divisé en six provinces et doté d’un Parlement bicaméral réparti d’une part entre une chambre haute appelée Conseil législatif, dont les membres sont nommés par le gouverneur, et d’autre part par une chambre basse, la Chambre des Représentants, constituée quant à elle de 37 députés élus au suffrage censitaire pour un mandat de cinq ans. Comme pour le Cap, le gouverneur conserve d’importants pouvoirs exécutifs et est exonéré de toute responsabilité envers le Parlement. Là aussi, les Maoris sont autorisés à voter, si tant est qu’ils remplissent les conditions imposées par le suffrage censitaire – chose rare, du fait des habitudes collectivistes de ces tribus. Dans les deux cas, les premières élections législatives se tinrent assez rapidement, voyant l’élection d’autant de députés indépendants qu’il y a de sièges à pourvoir dans les deux colonies de la Couronne ; phénomène tout à fait normal puisqu’aucun parti ne s’est jusqu’alors véritablement constitué dans ces territoires. Toutefois, il ne fait nul doute que des partis ne tarderont pas à émerger, autour de figures politiques charismatiques. Dans les Indes, cette fois, c’est le Bombay Rent-free Estates Act qui est adopté par le gouverneur-général Lord Dalhousie. Cet acte, plus polémique, réaffirme avant tout le maintien de la Doctrine du lapse grâce à laquelle la British East India Company récupère les terres de tout Etat princier à la mort de son prince lorsque celui-ci n’a pas de descendance directe, ce qui fut notamment le cas du Chhota Udaipur en 52. Ensuite, une commission est mise en place pour procéder à l’expropriation de grands domaines fonciers dans le Dekkan, avec comme objectif l’accaparement de plus de 10'000 domaines afin de les redistribuer à des petits paysans, de sorte à stimuler l’économie agricole indienne. Enfin, les exonérations d’impôts fonciers sont maintenues partout où elles avaient été préalablement établies, dans l’espoir de calmer certains grands propriétaires.


Affaires politiques


Décembre 1853.


................Coup de maître pour le Her Majesty's Government de Lord Derby. Toujours vivement critiqué par Lord Palmerston au sujet de la neutralité britannique dans le cadre du conflit opposant l’Empire russe à l’Empire français et à l’Empire ottoman, le gouvernement Tories, maintenu au pouvoir après l’échec de la motion de censure présentée par l’ancien ministre Whig quelques semaines auparavant, a pris de court ses opposants en ce mois de décembre, grâce à une habile manœuvre de la part du Chancelier de l’Echiquier. Sachant que, comme l’an passé, l’adoption du budget pourrait poser de nombreux problèmes du fait de l’importante coalition hostile au Cabinet, Benjamin Disraeli a fait preuve de ruse pour forcer la main de la House of Commons. En effet, quelques jours avant le vote annuel du budget, celui-ci a déposé en son nom propre un projet de loi visant à diminuer le cens, de sorte à agrandir le corps électoral pour l’instant limité à moins de huit cent mille personnes. Continuant sa politique visant à séduire l’électorat plus populaire, le Chancelier de l’Echiquier a mis ainsi la pression sur les députés de son propre camp, et ceux de l’opposition, puisque rejeter le projet de loi de finances pourrait être interprété comme une volonté de faire tomber le gouvernement avant que la loi électorale ne puisse être votée. Une manière, aussi, de récupérer une partie de l’opinion publique en la divisant et en déplaçant le débat, toujours porté sur l’Orient, vers des affaires intérieures dans lesquelles Lord Derby et les siens savent qu’ils peuvent reprendre en partie la main. Coup de maître d’autant plus que Lord Palmerston est un farouche opposant de toute réforme électorale, ce qui permet de publiquement le discréditer auprès d’une partie de l’opinion. La politique économique et financière proposée par Disraeli est la même que celle de 52 : continuer d’avantager les classes sociales défavorisées, cette fois non plus en réduisant les taxes sur leurs produits préférés, mais en rétablissant très ponctuellement une vieille mesure abrogée en 1834, lors du Poor Law Amendment Act 1834 qui remplaça l’aide versée aux plus démunis en maisons de travail – une mesure assez critiquée par de nombreux conservateurs pour son inhumanité mais plébiscitée par les libéraux –, à savoir une aide exceptionnelle d’une livre par personne enregistrée sur les registres de la charité officielle, soit 798'822 personnes en Angleterre et au Pays de Galles, 75'437 en Ecosse et 141'822 en Irlande, soit plus d’un million de personnes – et autant de livres sterling dépensées dans le budget des services divers votés par le Parlement. Mesure polémique du fait de l’opposition farouche des libéraux, mais qui remporte un certain succès dans d’autres groupes, et permet l’adoption du budget avec six voix de majorité. Peu, mais suffisant. Et, conformément à sa promesse, Benjamin Disraeli a, dans la foulée, présenté son Representation of the People Act 1853, dans lequel le cens – à savoir le loyer annuel payé – fut abaissé de 10£ à 8£, permettant d’accroître le corps électoral à près de 1,2 million d’électeurs. La proposition divisa grandement le parti libéral, entre Palmerston et les siens fermement opposés à cela, et d’un autre côté, ceux plus favorables à cette loi finalement adoptée à une majorité de 12 voix. L’extension du corps électoral implique également de redessiner partiellement les circonscriptions, avec la création de nouvelles, et la fusion d’anciennes, un redécoupage qui pourrait être favorable aux Tories s’il parvienne à capter une partie de ce nouvel électorat issu de la classe moyenne.


BUDGET POUR 1854:


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Affaires politiques


Mars 1854.


................La récente hausse de popularité du gouvernement, justifiée par les politiques assez favorables aux classes populaires, commençait à sérieusement inquiéter l’opposition et les Peelites. En effet, bien que de facto minoritaire, Lord Derby et les siens recueillaient désormais une majorité d’opinions favorables, laissant craindre une dissolution de la House of Commons pour permettre aux Tories de gagner une véritable majorité parlementaire, excluant ainsi les Peelites du Parti, de sorte à pouvoir gouverner sereinement et à appliquer une politique plus conservatrice et plus ambitieuse, ce qui se serait traduit par une remontée en puissance du protectionnisme si ardemment défendu par le Chancelier de l’Echiquier, Benjamin Disraeli. Craignant pour leur propre survie, les Peelites menés par Lord Aberdeen prirent alors l’initiative de rencontrer les Whigs, les Free-Traders et les autonomistes / indépendantistes irlandais pour leur proposer de renverser le Cabinet Derby, un projet assez bienvenu pour l’opposition qui, depuis plusieurs mois, cherche inlassablement à faire tomber le gouvernement, sans y parvenir du fait de ses divisions sur les projets gouvernementaux. Cette fois, il y avait un projet de loi qui pouvait réunir les différents partis d’opposition : une proposition de rehaussement des tarifs douaniers sur de nombreux produits, y compris les céréales, de deux points, menée par ledit Disraeli, honni par les Peelites qui trouvaient enfin un moyen de laver l’affront de 1846. Dès le dépôt dudit projet de loi, l’opposition rassemblée ne manqua pas de déposer une motion de censure, montrant son intention d’en finir avec ce gouvernement protectionniste. Sans grande surprise, la motion fut adoptée à une large majorité des députés, entraînant la chute de Lord Derby et de ses ministres après deux ans et quelques jours de bons et loyaux services envers la Couronne. Pour Palmerston, « le gouvernement a péché par excès de confiance, croyant que sa popularité auprès du peuple lui permettrait de se maintenir en place. » L’ancien Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères se voyait bien au 10 Downing Street, une fois de plus. Mais la Couronne ne l’entendait pas ainsi, de même que la House of Commons. Après le désistement de Lord Russell, candidat naturel des Whigs à cause de l’égo surdimensionné de son confrère et rival Palmerston, la Reine Victoria proposa la tête du gouvernement à Lord Aberdeen, meneur des Peelites, lequel accepta cette tâche. Un choix rapidement accepté par les anciens partis d’opposition qui, connaissant le député Peelite, savaient qu’ils pourraient le manœuvrer à leur guise. Celui-ci s’évertua de constituer un gouvernement rassemblant les diverses tendances, et notamment les deux hommes forts Whigs que sont Lord Russell et Palmerston, dont la rivalité promet de faire des étincelles, d’autant plus que le premier obtient le poste naturel du second, les Affaires étrangères, un choix justifié par le scandale qu’avait provoqué l’ancien ministre en reconnaissant le coup d’Etat de Bonaparte en 51 ; ce d’autant plus qu’Aberdeen n’a guère de sentiments positifs à l’égard du nouvel empereur français. Sans grande surprise, le gouvernement fut soutenu par l’ensemble des partis de l’opposition, mettant les Tories sur le banc d’en face, aux côtés des irlandais qui, s’ils soutiennent ce gouvernement Aberdeen, refusent toutefois d’y être associés. Gouvernement qui, dès lors, se retrouve soutenu par 148 Whigs, 113 Radicaux et Free-Traders et 38 Peelites, et pouvant compter sur l’opposition constructive des 63 députés irlandais.

GOUVERNEMENT ABERDEEN:


Affaires étrangères


Avril 1854.


................A défaut d’intervenir militairement dans le conflit, le Gouvernement Aberdeen entend toutefois montrer qu’il n’escompte pas rester en dehors des affaires orientales. Si le Premier ministre, viscéralement hostile au Bonaparte et à l’Empire français, n’entend pas rejoindre le conflit, ni du côté franco-ottoman, ni du côté russe, étant lui-même un chaud partisan d’une Grande-Bretagne médiatrice et non actrice des affaires européennes, la pression du Vicomte Palmerston le va-t-en-guerre ahuri et de ses soutiens le pousse toutefois à prendre une mesure symbolique, et conformément aux divers accords signés ici et là par les précédents gouvernements, pour rassurer les pouilleux européens quant au devenir de l’Empire ottoman : icelui ne tombera pas. Pour cela, Sir James Graham, First Lord of the Admiralty, a annoncé l’envoi d’une flotte composée de deux escadres à vapeur et trois escadres à voile, détachées du Channel Squadron, soit quinze navires de ligne et autant de soutien, dans le détroit du Bosphore, et plus exactement à Constantinople – si les autorités impériales ottomanes daignent accepter sa présence –, afin d’assurer la Sublime Porte que « aucune armée étrangère n’assiégera la capitale ottomane tant que la flotte sera présente » selon les mots de la lettre apportée au Sultan par l’ambassadeur britannique idoine. Par ailleurs, l’ambassadeur de l’Empire de Russie est informé de cette manœuvre, si elle a lieu. En cas de refus ottoman, la flotte restera à quai en Angleterre. A défaut de participer activement au conflit, Londres montre qu’elle ne laissera pas l’Empire ottoman risquer le démembrement ou l’humiliation d’une chute de sa capitale. Autre signe de bonne volonté à l’égard de l’Empire ottoman, le Parlement a, sur proposition du Gouvernement, adopté un projet de loi instituant une garantie de la part de l’Etat britannique sur les investissements et les prêts d’entreprises bancaires ou commerciales britanniques réalisés sur les terres du Calife, y compris l’Egypte. Cette garantie prend la forme d’une rente à hauteur de 4% de l’investissement réalisé ou du prêt contracté pendant trois ans – avec possibilité pour une banque britannique de prêter à des taux d’intérêts supérieurs à la Sublime Porte. Le montant total des rentes versées par l’Etat, tous investissements et prêts confondus, ne peut toutefois excéder les trois cent vingt mille livres annuellement, soit deux cents millions de francs pouvant être investis ou prêtés à la Sublime Porte et être assurés par une rente de 4% pendant trois ans. Une manne financière non-négligeable qui s’ouvre donc pour l’Empire ottoman, notamment afin qu’il puisse soutenir son effort de guerre, mais également se développer économiquement ; tout en étant un moyen de rappeler que la Grande-Bretagne est et restera la principale puissance commerciale, économique et financière mondiale capable d’encourager ses investisseurs et banquiers à soutenir certains pays amis. Et une telle somme partiellement garantie par Londres n’est pas anodine, pour Constantinople : cela représente l’entièreté de son budget de 1852, plus un quart d’icelui. Bref, de quoi financer à la fois la guerre – ou du moins une partie – tout en investissant dans de grands projets, à l’instar des chemins de fer en Egypte, mais aussi dans divers domaines de l’économie ottomane ou égyptienne. Et, pour le gouvernement britannique, un moyen de calmer les ardeurs de Palmerston et de contenter l’opinion publique, tout en respectant ses engagements.


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Ven 18 Sep - 14:39

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Affaires étrangères


Mai 1854.


................A Londres, le camouflet ottoman passe mal au sein du Gouvernement Aberdeen. Le Calife et ses ventripotents ministres gavés d’odalisques préfèrent un fragile Empire français à la glorieuse et stable Grande Bretagne pour assurer le financement de la dette, qui s’annonce d’ores et déjà colossale pour les rachitiques finances ottomanes à la gestion déplorable – qu’à cela ne tienne, la City et ses banquiers prospères n’auront pas à payer les pots cassés de cette hasardeuse aventure guerrière. L’orgueil britannique est effleuré par la pointe d’un fleuret rouillé ottoman, et le vicomte Palmerston – pourtant membre dudit Cabinet – tonne contre l’incurie diplomatique de son collègue et rival Lord Russell. L’homme n’a que le mot « guerre » à la bouche : qu’importe ! L’Angleterre, c’est la paix. Et la paix finit toujours, en définitive, par gagner, souvent autour d’un thé dans un salon d’un luxueux palais londonien – en français, hélas, certes. « Qu’ils pleurent leurs morts comme nous nous réjouissons de la paix ! », déclare Aberdeen lors d’une réunion du conseil des ministres au 10 Downing Street. « Qui comprend l’humanité recherche la solitude » affirmait, péremptoire, le Calife & commandeur des croyants Ali, cousin de Mahomet, en son temps. Qui comprend la guerre recherche la paix, est-on tenté de dire, avec la pointe d’humour britannique de circonstance, à Londres. Que la Sublime Porte préfère la protection navale française plutôt que celle de l’Angleterre, soit. Après tout, la France napoléonienne de ce siècle a toujours su prouver la puissance de sa marine, notamment à Trafalgar. Quelques canons des Dardanelles ne seront pas de trop si d’aventure la flotte russe de la Mer Noire venait à sortir de ses ports et se lancer dans une promenade de santé. Mais Londres ne laissera pas Paris rogner son influence en Orient. D’une part, il y a toujours la loi instituant une garantie de la part de l’Etat britannique sur les investissements et les prêts d’entreprises bancaires ou commerciales britanniques réalisés sur les terres du Calife : à défaut de garantir des prêts, l’Etat garantira les investissements sur le sol ottoman, y compris ses possessions égyptiennes ou tunisiennes plus autonomes. Les intéressés gagneront davantage à investir dans l’économie plutôt qu’à prêter à un Etat défaillant. De quoi maintenir la puissance commerciale britannique dans la région. Et, d’autre part, il y a la Royal Navy. Qu’importe si Constantinople ne veut pas l’accueillir, Athènes le voudra. La Sublime Porte préférerait probablement voir des soldats de Sa Majesté se battre au bord du Danube, comme les Français – que dira-t-elle de navires empêchant les Grecs de la prendre à revers ? A ce titre, un détachement du Channel Squadron composé d’une escadre à vapeur et de deux escadres à voile, soit neuf navires de guerre et autant de soutien, est expédié devant le port du Pirée afin de l’occuper, avec le renfort de deux bataillons de Marines, progressivement acheminés une fois le lieu sécurisé. Les revendications britanniques sont claires : proclamation de neutralité du Royaume de Grèce, renvoi du Premier ministre Konstantínos Kanáris et son remplacement par Aléxandros Mavrokordátos, libéral pro-britannique. Cela va de soi, le Parti français sera mis en minorité et exclu de ce gouvernement – comment pourrait-il en être autrement, alors que Paris défend Constantinople, contre les intérêts grecs ? Ce dernier point n’est pas expressément exigé, seulement sous-entendu. Et, une fois la guerre achevée, tout ce beau monde retournera en Albion promet-on.


