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Lun 21 Sep - 19:56
Royaume de Grèce Kingdom-greece-grunge-flag_61-1996

Chef d'Etat: Othon Ier/Antonios Kriezis (Parti Français/national)


Politique:
Parti Russe: 37 Pourcent
Parti Français: 38 pourcent
Parti Britannique: 25 Pourcent

Devise: Elefthería í thánatos (La Liberté ou la Mort)
Hymne: Hymne à la liberté
Langue: Grec
Monnaie: Drachme
Religion d'Etat: Christiannisme Orthodoxe
Type de gouvernement: Monarchie Constitutionnelle
Capitale: Athènes
Superficie: 47 615 km carrés


Histoire













Le Royaume de Grèce, est né en 1832 après une guerre d'indépendance bien longue et mouvementée face à l'Homme malade de l'Europe. Bien que les insurgés aient réussis à causer moult soucis aux troupes du Calife; n'en déplaise aux nationalistes, il faut bien admettre que c'est une intervention des grandes puissances qui a permis aux descendants de Leonidas et de Périclès de retrouver l'indépendance... Et quelle indépendance ! Les Grecs n'ont pas pu choisir leur roi, et c'est un prince Bavarois, catholique de surcroît; qui leur a été imposé. Loin de faire l’unanimité, ce souverain; Othon Ier, a vu les puissances protectrice, gracieusement veiller au destin de la civilisation Héllenique en lui imposant des prêts qu'elle n'a les moyens de rembourser. Tout ce que la Grèce a actuellement, a été sorti de terre par ces prêts. Et autant dire qu'entre les lubies de créer un état centralisé de la part du souverain, un début de rénovation d'Athènes (ville comptant 6 000 âmes à l'arrivée du souverain, où les allées étaient encore faites de terre avant que les premiers travaux de rénovations ne soient entrepris)ou une armée trop coûteuse (1 tier des budgets de l'Etat passent dans son entretien) mais sous-calibrée pour accomplir la Grande Idée; les prêts auraient légèrement pu être mieux employés. Force est de reconnaître, néanmoins qu'une certaine modernisation du pays a été menée malgré tout.


Description







Type de Puissance: Puissance de rang mineur, qui pèse bien peu face à ne serait-ce; que l'Empire Ottoman, pourtant a deux doigt de la destruction a chaque événement un peu grave.

Le Royaume de Grèce est une monarchie constitutionnelle, où le roi, malgré l'existence de chambre issues de la Révolution du 3 Septembre 1843; garde encore un fort pouvoir personnel. Selon la "Loi fondamentale du 18 mars 1844", deux chambres existent: la "Chambre des députés" élue au suffrage masculin et le Sénat dont les membres restent désignés par Othon. A tout cela il faut ajouter l'équivalent d'un premier ministre. Chef de file de parti ayant une part du pouvoir.

Armée




La minuscule armée grecque compte près de 10 000 soldats, tous des professionnels
Après une courte mobilisation elle pourra déplacer une brigade mixte en campagne environ 7000 hommes.
Réserve d'équipements : 3
Réserve d'hommes : 3
Équipement : Fusil à canon lisse et canons lisse

Economie Grecque





Recettes annuelles: 19, 000, 000 00
Dépenses annuelles routinières: 15, 000, 000 00 (surplus monétaire d'environs 4, 000, 000 00)
Importation (valeur des): 20 799 501
Exportation(Valeur des): 13 000 000

L'économie Grecque est en piteux état: héritant de vieilles structures  Ottomanes, l'Etat ne parvient pas à la stimuler et ne fait pas forcément de bon choix et l'administration subit une politique discutable, l'Etat devenant un employeur majeur à travers une administration rongée par un certains clientélisme. La corruption y est un problème certains. De plus, le pays n'a connu aucune industrialisation, la culture de l'imprimée (du livre donc) est hérité de l'Empire Ottoman, ce qui signifie que l'imprimerie a usage privée n'y est apparut que récemment. Aucun secteur littéraire donc. Il faut savoir néanmoins que les Héllènes disposent d'un atout de taille: leurs commerçants. Dynamiques et actifs, il ne fait aucun doute que ceux-ci domineront la région une fois les relations normalisées avec l'Empire Ottoman en ce qui concerne le commerce. Sans compter que le pays dispose de quelques ressources naturelles qui pourraient être exploitée avec un peu de volontarisme de la part de l'Etat, ou une arrivée de capitaux dans le pays.
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Ven 9 Oct - 17:24
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Royaume De Grèce (1854)


Affaires politiques intérieures (Mai)


Le Roi est contraint de céder à la pression Britannique. Néanmoins, il assure solennellement et publiquement sa volonté de faire revenir à la normale la situation politique du pays. Othon Ier, déjà critiqué pour son impuissance supposée du fait de l'incapacité du couple royale à mettre au monde un bambin, ne faisant pas l'unanimité car ayant été imposé par les puissances protectrices, mal vu car catholique; peut trouver dans la crise de la Grande Bretagne le moyen de se légitimer par une apparente fermeté face au gouvernement de Sa Majesté ou au contraire, paraître comme trop faible et voir son crédit s'amoindrir encore une fois auprès de son peuple. Comment ses sujets percevront sa démarche ? Seul le temps nous le dira. En attendant, il a démis de ses fonctions les ministres trop francophile, et les a remplacé par des membres du parti Britannique… et Russe. En effet ne voulant pas un gouvernement totalement aux mains d'Albion et se mettre à dos les deux partis majeurs du parlement à la fois (Russe et Français); Othon Ier tente par une pirouette de renforcer la position du parti Russe. Le Roi rencontre également autant que se peu les membres du parti Français. Il faut bien les calmer et leur expliquer la situation.
Les officiers et soldats en poste voient leur permission reportées et sont rappelés à leur poste dans le cas où ils profiteraient d'un peu de repos; pour la durée de la crise.

Politique Etrangère


Mis à part une proclamation assurant que le Royaume de Grèce n'ira pas entrer en guerre contre l'Empire Ottoman pour la durée de la guerre l'opposant à la Russie, le Royaume ne change en rien son comportement actuel. Laissant volontaires et équipements partir aider l'Empire Russe avec la bénédiction du gouvernement.

Economie


Une proposition de loi est soumises aux chambres par sa Majesté Othon Ier. Elle viserait à utiliser les surplus budgétaires gouvernementaux (surplus s'élevant à 4 millions en moyenne) afin de créer des mines de charbons. Le pays disposant de ressources charbonnière qu'il conviendrait de commencer à exploiter. Cela permettrait de donner du travail à la population, de stimuler la bourgeoisie commerçante et dynamique que possède le pays; tout en assurant un peu plus de revenus à un Etat qui en a le plus grand besoin.
Afin de protester contre l'occupation Britannique Sa Majesté propose également au parlement un texte augmentant de 2,5 pourcent les taxes sur les produits d'Albion

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A l'intention du Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande


Aux dirigeants Britanniques. A sa majesté, et à son gouvernement.

Votre ingérence dans nos affaires politiques intérieures nous met dans une situation intolérable. C'est ni plus ni moins que nous demander de bafouer notre constitution et d'ignorer le suffrage du peuple Grec et la constitution de 1843. De plus, votre occupation de notre sol est une injure de plus. Le blocus récent n'a donc pas suffit ? Le Royaume de Grèce ne peut le tolérer ! Néanmoins, dans sa sagesse incommensurable, le Royaume sait qu'un bras de fer entre nos deux puissances ne serait d'aucun intérêt pour les deux partis. Il est donc prêt, à accepter dans sa grande bonté les exigences suivantes: neutralité pour la durée de la guerre Russo-Ottomane et de démettre les ministres du parti Français de leur fonction pour la durée de cette même guerre. Néanmoins, un échange doit avoir lieux… Le Royaume de Grèce peut-il tolérer de céder unilatéralement? Non ! Le Roi se doit de défendre son pays, de ce fait; il demande des excuses de la part de l'ex-ambassadeur Britannique en Grèce, Edmund Lyons pour ses insultes publiques sur la personne du roi et le retrait des forces d'occupations de manière immédiates: en stationnant dans les îles Ioniennes sous contrôle Britannique, ces forces conserveraient leur capacité de projection quasi-immédiate au cas où les forces de Sa Majesté viendraient à vouloir défendre les intérêts de la Couronne , sans imposer une humiliation au peuple Grec qui sans nul doute ne ferait non pas beaucoup; mais énormément de tort au parti Britannique en Grèce; et par conséquent, a sa place dans ses nominations au Sénat (malgré sa position au gouvernement). Tort au profit des autres parti? Le roi ne pouvant que suivre l'opinion populaire de ce côté. La Couronne assure néanmoins sa volonté de rétablir les relations calmes, paisible et cordiale avec la Couronne Britannique , qui régnaient avant l'incident de Don Pacifico.

Othon Ier, Roi de Grèce et Prince de Bavière
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Mer 2 Déc - 10:05




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Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος

Eλευθερία ἢ Θάνατος !


Election Royale - 1863


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Un vieux souvenir de Morée ...


L’élection d’un souverain a quelque chose de pittoresque, les hommes de Grèce se concertent régulièrement devant des lieux publics enfiévrés par des foules compactes pour décider du sort de leur pays. Parfois, ce sont des débats plongeant deux disputeurs entre deux idées de la Grèce, l’une occidentale l’autre orientale, souvent il s’agit plutôt de potins au sujet de l’un ou l’autre prétendant qui émaille jusqu’aux plus fortes images. Pourtant, l’impasse s’avance comme évidence : Il n’y a pas de candidat qui sied au trône des grecs … C’est ainsi qu’évoquent, selon les mots de quelques badauds devant les halles d’Argos, le sort de leur pays :

  - Ioannis,
  - Tu veux un Glücksbourg tiré à quatre épingles ramenant avec lui des besants d’or ou un Romanov teinté de gloire et orthodoxe ?
  - C’est comme choisir entre le cousin du lion anglais et le rejetons de l’ours russe, l’un ne me donnera pas son besant et l’autre ne me donnera pas d’avantage … tu m’laisses un troisième choix ?
  - Oui, mais essaye d’en trouver un bon, tu veux qui ?
  - Un orthodoxe et parlant grec ça pourrait se trouver ?
  - Pourquoi veux-tu être dirigé par un des nôtres ? Il ne t’apportera rien !
  - Parce que la Grèce ne se limite pas à l’Hellade et qu’un souverain étranger régnera pour ces étrangers, non pour les grecs. Il ne me donnera peut-être rien, mais des trois c’est moindre des maux ...


Entre le départ d’Othon, chassé du pays en 1862, et l’année 1863 le processus s’enclenche : la Grèce réprouve la politique anglaise à son égard et ses moults vexations dont l’occupation du port du Pirée et l’Affaire Don-Pacifico. Reste les francophiles et russophiles dont le conflit passé les rend antagonistes, profondément hostiles à leurs candidats respectifs. Le peuple, lassé par ces chamailleries, accède graduellement à un candidat qui permet aux deux camps, orientaux comme occidentaux, de se mettre d’accord : un phanariote. Ces hommes ont fondé la Grèce, sans eux la nation hellénique ne serait que la définition d’un Milet subjugué par les Ottomans ! Pour candidat, beaucoup disposent d’atouts non négligeables, entre les Kantakouzenoi de souche grecque et étant installés en Moldavie ou encore les Macrodatoi installés eux aussi essentiellement dans le monde Moldave mais ayant une branche en Grèce, politisée et pro-russe elle n’est pas crédible pour l’opposition francophile. Les Gihka déclinent l’offre, leur assise étant trop faible pour tenir le défi que représente la politique grecque en ces heures difficiles pour le pays. Seuls les Cantacuzènes se voient acceptés par les deux partis d’influence, tel un pont entre eux, un point d’équilibre.

Le candidat annoncé est Ioannis Alexandros Kantakuzenos, né en 1829 il réside Bucarest et se trouve déjà encré dans la politique de son pays, à 33 ans à peine il est le candidat souhaité par dépit par les grecs qui l’acceptent, vaille que vaille, comme souverain. Son arrivée en Grèce inquiète, il est un représentant lointain des dynastes Paléologues et Cantacuzènes de l’antique empire, mais qu’a-t-il de romain et donc d’oriental dans les faits ? Il a été éduqué à Paris et est réputé érudit, féru de science dit-on ! Le 30 mars 1863, son élection est actée par l’assemblée et le peuple, essentiellement par un vote censitaire qui prédomine dans les voix masculines du pays. Il accepte, en tant que Ioannis I Kantakuzenos le titre de Roi de Grèce, le 15 avril, après concertation avec ses familiers qui le pressent d’accepter depuis l’arrivée de la dépêche. Sera t-il reconnu par ses pairs en son titre nouveau ? Règnera t-il pour la gloire des grecs et ceci durablement ? La Grèce attends avec impatience cette réponse de ses protecteurs !
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Basile81
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Mer 2 Déc - 18:40




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Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος

Eλευθερία ἢ Θάνατος !


Un nouvel âge - 1863


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Une nouvelle ère ? Vraiment ?


Le Roi l’a décidé, la vieille Athènes ne peut être le réceptacle d’une bureaucratie hellénique. C’est un symbole mais aussi une réalité : vulnérable, la cité est surtout vue comme le monument d’une Grèce antique à laquelle les occidentaux ont longtemps voulu attacher les hellènes. Mais ces derniers n’ont pas connu Athènes pour l’essentiel de leurs ancêtres, leurs cités allaient de la Narbonnaise à la Bactrie et de la Chersonèse aux confins des terres Ethiopiennes. Si la Grèce a existé, c’est après avoir cessée ses querelles par la force de la Sarisse du Royaume de Pela et, de faits d’armes en faits d’armes, a couvert l’occident d’une gloire inoubliable : Alexandre le Grand, conquérant inaltérable décédé de sa belle mort. Les successeurs (Diadoques) n’auront de cesse de se dépecer les uns les autres, il ne restera rien des grecs hormis le lègue offert aux conquérants romains. Le peuple a été vaincu, mais sa culture à été durablement intégrée à la romanité et elle n’cessée qu’en 1453. La Grèce d’aujourd’hui n’est pas antique, elle n’est pas médiévale, ce n’est pas Rome, ce n’est pas Athènes. Il faut élever une troisième civilisation Hellénique, une civilisation nouvelle porteuse d’un nouvel âge pour ses enfants. Une civilisation à la fois chrétienne orthodoxe et occidentale, mais aussi soucieuse de l’identité syncrétique qu’elle doit adopter : des guerres médiques à la chute de l’Empire universel, presque deux millénaires ont contemplé la grandeur et la décadence de la Grèce. Quatre siècles de césure et d’occupation orientale ont irrémédiablement divisé l’identité et la Grèce est grande, mais elle ne compte pas beaucoup de grecs au sens ou l’entendent les lettrés d’Athènes. Beaucoup parlent des dialectes du grec, l’utilisent en famille mais pas devant les bachi-bouzouks, n’écrivent ledit grec que sous une forme elle aussi régionalisée. La Grèce d’Athènes est morte, celle de l’Empire romain aussi, place à la troisième civilisation hellénique !

La cité de Corinthe est dénudée, ruinée par un cataclysme en 1858. Elle ne s’est pas relevée et les loqueteux abondent dans la région. Désœuvrés, ils voient arriver le Roi Jean Cantacuzène en tenue traditionnelle, ils s’agenouillent devant sa personne et ses gens. Il prononce un discours devant plus de trente mille âmes, retranscrit en grec moderne par ses familiers, il annonce avec une grande simplicité à « ses frères » qu’il pose la première brique de pierre qu’il possède d’une main ferme et qu’il appose au sol creusé par des terrassiers, que cette pierre est celle d’une nouvelle capitale : Korinthos sera rebâtie et ici est déposé ce qui sera une fontaine, centre de gravité du nouveau centre-ville de Corinthe. Aussi tôt dite, chose aussitôt faite. La fontaine en construction émerge, elle doit cerner un obélisque de cuivre et de marbre blanc de la région, fait et gravé à la gloire de la révolution de 1821 et de l’indépendance de la Grèce. La place se nomme en toute logique la place de l’indépendance. La Grèce pose quelque part, au travers des mains de son nouveau Roi, la première pierre d’une nouvelle Grèce. Des bâtiments administratifs sont entamés ainsi qu’un modeste palais et des jardins, modeste car il fait pâle figure face aux ambitions d’Othon 1er et en soit reste secondaire, c’est la « Basilique de la Nativité » qui concentre, avec les nouveaux logements du centre-ville, les investissements publics. Les rues sont pavées, une annone est octroyée à 20 000 bouches par jour pour repeupler la ville. Les investisseurs sont divisés sur des espaces précis via un planisme urbain « classique » donc avec pour centre de gravité les lieux politiques et religieux, la place est planifiée pour être cernée par un Amphithéâtre couvert et doté de vitraux nationalistes : ils doivent dépeindre l’épopée d’une Grèce millénaire, visibles depuis l’extérieur de nuit (par des projections de lumières) ou de jour via les rayons du soleil.

Début modeste, mais c’est un début. La refondation de Corinthe achevée, la capitale bougera dans celle-ci. Tandis qu’Athènes est abandonnée dans la tranquillité de son existence, le « Canal de Corinthe » dont le coût a été estimé à 40 millions de francs est lancé, il sera achevé sous 9 ans. L’effort de construction vise à diminuer de 400km les détours menant de l’Europe du sud à Antioche ou Constantinople. Cette diminution des coûts permettra d’imposer de modestes douanes et de transférer de l’argent, à terme, dans le budget de l’Etat et animer le port commercial de Corinthe dont l’activité est évidement nulle ou presque. Des docks seront érigés ainsi que quelques débarcadères, des agrégats et des ateliers de maintenance, des calles sèches pouvant assembler des navires à voile ou à moteur civils également. Propriété d’Etat, ce projet doit s’ouvrir à la concurrence et aux investisseurs privés ! La Grèce sollicite ses protecteurs pour animer de leurs offres ledit projet.
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Jeu 3 Déc - 21:07




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Spécialisation et Monopole - 1864


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Sec ! Buvez ... cul-sec !