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Dim 27 Sep - 19:06

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Affaires étrangères


................Jusqu’alors assez éloignée de la crise secouant la péninsule italienne, la Grande-Bretagne est contrainte d’aller sur le devant de la scène à la suite de la violation du territoire des Etats Pontificaux par le Royaume des Deux-Siciles, avec lequel Londres entretient des relations de moins en moins amicales depuis plusieurs années, du fait de la politique de Ferdinand II en son propre royaume, et d’un rapport rendu par le député Gladstone au début des années 1850 dans lequel le parlementaire décrit la réalité de la vie dans cet Etat autoritaire et réactionnaire. C’est au nom de sa mission de garant de l’équilibre européen que le Royaume-Uni est contraint d’intervenir dans cette crise, laquelle aurait pu être simplement réglée par l’intervention des armées autrichiennes si Naples n’avait pas fait des siennes. Face au comportement aventureux du Bourbon-Sicile, Londres a ainsi dépêché au large de la capitale napolitaine un escadron dirigé par le commandant en second de la Mediterranean Fleet, le baron Edmund Lyons, détachement par ailleurs renforcé par certains éléments de la Channel Fleet. Ainsi, une escadre à vapeur et deux escadres à voile sont dépêchées audit lieu, et l’honorable William Temple, ambassadeur et ministre plénipotentiaire du Royaume-Uni auprès du Royaume des Deux-Siciles, a été chargé de faire savoir à Sa Majesté Ferdinand II et à ses ministres que Londres exige le rapatriement immédiat des troupes duo-siciliennes engagées sur le territoire pontifical sans délai. Par ailleurs, les ambassadeurs britanniques auprès de l’Empire d’Autriche, de l’Empire français, du Royaume des Deux-Siciles, du Royaume de Piémont-Sardaigne, des Etats Pontificaux, du Grand-Duché de Toscane, du Duché de Modène et du Duché de Parme et de Plaisance ont tous fait part à leurs homologues respectifs de la proposition britannique d’une conférence diplomatique à Londres, dès le mois de mai 1854, afin que les trois grands « ensembles » de l’Italie, respectivement menés par Paris pour les Etats Pontificaux et la Sardaigne, Vienne pour Modène, Parme & Plaisance et la Toscane, et Naples pour elle-même, puissent convenir, sous la médiation britannique et autour d’une tasse de thé, de l’équilibre dans la péninsule italienne et de veiller à ce que de tels évènements ne se reproduisent point à l’avenir. Une certaine insistance diplomatique est observée auprès de Paris et de Vienne, principaux acteurs de la région, et dont l’acceptation de la participation à cette conférence pourrait pousser les Etats italiens à venir s’asseoir à la table des négociations eux aussi. A Londres, nul n’ignore des conséquences politiques internes aux Deux-Siciles que peut avoir cette manœuvre navale au large de Naples : le roi Ferdinand II, déjà grandement fragilisé, et avec une partie de son armée déployée ailleurs, pourrait sentir le souffle de la révolution caresser sa royale nuque, ce qui n’est pas sans inquiéter le Gouvernement Aberdeen, mais moins qu’une guerre en Italie entre d’un côté l’Autriche et la France au nom de leur devoir de protection des Etats Pontificaux, et de l’autre le Royaume des Deux-Siciles. Reste à voir si Ferdinand II préfère se risquer dans un tel conflit face aux deux grandes puissances européennes susmentionnées, voire trois si Londres se joint à elles pour défendre l’équilibre européen, ou s’il préfère reculer, quitte à ébranler un peu plus son autorité sur son royaume et se couvrir de discrédit, mais au moins garder sa tête et probablement son trône. Du moins, si son obscurantisme ne l’a pas totalement aveuglé.


Mai 1854.


................A Athènes, Son Excellence Thomas Wyse, ambassadeur de la Couronne britannique auprès du jeune Royaume de Grèce, a pris note des quelques revendications formulées par le roi Othon, avant de les balayer diplomatiquement pour les deux tiers. D’abord, le ministre plénipotentiaire de la Reine a indiqué que les « deux bataillons de Marines déployés en Grèce, et plus exactement dans le port du Pirée, stationneront dans la ville jusqu’à ce que la guerre d’Orient s’achève et veilleront au respect de la neutralité grecque dans ce conflit ; de même que le détachement de la Royal Navy continuera d’y mouiller », Londres imposant ainsi sa volonté à Athènes sur cette revendication. Ensuite, l’ambassadeur britannique a vivement protesté contre le projet de loi visant à hausser de deux points et demi les taxes douanières imposées par la Grèce au Royaume-Uni, indiquant au demeurant que, tant que l’occupation du port du Pirée – principale cité maritime de Grèce et centre de son commerce vers l’étranger – durera, l’effectivité de ces taxes ne sera pas assurée. Enfin, s’agissant des excuses de l’ancien diplomate britannique en poste à Athènes, celles-ci seront transmises par lettre cachetée et scellée par l’intéressé au roi de Grèce. Nonobstant les tensions entre les deux pays, Thomas Wyse, fervent catholique de son état, paraît être un atout considérable pour la Couronne auprès de la Grèce, grâce à ses nombreuses connaissances, son sens particulièrement aigu de la diplomatie et sa maîtrise des divers acarnes du pouvoir. Si, d’apparence, la manœuvre britannique semble être assez brutale, l’ambassadeur est personnellement allé à la rencontre du roi Othon pour l’informer secrètement de l’avis du Gouvernement sur certains points particuliers, assurant ainsi à la Grèce une certaine autonome dans la gestion de ses affaires intérieures, pour autant que les conditions initiales posées par la Grande-Bretagne soient respectées – notamment le maintien d’Aléxandros Mavrokordátos dans ses fonctions de Premier ministre. Par ailleurs, deux autres points ont été soulevés par le diplomate britannique, en gage de bonne foi et de bonne volonté de la part du Gouvernement de Sa Majesté. D’une part, il a proposé à ce qu’un moratoire s’agissant du remboursement de la dette due par la Grèce au Royaume-Uni et à ses banques soit discuté entre les diverses parties concernées après la guerre, notamment en présence de la Russie. D’autre part, il a annoncé l’intention du Gouvernement de procéder à la rétrocession des Iles Ioniennes, « naturellement et historiquement grecques » selon ses mots, au royaume de Grèce d’ici le début de la prochaine décennie au maximum, l’intérêt représenté par cet archipel étant de plus en plus réduit tandis que le sentiment nationaliste hellène peine de plus en plus à être contenu par les autorités coloniales britanniques sur place. Sans prendre d’engagement formel ou officiel, l’ambassadeur britannique est allé jusqu’à suggérer que cette rétrocession pourrait se faire dès la fin de la guerre d’Orient, si les autorités grecques se montrent conciliantes à l’égard du Royaume-Uni. Une manière élégante d’inciter le roi Othon à revoir son projet de loi sur la hausse des tarifs douaniers à l’égard de Londres, ainsi que de l’inviter à ne pas défavoriser le Parti anglais lors de ses nominations au Sénat. Par ailleurs, l’escadre à vapeur déployée au Pirée est remplacée par une escadre à voile dans le courant du mois de mai, de sorte à garder les meilleurs éléments de la Royal Navy à disposition en cas de besoin.


Affaires militaires


Juin 1854.


................Les récents rapports des attachés militaires sur la campagne de Dobrogée ont rapidement été l’objet d’importantes discussions à Londres, peu de temps après leur publication. Depuis décembre 51 et le coup d’Etat du Bonaparte, la Grande-Bretagne sait que sa vieille rivale multiséculaire française est de retour sur le devant de la scène, et aucune occasion de prendre l’ascendant sur Londres ne doit lui être laissée. En conséquence, le Duc de Newcastle-under-Lyme, en sa qualité de Secretary of State for War and the Colonies, a annoncé l’adoption d’un nouveau fusil basé sur le fusil Minié pour équiper progressivement la British Army. Ce remplacement des anciens fusils par de nouveau se fera sur la durée. En effet, le duc Henry Pelham Fiennes Pelham-Clinton a annoncé que les 180'000 soldats européens déployés en Europe et dans les colonies ainsi que les 80'000 miliciens présents dans les îles britanniques seront tous équipés de ce nouveau fusil d’ici le 31 décembre 1860 au plus tard, grâce à l’amélioration des chaînes de production de fusils actuellement existantes, lesquelles permettront de produire 40’000 fusils par an grâce à un investissement de 1,2 millions de livres intégralement supporté par le budget alloué à l’armée de terre, actuellement de 10,1 millions de livres, pour permettre cette amélioration des chaines. Par la suite, celles-ci produiront donc 40'000 fusils par an, pour un coût de 320'000 livres par an pour permettre d’équiper en premier les soldats européens et les miliciens de l’armée britannique, puis, du 1er janvier 1861 au 1er janvier 1868, les quelques 185'000 cipayes et 60'000 irréguliers de la British Indian Army, assurant ainsi un renouvellement complet de l’armement individuel des soldats de Sa Majesté.


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Fin 1854

It's definitely nobody's business but the turks

La guerre dite des lieux saints, aussi appelée guerre de Dobrogée ou du Danube, vient de toucher à sa fin avec une incroyable victoire franco-turque et la débâcle des forces armées russes, forçant l'Empereur à déposer les armes. La paix est revenue, une paix qui scellait la victoire ottomane et le retour en triomphe des armées bonapartistes. Bien que le gouvernement de Lord Aberdeen s'est abstenu de commenter la situation, et a insisté pour participer à la création et au fonctionnement de la commission internationale danubienne, il apparaissait clairement que la défaite russe amènerait le désaveu du parlement ainsi que de l'opinion publique. Les tories, qui pendant des années rongeaient leur frein, avaient enfin une opportunité de reprendre les rennes du pouvoir. Ce fut chose faite quand en octobre le Parlement, avec l'aide de plusieurs whigs exaspérés par la politique internationale d'Aberdeen, de même que de la dislocation de la coalition gouvernementale, refusa finalement le vote du budget pour l'année 1855, amenant à la démission dudit gouvernement.

Sa Royale Majesté Victoria du Royaume-Uni et d'Irlande, en conséquence, prononça la destitution du Parlement. Les élections législatives subséquentes appelèrent aux bancs du Parlement une majorité absolue des whigs qui purent capitaliser sur les manifestes errements d'Aberdeen, surnommé par les tabloids "Aberdone". En effet cette cruelle défaite électorale, qui survenait après une vague de succès des peelites, amenait à un désavouement d'Aberdeen au sein de son parti qui nécessiterait plusieurs années avant pardon. Ce fut sans surprise la figure emblématique du mouvement Whigs et davantage enclin à une politique d'apaisement avec la France, Lord Palmerston, qui fut appelé par la reine à former un gouvernement.

Le cabinet ministériel était ainsi composé :
First Lord of the Treasury and Leader of the House of Commons : The Viscount Palmerston
Lord chancellor : The Lord Cranworth
Lord president of the council and leader of the House of Lords : The Earl Granville
Lord Privy Seal : The Duke of Argyll
Secretary of State for the Home department : Sir George Grey
Secretary of State for the Foreign Affairs : The Earl of Clarendon
Secretary of State for the colonies : Lord John Russell
Secretary of State for War : The Lord Panmure
First Lord of the Admiralty : Sir Charles Wood
Chancellor of the Exchequer : George Cornewall Lewis
President of the Board of Control : Robert Vernon
President of the Board of Trade : The Lord Stanley of Alderly
Chancellor of the Duchy of Lancaster : The Earl of Harrowby
First Commissioner of Works : Sir William Molesworth
Postmaster General : The Viscount Canning
Minister without portfolio : The Marquess of Lansdowne

1856

Si la première moitié de l'année 1856 était sans histoire pour ce gouvernement considérant l'intervention minimale dans la société comme la clé de voute d'une politique compétente, les événements survenus en Chine allaient permettre à ce gouvernement de prouver que les hommes de Sa Royale Majesté sont toujours les gardiens de la civilisation à travers le monde. En octobre les autorités chinoises de Canton s'emparèrent du navire britannique Arrow et insultèrent le drapeau de Sa Royale Majesté. En représailles les troupes de Sa Majesté bombardèrent les bâtiments de l'administration côtière chinoise en exigeant des excuses qui ne se matérialisèrent pas autrement que par la mise à prix de tout citoyen britannique à Canton. Une telle anglophobie ne pouvait être pardonnée par le gouvernement Palmerston qui prononçait, avec l'accord du Parlement, l'état de guerre à l'encontre de l'Empire chinois. A cet effet trois divisions, qui étaient restées en attente d'une éventuellement expédition en vue de la protection de la Sublime Porte, ont été assemblé et expédiés en Chine méridionale afin de punir les perfides chinois de leur haine des blancs.

God saves the Queen and Godspeed for her brave soldiers


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Dieu et moi droit - God Save the Queen

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Mars rencontrait Kârttikeya


L'année 1857 s'annonçait être une année de poudre et de foudre. Alors que le gouvernement de Sa Majesté préparait la guerre à venir contre la Chine, des nouvelles inquiétantes arrivèrent du sous-continent indien. Outre le fait que la Compagnie des Indes Orientales accusait une fois de plus des résultats calamiteux lors de son bilan comptable final de clôture d'année fiscale, ravivant d'autant plus la question d'une dissolution par le gouvernement de la Compagnie et une gestion directe du joyau de la couronne, des rumeurs au sujet de l'équipement standard des auxiliaires coloniaux provoquaient de graves tensions. En effet, le nouveau fusil Enfield devant prochainement équiper les militaires de la Compagnie Orientale, devait, selon les rumeurs, voir ses cartouches être enduites de graisse de porc ou de bovin et déchirées par la bouche pour préparer l'arme à faire feu. Ceci, enfreignant à la fois les préceptes religieux hindous et musulmans, provoquait de graves émeutes dégénérant en véritables insurrections tandis que certains princes indiens séditieux décidaient de se faire porte étendard de la révolte.

La situation ne pouvait être laissé aux mains d'une Compagnie en pleine désorganisation, quand bien même le recrutement de penjabis et de népalais semblait être tentant. Il fallait également montrer au public britannique que, malgré la non-intervention britannique dans les Balkans, le Royaume demeurait toujours cette superpuissance glorieuse. Aussi le Parlement votait l'intervention directe des troupes de Sa Majesté par l'envoi de dix brigades devant éliminer les tumultes, les princes réfractaires et s'assurer que la bannière royale flottera encore pour les siècles à venir sur ce coin de l'Asie.


Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande Britattack



Afghanistan, tombeau des rois


Dans le même temps, alors que le vent de révolte soufflait au-delà de l'Indus, l'empereur Nasseredin de Perse tentait de reformer les frontières de ses prédécesseurs en s'attaquant à l'émir afghan, Dost Mohammad Khan, allié du Royaume-Uni. Bien qu'une intervention de grande ampleur était tentante pour, tel Alexandre le grand, ajouter la couronne de Perse à l'Empire, la double intervention en Inde et en Chine, couplées aux dépenses engendrées et aux expectatives économiques et budgétaires du contrôle de la Perse par Britannia, amenait à se montrer plus mesuré. Le Royaume-Uni interviendra aux côtés de son allié, bien sûr, mais l'objectif de cette intervention sera limité seulement au repoussement des forces armées perses des frontières afghanes. Les rêves d'Empire ici sauront attendre.



Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande 1.%2BInvasion%2Bwith%2Bopium%2Bwars




Le fils du Ciel pliera face à Britannia


Le gouvernement de Sa Majesté s'offrit une longue réflexion quant aux méthodes et objectifs de la future intervention militaire en Chine. Bien que le soutien français était tentant pour limiter budgétairement les coûts à venir d'une telle entreprise et rapprocher les deux nations, l'affaire en question relevait de l'honneur du Royaume. C'étaient les sujets de Sa Majesté qui étaient sans discrimination traqués dans les rues de Canton sous ordre de quelques mandarins malfaisants. La Grande-Bretagne interviendra seule, 20 000 hommes embarqueront dans les navires de la flotte royale et vogueront jusqu'à Tianjin pour frapper d'un poing de fer la porte de l'Empereur Chinois et se tailler une part de lion. Que Dieu sauve la Reine.



Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande Walker




Affaires étrangères mineures


En Europe plusieurs accords commerciaux furent passés avec divers États. En premier lieu, avec l'Empire ottoman un accord douanier était signé où les turcs passeraient leurs tarifs de douanes à 10% tandis que les produits d'importation ottomans écoperaient d'une taxe de 12%. Cet accord permettrait, par la même occasion, de rendre plus attractif le coton indien du fait du nouveau coût du coton égyptien.

Avec la république napolitaine le Royaume-Uni obtint un retour partiel du monopole britannique sur le souffre par la mise en place d'un consortium franco-britannique sur le souffre pour 7 ans associé à un libre-échange au bénéfice de ces deux pays sur le souffre. En outre le Royaume-Uni investissait dans une ligne de rail reliant Naples à Reggio di Calabra, ces investissements de nature privés seraient garantis par la Couronne et les rails ne seraient pas taxés pour une période de 5 ans. A côté de cela Naples baissait ses douanes sur le charbon et la houille britannique à hauteur de 10%, baisse garantie par traité pendant au moins 5 ans, soit autant que l'émission de bons du trésor italiens à la city sur cette période à raison d'une émission de 25 Millions par an à 4.5%.
Enfin, avec l'illustre royaume roumain, la Couronne investissait dans une ligne ferroviaire reliant Bucarest à Craiova en l'échange d'une baisse des douanes roumaines à 5% sur le coton britannique et d'une baisse à 5% des douanes britanniques sur le charbon roumain. Du fait du putsch ayant par la suite chassé du pouvoir le Domitor Cuza, le gouvernement britannique dénonçait en protestation le traité douanier, jugé nul.

La supplique des États américains centraux face à l'aventurier Walker ne tombait pas dans l'oreille d'un sort, face à cela le gouvernement de Sa Majesté allait affecter un escadron naval caribéen de même qu'une brigade coloniale pour assister les armées coalisées américaines dans la chute du gouvernement du flibustier. Cette entreprise permettra par ailleurs d'augmenter l'influence britannique dans la zone.

Les nouvelles de Madagascar n'étaient par ailleurs pas meilleures. La xénophobe reine malgache expulsait les français habitant l'île et persécutait les chrétiens. Cela était intolérable à l'humanité toute entière. Ce faisant, le gouvernement de Sa Majesté proposait l'accueil des réfugiés français de même que l'envoi d'une brigade coloniale provenant de la colonie du Cap pour chasser du pouvoir cette reine malfaisante et permettre le retour des réfugiés à domicile.


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Le juriste guerrier
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Lun 19 Oct - 19:05


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Dieu et moi droit - God Save the Queen

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The Queen is not amused




Devant la menace perse qui profile sur les terrains escarpés d'Afghanistan, le gouvernement de Sa Majesté a jugé nécessaire l'intervention de 2 brigades pour soutenir Dost Mohammad Khan dans sa lutte contre l'empire perse de Nasseredin Shah pour le contrôle de la ville d'Hérat. L'expédition, menée par Sir James Outram, embarque depuis les ports de Bombay et Coconade et arrive sur le théâtre d'opération en janvier 1857. L'île de Kharag est saisie, au prix de lourdes pertes, les Perses ayant été avertis de l'assaut amphibie britannique, avaient préparé des défenses côtières. Le mois suivant, les tuniques rouges pénètrent dans le Chatt-el-Arab. Le 7 février, Outram libre la bataille de Kushab. Malgré une infériorité de 2 contre 1, les Perses infligent une terrible défaite aux armées de Sa Majesté. Sur les 4500 Britanniques et Cipayes engagés, 420 sont tués, et 167 blessés. Outram est contrait de se replier en territoire afghan. Ce-dernier apprend qui plus est qu'on doit lui ponctionner des troupes à cause des déboires de la Compagnie face aux insurgés Cipayes en Inde. Rassemblant ce qu'il lui reste, Outram pense qu'un débarquement en Basse-Mésopotamie surprendrait les Perses et permettrait aux forces alliés de reprendre l'ascendant devant Hérat.

Une expédition de 1500 Britanniques et 2400 Cipayes, sous la conduite du capitaine Haig remonte ainsi le Shatt Al Arab en mars. Les Britanniques ne rencontrent que peu de résistance au début, mais à Khorramshahr, à la jonction avec la rivière Karaun près de Basra, ils doivent mettre le siège sur un fort bardé de cannons. Le terrain, marécageux, les obligent à placer leurs mortiers sur des radeaux pour pouvoir assister l'assaut des colonnes depuis le fleuve. Ces-dernières, souffrantes d'une incompréhension dans le commandement, reçoivent des ordres contradictoires et lancent l'assaut sans attendre le soutien d'artillerie. Elles sont étrillées par les canonnades perses et doivent reculer et reporter l'offensive un autre jour. Quelques jours plus tard cependant, Haig est surpris par l'arrivé de 13'000 Perses, commandés par le général Khanlar Mirza. Mal préparé, inconditionné par le terrain, bousculé par les tirs ponctuels des défenses du fort, et souffrant de gros déficits de munitions, faute d'une logistique compétente, Haig est contraint de se replier sur les bouches du Shatt Al Arab. La retraite anglaise s'opère dans le désordre, plusieurs sont portés disparus, d'autres tombent sous les harcèlements des cavaliers légers perses, certains malades et blessés sont abandonnés dans la précipitation. 1184 Britanniques et 1900 Cipayes parviennent à regagner les navires de la Navy.
Face à cet échec, la guerre semble devoir se prolonger pour encore de longs mois. Londres doit décider de la marche à suivre au plus vite et la réponse sera nette et implacable, la Couronne ne ploiera pas et nos morts seront vengés. C'est ainsi que, du fait de notre éclatante victoire au delà de l'Indus, vingt brigades de l'armée des Indes se tiennent prêtes à appareiller pour renforcer l'armée de Perse et le général Outram et mettre un terme aux prétentions impériales du shah de Perse, aux prétentions d'existence de cette couronne qui sera toute entière apportée en cadeau à la Reine Victoria qui égalera la gloire d'Alexandre le grand. Comme lui elle sera conquérante de la Perse et des Indes et le surpassera. La juste fureur s'abattra sur ceux qui ont refusé de ployer le genou et de se prosterner devant Britannia !


Pékin brûle t-il ?


Le gouvernement de Sa Majesté a décrété que l'incident de l'Arrow ne restera pas impunis. Si au départ il était question d'une expédition conjointe avec les Français, les guerres prolongées de ces-derniers en Afrique les retardant, et l'engouement patriotique en métropole, impatient de punir les barbares de Chine, contraint le cabinet a précipiter une invasion au seul nom du Royaume-Uni.
Un corps de 4 brigades, devant être soutenu par des renforts de la Compagnie des Indes, et conduis par une escadre de l'amiral Seymour, fait voile vers le port de Tianjin, où ils ont reçu l'ordre de détruire les forts qui gardent la rivière Hai He, d'investir le port de Tianjin et de remonter ensuite jusqu'à Pékin, siège du pouvoir impérial.
L'opération s'effectue en mai 1857, après une première escarmouche dans la rivière des perles qui relie Hong Kong et Canton dans les dernières semaines de 1856. Le commandant britannique Garnet Joseph Wolseley fait débarquer ses régiments sur la terre ferme, sous le tire des vieux mousquets chinois et de leurs grandes bombardes de bronze, témoignages de tems anciens. Soutenu par les navires de lignes de la Navy, les colonnes s'élancent à l'assaut des forts de Taku. Les combats sont acharnés, mais le premier fort tombe à 15h. Un second est arraché des mains chinoises par un régiment de grenadiers vers 17h. La bataille s'achève pour cette journée, et reprend le lendemain à 6h. Les forts chinois tombent un à un, et le dernier est capturé en fin de journée.
Les tuniques rouges établissent leur camp sur les ruines encore fumantes, et y restent pour deux semaines, des retards dans les livraisons de ravitaillement par les convois de la Navy prolonge leur immobilité. Les renforts tant attendus de la Compagnie des Indes n'arrivent pas, on apprend que ces-derniers ont été détournés pour répondre à la rébellion qui sévit dans le sous-continent. Wolseley décide alors de poursuivre la campagne avec ses seuls 20'000 hommes.

La cohorte rouge marche sur la ville de Tianjin, pourvue de hautes et épaisses murailles. Les batteries de siège sont épaulés par des canons navals reposant sur des rafistolages de chariots ou d'affuts de canons désuets. Le siège de la ville dure plusieurs semaines sans grands résultats, on manque cruellement de munitions, on consomme à une rapidité fulgurante les boulets des navires de ligne en attendant l'arrivé des convois. Mais en juillet, une cargaison contenant plusieurs centaines de tonnes de munition parvient enfin, permettant le jour même d'organiser une canonnade infernale sur les murs de la ville, qui finissent par sombrer. Alors l'assaut est donné, mais il est d'abord repoussé. Un second assaut, mené cette fois ci par les grenadiers de la garde en personne, parvient à capturer la porte sud de Tianjin. Plus rien ne résiste à la fureur du lion. A la tombée de la nuit, Tianjin est ville anglaise !

Cependant, après une semaine de repos et de réorganisation, le corps, qui s'apprête à marcher en direction de Pékin, est surpris par une crue soudaine du Hai He. Les inondations bloquent pendant un mois les Britanniques de Wolseley. Ce-dernier, ordonne en septembre le départ de l'expédition pour la capitale des Qing. La marche se fait lente, les dégâts de la crue sont encore présents, et la terre, gonflée d'eau, ralentie la progression des hommes, en particulier des voitures et des pièces d'artillerie. Les tuniques rouges n'atteignent Pékin qu'au 29 septembre. Alors que les hommes encerclent la ville pour la mettre en état de siège, une épidémie de choléra éclate dans les campements. Cette-dernière décime à petit feu les hommes de Sa Majesté. Wolseley, devant l'ampleur des malades, se voit mener un siège en insuffisance d'effectifs. Il est contraint d'abandonner Pékin le 24 octobre. L'armée retourne à Tianjin, talonnée de près par l'arrivée subite de l'armée du Mongol Sengge Rinchen. Ce-dernier assiège les Britanniques à Tianjin, mais est incapable d'empêcher leur ravitaillement par la mer.

C'est alors que commencent les "Fith Months of Tianjin". Pendant plusieurs mois, les Anglais sont pris au piège dans le port, recevant de temps en temps des renforts pour remplacer les morts du choléra, ça avec des munitions et des provisions. La maladie frappant toujours le corps britannique, Wolseley se sait incapable de briser le siège, mais il envoie néanmoins des contingents protéger les forts de Taku, harcelés par les cavaliers mandchous. En février 1858, Sengge Rinchen se replie finalement sur la Cité Interdite. Enfin du répit pour les Anglais, éprouvés par des mois de siège. Mais la campagne semble impossible désormais. Les Britanniques ont perdu l'effet de surprise et les Chinois ont renforcé leurs positions pendant le temps perdu à Tianjin. Alors que l'épidémie s'est estompée courant mars, Wolseley décide de retenter sa chance sur la capitale des Qing. 15'000 Britanniques quittent Tianjin le 20, le reste défend les forts et les murs pour maintenir les communications. Cependant, Wolseley est arrête sur le pont de Palikao par Sengge. Ce-dernier a assemblé plus de 50'000 hommes selon les rapports de reconnaissance. S'il veut atteindre Pékin, Wolseley doit passer le pont. Une terrible bataille s'engage alors, des centaines tombent sous le coup des balles et des sabres. La victoire est néanmoins anglaise. Cependant, on apprend au même moment que le prince Gong a mené un assaut sur Tianjin. Les Tuniques se hâtent de rebrousser chemin pour sauver leur unique port de ravitaillement. Elles parviennent à repousser les Qing le 28, et se retranchent en ville. Wolseley est convaincu, la campagne est définitivement ratée. Il incombe le gouvernement de lui dépêcher plus d'hommes ou d'installer une seconde tête de pont sur l'empire du milieu pour distraire les armées Qing. Lui et ses hommes campent sur le Hai He pour le reste de l'année.

Après délibérations il apparaissait clair pour le gouvernement britannique, notamment pour des questions d'équilibre diplomatique et d'apaisement européen, qu'il était tout à fait dans l'intérêt britannique de collaborer avec l'Empire français, lui aussi menant une expédition à l'encontre du Fils du Ciel. Après de brefs pourparlers marqués par une commune pensée il fut décidé que les armées britanniques et françaises se battront côte à côte. Il incombera dès lors à l'armée française de débarquer à Tianjin pour soulager les forces britanniques et reprendre la campagne punitive.


L''Inde et le colona



Londres a décrété qu'elle ne tolérerait aucune révolte dans son empire, et les fous qui oseraient néanmoins la défier serviraient d'exemple aux autres inspirants. Le parlement a ainsi fait voter un budget extraordinaire pour soutenir la Compagnie des Indes dans sa lutte contre les insurgés Cipayes. Parallèlement, la Royal Army embarque en juin à destination des ports de Calcutta et Bombay. 10 brigades de tuniques rouges forment ce corps expéditionnaire qui doit assister les régiments coloniaux de l'EIC. Les affrontements commencent pendant ce temps. Ils se soldent par des échecs pour les forces de la Compagnie qui doivent céder plusieurs grandes villes dans l'Haryana, Bihar, les provinces centrales et dans l'Awadh. Dans le nord de l'Uttar Pradesh près de Meerut, les gurjars se révoltent également. Le gouverneur-général, Lord Charles Canning semble déborder et rappelle des brigades en partance pour la Chine et la Perse pour contenir l'avancée des rebelles.

Heureusement pour lui, les tuniques rouges de la métropole arrivent en août. Tandis que les Cipayes restés encore fidèles tentent de reprendre Delhi des mains de l'empereur Moghol, les troupes de Sa Majesté, sous le commandement John Nicholson marchent en trois colonnes le long du Gange et défont toutes les armées cipayes rencontrées. Nul n'est épargné : on pend les rebelles qu'on capture, on pille les villages où on les a déniché, et on massacre leur famille en représailles. A la fin du mois, les armées britanniques mettent le siège sur Delhi. Cependant, elles doivent attendre l'arrivée de l'artillerie lourde, en septembre, pour enfin percer les murs de la ville. Cette-dernière est saccagée, les hommes, exténués par 3 mois de voyage, et 6 semaines dans la mousson indienne, se livrent aux pires atrocités. Muhammad Bahâdur Shâh et ses fils qui avaient fuis la ville, sont rattrapés par le commandant William Hodson, qui met aux fer le sultan et exécute ses fils.

Les derniers embryons de la révolte à Cawnpore, Lucknow et Jhansi sont réprimés dans les mois qui suivent. La révolte prend finalement fin le 20 juin 1858, lorsque les derniers Cipayes, retranchés à Gwâlior, se rendent. Ils sont pendus, ou exécutés de la plus horrible des manières : attachés devant une bouche à feu et déchiquetés par la combustion et le souffle de l'explosion.
Londres aura mis 13 mois à mater ce qui fut la plus grave révolte coloniale depuis la guerre d'indépendance américaine. Maintenant que les faiblesses de la Compagnie ont été démontrées par son incapacité à gérer ses possessions indiennes, Londres doit décider de l'avenir du joyau de son empire. La réponse est évidente : les terres de tous les seigneurs indiens s'étant révoltées seront nationalisées, leur titre de noblesse et rentes associées seront retirées. L'Empire Moghol sera officiellement aboli. De même la Compagnie des Indes Orientales, beaucoup trop déficitaire, fera l'objet d'une nationalisation. Ses opérations commerciales seront redistribuées via la création de sociétés commerciales. L'administration des Indes se fera par la création d'une administration coloniale ad-hoc surnommé "British Raj", officiellement dénommé Direct Crown rule in India dont la capitale sera fixée à Calcutta et prenant la forme d'une Vice-Royauté dont le premier administrateur sera Charles Canning, 1st Earl Canning.