Par ces mots : « Vers la spécialisation de l’économie agricole hellénique ? », le principal journal d’Athènes met au courant le peuple de Grèce, via ses feuilles de chou, d’une réforme votée par les députés de la Boulè. Athènes acclame, mais il est difficile de saisir l’ampleur du processus enclenché tant l’impact à court terme est modeste. Mais la résolution, elle, est bien prégnante et bouscule les mœurs présentes de l’économie grecque.

L’Etat royal installe un monopole sur les presses à raisin et la distillation du vin, des liqueurs et globalement de toutes les boissons alcoolisées. Dans un délai de deux ans, le secteur des alcools passera sous contrôle public et sera organisé à Patras via un site de presses à raisin ainsi qu’un second, analogue, à Corinthe. Ces deux presses produiront les alcools de Grèce à la demande. Les contrats seront divisés entre fournisseurs (de raisin), les qualités des récoltes étant le principal moyen de diviser les productions. Les acquéreurs, à la demande via des contrats sur trois ans achèteront à un prix fixé par la société publique en charge des alcools de Grèce. Deux curateurs d’Etat seront nommés pour diriger et surveiller la société. Ces alcools porteront des appellations spécifiquement grecques (Ouzo, vin Corinthien, Tsipouro, Tsikoudia, Restina etc…) et permettront d’adapter les intrants à la demande étrangère comme nationale, les revendeurs agrées ne peuvent être que des grecs de la diaspora ou des grecs d’Hellade. Priorité aux grecs ! Une campagne de publicité est organisée auprès de la Diaspora, des acheteurs traditionnels de l’alcool grec et de possibles nouveaux marchés en Europe du sud.

Pour drainer cette production, le raisin, le Roi veut revaloriser le raisin contre le blé. Le premier est plus rentable une fois convertis en alcool, moins consommateur en main d’œuvre à la récolte et permet de spécialiser les producteurs. Pour ce faire, l’Etat cède des drachmes d’argent contre les récoltes, il monétarise la campagne via un tel procédé. Via l’introduction de cet argent, d’une année à l’autre un fragment de cet argent gagné sur les marchés étrangers et nationaux aux producteurs qui payeront avec, entre autres, un nouvel impôt en argent. Un cadastre est lancé en étude sur quatre ans dans les territoires de Grèce, sa réalisation dépend du département du cadastre relié au ministère des finances. Le Fisc grec renaît, quatre siècles après sa fin annoncée. Il est constitué de fonctionnaires spéciaux, reconnus pour leur diplôme dans le droit et la fiscalité. Ils peuvent être de naissance extérieure à la Grèce mais doivent parler le grec, en être de sang est un impératif. Ils sont validés sur concours par un jury et les premiers sont nommés par Jean Cantacuzène lui-même pour veiller à leur probité. Cette élite de fonctionnaires a pour mandat de faire le cadastre, de l’appliquer ensuite au travers d’un impôt foncier sur le bâti et le non bâtis et d’établir la rentabilité des exploitations agricoles selon les espaces, comme à la période romaine dite « byzantine ». Cet impôt se montera à une valeur égale à 5% (le vingtième) des terres sur le marché et à 5% des récoltes réalisables dessus selon une révision quatriennale. Enfin, ils imposeront un impôt sur le bâti et une taxe trimestrielle sur la propriété du logement : 1 drachme les 25 mètres carrés partout sauf à Corinthe où la taxe va à 1 drachme pour 50 mètres carrés - dans le but de favoriser le repeuplement de Corinthe. La division administrative déterminée par ledit cadastre exige 5 districts au Péloponnèse et 3 en Attique & Béotie ainsi qu’un 1 en Etolie. A ces 9 districts administratifs s’ajoute le district spécial de Corinthe qui répond au Roi directement sans passer par le Fisc. Au-dessus des districts il y a des régions, trois nommées précédemment. Chaque district est administré fiscalement par un Archonte, chaque région par un Archi-Archonte. Ces derniers sont inspectés par le comité de surveillance du Fisc, il réalisera selon la gravité des faits de corruption supposés une transmission au Roi et à la justice, le corrompu supposé sera immédiatement suspendu mais pas révoqué, la justice tranchera sans entrave de sa malhonnêteté. Les sujets du Roi doivent voir l’aspect juste de cet alourdissement fiscal et de cet étatisme exalté du souverain.
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Dim 6 Déc - 6:25




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Coton - 1865


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Gloire Thébaine ...


Le lac de Copaïs est décrété par le Roi « impropre » et il en lance l’asséchement. Celui-ci cédera sa place à des champs gagés sur ses terres fertiles. Mais pour y parvenir le premier ministre grec Constantin Kanaris, nommé en 1864 par le Roi, a pour mandat d’organiser cet asséchement mais surtout de développer une industrie textile. Pour y parvenir, il découple en trois parties son travail. Le lac Copaïs sera asséché par l’Etat pendant 12 ans, graduellement via quatre tranches jusqu’au cœur du lac. Une liaison Lamia-Corinthe passant par l’antique Thèbes et le bras de terre Corinthien sera érigée au moyen d’une ligne de chemin de fer. La première de Grèce, sur 8 ans et sur une longueur de 240km, elle passera par Thèbes qui reçoit des bâtisseurs élevant graduellement, sur trois ans, une société publique textile. L’antique Thèbe, autrefois territoire prospère, l’était redevenu malgré ses traumatismes au 10ème siècle. Produisant de la soie et des poteries, la Thèbes médiévale était la capitale régionale des administrateurs et généraux en Grèce. Désormais, elle va drainer la laine et le coton produit en Grèce notamment depuis les pâturages de montagnes pour les laines et le coton dans la plaine autour du Lac de Copaïs. Si le désastre sur l’écosystème est notable, il est anachronique d’y songer, et l’impact est à relativiser : les 3,5m du lac diminuent ou montent au rythme des pluies, c’est une grosse flaque sans guère d’intérêt économique et un calvaire pour les habitants environnants en été sans contreparties tangibles. L’antique lac populeux en poisson à fait place à des marais pour l’essentiel, impropre à la navigation. L’industrie grecque du textile naissante traitera la production nationale et se tournera vers l’exportation pour se rentabiliser. Les confections seront réalisées sur place, achevant la chaîne de production d’un bout à l’autre de la Béotie, à Thèbes. Les produits seront exportés via des marchands grecs nationaux ou de la diaspora.

Au courant de la même année, en 1865, Kanaris, Premier Ministre de la Grèce, met sur pieds une gendarmerie sur ordre du Roi. Celle-ci, forte de 2 000 hommes, est complétée par des soldats qui seront usés pour servir dans l’établissement définitif du monopole de la violence et donc l’affirmation de l’autorité de l’Etat. Les bandits rôdent en Etolie et cette aide permettra de séduire le retour de gens de la diaspora, des Albano-grecs d’Epire notamment.
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Dim 13 Déc - 12:26




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L'ère libérale - 1865 / 1866


Royaume de Grèce 1

Trikoupis aux commandes ...


A force de réformes, le Roi a réalité un tour de force : récuser les idées de ses soutiens et entériner un virage libéral occidentalisant sans être encore déboulonné … Mais ses idées arrêtées sur l’Eglise qui, par sa mainmise sur de vastes espaces cultivés, influence fortement la société grecque, entrent en confrontation avec les intérêts du Roi et de l’Etat. La symbiose byzantine de l’épée et du goupillon n’est pas de mise quand celle-ci s’arroge par les partis conservateurs et pro-russes à la fois exemptions militaires, exonérations fiscales et traitements salariaux de la part de l’Etat. Pour y remédier, un homme semble, seul, capable de prendre à bras le corps l’idée d’une réforme. Il s’agit de Charilaos Trikoupis dont l’ascension rapide au parlement hellénique lui a valu de vils sobriquets, mais aussi l’admiration de ses pairs libéraux qui voient en cet homme éloquent et volontariste dont la probité n’est plus à faire un possible premier ministre. Clivant, il incarne la Grèce libérale qui souhaite faire rentrer dans le rang sans briser l’Eglise, ouvrir le commerce et l’industrie à l’entreprenariat, faire évoluer le secteur bancaire au profit des entrepreneurs. En clair : moderniser la Grèce. Membre du « Neoteristikon Komma » (Nouveau Parti), il dépasse le fougueux Epameinondas Deligiorgis dans le vote annuel interne au Parti et impose un cap nationaliste et libéral à ses camarades. Le 14 mai 1865 il entre avec 95 députés conte 55 pour les russophiles et 20 pour les francophiles, triomphant il a bénéficié de la chape de plomb qui pèse sur des réformes impopulaires aux dépends des russophiles. Naturellement, il est choisi par le Roi le 18 mai 1865 après constitution d’un gouvernement par Trikoupis, comme premier ministre. Cette consécration ouvre un nouveau chapitre en Grèce, celui de l’ère libérale

Trikoupis aux commandes c’est une tempête qui s’abat sur Athènes. L’Archevêque d’Athènes en personne se déplace pour critiquer auprès du Roi ce nouveau personnage. Mais la difficulté est réelle pour ces deux hommes, établir un pont entre les idées de Trikoupis et celles du Roi n’est pas difficile, mais entre les leurs et celles de l’Archevêque, c’est un effort insoluble. Le métropolite Athénien Théophile reçoit telle une gifle, trois semaines plus tard, une réforme présentée au parlement signifiant que l’Eglise payerait des impôts sur la terre et la bâtis, le commerce et l’industrie, comme toutes les strates de la nation. Egalité devant l’impôt ? C’est un fait, l’égalité devant l’impôt concerne l’Eglise mais également les armateurs, jusqu’ici protégés par la constitution qui se voit amandée en fin d’année. La législation est réformée par une expansion de la liberté de la presse, jusqu’ici essentiellement figurative. Les journaux, balbutiants, abondent à l’étranger au sujet de cette Grèce si archaïque … cette liberté est inscrite dans la constitution le 8 novembre 1865. La réforme de l’égalité des assujettissements à l’impôt aussi, le 11 novembre.

Ces premières mesures s’accompagnent d’un cadre légal octroyé sur le modèle occidental aux banques : elles subissent une taxe sur leurs activités commerciales mais, modique, n’est qu’environ de 4% de leurs chiffres d’affaire. Leur statut de société par actions est confirmé et sanctuarisé par une législation stricte en la matière pour limiter au mieux les déboires des entrepreneurs contre les bureaucrates, au point ou un tribunal de commerce est ouvert à Athènes, un autre à Corinthe, en 1866, dont le but avoué est de traquer la corruption et protéger l’entreprenariat. Bien que la monnaie soit toujours l'apagne de l'Etat via sa Banque Centrale, la différence entre les émissions et fonds propres est accrue par la loi à 7 pour 1 contre 1 pour 3. Cette expansion libre des crédits amène à reconsidérer le Laurion, le manque de devises et donc de métaux précieux comme l'argent aussi !

Commerce / Mexique : Un accord commercial, libéralisant, vise à accorder au Mexique une baisse des taxes douanières sur son coton brut et le henequen contre une baisse équivalente des taxes douanières sur les huiles, raisins et alcools grecs. Baissant de moitié, les taxes sur les produits cités seront révisées dans 20 ans sous réserve de prolongation de l'accord.

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Troisième civilisation Hellénique : Industrialisation ? - 1867 / 1870


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Une impression de déjà vu ...


Mistra, capitale des envoyés des empereurs romains médiévaux au Péloponnèse, reçoit pour la première fois depuis quatre siècle l’attention d’un Etat. Désertée, la cité est aux abois puisque seuls les chiens errants et quelques brigands y trouvent refuge. Mais en cette année 1867 le changement est de rigueur. Renouant avec leurs partisans initiaux, les Kantakouzenoi en la personne du souverain de Grèce Jean Cantacuzène investissent la place. Ils invitent des Albanais et des Grecs du nord, donc d’Epire mais aussi de nouvel Epire (Albanie) à rejoindre les environs de Mistra et la ville elle-même, de la repeupler et d’en faire une cité prospère. Pour ce faire, l’Etat grec investit et constitue la Banque de Mistra et la Banque de Corinthe. L’une est dédiée à l’agriculture, celle de Mistra est à capitaux étatiques à ses débuts mais prête à long terme à ses coopérateurs et mutualistes car dès ses débuts également elle est une coopérative et une mutuelle : 500 000 francs sont injectés annuellement pendant 10 ans dans la banque par l’Etat grec afin de développer le prêt à long terme lié à la conversion des agriculteurs à la culture du raisin et de l’olive, mais aussi à la sécurité de ces derniers via une facette mutuelle qui collecte leurs cotisations et assure la stabilité de leur situation sociale. En outre, la banque étant coopérative, les adhérents reçoivent une part du résultat de la banque et constituent son principal outil de levée de fonds, avec l’Etat grec.

A Mistra, l’Etat du premier ministre Trikoupis fait construire par des entrepreneurs privés à qui il avance (prête) le financement jusqu’à 8 000 logements néo-classiques entre 1867 et 1869, assemblant les logements via des pierres de Grèce dont il réactive les carrières et les réseaux logistiques, il en va de même à Corinthe ou 22 000 logements néo-classiques sont construits par des investisseurs privés et l’Etat grec sur une période allant de 1867 à 1872. Cet effort urbaniste favorise l’essor des deux cités et redéfinit la place des grecs dans leur patrie : les Albanais et Grecs s’installent dans les deux cités ou ils trouvent l’industrieux programme publique de la décennie : La verrerie privée de Corinthe d’un volume de 50 000 tonnes / an, une presse et une distillerie publique à Mistra ainsi que la céramique fine (moindre volumétriquement) privée de Mistra est constituée par une banque d’investissement publique, celle de Corinthe. L’industrie de Mistra sera bientôt connectée au port de Corinthe par le chemin de fer du Péloponnèse, avant mise en service de cette industrie. La banque industrielle reçoit 1 million de francs par an pendant 14 ans pour renforcer sa capacité à financer de vastes programmes industrieux et urbanistes. Sa capacité d’émission, garantie par le trésor des grecs, est de 9 pour 1 et elle est une exception dans le genre en Grèce, lui permettant de déployer de vastes crédits dans le pays sans en avoir les réserves en métaux précieux. L’usage du papier monnaie se renforce, la frappe monétaire métallique se déplace à Corinthe où on centralise également l’impression de papiers allant de 5 à 1000 francs et correspondant aux montants métalliques en possession des clients des établissements bancaires privés et publics, sauf ceux de cette banque d’investissement publique dont l’effort est jugé aussi louable que rentable par la couronne.

La capitale, décidément, est transférée à Corinthe en juin 1869. Les premiers pas, timides, de cette troisième civilisation hellénique, poussent le Roi à mettre en marche un projet de longue date : réunir les grecs des Iles Ioniennes à la Grèce. La Grande Bretagne acquiesce à un transfert de souveraineté de ces Iles et surenchérit par un accord commercial avec l’Etat grec en 1870. Trikoupis, à la situation précaire à la tête du gouvernement, tient là sa revanche sur les conservateurs eu égard aux critiques soulevées sur son patriotisme ou encore sa ferveur industrialiste. L’Etat grec loue les services de l’industrie britannique pour équiper une société d’extraction et de raffinage de la bauxite ainsi qu’une entreprise de joaillerie d’or, d’argent et surtout d’aluminium à Kalamata, dans le sud du Péloponnèse. Les investisseurs seraient soutenus par la banque industrielle et publique de Corinthe à des taux réduits, soit 50% de la somme. L’autre moitié sera pourvue via des investisseurs privés britanniques soutenus par la couronne de Londres. En contrepartie, une ligne de chemin de fer de Corinthe à Kalamata est constituée, de fil en aiguille elle doit en définitive couvrir toute la côte du Péloponnèse et être réalisée par la grande bretagne via ses industriels et leurs fonds. Propriété d’industriels britanniques, le rail Péloponnésien permettra, sous 7 ans, soit 731km de rails patronnés par la Grande Bretagne.

Dans la vallée de l’Alphée, en plein Péloponnèse, on terrasse avec ardeur. La terre arrache des hommes des hameaux avoisinants le soir et ne le recrache qu’au matin tombant des gueules noires. On creuse la roche, on extrait la caillasse, on remonte le minerai noir dont la société d’en haut, de la surface, ne saurait se passer. Elle n’a pas de syndicats, pas de droits, une maigre paye et elle se tue à la tâche, c’est la masse des mineurs de la tristement nouvelle mine à ciel ouvert de Megalopoli. L’Etat grec extrait depuis 1852 du minerai de la mine, mais si faiblement qu’elle n’était pas rentable. Désormais elle fourmi de milliers de mineurs qui extraient nuits et jours, par rotation, ledit minerai brut de charbon. Pour le raffiner, il est question de concasser, laminer, séparer la roche du minerai génère des gravats, on empile sans cesse sur des collines alentours, créant une vaste zone de cratères et montées subites. L’usine de raffinage est connectée au complexe d’un aciériste français qui, sur place, produit dès 1869 ses premiers rouleaux d’acier. L’industrie hellénique a bénéficiée de l’effort français en la matière : Via des fourneaux à la pointe, le procédé Bessemer génère un acier à bas coût et de bonne tenue. Au total, l’usine sort 85 000 tonnes d’acier par an. C’est peu mais cela se rependent dans l’économie hellénique avec aisance et se vend, réduisant les importations qui fléchissent sous le poids de l’acier de Megalopoli. Le fer, importé de France, est combiné au charbon extrait de Grèce. Les douanes sur le fer français sont suspendues, in aeternam dit-on, telle est la substance d’un accord dont les acteurs capitalistes français sont patronnés par Paris, garantis par l’Empire d’une rente de 5% sur leurs bénéfices.