En plus de cela, en vue de récompenser les seigneurs loyalistes et pacifier l'Inde, la doctrine dite du "lapse" ordonnant la nationalisation des territoires féodaux, en cas d'incapacité manifeste du seigneur féodal ou en l'absence d'héritier mâle, par la Compagnie des Indes Orientales sera abrogée. Un projet est à l'étude concernant l'intégration des indiens dans l'administration coloniale.
Par ailleurs, et dans le souci de valoriser les colonies et territoires britanniques économiquement en difficultés, le Gouvernement annonce la possibilité d'accéder immédiatement à la propriété ainsi qu'à la nationalité britannique pour tout sujet de Sa Majesté ou immigré européen s'installant dans les colonies britanniques ou en Irlande. Si ceux-ci prouvent la possession de ces terres pendant 5 ans ils pourront obtenir en l'échange un titre de propriété dans la limite de 160 acres.



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Sam 7 Nov - 22:45


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Reforme navale


La royal navy est un veritable joyau de la couronne britannique. Mais un joyau cela se polit. La concurrence navale et la domination mondiale ne peut se passer d’une marine forte capable de protéger le commerce du gouvernement de sa Majesté. L’amirauté savait que les récentes découvertes technologiques imposent à la marine britannique de se moderniser pour ne pas être dépassé par ses principales rivaux tels que la France. L’ironclad notamment française introduit par le cèlebre navire Gloire. Le gouvernement de sa Majesté décide donc de ne pas se laisser battre par la France à ce duel d’innovation. Malgré la guerre en Perse et les importants couts que cela représente pour le gouvernement de sa Majesté. Il est décidé de mettre en chantier 5 Escadres  blindés entre 1861 et 1866.  



Les navires ainsi construits devront répondre à certaines normes. En effet, l’amirauté lance une grande enquête pour trouver l’origine des maladies en mer et donc potentiellement adaptés les navires pour éviter que des épidémies se propagent à leur bord. Bien sûr, ces cherches et ces compilations d’informations découvertes ne doivent en aucun cas impacter l’efficacité des navires ainsi produites.  

D’un point de vue plus organisationnelle, il est décidé d’uniformiser les pavillons de la marine de Guerre. Dans un décret, l’Amirauté décide qu’à partir de ce jour, l’ensemble des navires de la flotte britannique aborderont un pavillon blanc. Le rouge étant réservé à la marine marchande et le bleu et la marine de réserve.
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François Joseph
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Jeu 4 Mar - 23:29
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Salut les djeuns, mes prédécesseurs avaient tendance à poster des pavés, bah avec moi c'est fini ! Maintenant rentrons dans le vif du sujet.




Réforme Navale et Militaire

Conscient de la nécessité de réduction des dépenses mais surtout du besoin de maintenir la présence britannique sur les mers et en Inde après des années de politique interventionniste en Orient, le nouveau cabinet fait le choix de la modernisation de ses forces armées.
Ainsi l'intervention en Perse étant finie, les dépenses associées qui plombaient le budget disparaissent et une partie peut être réinvestie en crédits de  modernisation terrestre tandis que les crédits de modernisation navale restent presque les mêmes que les 5 années précédentes.

Ainsi sur le plan naval trois escadres blindées sont construites pour la Navy, une quatrième est produite afin d'être vendue à l'Empire Ottoman. Quatre escadres seront relancées à destination de la Navy en 70 pour une livraison début 73, ce qui équivaut à un légère augmentation du budget quinquennal de modernisation qui doit cependant être amorti par la suppression d'escadres à voiles.
Ainsi sur les 5 prochaines années 5 escadres de réserves seront démantelées par an et 5 escadres à voile passeront à la réserve, ces économies permettront de réduire le poids de la flotte sur le budget.
Une escadre à vapeur est vendue à l'Empire Ottoman en 71 pour 5 000000 de Francs.
Ainsi pour le 1er janvier 1872 il y aura 8 escadres blindées actives dans la Navy, 4 en construction, 15 à vapeur et 25 voiles de réserve.
Sur le plan terrestre il est impératif de moderniser l'armée britannique. Malheureusement les effectifs étant incompressibles et des dépenses devant être évitées cette modernisation devra s'avérer partielle aussi bien quantitativement que qualitativement.
Malheureusement la nouvelle majorité est dans un premier temps frileuse à l'idée de cette modernisation générale, il est donc voté des crédits pour un plan de modernisation limité.
Ainsi une grande ligne de fusils à culasse est mise en service pour 45 millions de francs, cette dernière équipera 2 divisions par an pendant 5 ans pour équiper 10 divisions : 5 régulières et 5coloniales, les autres divisions ne doivent pas les recevoir, leurs affectations ne le nécessitant pas. Les dépenses s'élèveront donc à 6 000 000 de francs sur 5 ans.

Initialement opposé au développement du canon à culasse jugé trop coûteux et peu utile, le parlement est cependant amené à revenir sur ses positions quand l'Europe est secoué par la guerre. Les britanniques eux ont plus peur de la paix pouvant être engendrée et le temps leur donnera raison : l'Allemagne devient menaçante mais pour autant les français et russes ne semblent pas résolus à faire front commun pour l'instant.

Ainsi suite au déclenchement des hostilités les crédits pour une petite ligne de canons à culasse sont votés soit 20 000 000 de Francs pour 1868, néanmoins seules les 5 divisions régulières seront équipées. La guerre amène également le parlement à débattre sur la prolongation du plan de modernisation du fusil, la majorité décide de reporter ce débat à 1871.
Cette hausse du budget se répercutera inévitablement sur les finances britanniques ce qui devrait néanmoins être amorti par les nouveaux impôts ainsi que par les économies permises par la fin de l'engagement en perse. Au final le gouvernement de la majesté compte remettre tous les curseurs dans le vert en assainissant ses finances grâce à un savant équilibre.


Le guerrier comptable n'est pas mort

Le déclenchement de la guerre en Europe mais surtout la paix qui en résulte secoue le parlement britannique : la création de la Grande Allemagne laisse craindre le pire pour l'équilibre continental alors que la France et l'Italie ont cédé. Les récents efforts navals et terrestres s'en trouvent justifiés alors que le pays sort d'une guerre coûteuse contre la Perse qui a considérablement creusé la dette. A cette équation insoluble entre hausse nécessaire des dépenses militaires pour rivaliser avec la nouvelle puissance montante et nécessité de résorber la dette une solution émerge : l'impôt !
L'alliance entre Budapest et Moscou vient renforcer la crainte de Londres qui pense voir ses intérêts dans l'Empire Ottoman menacés, c'est pourquoi dès l'année 1870 de nouveaux impôts sont votés.

Premièrement le cadastre avec impôt foncier est mis en place, il s'agit d'un cadastre sur la terre et le bâti. Une taxe de 5% sur les terres en cultures, 15% sur les terres en friches, 25% sur les logements non occupés (à charge des proprios évidement) et 15% sur le bâti en zone urbaine. En parallèle l'impôt sur le revenu passe de 6 à 8%.
Enfin, mesure nécessaire qui en surprendra plus d'un, une taxe sur les sociétés via un montant forfaitaire est créée, cette dernière voit les entreprises dépassant un certain chiffre d'affaire ( pour éviter de dire des bêtises on va considérer qu'il est haut) doivent payer 4,5% de leur chiffre d'affaires en taxe. Cette impôt sur les sociétés permettra de redresser les finances britanniques.

Enfin malgré la production navale, la remise d'une partie de la flotte britannique permettra d'économiser sur le long terme et d'amortir le coût des nouvelles escadres. De plus le remboursement progressif de la dette permettra d'en réduire ses intérêts alors que le budget n'est plus plombé par la guerre en Orient. Enfin les accords avec l'Italie et l'Egypte permettront de développer le pouvoir financier britannique.
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François Joseph
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Mar 23 Mar - 19:34
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Politique Navale

Le royaume-uni fait face à de multiples crises diplomatiques en 1872 et 1873 : tout d'abord l'Italie décide de briser un traité signé en bonne et due forme puis la France décide de concurrencer la Royal Navy sur les mers.
Le parlement britannique s'agite, tout le monde se souvient du sort du dernier Etat brigand en Europe et déjà à cette époque l'Angleterre s'était dressée contre eux ! Face aux provocations de l'Union Latine la Royal Navy répondra présente ! Si les italiens ne veulent pas de leur escadre elle agrandira les rangs de la marine de sa majesté.

Ainsi un grand plan de construction navale est voté, celui ci doit amener à la production de pas moins de 8 pré barbettes sur 5 ans. Cependant le rétropédalage français suite à la menace allemande et le discours de Napoléon III permet aux libéraux de réduire ces chiffres, ainsi seules 4 pré barbettes seront produites selon le plan de production suivant :

1872 : une pré barbette
1873 : une pré barbette
1874 : deux pré barbettes

Ainsi en 1877 la Royal Navy sera faite de 10 escadres cuirassées et 4 escadres pré barbettes ainsi que de 5 escadres à vapeur et 5 escadres à vapeur de réserve, pour assurer la sécurité de la marine marchande. Toutes les escadres à voiles seront détruites d'ici à 1875. Cet effort naval dans la construction d'escadres modernes blindées permettra de continuer defaire tourner à plein régime les chantiers navals de la Grande Bretagne, développant la construction navale et l'industrie de l'armement et de l'acier britannique, grâce aux commandes d'Etat.

Le Royaume Uni ne laissera personne lui voler la primauté sur les mers, mais pour financier ces importantes constructions plusieurs ventes sont actées :
-Vente de deux cuirassés d'occasion pour 100 000 000 de francs à la hollande surfond de crise hollando-italienne.
-Vente d'une escadre à vapeur d'occasion pour 7500 000 francs à la Chine
-Vente de deux escadres à vapeur d'occasion pour 15 000 000 de francs au Japon ainsi que le matériel pour équiper deux divisions.
-Vente d'une escadre à vapeur d'occasion pour 7500 000 francs au Bresil
-Constructiond'une escadre cuirassée  (non barbette) et vente d'occasion d'une escadre à vapeur pour un chèque de 95 000 000 de francs au total ( 25m de gains direct)

A cela s'ajoutent les 30 000 000 d'indemnités italiennes pour la rupture du contrat.

Ainsi au total ce sont 185 000 000 de francs qui sont dégagés sur cinq ans en vente commerciales négociées par l'Etat, finançant ainsi la moitié du plan de  production navale  de ce quinquennat. Ainsi la Royal Navy disposera d'une flotte plus que conséquente, capable d'annihiler toute  menace sur les mers, sans pour autant se ruiner, ne devant payer que deux escadres pré barbettes de sa poche.

La guerre en Orient

Le Royaume-Uni décide de ne pas s'impliquer directement en Orient mais décide de prêter à 7% aux hongrois et aux ottomans afin qu'ils puissent financer leur guerre, de même il est prêté au même taux aux serbes. La Grande-Bretagne souhaitant observer une stricte  neutralité elle a décidé de prêter au même taux pour tous, ces prêts permettront notamment d'étendre la puissance financière britannique.

Affaires persannes

La victoire en Perse retentit en métropole : l'honneur britannique est lavé, le joyaux d'Orient vient s'ajouter à tous ceux que possèdent déjà la Grande Bretagne.
Avec la victoire,  le Shah est laissé en place mais entouré de conseillers britanniques et ce dernier doit déléguer énormément de pouvoirs alors qu'un protectorat est mis en place. Une garnison britannique tiendra les côtes et la capitale tandis qu'un Bureau des affaires Perses est créé, chargé de gérer l'industrialisation et l'économie du pays, un budget de 1 700 000 livres annuels lui est alloué. Il devra gérer le développement des chemins de fer et de l'exploitation des ressources perses tout en soumettant des rapports annuels au gouvernement sur le potentiel économique et industriel de la Perse.
Un semblant d'autonomie est laissé en surface mais en réalité les britanniques s'immiscent dans tous les secteurs de la vie perse, prenant le contrôle directement ou indirectement de l'économie et des finances et l'industrie. Tous les autres acteurs  étrangers seront évincés de la Perse, protectorat britannique et chasse gardée anglaise.

La politique industrielle et financière étrangère
Consciente du retard accusé dans l'Empire Ottoman et un peu partout en Europe pour se consacrer aux projets perses, la Grande Bretagne décide de s'investir à nouveau et reconquérir des marchés.
Ainsi la compagnie anglaise des chemins de fer proches orientaux est créée, avec une capital de 60 000 000 de francs à 80% britanniques, pour le développement de voies ferrées dans les balkans, pour relier Thessalonique et la Bosnie-Serbie ( les ottomans commercent en effet énormément avec la Hongrie et l'Allemagne en temps de paix) et pour relier les voies ferrées de Bagdad et Erzuzum au futur réseau ferré Perse, pour booster le développement économique dans ce secteur.
En parallèle des prêts ont été accordé aux hongrois, serbes et ottomans.

Des projets de rail ont également lieu en Hongrie ( cf post hongrois ) avec la création d'une compagnie de fer pour financer plusieurs voies, un accord est signé avec les roumains pour la création d'une société de chemin de fer chez eux et l'investissement dans leurs ressources ( cf post roumain).

Armée de Terre
Les candaules grenouilles doivent choisir entre terre et mer ?! eh bien nous, on fera les deux ! Un budget de 24m francs/an est alloué à la modernisation de l'armée de terre sur 6 ans à partir de 1873 pour moderniser entièrement l'armée de terre avec les nouvelles technologies, les 25 divisions. Canons à culasse, fusils etc... le top du top. Au total cela devrait revenir pour un peu plus de cent millions de francs, mais les économies permises par la réduction  du plan de production navale le permettront largement.
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François Joseph
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Jeu 15 Avr - 23:10
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Le nouveau cabinet

La politique belliqueuse de l'ancien cabinet a mené à sa chute : le cabinet est tombé, vive le cabinet ! Les nouveaux libéraux, partisans d'une diplomatie morale,  veulent réparer les erreurs de l'ancien cabinet et se rapprocher de l'Italie et de l'Empire Ottoman. Surtout les événements dans les Balkans rebattent les cartes de la domination commerciale en Europe et les anglais comptent bien en tirer partie, ainsi après des négociations acharnées les britanniques parviennent à obtenir chemins de fer, baisse de douanes, production de matériel britannique sous licence... autant d'accords qui stimuleront le commerce anglais dans les balkans, principalement grâce à la synergie qui doit être mise en place par l'installation de rail combinée aux investissements. Ces Etats naissants seront reliés entre eux et avec le reste du monde par le rail anglais.

Le nouveau cabinet compte bien appliquer un isolationnisme des plus précieux et se rapprocher de toutes les puissances afin de rattraper le retard accumulé sur le plan commercial.
La politique balkanique
La Grande-Bretagne a fait le pari de s'impliquer dans l'économie des balkans, ces terres sont presque vierges de toute exploitation et il s'agit d'une grande opportunité pour le royaume-uni.
Le réseau ferré devant relier Thessalonique, et donc les chemins de fer ottomans, aux réseaux hongrois avec qui ils commercent énormément, est bien avancé. En effet une grande quantité de marchandises transitent entre l'Empire Habsbourg colossal et l'Empire Ottoman via les balkans, ce réseau ferré lancé en 1876, après la guerre, permettra au Royaume-Uni et à ses investisseurs de prendre une place prépondérante dans le commerce balkanique.
C'est dans le cadre de cette politique commerciale balkanique que plusieurs autres voies ferrées sont construites, une première reliant Roussé et Sofia, reliant ainsi Bulgarie et Roumanie, le trajet se prolonge jusqu'en Serbie avec le tracé Sofia-Nis et de là Nis est relié au grand réseau ferré partant de Thessalonique vers la Bosnie en étant connecté à la ville de Skopje. Elle doit permettre de faciliter le commerce entre les deux empires. Ainsi de cette façon les nouveaux Etats balkaniques émergents sont reliés à l'ensemble du commerce balkanique et à son réseau de voies ferrées et sont reliéesà l'Empire Ottoman, l'Adriatique, la Hongrie et donc l'Allemagne.
Mais cette politique de chemin de fer serait inutile sans débouchés économiques, le royaume-uni ne s'intéresse pas seulement aux marchandises qui circulent déjà de façon terrestre au sein des  balkans mais également aux ressources produites là bas et qui pourront être exportées mais aussi aux ressources qui seront importées : le rail depuis thessalonique permettra de faire venir bien plus facilement les produits britanniques grâce aux douanes négociées par le cabinet. Enfin les investissements de la Compagnie D'investissement Balkanique, nouvellement créée et d'un capital de 90 000 000 de francs, seront réalisés dans tous les pays balkaniques, y compris l'empire ottoman, pour développer en priorité leur agriculture. Via le réseau menant à Thessalonique ces produits textiles bruts seront intégrés aux flux commerciaux britanniques remontant d'Orient. ( détails voir accords précis)

Accord anglo-ottoman

Volet Asiatique
_Pour 22 millions de francs les concessions pour les projets de chemins de fer de la mer Noire et la Palestine sont vendues aux anglais. La ligne de chemin de Fer Bursa/Sinople/Trébizonde doit être propriété de la campagnie anglaise. Quant à la Palestine, la compagnie anglaise a pour projet d'établir un réseau de rail Qui dynamise le commerce dans le pays et qui est lié à celui de la campagnie française.
_Les mines de Charbon de Bursa sont vendues pour 8 millions de francs aux anglais.

Suite à cet accord les investissements pour le charbon de Bursa et la construction de la ligne de chemin de fer est lancé.

Volet Balkanique

-La compagnie d'investissement du danube investit 25 000 000 de francs dans l'industrie agricole ottomane en Roumélie et Thrace.

Accord anglo-bulgare
Du chemin de fer :
Création d'une compagnie anglaise des chemins de fer bulgares, cette dernière bâtira les lignes suivantes :
- ligne Varna-Bourgas
- ligne Sofia-Roussé  reliant ainsi la capitale au Danube, la reliant ainsi au commerce fluvial en essors mais surtout au réseau ferré britannique en Roumanie jusque Bucarest
- Ligne Sofia-Nis
-Les gares appartiendront à la bulgarie

Des investissements :
- est créée la société d'investissement britannique dans les balkans,  avec un capital de 90  000 000 de francs, cette dernière investira à hauteur de 15 000 000 de francs dans l'agriculture bulgare, afin de stimuler ce secteur. L'économie bulgare reliée à ses voisins sera très certainement boostée.

Des douanes :
-Les douanes bulgares sur le charbon, le rail, l'acier et les produits issus de l'industrie lourde sont fixées à 14% entre la Bulgarie et le Royaume-Uni.
-douanes britanniques sur les produits agricoles bulgares sont fixées à 5%

Accord anglo-roumain
-Le Royaume de Roumanie baisse ses douanes sur les produits issus de  l'industrie lourde et l'acier britannique à 6% pour quatre ans puis 8%, le taux le plus bas parmi toutes les grandes puissances.
-La compagnie britannique d'investissement dans les Balkans investit 20 000 000 de francs dans l'agriculture roumaine, afin qu'elle s'inscrive dans le projet susmentionné.
-Création de la Romanian Arms Company, entreprise d'armement anglo-roumaine financée à hauteur de 40% par les investissements britanniques. Cette entreprise produira les armes et munitions  de l'armée roumaine afin que le Royaume de Roumanie puisse se doter de sa propre industrie de l'armement.  Le matériel qui y sera produit et qui équipera l'armée roumaine sera du matériel britannique produit sous licence dans les usines roumaines. Les investisseurs britanniques, grâce aux commandes d'Etat roumaine pour développer l'armée de leur Etat naissant, peuvent ainsi s'assurer des rentes certaines dans un marché de l'armement en plein essor dans les Balkans. En contrepartie la moitié des achats d'armement roumain seront passés auprès des fournisseurs d'armes britanniques en métropole.
-Un fond d'investissement de 5 000 000 de francs est créé en vue de l'exposition universelle roumaine.

Accord anglo-serbe

-La compagnie britannique d'investissement dans les balkans investit dans un premier temps dans l'agriculture serbe à hauteur de 15 000 000 de francs, si ces investissements sont prolifiques la compagnie verra son capital agrandit et investira 10 000 000 supplémentaires dans le charbon serbe.
-La serbie baisse ses douanes sur les produits issus de l'industrie lourde britannique et son acier de sorte à ce que le Royaume Uni soit à deux points de pourcentage inférieur au second en terme de douanes. ( Donc si les allemands sont second avec 12% par exemple, on a 10%).
-Le Royaume-Uni baisse ses taxes sur les produits agricoles serbes à 5%

Accord Anglo-grec
-Investissement de 10 000 000 de francs dans l'agriculture grecque par la compagnie anglaise des balkans.


carte du rail britannique. En rouge foncé lancé au tour précédent, en clair lancé ce tour ci.
Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande Map10

Production navale

Face aux enjeux géopolitiques et stratégiques de cette fin de décennie, la Grande Bretagne fait le choix de la modernisation de sa flotte à celui de la production outrancière, la guerre en Perse ayant coûté  une somme faramineuse. Le nouveau cabinet, adepte de la diplomatie morale, choisit de doter le Royaume-Uni  d'une flotte puissante mais non outrancière afin de réduire les coûts d'entretien à l'unité mais également de doter le Royaume-Uni d'une force de frappe puissante tout en stimulant les arsenaux navals.
Ainsi sur les années 77,78,79 et 80 ce sont les quatre escadres pré-barbettes qui sont modernisées pour un coût de 120 000 000 de francs, tandis qu'en 77 et en 78 deux escadres barbettes sont lancées, s'achevant en 79 et 80. Ainsi fin 1880 ce sont 6 escadres barbettes qui seront en service, faisant la la navy la marine la plus puissante sur le globe.
Néanmoins face à la production de ces deux nouvelles escadres, augmentant les frais d'entretien, mais surtout nécessitant la levée de fonds supplémentaires, il est décide d'écouler 6 escadres cuirassées par la revente, le don dans le cadre de relations contractuelles ou la destruction pure et simple d'ici à 1881. Aini ce sont 60 000 000 par an qui seront économisés en entretien, 30m nets en comptant l'entretien des nouvelles barbettes.
Ainsi au premier janvier 81 la Royal Navy sera dotée comme suit :
- 6 escadres barbettes, dont 5 basées en Europe
-4 escadres cuirassées, basées outre-mer, pour assurer la sécurité de l'empire maritime commercial.



Dernière édition par François Joseph le Lun 4 Oct - 0:12, édité 1 fois
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François Joseph
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Dim 3 Oct - 23:42
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Grand Old Man

La chute des libéraux adeptes de la diplomatie morale, cette dernière ayant été mise à rude épreuve avec la naissance d'un impérialisme italien par l'inaction de la Grande Bretagne,  permet à Gladstone de revenir sur le devant de la scène, damant le pion à Disraeli qui aurait espéré pouvoir accéder au cabinet mais qui prend son mal en patience : il en est persuadé Gladstone échouera à nouveau et l'éclatement des whigs leur sera fatal.

Il ne pouvait se tromper de façon plus certaine : à peine nommé premier ministre par la majorité parlementaire que le Grand Old Man prend les choses en main : tout d'abord en serrant les vis quant aux affaires italiennes, exigeant des garanties dans les balkans, avant de bloquer le Tsar à l'entrée de la Galicie par une subtile diplomatie menée conjointement avec les anciens belligérants... tandis que les Balkans s'embrasaient le cabinet soutient activement la Hongrie et obtient une paix de compromis en Roumanie, temporaire certaines mais la Hongrie survit et la Slavonie échappe des griffes italiennes.

Outre-Mer, Gladstone continue d'être actif alors qu'il relance la production navale ( cf post précédent), afin que le Royaume-Uni conserve ses assises maritimes. C'est durant son mandat qu'éclatent la guerre Zoulou, la guerre Afghane et celle des boers :  la dette étant assimilable à un liquide qu'il se refuse à boire au quotidien, préférant le whisky, il décide de mener activement la lutte sur ces trois fronts et remporte trois grands succès, tout en pensant savamment la politique navale britannique pour rentabiliser un maximum la vente des vieux navires et éviter de trop alourdir le budget de la Navy. Enfin une pré-barbette est vendue et construite à l'Empire Qing, une autre l'est au Japon en 78 et 79 respectivement, avec majoration de 10%. Ainsi durant son mandat les chantiers navals tournent à plein régime grâce aux commandes entre modernisation et construction d'escadres : une aubaine pour le complexe militaro-industriel.


Les lettres persanes ( entre deux billets)
Gladstone décide alors de revoir la politique de l'ancien gouvernement en Perse : les fonds alloués sont trop importants et l'ancien cabinet négligeait l'utilisation des ressources locales. Ainsi les crédits du Bureau sont baissés  à 25m de francs, tandis qu'il est chargé de collecter les taxes et d'organiser l'utilisation des fonds perses afin de développer le pays. Ainsi l'enveloppe doit servir à réparer et développer le réseau routier mais aussi à garantir les premières lignes de chemin de fer, ayant été décidées et étudiées en amont par le bureau tandis qu'il relèvera de ses compétentes d'organiser le rachat par des propriétaires britanniques de parcelles de terrains aux locaux : coton, opium, thé, seront produits dans le joyau de l'Orient tandis que les investisseurs immobiliers de la métropole seront invités à racheter différents quartiers des grandes villes afin d'en développer l'immobilier. Le mot d'ordre est simple : la Perse doit devenir un marché à ciel ouvert, les locaux voulant imiter leurs colonisateurs. Pour sûr l'industrie textile de Manchester sera ravi de revendre aux ouvriers perses le coton qu'ils ont eux-mêmes récoltés, mais sous forme de draperies et vêtements.



Accords anglo-bulgares (1880)

En marge de la guerre balkanique, le chancelier de l'échiquier s'efforce de se rapprocher des nations balkaniques demeurées neutres : c'est le cas de la Bulgarie, que Londres perçoit comme un futur acteur de stabilité face aux nations expansionnistes balkaniques. Ainsi après de multiples entrevues un accord est trouvé entre les deux pays :

-Baisse des douanes bulgares sur le Charbon, les produits manufacturés et le rail à 8%
-De nouveaux investissements seront réalisés dès 1882 ( des  investissements ayant déjà été réalisés ce tour-ci dans le pays)
-Vente de l'équipement pour trois divisions à la Bulgarie
-Baisse des douanes britanniques sur les produits agricoles Bulgares à 6%


Politique Chinoise

Alors que l'Europe s'est embrasée et que les différents belligérants sont exsangues, Gladstone se frotte les mains : les opportunités en Chine n'attendent qu'à être saisies d'autant plus que le conflit en afghanistan doit permettre de relier l'Inde à la Perse. C'est ainsi que le gouvernement décide de lancer la construction d'une ligne de chemin de fer reliant Hong-Kong à Canton, un axe stratégique et économique capital, qui doit permettre au Royaume-Uni de développer ses intérêts dans la zone. Ainsi tous les investissements pour cette ligne sont garantis à hauteur de 4% par le Royaume-Uni tandis que pour des investissements dans les manufactures de Canton sont également lancés, également garantis à 4% mais pour une limite de 30 000 000 de francs d'investissements, de quoi lancer et poser les bases d'une industrie manufacturière en Chine. Cet accord nommé : "Accords du Canton I" sont signés fin 77 et les garanties deviennent effectives à partir de Mars 78.

En parallèle les accords de Shanxi I sont signés fin 78 entre Gladstone et les chinois, cette fois-ci il est question de relier Pekin au Shanxi tandis que les droits pour la prospection dans cette région sont négociés. Les accords prévoient une garantie à 4,5% pour le chemin de fer et à 4% pour les mines, dans une limite de 60 0000 000 de francs pour ces dernières. Ces garanties deviendraient effectives à compter du 1 juin 1882, seules les prospections débutant dès le début 1879 : Gladstone pose ainsi son drapeau et affiche clairement la volonté de la Grande Bretagne de se développer dans la Région, sans pour autant alourdir le budget britannique. (En d'autres termes : je réserve pour pas me faire voler le coin par les autres, mais  les garanties commencent qu'en 82 donc pas d'impact sur ce bilan).

Law

Gladstone s'amusait bien avec ses navires, ses guerres et à passer des accords un peu partout jusqu'à ce que ses conseillers viennent lui rappeler qu'il fallait aussi appeler des lois. Il leur rétorqua " Mais le reste du gouvernement peut bien le faire, ils servent à ça après tout !" mais les conseillers lui rétorquèrent que des politiques franco-germano-italiens, embourbés dans leurs querelles partisanes et des descriptifs interminables, jalousaient la simplicité et la réussite britannique.

C'est ainsi que Gladstone décida de se mettre au travail et de commencer en créant l'Agence du Balouchistan, chargée de gérer la région éponyme. Enfin il retrouve sous une pile poussiéreuse des accords pour acquérir les Fidji qu'il signe : promettant de gouverner les fidji en accord avec les intérêts des locaux.

Ensuite il s'affaire aux lois : il fait passer les "Factory Acts" afin de réguler le travail et de répondre aux exigences sociales modernes avant de faire passer le "Elementary Education Act"  afin de développer l'éducation des enfants de 5 à 12 ans et d'octroyer aux écoles les moyens nécessaires grâce aux deniers publics. En signant le premier ministre grince des dents : cet argent aurait pu être utilisé pour annexer un nouveau pays !

Puis la question Irlandaise est mise sur la table, sessions houleuses au parlement avant que le Land Law de 1881 ne soit finalement adopté en profitant du soutien de Gladstone, To The Moon que l'on dit, l'homme est inarrêtable alors que l'Afghanistan est protectored. Puis le Coercion Act est passé, augmentant les prérogatives des forces de l'ordre britanniques en Irlande.

Les italiens

Les relations entre le naissant empire Italien d'Amédée et l'Empire de sa majesté la superbe Victoria n'ont pas commencé de la meilleure des façon mais Gladstone est conscient du poids de ce nouvel état en Méditerranée : c'est pourquoi il oeuvre de diplomatie dans les Balkans et en Tunisie pour obtenir des garanties, tout en s'attirant les sympathies du jeune Etat sans pour autant s'aliéner Napoléon IV, qui il faut l'avouer a bien moins de panache que son paternel. Il paraîtrait que dans les couloirs de la chancellerie on rigole bien des français concurrencés par les italiens. Quoiqu'il en soit de nouveaux accords naissent,  notamment avec la baisse des douanes italiennes sur le charbon anglais à 8%, créant un nouveau débouché considérable pour l'industrie du charbon britannique : la jeune nation italienne est importatrice nette et l'après-guerre sera gourmand, d'autant plus que le jeune empire développe son réseau ferré.

Politique FIscale [1879]

Les diverses interventions britanniques ont néanmoins un coût : certes le développement de l'économie britannique, conjugué aux hausses de taxes ayant eu lieu lors du premier mandat de Gladstone dans le début des années 70 permettra de profiter de la hausse de la production brute pour toucher plus d'impôts, mais cela ne suffit plus.
Ainsi Gladstone décide de profiter de ses réussites sur le plan extérieur pour faire passer les lois "Gladstone II", des lois fiscales qui doivent permettre de rembourser la dette malgré les dépenses de ces dernières années, bien que celles-ci soient moins importantes qu'à l'époque de la guerre en Perse..