Si l’intérieur des terres avale l’homme, la côte le projette. Il est question de Corinthe et de Pirée dont les ports, sociétés publiques, sont ouverts aux investisseurs britanniques, de 22,5% de leurs actions générées par l’Etat. Partiellement privatisés, ces ports bénéficient également d’une ligne de crédit à faible taux (3,5% d’intérêt, durée 20 ans). La somme de 5 millions de francs autorise les autorités du port, sous contrôle des acteurs privés autant que publics, à investir dans leurs infrastructures, à étendre les capacités de fret, d’agrégat et de réfrigération. L’investisseur, britannique, soutien ses investisseurs et assure de la rentabilité de l’opération. La contre partie à cet investissement généreux, c’est l’ouverture presque totale du marché primaire de Grèce au commerce britannique. Plus question de refouler les marchands anglais, le tabac brut, céréales, légumineux, viandes etc… sont importés pendant 50 ans sans taxes, cette ouverture a ses limites, comme le raisin et ses jus et vins, les huiles, l’olive également. C’est un grand pas vers plus de liberté d’entreprenariat en Grèce et plus largement de développement commercial pour le pays : plus d’infrastructures de qualité et de capacités plus le pays pourra échanger efficacement avec le monde.
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Sam 23 Jan - 15:49




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Journal de Grèce : 1867 / 1870

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Lun 12 Avr - 15:41
Royaume de Grèce

Victoire amère

La paix est un chant, la guerre est un long hurlement parmi les cris. Pourtant la Grèce fut silencieuse. Bercée par des promesses illusoires, le pays s'élanca vers les sentiers de la gloire mais n'avanca pas d'un pas, bloqué par une seule vérité, le pays est faible. L'armée est inexistante, les institutions sont superficielles. Malgré la victoire et les gains, l'Etat fait pale figure a l'heure de rendre les comptes. Une réforme s'impose.

L'école des Evelpides est transférée a Corinthe dans un batiment prévu a cet effet, elle accueillera les futurs officiers de l'armée et bénéficiera de la supervision de la mission militaire Italienne.
On annonce également la création de 2 divisions de réserve ainsi qu'une division de milice, pour un budget a hauteur de 40 millions.

En quete de financement, l'Etat met en vente les terres nouvellement acquises en Thessalie et Epire du sud.
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Dim 28 Nov - 11:44




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Le sursaut de Larissa : 1882 - 1885


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Un héritage Thessalien ...


Sur une estrade de la cité de Larissa, en plein midi sous un soleil éblouissant, le premier ministre Trikoupis annonce sa volonté de relier la cité thessalienne à la capitale corinthienne. Aux questions sur l’emploi, le budget et les constructeurs, il répond, invariablement : la Grèce et son peuple ! Sa « campagne » de ralliement à un projet de compagnie ferroviaire nationale est dans les clous depuis la crise financière qui a secoué récemment encore l’Europe. L’idée est de stabiliser le processus de création ferroviaire, dépendant jusqu’ici de la Grande Bretagne et plus modestement de la France. Il vend son projet, quelque part, au profit d’un retour à l’emploi pour les urbains, à des possibilités d’exportation et de forte rentabilité pour les exploiteurs agricoles thessaliens. On ménage les pauvres urbains, on favorise l’enrichissement et notamment des ruraux. Les grands chantiers sont l’outil de prédilection pour ce type d’action autant politique qu’économique et enracine l’idée que la Grèce doit posséder un réseau de transport propre à ses intérêts.

Au parlement, Trikoupis présente largement cela comme un résultat des conquêtes de 1875, que quelque part il faut parachever l’effort du sang et du feu russe par le rail grec pour rendre à la Grèce la possession définitive de la Thessalie. Son projet est ambitieux : il veut relier Lamia et Larissa par un rail conventionnel à deux voies, donc pour 44,4 millions de francs à raison de 400 000 francs le kilomètre et pour 111 kilomètres. Il sollicite donc l’aciérie française de Tripoli-Megalopoli pour fournir l’acier au projet et, par l’entremise de l’ambassade à Paris, contacte la société la « Compagnie générale de Bellegarde », fondatrice du premier barrage hydro-électrique par action mécanique de l’Europe. Son succès, mitigé sur le Rhône en 1873 s’oppose au succès technologique italien qui, armant ses barrages d’une turbine et d’une génératrice électrique, délivre toute la puissance de cette technologique novatrice. Le premier ministre grec veut, en plus de fonder une compagnie nationale des chemins de fers, introduire l’Etat dans un monopole de l’électricité produite : fonder un barrage sur le Megdovas, dans l’aire territoriale thessalienne en pleine montagne des Agrafas est un défi technique. Pour autant, le projet est de taille : 15 millions de francs doivent être dépensés pour installer cette usine sur le fleuve, ce barrage et ses génératrices mais aussi ses turbines Pelton (jouant leur pleine puissance au-delà des 500m de chute, face aux 800m de chute du barrage et sa hauteur de 83m) importées. La puissance du barrage est fixée à 55 MWh par turbine et il y en a 3. Soit 165 MWh de capacité et 495 MWh de production annuelle (0,5 TWh). La retenue du barrage sera doublée d’un canal sous-terrain d’alimentation des terres en eau pour l’irrigation des cultures thessaliennes, contre 5 millions de francs. Le coût total du projet revêt une importance réelle : 20 millions de francs à financier, en 4 ans de construction.

Les entrepreneurs se voient libres d’utiliser contre pécunes l’électricité produite, à un prix certes démentiellement bas du fait de la technologie utilisée, mais surtout, l’Etat alimentera sa propre usine d’alumina à Thèbes. Ainsi, le procédé des « jumeaux » de l’aluminium P. Héroult (France) et Ch.M. Hall (Etats-Unis) met en place des brevets que la Grèce loue volontiers pour parvenir à dissoudre l’alumine produite dans un bain de cryolithe et décomposer ce mélange par électrolyse, produisant un métal brut et parfaitement pur, industriellement utilisable et productible via l’usage de l’électricité et de la chimie. Ainsi, l’usine planifiée d’aluminium devient un complexe, notamment parce que le prix de revient s’effondre : on produit pour 16 francs un simple kilogramme d’aluminium en 1880, il coûtera 3 francs à produire par les interventions de scientifiques et ingénieurs brevetant rapidement des innovations et permettant d’en baisser le coût de production (revient), inlassablement, jusqu’à 1,5 francs. L’usine combinée produira donc de l’alumina et la convertira en aluminium à tout usage et en masse : 1 500 tonnes / an sont exigées dans le cahier des charges comme capacité normale de fonctionnement et 1650 de surcharge pour produire en période de pic d’avantage encore. Le coût est de 15 millions de francs sur 4 ans. L’emploi total devrait atteindre 500 ouvriers permanents en rotation de 12 heures et les cadres & ingénieurs soit 1200 personnels / jour sur site à Thèbe. Alimenté par les monts Parnasse, à flanc de la cité Thébaine, l’usine grecque connaîtra un coût de production dérisoire …

Ailleurs, en terre d’Epire et de Thessalie, l’Etat Corinthien expédie son sureffectif de fonctionnaires subsistant malgré les précédentes réformes en ce sens vers ces terres de conquête. La récupération des terres grecques s’impose, aussi bien physiquement qu’administrativement, des postes sont offerts à ce surplus fonctionnarial inépuisé qui dort à l’ombre des finances de l’Etat dans le sud du pays. L’expansion du cadastre, décrétée elle aussi, sera une œuvre titanesque en Thessalie et rentable, en Epire on se doute malgré tout que cet effort est d’ordre politique, à savoir intégrer le territoire très hétérogène à une seule Loi commune à tous. Financièrement, l’Epire reposant sur l’élevage et la pêcherie n’y sera que compliqué à cadastrer mais aussi peu imposé en l’état. Une mécanique est donc intégrée à la fiscalité de l’Etat : une taxe de 3 francs par centaine de têtes de bétails vendue (et non possédée) sera imposée aux éleveurs, une taxe identique plane sur les abatteurs, à 6 francs la centaine de têtes. Favorisant l’usage de bestiaux plus gros, différenciant l’éleveur favorisé de l’abatteur défavorisé, l’Etat veut monétariser l’impôt Epirote donc pousser à ce que les éleveurs monnaient leurs animaux excédentaires ou réguliers contre pécunes et en usent pour payer (via un petit fragment de leurs gains) la taxe annuelle à l’Etat.