Ainsi la taxe sur les sociétés, qui avait été créé en 1870, passe de 4,5 à 6% tandis que l'impôt sur le revenu passe de 8 à 9%, un point qui permettra sûrement de soulager les finances britanniques.

Le cadastre avec impôt foncier évolue également : la taxe sur les terres en culture passe de 5 à 7%, de 15 à 20% pour les terres en friche, de 25 à 30% pour les logements non occupés et de 15 à 18% pour le bâti en zone urbaine.

Ces hausses seront sûrement impopulaires mais elles s'avèrent nécessaires.

b]Marine Britannique au 31 décembre 1881[/b]
-6 escadres barbettes
-4 escadres cuirassées
-10 escadres à vapeur dont 5 en réserve, affectés à la protection des routes commerciales.
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François Joseph
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Mer 3 Nov - 22:13
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Politique Gouvernementale

Ces années voient le Royaume-Uni obtenir un sursaut, alors que tous pensaient que l'Allemagne serait amenée à devenir la nouvelle puissance majeure. Le mur franco-italien s'est heurté à leurs rêves et ambitions tandis que Londres est au sommet. Oui mais voilà, partout dans le monde on teste cette hégémonie : tout d'abord en Egypte, qui fut écrasée et le protectorat installé, un coup d'éclat pour le "Grand Old Man"  du pays, puis la Birmanie : la France accepta de reculer et les birmans furent matés. Les barbares du Soudan avaient résisté, soit, ils seront balayés à la prochaine occasion et Gladstone ne s'attarde  pas sur ce revers mineur.

Alors que Londres tente d'asseoir sa présence en Asie, elle reçoit une  proposition d'achat d'une escadre à barbette de la part de Tokyo, conservant une avance navale correcte par rapport à ses rivaux sur les mers, Gladstone accède à la demande pour 100 000 000 de francs sur 10 ans, pensant que le Japon pourrait constituer à l'avenir un allié de grande valeur. Cet accord permettra ainsi d'engranger quelques bénéfices alors que dans la foulée une nouvelle escadre est lancée dans les chantiers anglais, en d'autres termes cela permettra de faire tourner l'industrie britannique tout en affermissant l'assise anglaise en Asie. De plus une deuxième escadre à barbette sera lancée en 82 ou 83 si l'Italie décide d'accroître encore sa capacité navale, de sorte à accroître la présence navale britannique à l'heure de la domination coloniale. Gladstone entend bien se rendre au congrès de Londres en position de force. Il espère ne pas avoir besoin de se plonger à corps  perdu dans une course à l'armement, mais il est prêt à la mener. De plus la même année, en 1882, le gouvernement français demande à acheter une escadre à barbette à Londres, avec majoration de 10%. Cela est accepté par le gouvernement Gladstone, qui voit là l'opportunité encore une fois de stimuler l'industrie britannique.

Seulement il ne s'agit pas uniquement de petits pays : gourmande, Rome mord la main tendue à Londres lors de la conférence alors que l'Empereur d'Italie semblait rêver d'une Rome asiatique. La France quant à elle semble vouloir se rapprocher de Paris mais l'action commune des anciens alliés en Chine fait craindre à Londres le retour de l'alliance latine, or cette alliance commençait à développer sa flotte. Ainsi bien que Gladstone souhaite conserver une entente cordiale avec ses deux homologues, il prend rapidement conscience de la menace que pourrait former cet axe et au delà des manoeuvres pour tenter de le briser diplomatiquement, en soufflant sur les  braises encore chaudes de Tunis, il prononcera une phrase qui fera la une : "Londres demeurera maîtresse des mers, quoiqu'il en coûte !". C'est ainsi qu'il est décidé d'ajuster la taille de la flotte en fonction de la production italienne, mais aussi française si Paris devait trop se rapprocher de Rome.

Mais en extrême-Orient des événements impromptus viennent bouleverser les plans de Gladstone qui pensait le Grand Jeu terminé : visiblement il s'était trompé et celui-ci ne faisait que commencer...

La fin du Grand Old Man

Alors que Gladstone entamait un troisième mandat auréolé de gloire, incorporant l'Egypte et la Birmanie à l'Empire Britannique, tandis que la mort de Disraeli laisse un vide dans l'opposition : aucun politique ne dispose de l'aura de Gladstone qui survole complètement la scène politique nationale.
Seulement voilà, soutenu par son camp, volant de victoire en victioire, Gladstone se repose sur ses lauriers et est persuadé qu'aucune nation n'accepterait de se dresser contre Londres. Désireux de réduire la dette il n'agrandit pas la navy dans un premier temps, la jugeant suffisante, jusqu'à prendre conscience du programme naval italien : c'est un premier choc pour le parlement alors que  les conservateurs décrient le laxisme de Gladstone en 1883. Ce dernier parvient à maintenir la cohésion dans ses rangs et à rassurer, lançant à son tour un programme de construction et de rachat des contrats étrangers :la navy demeure première en tonnage et elle le restera...

Mais l'alliance franco-italienne en Chine vient bouleverser ce paradigme : alliés les deux puissances surpassent de loin la puissance navale britannique, une situation que Gladstone essaie tant bien que mal de combler en agrandissant les chantiers navals et en produisant sans cesse de nouveaux navires. Mais voilà que les chantiers britanniques atteignent leurs limites,  les jeux sont faits. Alors on se tourne vers la fortification de certaines bases, on espère sauver les  meubles.

Mais ce qui devait se produire arriva,, le temps de la réaction coûte cher  à Londres : pour l'année 1885 la marine italienne challenge la Navy et Rome en profite pour agir en Inde. C'est un choc à Londres, au parlement, comment on a pu laisser cela se produire ? Gladstone craint une intervention française et ne désespère pas de ramener Rome à la raison, ayant toujours eu une certaine italophilie comme le prouve la gestion de  la crise de Tunis, ainsi on décide de renoncer à protéger  les Pays-Bas, on négocie et on parle pour obtenir de l'Italie l'engagement qu'elle ne touchera ni à Bornéo ni à Sumatra...

La presse à scandale britannique s'en saisit, Gladstone est humilié et tourné en dérision tandis que la ferveur nationale se met en branle : comment l'Hégémon européen a-t-il pu se plier devant une nation qui n'existait pas il y a trente ans ? L'humiliation est complète, Gladstone désavoué...
Ce dernier tente de sauver son mandat en dissolvant le parlement  et en convoquant de nouvelles élections générales où il s'allie avec le partie du Home Rule, espérant gagner là les voix. Mais le pari ne sera pas gagnant, car dans le camp opposé un homme reprend les rênes du parti conservateur : Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil, 3e marquis de Salisbury. Il mène campagne auprès des unionistes libéraux et parvient à emporter la majorité lors des élections anticipées de 1885 : le voilà Premier Ministre.

Lors du mandat Gladstone, en tant que Lord, il n'aura de cesse de promouvoir une politique navale active qui veut que  la flotte britannique soit équivalente à celle des deux puissances suivantes. De plus les agissements de la nation italienne font de lui quelqu'un de profondément italophobe, ayant toujours vu l'Italie comme une nation rebelle, insoumise et ses dirigeants comme des fourbes et des lâches comme leur petite taille le laissait à penser.

Ainsi lors de son discours à la chambre après sa nomination il déclare : "Une nation insolente s'est éveillée, il nous appartient de la mettre au pas"

Britannia Rule the Waves

Dans la foulée le nouveau premier ministre fait voter la Loi de la Navy : celle-ci dispose que  la Royal Navy doit demeurer supérieure en tonnage  aux deux marines suivantes, elle est votée fin 1885 tandis que dans la foulée sont votés les crédits pour les années à venir. Avec le retour des conservateurs, prônant le néo-impérialisme, plus jamais  Londres ne sera humiliée ou rabaissée, quel qu'en soit le prix.

Production navale

1882 :
Chantiers lourds :
-1 escadre à barbette ( vente à la France)
-1 escadre à barbette ( pour le RU, compenser la vente au Japon)
-1 escadre à barbette ( Pour l’Allemagne)

Chantiers  légers :
-1 croiseurs protégé
-2 torpilleurs

1883 :

Chantiers lourds :
-1 escadre à barbette
-1 escadre croiseur protégé
-1 torpilleur

1885
En 1885, 3 chantiers lourds et 2 légers sont à nouveau dispo

Construction :
Chantier lourd 1 : Croiseur protégé, contre torpilleur
Chantier Lourd 2 : croiseur protégé, contre torpilleur
Chantier Lourd 3 : croiseur protégé, contre torpilleur

Chantier léger 1 : deux torpilleurs
Chantier léger 2 : deux contres torpilleurs

1886
Construction :
En 1886, deux chantiers lourds sont à nouveau dispo

Chantier lourd 1 : Croiseur protégé, contre torpilleur
Chantier lourd 2 : deux moniteurs à rambarde

Chantiers navals
-Le chantier naval de Plymouth est transformé en chantier lourd (1883)
-Le chantier naval léger de Douvres est créé (1883)
-Le chantier naval léger de Belfast est créé (1883)

Bases navales et fortifications 1886
-La base navale de Singapour est améliorée au niveau 2, ses fortifications également, reçoit division appropriée créée.
-La base navale de Rhodes est construite après obtention du bail la même année.
-La base navale de Gibraltar reçoit des fortifications de niveau 2, division qui suit créée.
-La base navale de Aden est créée, fortifications niveau 1, division qui suit créée.
Amélioration navires

-Amélioration de deux escadres à barbette en feu en 1883
-Amélioration de deux escadres à barbette en feu en 1884
-Amélioration de deux escadres à barbette en feu en 1885
-Amélioration d’une escadre de croiseur non protégé en feu en 1883 et une autre en 1884
-Amélioration d’une escadre de croiseur protégé et une de croiseur non protégé en feu en 1885
-Amélioration de quatre cannonières composites en feu en 1885
-Amélioration de deux cannonières composites en feu en 1886

Evenement notable :
Rachat du contrat de la barbette au gouvernement allemand avec remboursement + dédommagement de 10m de francs en 1884


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ETAT DE  LA NAVY 1886
Chantiers navals lourds : Portsmouth, Chatham, Pembroke, Glasgow & Clyde, Birkenhead

Chantiers navals légers : Devon port (Plymouth, en amélioration), Blackwall (Londres), Barrow-in-Furness, Jarrow & Newcastle-upon-Tyne, Douvres ( construction), Belfast ( construction)

Bases navales :

Façade atlantique (Atlantique, Manche, Mer du Nord) : Portsmouth (lvl3), Plymouth (lvl3), Chatham (lvl3), Douvres (lvl2),
Méditerranée : Malte (lvl2), Gibraltar (lvl1; Fort lvl2), Rhodes (lvl1)
Atlantique nord: Halifax (lvl1), Bermudes (lvl1)
Atlantique sud : Simon's Town (lvl1)
Océan indien : Bombay (lvl1), Colombo (lvl2), Singapour (lvl2;Fort lvl2)
Pacifique : Esquimalt (lvl1), Hong Kong (lvl1), Sidney (lvl1)
Mer Rouge : Aden (Lvl1)

Effectifs de la Royal Navy : 8 escadres de cuirassés à barbettes(6F), 2 escadres de croiseurs protégés (1F), 2 escadres de cuirassés à batterie centrale, 4 escadres de croiseurs non-protégés(3f), 8 escadres de canonnières à coque composite en acier (6F), 3 torpilleurs

Répartition de la Royal Navy :

Portsmouth : 2 barbettes(2F) / Plymouth : 1 barbette(1F) / Chatham : 1 barbette / Douvres : 1 barbette / Malte : 2 barbettes(2F), 2 batteries centrales, 3 torpilleurs ,1 canonnière composites en Acier (1F) / Gibraltar : 1 barbette (F), 1 canonnière composite en Acier (1F) / Halifax : 1 canonnière composite en acier / Bermudes : 1 canonnière composite en acier(1f) / Simon's Town : 1 canonnière composite en acier / Bombay : 1 canonnière composite en acier(1f) / Colombo : 2 croiseurs non-protégés (2F) / Esquimalt : 1 canonnière composite en acier(1F) / Singapour : 1 croiseur non-protégé(1F), 1 croiseur protégé (1F) / Hong Kong : 1 croiseur protégé / Sidney : 1 canonnière composite en acier(1F) / Aden : 1 croiseur non-protégé
NB : La lettre suivant un navire indique son amélioration. Donc 3 barbettes ( 1F) signifie que la base a 3 barbettes dont 1 améliorée en feu

Post sous réserve de nouvelles actions en 1886 en réactions aux agissements de 1885
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Mer 23 Mar - 23:06
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Are we the baddies ?

La seconde moitié de la décennie voit le Royaume-Uni continuer d'être défié sur les mers : son tonnage dépasse de peu celui de la jeune nation italienne alors que la France et l'Allemagne commencent à vouloir rattraper leur retard, par conséquent respecter le standard double pourrait être amené à s'avérer compliqué. Néanmoins le gouvernement de Gascoyne-Cecil n'en démord pas et décide de mettre les moyens pour donner à la Grande-Bretagne la puissance nécessaire à la défense de ses multiples intérêts.

Ainsi les crédits de production navale pour ce quinquennat sont votés au parlement, les chantiers navals sont destinés à fonctionner à plein régime afin de produire l'acier de la victoire tandis que de nouvelles infrastructures seront aménagées par un effort financier supplémentaire : en effet l'absence d'opération extérieure permet à la couronne de financer un chantier naval lourd, celui de Douvres étant amélioré, et un chantier naval léger supplémentaire à Sheerness.

En parallèle, pour faire face aux besoin opérationnels, la base navale de Gibraltar est agrandie pour passer au niveau 2 tandis que la base de Hong Kong et Rhodes passent également au niveau 2. Celle de Malte passe niveau 3. Ainsi cet ambitieux plan naval a pour objectif d'établir définitivement la domination anglaise sur les mers.

(édit de 1888)
Alors que le gouvernement de sa majesté se félicitait du dénouement de l'affaire roumaine, le gouvernement brigand roumain ayant été renversé et les contrats illégaux le liant à l'Italie rompus, une affaire ressort des cartons : la démilitarisation de Suez, visiblement si chère à la France. Bien que la Grande-Bretagne ne doute pas des intentions françaises, le soutien de l'Italie à la proposition fait grincer des dents : dans la presse on rappelle le coup en traître des italiens en 1885. Les italiens préparent ils un nouveau cheval de Troie ? Là où les allemands et russes avaient pris le temps de la réflexion, les italiens s'étaient engouffrés dans la brèche.

Quoiqu'il en soit on craint pour l'Egypte : après tout la même année, en 1888, l'Italie finit sa production d'un essaim de torpilleurs positionnés en Tunisie : dès lors la marine anglaise est menacée à chaque sortie, comment protéger le détroit de l'expansionnisme italien si tout navire de fort tonnage peut être envoyé par le fond ? Le double standard se poursuit, mais il n'est pas achevé, ainsi il faut réagir vite.

Premièrement il faut plus de bases navales pour pouvoir accueillir les escadres de la manche et d'asie en cas de conflit méditerranéen : raison pour laquelle la base navale d'Alexandrie est créée et ses fortifications lancées dans la foulée une fois la base finie pour s'achever en 1894. En parallèle, dès 1890, on lance des fortifications à la base de Suez devant être opérationnelles pour 1893 : des dépenses supplémentaires certes, mais ces dernières sont nécessaires l'assure le premier ministre : le Royaume-Uni ne doit plus jamais baisser sa garde, ce fut l'erreur de Gladstone, désormais toute action doit faire l'objet d'une réaction et toute suspicion d'agression considérée comme un acte. C'est ainsi que le détroit de Singapour est fortifié également dès 1888, rajoutant un niveau à ses fortifications.

Modernisation de l'armée et réformes

Les guerres coloniales, notamment celle des Boers bien qu'il s'agit d'une victoire, ont exposé les faiblesses de l'armée britannique, ainsi sous l'impulsion de Childers une réforme a lieu.
L'ensemble de l'armée est réorganisé, le nombre de régiments est réduit, les bataillons de miliciens et de volontaires sont intégrés dans les régiments d'infanterie, prenant un numéro de bataillons à la suite des bataillons réguliers. Les régiments n'ont qu'une vocation administrative, les bataillons sont envoyés séparément en opération.

Tous les régiments d'infanterie perdent leur numéro, leur nom se résumant essentiellement au nom du « district régimentaire » (Regimental District) correspondant à un comté, ou une partie, ou un regroupement (la taille variant en fonction de la population). Mis à part pour les 25 premiers régiments, leur nombre est réduit en amalgamant deux régiments en un seul, avec un nouveau nom. Théoriquement, chacun des nouveaux régiments doivent comporter deux bataillons d'active (dont le premier doit être disponible en permanence pour servir outre-mer), deux de milice et un de réservistes (nombre très variable dans la pratique).

Cette refonte de l'organisation régimentaire s'accompagne d'une standardisation des couleurs distinctives des uniformes (au col et aux manches), en fonction de la nationalité : blanc pour les régiments anglais et gallois, vert pour les irlandais, jaune pour les écossais et bleu foncé pour ceux bénéficiant de la mention Royal dans leur nom.

Ainsi cette refonte s'accompagne d'une hausse des effectif : deux DI supplémentaires sont formées et stationnées en Egypte, à Alexandrie, alors que deux petites lignes de mitrailleuse sont produites. Tout le matériel de l'armée est modernisé et produit via les lignes publiques, dont une des deux mitrailleuses, pour moderniser l'équipement aussi vite de possible : les lignes privées sont utilisées quand non employées par les achats à l'étranger. 4 sections de mitrailleuses et une RA sont construites.

Accords anglo serbes-UB
Un accord concernant l"équipement de 7 divisions serbes en artillerie de campagne et 2 sections de mitrailleuses est signé, cela a pour but de remplir les commandes des secteurs privés et donc de stimuler le tissus industriel britannique.

De plus un accord ferroviaire d'investissement est conclu, concernant plusieurs tronçons intéressant et des millions de francs (cf post serbe).

Pour finir un accord avec l'UB est obtenu afin d'obtenir des débouchés pour l'industrie britannique dans les balkans mais aussi en Italie, les machines outils britanniques étant bien plus compétitives.

Le Royaume-Uni 🇬🇧 et les pays membres de l'Union douanière balkanique 🪙, à savoir la principauté de Slavonie 🇭🇷, le royaume du Monténégro 🇲🇪, le royaume de Bulgarie 🇧🇬, le royaume de Grèce 🇬🇷, l'empire italien 🇮🇹 et le royaume de Serbie 🇷🇸, annoncent la signature d'un accord commercial douanier, le 22 septembre 1887 à Novi Sad, qui scelle un rapprochement économique sans précédent et ouvre la porte d'un partenariat promis à un avenir fructueux et plein d'espoirs.

- L'UB baisse ses tarifs sur les machines-outils industrielles et l'équipement d'usines en provenance d'Angleterre à 8%.
- La Grande-Bretagne abolit ses tarifs sur les matières premières agricoles que sont le blé, les légumineux, la viande (porc et bovin), les fruits, le tabac, la betterave (et sucrière) ; sur l'industrie agroalimentaire (lait, huile, fromage, vinaigre, sucre de betterave...) ; et enfin sur les minerais de cuivre et de bauxite ; tous en provenance des pays membres de l'Union balkanique.
- La Grande-Bretagne s'engage à passer ses commandes d'Etat auprès des pays membres de l'UB pour ravitailler ses bases de la Méditerranée en produits agricoles.

Accords Anglo-Ottomans
Les droits pour un chemin de fer reliant Bagdad à Téhéran sont achetés à 15 000 000 de francs auprès du gouvernement ottoman, dans la foulée les travaux démarrent dans le cadre de la ligne asiatique (cf plus bas).

l'Empire ottoman achète pour 15 000 000 de francs de matériels et licences britanniques d'infanterie sur le quinquennat. (cf post ottoman pour détails)

Accords anglo japonais
Le japon est un allié de la couronne britannique et les investissements français dans la région font grincer des dents Salisbury. Ainsi il est décidé de garantir à hauteur de 40 000 000 de francs d'investissement à 4% au sein du japon : le gouvernement de sa majesté laisse aux privés le soin de déterminer quels tronçons devront être construits. La Société du Rail du Levant est créée avec le capital de 40 000 000 ainsi apporté par les privés.

Traité de coopération en afrique

Dans le cadre du dégel des relations anglo allemandes, un accord de coopération en afrique est signé dans la continuité du protocole de Berlin : cet accord acte la coopération des deux puissances coloniales et les relations pacifiques et l'entraide entre les colons.

Accord anglo grec
La Grèce achète le matériel d'infanterie pour trois divisions auprès de l'industrie britannique pour un surcoût de 10%.


Politique économique et financière
Conscient que l'Empire informel doit continuer de s'étendre, le royaume uni décide donc de lancer la construction d'une ligne Bagadad-Téhéran, bien sûr cela se fait par la garantie à 4% du projet.

Le projet de la Grande Bretagne est de relier l'Inde à la Méditerranée, ainsi pour ce faire une ligne de chemin de fer devra partir de l'Inde et aller jusqu'à l'empire ottoman pour se relier au réseau britannique dense qui court déjà là bas. Ainsi il s'agirait de la ligne  Téhéran-Ispahan-Chiraz-Bandar Abbas-Chabahar-Gwadar-Karachi. La ligne Téhéran-Ispahan ayant déjà été réalisée par le bureau de perse, les autres tronçons seront garantis à hauteur de 4% et les travaux débutent dès 1888 après que tout ait été organisé. Bien sûr la ligne se construit progressivement, on garantit par section de tronçons à chaque fois, jusqu'à tout compléter.
Une enveloppe extraordinaire de 15 000 000 de francs est délivrée au bureau de perse sur 5 ans pour accélérer le développement de la région.

Enfin, une enveloppe de 25 000 000 de francs est investie dans le charbon du Shanxii, plus précisément jusqu'à 25m d'investissements sont garantis à 3%.

Accords anglo hongrois
Cf post de sarazinzin pour la dette hongroise

Production navale

1887 :
Construction :

chantier léger 4 : croiseur protégé
chantier léger 5 : croiseur protégé

1888 :
Construction :

Chantier lourd 1 : Cuirassé à tourelle
Chantier Lourd 2 :  Cuirassé à tourelle
Chantier Lourd 3 :  Cuirassé à tourelle
Chantier Lourd 4 :Cuirassé à tourelle

Chantier léger 1 : deux contre torpilleurs
Chantier léger 2 : deux contres torpilleurs
Chantier léger 3 : deux contres torpilleurs
oubli tour dernier 1 : un croiseur protégé
oubli tour dernier 2 : un croiseur protégé


1889

Construction :
En 1889, deux chantiers lourds sont à nouveau dispo

Chantier lourd 5 : Cuirassé à tourelle
Chantier lourd 6 :Cuirassé à tourelle

1890

Construction :
En 1890, 2 chantiers légers sont à nouveau dispo

chantier léger 4 : croiseur protégé
chantier léger 5 : croiseur protégé

1891

Construction :
En 1891, 4 chantiers lourds et trois chantiers légers sont à nouveau dispo

Chantier lourd 1 : Cuirassé à tourelle
Chantier Lourd 2 :  Cuirassé à tourelle
Chantier Lourd 3 :  Cuirassé à tourelle
Chantier Lourd 4 :Cuirassé à tourelle

Chantier léger 1 : croiseur protégé
Chantier léger 2 : croiseur protégé
Chantier léger 3 : croiseur protégé



Chantiers navals
-Le chantier naval de Douvres est transformé en chantier lourd (1887)
-Le chantier naval léger de Sheerness est créé (1887)


Bases navales et fortifications 1887
-La base navale de Gibraltar est améliorée au niveau 2
-La base navale de Hong Kong est améliorée au niveau 2
-La base navale de Malte est améliorée au niveau 3
-La base navale de Rhodes est améliorée au niveau 2
-Création d'une base navale à Suez

Amélioration navires

-Amélioration de deux escadres à barbette en feu en 1887
-Amélioration de deux escadres à barbette en blindage en 1888
-Amélioration de cinq escadres de contre torpilleurs en feu contre les lourds en 1888
-Amélioration de deux escadres de croiseurs protégés en feu en 1889
-Amélioration de trois escadres à barbette en blindage en 1889
-Amélioration de trois escadres à barbette en blindage en 1890
-Amélioration de quatre escadres de croiseurs protégés en feu en 1890
-Amélioration de quatre escadres de croiseurs protégés en Blindage en 1890
-Amélioration de deux escadres cuirassées à tourelle en feu en 1891
-Amélioration de quatre escadres de croiseurs protégés en feu en 1891
-Amélioration de quatre escadres de croiseurs protégés en Blindage en 1891
-Amélioration de cinq escadres de contre torpilleurs en feu contre les lourds en 1891


ETAT DE  LA NAVY 1891
Chantiers navals lourds : Portsmouth, Chatham, Pembroke, Glasgow & Clyde, Birkenhead, Devon Port (Plymouth)

Chantiers navals légers : Blackwall (Londres), Barrow-in-Furness, Jarrow & Newcastle-upon-Tyne, Douvres (en amélioration), Belfast, Sheerness ( construction)

Bases navales :

Façade atlantique (Atlantique, Manche, Mer du Nord) : Portsmouth (lvl3), Plymouth (lvl3), Chatham (lvl3), Douvres (lvl2),
Méditerranée : Malte (lvl3), Gibraltar (lvl1; Fort lvl2), Rhodes (lvl1) ; Suez (lvl 1; Fort lvl2) ; Alexandrie (lvl1 ; Fort lvl2)
Atlantique nord: Halifax (lvl1), Bermudes (lvl1)
Atlantique sud : Simon's Town (lvl1)
Océan indien : Bombay (lvl1), Colombo (lvl2), Singapour (lvl2;Fort lvl3)
Pacifique : Esquimalt (lvl1), Hong Kong (lvl2), Sidney (lvl1)
Mer Rouge : Aden (Lvl1; fort lvl 2)

Effectifs de la Royal Navy :6 cuirassés à tourelles (2F),  8 escadres de cuirassés à barbettes(8F ; 8B), 10 escadres de croiseurs protégés (7F ; 4B), 2 escadres de cuirassés à batterie centrale, 2 escadres de monitor à rambarde, 4 escadres de croiseurs non-protégés(3F), 8 escadres de canonnières à coque composite en acier (6F), 5 torpilleurs, 12 contre torpilleurs (10F)

Répartition de la Royal Navy :

Portsmouth : 2 cuirassés à tourelle(2F) / Plymouth :  1 Croiseurs protégés (1F ; 1B) / Chatham : 1 Croiseurs protégés (1F ; 1B) / Douvres :  1 cuirassé à tourelle / Malte : 3 cuirassés à tourelle,  2 barbettes(2F, 2B), 2 monitor à rambarde, 5 contre torpilleurs (5F) / Rhodes : 2 Barbettes (2F,2B), 2 croiseurs protégés,  4 contre torpilleurs (4F)/ Gibraltar : 2 barbettes (2F ; 2B), 2 croiseurs protégés (2F ; 2B), 1 torpilleurs, 3 contre torpilleur (1F) / Suez : 2 barbettes (2F ; 2B) ; 2 Torpilleurs  / Alexandrie : / Halifax : 1 canonnière composite en acier(1F) / Bermudes : 1 canonnière composite en acier(1f) / Simon's Town : 1 canonnière composite en acier(1F) / Bombay : 1 canonnière composite en acier(1f) / Colombo : 2 croiseurs non-protégés (2F) / Esquimalt : 1 canonnière composite en acier(1F) / Singapour : 2 croiseurs protégés (2F), 2 croiseur non-protégé (1F) / Hong Kong : 2 croiseur protégés (1F),  2 escadres de cuirassés à batterie centrale / Sidney : 1 canonnière composite en acier(1F) / Aden : 2  canonnières composite en acier

NB : La lettre suivant un navire indique son amélioration. Donc 3 barbettes ( 1F) signifie que la base a 3 barbettes dont 1 améliorée en feu. 1 barbette (1B) signifie une barbette améliorée en blindage
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François Joseph
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Mar 7 Juin - 21:15
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War in Balkans
Suite à la guerre Balkanique, une réorganisation de la disposition navale a lieu en septembre. voilà c'est tout. Ah oui j'ai corrigé quelques erreurs d'inattention. Bisous. PS : Le cabinet parvient à négocier des accords militaires sur la répartition navale avec la france, stipulations en mp du gm.
ETAT DE  LA NAVY 1892
Chantiers navals lourds : Portsmouth, Chatham, Pembroke, Glasgow & Clyde, Birkenhead, Devon Port (Plymouth)

Chantiers navals légers : Blackwall (Londres), Barrow-in-Furness, Jarrow & Newcastle-upon-Tyne, Douvres (en amélioration), Belfast, Sheerness ( construction)

Bases navales :

Façade atlantique (Atlantique, Manche, Mer du Nord) : Portsmouth (lvl3), Plymouth (lvl3), Chatham (lvl3), Douvres (lvl2),
Méditerranée : Malte (lvl3), Gibraltar (lvl2; Fort lvl2), Rhodes (lvl2) ; Suez (lvl 1; Fort lvl2) ; Alexandrie (lvl1 ; Fort lvl2)
Atlantique nord: Halifax (lvl1), Bermudes (lvl1)
Atlantique sud : Simon's Town (lvl1)
Océan indien : Bombay (lvl1), Colombo (lvl2), Singapour (lvl2;Fort lvl3)
Pacifique : Esquimalt (lvl1), Hong Kong (lvl2), Sidney (lvl1)
Mer Rouge : Aden (Lvl1; fort lvl 2)

Effectifs de la Royal Navy :6 cuirassés à tourelles (2F),  8 escadres de cuirassés à barbettes(8F ; 8B), 10 escadres de croiseurs protégés (7F ; 4B), 2 escadres de cuirassés à batterie centrale, 2 escadres de monitor à rambarde, 4 escadres de croiseurs non-protégés(3F), 8 escadres de canonnières à coque composite en acier (6F), 5 torpilleurs, 12 contre torpilleurs (10F)

Répartition de la Royal Navy :

Portsmouth : 2 cuirassés à tourelle(2F) / Plymouth :  1 Croiseurs protégés (1F ; 1B) / Chatham : 1 Croiseurs protégés (1F ; 1B) / Douvres :  1 cuirassé à tourelle / Malte : 2 cuirassés à tourelle,  1 barbettes(1F, 1B), 2 monitor à rambarde, 8 contre torpilleurs (8f); / Rhodes : 2 Barbettes (2F,2B), 2 croiseurs protégés,  4 contre torpilleurs (2F)/ Gibraltar :1 cuirassé à tourelle; 4 barbettes (4F ; 4B), 2 croiseurs protégés (2F ; 2B), 1 torpilleurs(1F) / Suez : 2 barbettes (2F ; 2B) ; 2 Torpilleurs  / Alexandrie : / Halifax : 1 canonnière composite en acier(1F) / Bermudes : 1 canonnière composite en acier(1f) / Simon's Town : 1 canonnière composite en acier(1F) / Bombay : 1 canonnière composite en acier(1f) / Colombo : 2 croiseurs non-protégés (2F) / Esquimalt : 1 canonnière composite en acier(1F) / Singapour : 2 croiseurs protégés (2F), 2 croiseur non-protégé (1F) / Hong Kong : 2 croiseur protégés (1F),  2 escadres de cuirassés à batterie centrale / Sidney : 1 canonnière composite en acier(1F) / Aden : 2  canonnières composite en acier

NB : La lettre suivant un navire indique son amélioration. Donc 3 barbettes ( 1F) signifie que la base a 3 barbettes dont 1 améliorée en feu. 1 barbette (1B) signifie une barbette améliorée en blindage
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François Joseph
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Lun 24 Avr - 18:03
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Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande Uk10

Late for the tea

Les années 1890 sont marquées par le retour des libéraux au pouvoir sous le leadership d'un Gladstone vieillissant qui parvient néanmoins à rafler la mise aux élections en s'alliant aux irlandais, leur promettant un Home Rule salvateur. Salisbury est poussé vers la sortie lui et sa politique des double standards ainsi que sa politique militariste et belliqueuse. Gladstone a le soutien des financiers puisqu'il veut assainir le budget, rassurer les grandes puissances et normaliser les relations afin de se tourner vers une nouvelle prospérité économique.