La culture du tabac est incitée par la révocation de l'interdit de culture et de consommation du tabac de 1856 promulgué et maintenu depuis lors. L'Etat grec proclame le ralliement de Larissa à Ambracie par les hauts monts Epirotes, à la force des bras les ouvriers et terrassiers grecs fonderont une voie standard sur la route de Trikala et poseront un pont routier et ferroviaire sur l'Arachtos, fleuve séparant peu ou prou l'Epire central de l'Etolie. Longs de 217km, ces rails porteront le tabac, les viandes et surtout la laine issue de l'élevage hellénique d'Epire vers Thèbes où la manufacture publique de textile, d'abord orientée vers le coton dans les premières années "libérales" de la Grèce, se portera désormais vers une plus grande polyvalence et transformera cette laine et si possible l'exportera. Le cout de la voie ferroviaire est de 86,8 millions de francs sur 9 ans.


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La nouvelle organisation territoriale et préfectorale de la Grèce en 1881 ...

Pour financer ces projets, outre la privatisation de la Banque Industrielle et Commerciale de Corinthe et la Banque Agricole de Mystra, l'Etat Grec emprunte à l'Etat Italien, pour 25 millions de francs à un taux de 2%, à rembourser dans 10 ans. L'Etat vend également 40% de la valeur de la société publique de textile de Thèbes à des investisseurs grecs, si ils le souhaitent. De même est-il proclamé une taxe sur la possession de navires, de tout ordre. Les navires grecs, profus, sont souvent à voile et dédiés à la pêche, le commerce sur le littoral ou la haute mer. Pour imposer une telle taxe, Trikoupis la rend décroissante : les gros seront favorisés et paieront de faibles redevances pour leur possession d'un navire, en revanche, plus le navire sera réduit plus il sera taxé. Stimulant peut-être la réorganisation de la pêcherie grecque très pastorale eu égard aux standards occidentaux et sous-productive, de fait.


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Ven 25 Fév - 14:07




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Agriculture & Industrie légère : Année 1887 !


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Un nouveau premier ministre, mais toujours aussi démagogue ?

Les terres arables de Grèce sont modérément occupées, peux productives hormis en Thessalie et quelques territoires Thébains. Pour réoccuper les territoires peux productifs et valoriser ceux déjà en culture et plus productifs, le premier ministre Théodoros Deligiannis fait étudier par le « groupe de Larissa » ou les « coopérateurs », selon le point de vue, les possibilités offertes. Le rapport pointe la nécessité de réduire les surfaces agricoles inexploitées de facto par une intense politique d’afforestation et l’installation de zones de sylviculture dans les vastes domaines d’Etat subsistants. Il pointe également la nécessité de réduire la production de l’agriculture fruitière et viticole pour combler le déficit commercial via la base communiquant avec les céréales et élevages, mais aussi pour contrer localement la baisse des prix alimentaires impliquant, à l’échelle planétaire, une baisse tendancielle des prix aux fruits secs et boissons alcoolisées et la baisse du revient de la production agricole. Le développement, enfin, d’une véritable solution de conservation et de réduction des pertes frumentaires lors des transports et abattages est un impératif qui exige une rationalisation en ce sens des transports publics et des saleurs & conservateurs privés.

Pour y parvenir, le Premier Ministre use du cadastre alors actif et l’étend aux forêts du pays. Il soumet au Roi de Grèce, Ioannis Kantakuzenos, une législation qu’il fera voter au parlement quant à la création des réserves d’Etat. Les terres publiques inexploitées sont classées en trois catégories : les terres humides, les terres infertiles et enfin et terres capables de supporter l’afforestation ou la mise en culture sous 5 ans. Cet éventail des ressources terriennes de l’Etat vise à les dilapider pour partie et consolider le restant, les forets ne couvrent que 12% des terres, les territoires non cultivables et rocailleux 40%. Mais les terres non exploitées sont de 25%, un beau lot de réserve que se réserve l’Etat. L’Etat s’arroge donc encore 10% des terres de statut rocailleuses et 5% des terres de statut inexploitées mais utilisables pour constituer sa réserve forestière. Les terres cultivables sont vendues aux enchères sur 4 ans aux agriculteurs souhaitant étendre leurs propriétés périphériques voir les recomposer ou délocaliser leur épicentre d’exploitation, avec une nette préférence pour les céréaliers.

Le total des forets doit passer de 12% à 30% des terres du pays, dont 25% publiques et 5% contrôlées sous statut privé, puisque désormais les paysans doivent maintenir des parcelles divisées entre 2 et 5 hectares par des digues de rétention forestières pour contrer les vents et les pertes de terres fertiles par ruissellement. Cette obligation génère une charge supplémentaire pour l’Etat qui octroi au ministère de l’agriculture, dirigé par le jeune l’agronome et scientifique Panagiotis Gennadios une « garde forestière » chargée d’établir avec soin le cens des arbres disponibles, leur total numérique certes mais aussi leurs qualités intrinsèques, soigner les forêts et conserver ces dernières hors de portée des chasseurs : l’Etat se réserve le droit de prélever les arbres et refuse toute intrusion en ses terres, y compris face aux animaux qui seront usés par l’Etat au besoin et prélevés par abattage. Des murets de pierre seront élevés en bordure des principales forêts, des gardes forestiers sont déployés aux points clefs et patrouillent le long des murets énumérant et embellissant par afforestation mais aussi abattage et sondages le parc forestier de l’Etat. Les propriétés privées sont soumises à des exigences moindres, elles doivent permettre à l’Etat et ses gardes forestiers de prélever une taxe en nature sous forme de bois à raison de 1/10e des prélèvements autorités par quota plafonds aux exploitations privé. La destruction des forets est donc contraire aux besoins de l’Etat, de l’agriculture et de l’indépendance nationale.

Si l’Etat favorise les forêts, il défavorise aussi les fruits, au profit des céréales et du lin. En 1887 l’éminent ministre grec de l’agriculture et des forêts Panagiotis Gennadios émet dans la tribune d’un journal spécialisé et de plusieurs journaux conservateurs sa volonté de pousser à un renforcement de l’agriculture nationale, de réorienter l’effort vers les campagnes. Ainsi, il a proposé, selon lui, au conseil des ministres du Roi, l’impérieuse nécessité de contrer la chute des prix des denrées agricoles en favorisant les céréales, alors en phase de récupération de sa baisse de prix et indique que l’émergence de nouveaux producteurs mondiaux de fruits et de la conservation par les boîtes en acier favorise intrinsèquement la baisse durable de leurs prix, donc du reviens de ces produits. L’Etat aurait tout à gagner à inverser sa politique agricole et favoriser les céréales et le lin, pour réduire le déficit commercial d’une part et de l’autre d’ajouter une plus-value industrielle aux cultures faciles du lin. Le coton ne serait plus à favoriser mais bien à laisser stagner. Pour défavoriser les denrées consommatrices d’eau et d’espaces mais résolument saturées sur le marché mondial et notamment Européen, les ministres et notamment le Roi acquiescent à une taxe sur le coton produit en Grèce ainsi qu’un quota de production plafond sur les fruits, au-delà d’une norme graduellement toujours plus faible, les fruits seront surtaxés et donc peu ou absolument pas rentables et redistribués aux œuvres de charité chrétiennes souhaitant distribuer aux pauvres les fruits résiduels des quotas.


Royaume de Grèce Bewkjz10

Une culture vivace et renouvelée  !


A l’inverse, le lin et les céréales connaissent une détaxation, le tabac également, aucune taxe ne pèsera sur eux et l’industrie est âprement soutenue par une manufacture d’Etat à Trikala pour montrer l’exemple, quelque part, en achetant les premières récoltes de tabac brut grec et les utilisant industriellement pour en faire des cigarettes dédiées aux grecs eux même. Cette poussée industrialiste semble marquer un coût modique, 6 millions de francs sur 3 ans (2 millions par an) seront dépensés pour entreprendre l’usine de tabac de Trikala et 1200 postes y seront ouverts en permanence dans les ateliers, soit 2400 ouvriers chaque jour en poste, se relayant à un rythme rude de 12h / jour pour des salaires misérables, les cadres et techniciens seront au nombre de 100 soit 300 travailleurs à raison de 8h / jour.



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Mer 16 Mar - 22:55




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La strateia : Année 1887.


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Sculpture Romaine Orientale de saint-guerriers.


Le souverain des grecs, Alexandros Kantakuzenos, descendant des empereurs romains en Orient par le sang, s’est emparé de la chose militaire au cours de l’année, il s’es résolu à accepter le triomphe des conservateurs et marche en leur sens : le capitalisme d’Etat hellénique, si chère au cœur de ce Roi despotiquement éclairé et cadré par une constitution limitée, s’est retrouvé endigué par diverses entraves à son autorité. Contesté de facto comme un roi puissant, aux dernières années d’existences que sa vie faite de travail et d’efforts harassants pour le bien public, il estime qu’il est temps de réformer l’armée et d’embrayer un virage en faveur de l’Helléno-romanisme qui caractérise l’héritage de la Grèce. Depuis Corinthe, le Roi lance des travaux d’importance. Il reconstitue l’Etat-Major Hellénique à titre permanent et, sous son commandement direct, celui-ci établit deux pistes de réformes. Ces réformes, émanant du terreau de la culture nationale hellénique, favorisent le retour à un système néo-thématique romain. Il s’agirait de conscrire non pas une minorité de propriétaires, mais tous les citoyens de 21 à 23 ans, soit 3 ans, puis les verser dans une réserve au service des régions pendant six ans. Cette réforme s’appuierait sur la nationalité grecque et l’âge de tous les hommes qui, aux 21 ans printemps, devront gagner les casernes.

Les territoires sont divisés en de vastes régions militaires, doublant les préfectures civiles et s’arrogeant ainsi le monopole de la conscription. Cette armée, dotée d’un service militaire universel, est massive : 7 divisions composent l’armée royale Hellénique répartie en 1 division d’infanterie (en sous régime), 2 divisions d’infanterie de réserve (en sous régime) et 4 divisions de milices, soit 140 000 personnels voués à l’armée de terre. Les centres d’existence de ces unités sont variables, mais leurs centres de mobilisation sont éclairements établis : Naupacte d’Etolie dispose de 1 division de milice nommée « Akrites », la cité d'Arta d’Epire concentre avec Ioannia d’Epire 2 divisions de milice nommées « Pyrrhos » et « Klephtes ». Ces trois divisions forment le « Thema tôn Epiros », à Arta, en cas de guerre. Le général menant ces unités n’est autre que le vieux général Etolien Nikolas Makris.

Larissa de Thessalie dispose de la « II. Merarchai Pezikou », division d’infanterie de réserve, Trikala des « Arvanites », division de milice locale. Ces deux unités constituent le « Thema tôn Thessalia » sous les ordres de Konstantinos Smolenskis, général grec occidentalisant revenu de France il y a quelques années.

Enfin Corinthe connaît la concentration des régiments de l’unique division d’active de Grèce, la « I. Merarchai Pezikou ». La capitale étant apte à recevoir ce privilège et cette charge démographique, le régiment d’Evzones étant directement intégré à cette division En revanche, Patras reçoit la « III. Merarchai Pezikou », division de réserve qui concentrera les recrues du nord-du Péloponnèse. Ces unités formeraient le « Thema tôn Hellada », sous la direction directe du Roi. Si l’armée des grecs demeure faible, elle concentre parralèlelmeent une flotte très moderne : 4 puissantes escadres dont le croiseur protégé et navire amiral « Konstantinos XI Dragasès » sous les ordres directs de l’amiral Pavlos Kountouriotis lui-même subordonné au ministre à la marine Ilias Kanellopoulos, grand inspecteur et amiral de flotte hellénique.  Construits et payés chèrement à la France et l’Allemagne avec 10% de marge pour la commande, son financement n’a pas été une mince affaire mais l’aide implacablement généreuse de l’Italie en soulage le dénouement : les navires atteignent graduellement le service actif ! Plus tardivement dans l'année, des armes contemporaines et britanniques sont obtenus à 5% de marge sur la commande, au grand soulagement de l'Etat Hellénique.


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Croiseur protégé.

Listes des navires commandés pour la base de Salamine :

A la France ...

- Croiseur protégé « Konstantinos XI Dragasès » - Navire amiral.
- Croiseur protégé « Thémistoklis tôn Athenai »
- Croiseur protégé « Lysandros tôn Sparta »
- Canonnière d’acier « Salamis »
- Canonnière d’acier « Aeto »
- Canonnière d’acier « Aigaion »
- Canonnière d’acier « Aspis »
- Canonnière d’acier « Kriti »
- Canonnière d’acier « Chios »

A l'Allemagne ...

- Canonnière d’acier « Navarion »
- Canonnière d’acier « Samos »
- Canonnière d’acier « Hydra »

Commerce :

D’un point interventionniste, la politique économique hellénique se borne à des concessions commerciales aux industriels français avec le chemin de fer de Larissa-Thessalonique, long de 150 km, ou encore la ligne Thèbes-Chalcis de 40km et l’investissement privé de la France dans l’industrie du tabac grecque émergent à Trikala (15 millions de francs) et dans le port de Volos (20 millions de francs, à rénover et étendre. Ces investissements, garantis à 4% de rendement par l’Etat Français, témoignent de la confiance de Paris en la patrie des Hellènes.

L’Etat Hellénique mettant en avant une politique de construction étatique limitée de 60km de rails entre Volos et Larissa pour en relier les infrastructures respectives. La promesse est faite à l’Etat Italien, en vertu d’un crédit accordé de 75 millions de francs à 2% d’intérêts. L’Italie, patrie amie, fraternelle de la Grèce, est accalmée lors de la réception d’une mission militaire navale pour former un corps d’officiers à l’académie navale de Naupacte et, quand celle de Corinthe ouvre en 1888. Le réequipement de l'armée est opéré par l'industrie publique italienne, ainsi que l'achat des armes pour les unités nouvelles.


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Lun 28 Mar - 1:50




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Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος

Eλευθερία ἢ Θάνατος !


Ouvriérisme chrétien


« Bienheureux, vous qui êtes pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous » - Evangile selon Saint-Luc.


L’ouvrier est rué de coups, exploité. Il est ce travailleur des champs, des carrières et mines comme des usines et des chantiers navals, assommé par un effort ébattant qu’il noie dans la vinasse et laisse derrière lui, avant 40 ans, la trace d’un fantôme de chair cédant à la maladie et la mort avant 50 ans. Cet homme, ce bâtisseur, réduit à rien, est l’âme servile d’une terre détenue par les juifs et les démons, des ennemis de la cause chrétienne qui pactisent avec le grand Satan, le Calife en Constantinople. Pour répondre au défi structurel d’un capitalisme sans âme, asservissant et dépouillant, inégalant les plus despotiques des pillards médiévaux ou antiques, la Foi ne peut rester isolée sur un terrain qui structurellement conditionne l’orthodoxie au recul pour faire place aux affairistes, la Foi en Dieu face à la Foi à la livre anglaise ? Nul doute n’est permis aux dires de l’encyclique papiste de 1892, mais la défense des chrétiens socialement inférieurs paraît bien difficile sans contester l’ordre social lui-même. Ce courant de pensée aboutit à la construction d’une pensée néo-socialisme au sein de l’Eglise elle-même, témoignant de sa propre porosité aux concepts unifiés de la fin du siècle, dont ceux du marxisme, ultime sursaut du classicisme économique. S’il est question de concevoir un tout, c’est quoi le capitalisme ? Un système voué à la propriété privée, créatrice des richesses, et à es mettre en opposition aussi bien sous forme de biens, de valeurs, de producteurs, de consommateurs, bref, à générer un marché nécessaire à la prospérité et le jeu de compétition, exigeant par la même un marché libre et une monnaie aux grés des gens de bien, qui possèdent du bien. Dans ce système, l’oppression est celle d’une classe qui s’arroge même en Grèce des droits au gré des avancées de l’économie capitaliste, renvoyant aux livres et mémoires anciennes la Foi, mais aussi l’ordre social ancien, gagé sur les castes aristocratiques et leurs clients. L’évolution sociale a conditionnée l’évolution politique, et le religieux n’a jamais aussi puissant et pourtant dépouillé de ses armes de prédilection à savoir scander, prêcher, défendre les malheureux. Au nom de l’ordre social, les ecclésiastiques se corrompent à défendre l’ordre au lieu de défendre la Foi, celle léguée par les conciles œcuméniques en sa juste doctrine, fruit de Christ tout puissant et de ses lieutenants impériaux romains. Ainsi, le patriarche de Rome, surnommé « Pape » a produit une encyclique ? Elle n’incite qu’à se protéger des revers d’un système pour en produire, dans un univers corrompu et voulu par ses plus éminents soutiens, c’est aussi un monde pour lequel ils n’ont pas d’autre avenir que de subir. Une encyclique hypocrite donc, une encyclique modérée sans doute, mais bien inconscient qui ne comprend pas que prêcher est devenu le métier des socialistes et des marxistes les plus fanatisés, rompant eux avec la Foi et vivant sans Dieu. Ils professent leurs immondices mais ont-ils tort face à l’inique comportement du Pape ? N’est-il pas un suppôt du capital, à sa façon ?


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Métropolite Germain II d'Athènes.


L’Eglise doit acquérir des mandats nouveaux, c’est ainsi que le métropolite Germain II d’Athènes confie à son souverain, lors d’une entrevue franche et déclenchée à ce sujet précisément, l’impératif de protéger l’ordre politique et moral, la très grande foi chrétienne et sa doctrine très juste, l’orthodoxie, en entreprenant une réforme du culte en Grèce et des législations sociales inexistantes en la patrie Hellénique. Il défend l’intervention d’un Etat jusqu’ici absent des grandes questions sociales, culturelles et économiques. Intervenir, c’est donner aux travailleurs chrétiens la possibilité de vivre libres du petit Satan du commun, du juif corrompu, du patron ennemis des gens d’honneur qui perverti et accable ses victimes d’un travail sans fin et leur confère une vie de misère. Par l’allégorie d’une terre d’Adam et Eve, le métropolite n’hésite pas à comparer l’Europe à une prison d’or détenue par quelques ennemis de la monarchie hellénique voulue par Dieu et des hommes, tout simplement.