Il réduit la fréquence de production navale bien qu'il modernise la flotte avec les récentes escadres de croiseurs cuirassés alors qu'un plan financier se met en place : ce dernier passe tout d'abord par la vente de 3 escadres de barbettes améliorées et 3 escadres de croiseurs protégés pour 90 000 000 de francs au nouvel allié Russe : Gladstone voit en la personne du Tsar un allié sur le long terme en Asie depuis que l'Ours a été maté il y a sept ans, par ce biais la flotte russe de la baltique devient une extension indirecte de la flotte britannique en cas de tentative soudaine de l'Allemagne de s'élancer sur les mers [ accord anglo russe ]. Ainsi à raison de 15M de francs pour un cuirassé à batterie centrale et 10M de francs pour des croiseurs non protégés, 1 cuirassé et deux croiseurs sont vendues au Brésil, 1 cuirassé et 1 croiseur sont vendus à l'argentine et 1 croiseur est vendu au chili pour un total de 70M de francs [ accords anglo-brésiliens, anglo-argentins et anglo-chiliens. Avec plus de 160M de francs de ventes ce sont trois croiseurs cuirassés flambants neufs qui sont financés sans alourdir la dette directe et en limitant l'impact sur l'entretien, de même les escadres de monitor sont mises en réserves.

Where is the debt

Cependant les recettes de l'Etat ne sont pas suffisantes et Gladstone compte bien continuer à s'attaquer à son ennemi : la dette. Ainsi le grand old man s'attaque à toute une série de réformes financières visant à moderniser le budget et assainir la dette. Le plan a lieu en 1892

- Les Work of arts sont désormais inclus dans la taxation lors de l'heritage

- En second lieu il est voté l'augmentation des impôts pour les plus riches alors qu'une légère baisse a lieu pour la classe moyenne, en parallèle néanmoins le plateau minimum pour l'impôt est baissé : en résumé on taxe plus de petits bourgeois mais on leur prélèves moins d'argent, tandis que l'on taxe davantage les grands bourgeois

- Ensuite l'accise sur les bières et spiritueux est augmentée de 8% ce qui d'après les estimations permettrait de dégager 2 000 000 de livres excédentaires par an

- Pour finir il est décidé d'une large opération financière, concernant plus d'un milliard de francs de titres de dettes, visant à épurer les anciens emprunts à haut taux d'intérêt en les remboursant et de profiter de la détente géopolitique de ces années pour emprunter à taux bas et ainsi remplacer ces anciens titres par des nouveaux pour qu'ils pèsent moins lourd sur le budget. Ainsi ce sont 40 000 000 de livres qui sont émis sous forme de bons du trésor à un taux de 2,5% : les recettes de ces bons sont ensuite utilisées intégralement pour rembourser de vieux titres et emprunts, à haut taux d'intérêts, alourdissant la dette et son service.

La chute de Gladstone
Alors que le Grand Old Man fait ses réformes économiques et débute une détente diplomatique au sein du vieux continent, la santé mentale de ce dernier fait douter : à l'occasion d'un discours à Manchester il proclame ; "Le Royaume-Uni est une nation qui peut être résumée en une phrase..." afin de bafouiller de façon inaudible. Deux mois plus tard il chute de vélo lors d'une visite d'usine de ces derniers en aluminium, provoquant l'hilarité des conservateurs.

Mais à ces difficultés sur le plan de la santé s'ajoutent des troubles politiques : les irlandais s'impatientent et réclament le Home Rule, néanmoins au sein des libéraux la mesure divise et la majorité n'est pas réunie : Gladstone est poussé vers la sortie, Rosebery tente de colmater la brèche mais ne peut empêcher la débacle libérale en 1895 : Salisbury fait son retour par la grande porte, lui qui avait été poussé vers la sortie par les élections de 91, incapables de lui donner une majorité.

De nouveau au pouvoir le premier ministre britannique décrète la reprise de la production navale pour stimuler l'économie britannique et les chantiers navals, il réaffirme la Grantie britannique sur l'Empire Illyiren pour trois ans sans pour autant révoquer la détente italienne : à vrai dire Salisbury en veut autant aux français qu'aux russes et aux italiens pour le coup de poignard de 1885. En effet les trois puissances n'avaient eu aucun remords à s'entendre pour démanteler et prendre à revers la couronne britannique : même les allemands en étaient, mais ces derniers n'ayant pas soutenu activement la trahison Salisbury a une certaine complaisance envers ces derniers.

Mais par dessus tout Salisbury hait les ottomans, qu'il voit comme des traitres : il garde un mauvais souvenir de la diplomatie ottomane lors de son mandat. Par conséquent la crise de 1896 est l'occasion pour lui d'enfoncer un premier clou dans le cercueil de l'Homme malade ...

Assainir les finances : le projet de Salisbury

Le retour de Salisbury voit la grande-bretagne poursuivre ses projets de domination navale passant par un double standard strict, et même plus : néanmoins le premier ministre fait face aux mêmes critiques qu'à l'époque sur le poids du budget : ainsi au parlement il déclare que grâce à une gestion savante de la flotte, passant notamment par la vente de vieilles escadres pour en financer de nouvelles, mais surtout par des plans d'assainissement de la dette, il parviendra à réduire celle-ci tout en maintenant le double standard.

Pour ce faire il poursuit la politique amorcée par Gladstone et emprunte 50 000 000 de livres en 1896 à 2,5% auprès des banques anglaises pour financer le remboursement d'autres titres, vieux et aux taux d'intérêts trop élevés, dans le but d'alléger le service de la dette britannique.

Diplomatie anglo-japonaise

Alors que des accords navals sont signés entre le Japon et le Royaume-Uni(mise en construction de deux escadres de croiseurs cuirassés pour 120M de francs en 96 et d'un pré dread mis en construction en 97 pour 120M de francs), ce premier signe un grand accord naval similaire avec l'Italie pour l'acquisition de croiseurs cuirassés. Doutant de la capacité japonaise à payer tout le monde, Salisbury décide de mettre fin aux contrats sur les croiseurs cuirassés tout en maintenant celui sur le pré dreadnougt pour maintenir l'influence anglaise au Japon, après concertation avec son homologue italien.

Les accords anglo-espagnols : 1892

le 30 novembre 1892 :
- Les principaux ports espagnols et les sociétés qui les utilisent s'ouvrent au capitalisme britannique. Des appels d'offre sont émis pour la rénovation et la modernisation des ports, tandis que le gouvernement espagnol promet de contacter les sociétés britanniques lorsqu'il décidera d'agrandir ces ports. Pour attirer les investisseurs britanniques, l'Espagne garantit des exemptions d'impôts sur les bénéfices (100 %) et les importations de biens et de services (50 %).
- L'Espagne passe commande auprès des industriels britanniques pour des mitrailleuses devant équiper 2 divisions, ainsi que de l'artillerie de 1888 destinées à 6 divisions. Le montant total de ces commandes est estimée à 38 millions de Francs.
- Le Royaume-Uni reconnaît les droits historiques et inaliénables de l'Espagne sur le sultanat du Maroc.
- Des projets ferroviaires seront conclus dans un traité annexe.

Les accords anglo grecs

Dans le cadre d'une évolution de sa politique balkanique, le cabinet Gladstone décide de se tourner vers la Grèce pour accroître l'influence britannique :
Accords économiques Gréco-Britanniques :

- Emission par la Grèce et rachat par des investisseurs britanniques de 25% de la société mixte de textile grec EDEK. Pour 30 millions de francs privés garantis par la couronne britannique.

- Incitation par la garantie de la couronne britannique du développement de l’industrie des vers à la soie en Grèce, à Thèbes, pour 12 millions de francs privés garantis par la couronne britannique.

Accords financiers de Nauplie :

- Emprunt de l'Etat Grec auprès des Etats Français et Anglais à un taux égal à 2%, couvrant les dettes de 1821-1830 et les arriérés qui se sont agglomérés jusqu'à 1852. Soit 66,5 millions de francs tout compte.

- L'emprunt contracté lors de l’accord serait fixé à échéance de 12 ans et le montant servirait à payer net la somme due aux banquiers anglais et français au sujet de la dette de 1821-1852.

- Le nouvel emprunt permettrait de faire fonctionner la nouvelle dette, recouvrir et payer l’ancienne dette et de réaffirmer la solidité financière de la Grèce auprès de tous ses partenaires sans faire cesser d’un iota ses présentes dépenses vouées à rembourser ses dettes toutes incluses postérieures à 1852.

Accords anglo-espagnols : 1896
Le gouvernement Salisbury, suite à la crise du Maroc, souhaite continuer à se rapprocher de l'Espagne qu'il ne veut pas voir tomber dans la sphère d'influence italienne malgré les maladresses diplomatiques françaises. Par conséquent le cabinet du premier ministre prend contact avec le gouvernement espagnol afin de négocier des contrats.

-Le capital de la Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España, actuellement constitué d'un capital de 100 000 000 de francs divisé en 116 600 actions, voit son capital augmenter de 50 000 000 de francs via l'émission de 58 300 actions à destination des privés britanniques. Cette compagnie se voit chargée de la réalisation de la ligne Leon-Gijon, reliant le coeur du pays à son bassin houillier, pour une longueur totale de 171km.

-Lors d'une opération similaire la compagnie des chemins de fer de Zafra à Huelva, fondée par Guillermo Sundheim, voit son capital grandir de 50% pour accueillir exclusivement des privés britanniques afin de relier Huelva, dont les bassins miniers sont en grande partie détenus par des anglais, à Zafra. Pour une longueur totale de 180 km

-L'aciérie de la Felguera augmente son capital de 40% pour son rachat par une société sidérurgique britannique, dont découlera l'envoi d'ouvriers sur place pour former les ouvriers espagnols à la technologie et aux techniques sidérurgiques.

-L'Espagne accorde des exemptions douanières aux sociétés ferroviaires concernées par les accords lorsqu'elles se fournissent auprès de sociétés britanniques en équipement à l'installation des chemins de fer et ce afin de favoriser l'achat de matériel britannique

Ainsi cet accord a pour but de donner des investissements rentables pour continuer à étendre la puissance financière britannique alors que les sociétés sidérurgiques voient leurs carnets de commandes se remplir.

Productions de la Navy

Production navale :

Chantiers navals lourds : Portsmouth, Chatham, Pembroke, Glasgow & Clyde, Birkenhead, Devon Port (Plymouth), Douvres

Chantiers navals légers : Blackwall (Londres), Barrow-in-Furness, Jarrow & Newcastle-upon-Tyne, Belfast, Sheerness


1892
(La production des croiseurs protégés de 1891 est stoppée, l'un des chantiers ayant été promu lourd entretemps il sera catalogué ici comme lourd)

Chantier lourd 5 : Croiseurs cuirassés ; destroyer
Chantier lourd 6 : Croiseurs cuirassés ; destroyer
Chantier lourd 7 : Croiseurs cuirassés ; destroyer

Chantier léger 1 : croiseur cuirassé
Chantier léger 2 : croiseur cuirassé
Chantier léger 3 : croiseur cuirassé

1893

chantier léger 4 : croiseur cuirassé
chantier léger 5 : croiseur cuirassé

1894
Chantier lourd 1 : croiseur cuirassé, destroyer

1895
Chantier Lourd 2 :  Cuirassé pré dread
Chantier Lourd 3 :  Cuirassé pré dread
Chantier Lourd 4 :Cuirassé pré dread
Chantier Lourd 5 : Cuirassé pré dread
Chantier Lourd 6 : Cuirassé pré dread
Chantier Lourd 7 : Cuirassé pré dread

Chantier léger 1 : 2 destroyers
Chantier léger 2 :  2 destroyers
Chantier léger 3 : 2 destroyers

1896

chantier léger 4 : croiseur cuirassé
chantier léger 5 : 2 destroyers

Liquidés entre 92-95 (via vente ou mise à la destruction)
-tous les batteries centrales, croiseurs non protégés, 3 barbettes et 2 croiseurs protégés

Réserve en 92
Monitor à rambarde (réserve de métropole)


ETAT DE  LA NAVY 1897

Chantiers navals lourds : Portsmouth, Chatham, Pembroke, Glasgow & Clyde, Birkenhead, Devon Port (Plymouth)

Chantiers navals légers : Blackwall (Londres), Barrow-in-Furness, Jarrow & Newcastle-upon-Tyne, Douvres (en amélioration), Belfast, Sheerness ( construction)

Bases navales :

Façade atlantique (Atlantique, Manche, Mer du Nord) : Portsmouth (lvl3), Plymouth (lvl3), Chatham (lvl3), Douvres (lvl2),
Méditerranée : Malte (lvl3), Gibraltar (lvl2; Fort lvl2), Rhodes (lvl2) ; Suez (lvl 1; Fort lvl2) ; Alexandrie (lvl1 ; Fort lvl2)
Atlantique nord: Halifax (lvl1), Bermudes (lvl1)
Atlantique sud : Simon's Town (lvl1)
Océan indien : Bombay (lvl1), Colombo (lvl2), Singapour (lvl2;Fort lvl3)
Pacifique : Esquimalt (lvl1), Hong Kong (lvl2), Sidney (lvl1)
Mer Rouge : Aden (Lvl1; fort lvl 2)

Effectifs de la Royal Navy 1897 : 10 cuirassés à tourelles (2F),  5 escadres de cuirassés à barbettes(5F ; 5B), 9 croiseurs cuirassés, 9 escadres de croiseurs protégés (7F ; 4B), 2 escadres de monitor à rambarde, 8 escadres de canonnières à coque composite en acier (6F), 5 torpilleurs, 12 contre torpilleurs (10F), 4 destroyer

Répartition de la Royal Navy :

Portsmouth : 2 cuirassés à tourelle(2F), deux contre torpilleurs / Plymouth :  2 barbettes (2F ; 2B),  2 monitor à rambarde, 1 torpilleur / Chatham : 2 Croiseurs protégés (1F ; 1B) / Douvres :  1 cuirassé à tourelle / Malte : 4 cuirassés à tourelle, 8 contre torpilleurs (8f); / Rhodes : 2 cuirassés à tourelle, 4 croiseurs cuirassés,  2 destroyer/ Gibraltar :1 cuirassé à tourelle, 5 croiseurs cuirassés, 2 destroyer / Suez : 2 barbettes (2F ; 2B) ; 2 Torpilleurs  / Alexandrie : 2 croiseurs protégés (2F ; 2B), 2 torpilleurs / Halifax : 1 canonnière composite en acier(1F) / Bermudes : 1 canonnière composite en acier(1f) / Simon's Town : 1 canonnière composite en acier(1F) / Bombay : 1 canonnière composite en acier(1f) / Colombo :  / Esquimalt : 1 canonnière composite en acier(1F) / Singapour : 4 croiseurs protégés (4F; 1B), 2 contre torpilleurs (2F) / Hong Kong : 1 barbette (1F ; 1B),  1 croiseur protégé,  / Sidney : 1 canonnière composite en acier(1F) / Aden : 2  canonnières composite en acier

NB : La lettre suivant un navire indique son amélioration. Donc 3 barbettes ( 1F) signifie que la base a 3 barbettes dont 1 améliorée en feu. 1 barbette (1B) signifie une barbette améliorée en blindage
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