Le Roi, bien que convaincu et même enjoué, est vieillissant et ne peut déstabiliser son Etat avec des idées si radicales, si réformatrices, si novatrices. Il conclu son entretient par une promesse de réformes, mais cela reste vague aux oreilles de Germain II. Pourtant, le ministère au travail et à l’industrie est créé, conféré en premier lieu à Stéphanos Dragoumis dit le « Makedonos », député très en vue et opposé férocement aux libéraux. Il est partisan d’une réforme d’envergure sur le plan social et d’une réforme fiscale majeure, qu’il promut en sous-main au parlement avec son groupe.

La « réforme Dragoumis » est une furie, une bombe jetée dans les journaux et au parlement de Corinthe. Il s’agit de ramener le travail à 60h par semaine avec un plafonnement de 10h par jour et une interdiction pour le travail le dimanche sauf réquisition de la part de l’Etat au titre de fonctionnaire. Il s ‘agit d’interdire le travail des enfants et des jeunes jusqu’à 12 ans. De refuser le travail des femmes de nuit, ni plus ni moins. De conférer enfin un cadre légal aux syndicats et une liberté d’expression sociale absolue. Il faut, selon Dragoumis, que : « … l’on entende une voix audible en réponse aux aboiements des nantis ! ». Cette défense des syndicats, protégés et autorisés par l’Etat, se prolonge par la création du « Conseil Panhellénique des Syndicats » qui se tient librement, pour la première fois, en 1890 à Thèbes. La cité accueille des délégués de toutes les terres nationales et au-delà, là où les grecs sont, les syndicats peuvent faire le lien entre eux et rallier à eux-mêmes la parole conseillère de ces gens. Le succès est sans équivoque, mais scinde déjà en trois le mouvement syndicaliste hellénique avec certes une adhésion absolue au conseil panhellénique des syndicats, gage de loyauté réciproque avec l’Etat qui espère coordonner ces syndicats et calmer leurs tensions et divisions naissantes. Ce conseil tolère également la voix patronale qui s’organise face « à la canaille » et organise une série de rencontres patronnées par l’Etat entre les syndicats ouvriers et paysans nationaux (avec celui du patronat). L’ambiance glaçante ne tue pour autant le progrès opéré socialement : la protection du syndiqué s’inscrit dans la logique de la reconnaissance des syndicats et les tribunaux du travail apparaissent en 1891.


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Theodoros Dragoumis, Ministre du Travail et de l'Industrie.


Si cette réforme du travail est la naissance de son droit en Grèce, il demeure autant que cette législation contestée en interne par un parlement hostile. Il ne passe en réalité que par populisme : qui refuse une telle réforme est contre le Roi, qui apporte son soutien in-extremis à une réforme qui allait être jetée aux gémonies par les représentants nationaux. Il est temps de réformer un vote censitaire pour accroître la représentativité politique et dégeler les tendances au parlement. Cet essor social se double donc d’une réforme modérée de l’assiette des votants avec un abaissement de moitié du « prix » du droit de vote. Toujours exclusivement masculin et censitaire, il approche de sa fin pour autant avec sa réduction massive qui en devient accessible aux artisans, propriétaires agricoles moyens et même des ouvriers aisés, rares mais existants. La dissolution du parlement est aussi le moment d’une plus large expression politique des masses, qui répondent par l’explosion du « Neoteristikon Komma » (Nouveau Parti) de Charilaos Trikoupis et la réduction de « Ethnikoforon Komma » (Parti Nationaliste) au profit de pas moins de 5 nouveaux partis arrivants à joindre les 6% de votes pour présenter un groupe parlementaire … Le Parti Agricole (Socialiste agraire orthodoxe), le Parti Socialiste Panhellénique (socialisme et nationalisme), le Parti Chrétien Ouvrier (social-démocratisme orthodoxe), le Parti Agrarien (Conservateur) et le Parti des Ultra (nationalisme et populisme). L’effort de recomposition du gouvernement offre la prééminence à Dragoumis au poste de ministre du travail et de l’industrie, largement soutenu par Papanastasiou (socialiste agraire orthodoxe) et ses députés, ainsi que par les gauches. La droite demeure majoritaire et conserve son assise, mais le populisme de Delegiannis est sans limites : il veut aller plus loin si nécessaire et brader de nouveaux droits aux populations, mais il comprend que cela passera par un effort renouvelé dans l’intervention de l’Etat dans l’économie.

Ainsi, il fait conclure avec la Russie qui l’offre l’effort financier de 132 millions de francs pour construire la ligne Ambracie-Naupacte (145km) et Naupacte-Thèbes (185km). Cette Russie sera donc propriétaire directement des chemins de fer d’Etolie et d’Epire du Sud. L’Etat Hellénique contractant également un prêt de 15 millions de francs à taux de 2% pour financer « bas prix » un projet majeur : « EDEK », littéralement et traduit du grec la « Société Publique du Textile Hellénique ». Si 15 millions de francs ont été empruntés à la Russie, c’est pourtant 20 millions de francs qui seront dépensés pour développer une production nationale sur la base de 696 000 fraiseuses à fil de laine ou de coton, mallées par 15 000 ouvriers et surtout ouvrières employés à temps plein et 2 500 travailleurs à temps partiel, 200 cadres, produisant 300 000 tonnes annuelles de textile brut pour l’exportation, dont 2/3 de laine et le reste de coton librement importé. La production sera située à Arta pour 2 usines sur 12, à Trikala pour 4 usines et Larissa pour 6 autres. Ces usines seront la quintessence du progrès technique : importées via les traités commerciaux actifs via l’UB. Les colorants seront importés quand ils ne pourront être produits localement, la confection portera à 1/3 de cette production transférée aux ateliers de confection d’Etat à Larissa. Produisant des biens exportables et en masse avec un total de 8 000 salariés à temps plein. La société publique coûtant en finalité 30 millions de francs à l’Etat grec sur une période de 3 ans.  Le rail permettra de transférer d’Arta / Ambracie à Trikala et de Trikala à Larissa l’ensemble de la production et centraliser & exporter par Volos et par rails les productions textiles helléniques. L’exploitation de l’Etolie et de l’Epire permettant de développer massivement les territoires mentionnés mais surtout de drainer la laine de ces contrées, de favoriser leur monétarisation et de produire à bas prix, en finalité, des produits richement côtés comme les textiles de laine. Les vêtements confectionnés seront vendus en Europe de préférence pour y trouver les meilleurs prix. Grande réalisation du Ministre Dragoumis ... et de l'Etat, en finalité !

D'un autre côté, l'Etat relance un projet de rénovation des routes pavées, voulue et menant de Monemvasia à Argos, serpentant par les étapes de Gythio, Mystra-Sparta, Tripoli et Némée, longue de 221km. Ce projet sera sera financé par un effort public considérable. Au total, 11,05 millions de francs seront déboursés en 5 ans pour accomplir le pavage des sentiers présents, l’étendre dignement en largueur et en faire une artère du transport à cheval du territoire Péloponnésien. La route pavée menant de Sparte à Kalamata, longue de 58km, coûtera 2,9 millions de francs sur 5 ans à l’Etat. Enfin la voie menant de Kalamata à Nemée, étendue de 87km, coûtera 4,35 millions de francs à l’Etat sur 5 ans.

Le matériel pour paver ces routes sera le gravât et la pierre de basse valeur dégagée des carrières de marbre du Péloponnèse. Le pays dispose des premières et plus vastes réserves de marbre au monde, mais elles sont peu exploitées. Pour relancer le processus d’exploitation avec vigueur, le Péloponnèse se voit exempté de taxes et impôts pendant 5 ans sur les carrières de marbre et de granite, l’Italie elle-même investit 15 millions de francs dans le secteur de l’extraction de marbre, l’effort pour stimuler ces carrières faiblardes est sans concessions : Mistra a été trouvée de briques, reconstruite par l’Etat royal depuis déjà 20 ans, elle sera reconstruite de marbre et de granite. Véritable « Apogée Artistique », clef d’un modèle voulu à être perfectionné et étendu avec le temps, la cité de Mistra est déclarée « capitale secondaire ». La manufacture du bâtiment et de taille de marbre & granite de Mistra est la pierre angulaire du projet : 2,2 millions de francs sont dépensés dans la concentration des compétences, l’équipement et la domination par l’Etat de la taille et la pose des pierres de granite et marbre dans la région du Péloponnèse, mais aussi 1 million dans la soufflerie de verre liée. La cité sera reconstruite en déposant les habitations de briques et celles-ci seront réemployées graduellement pour les municipalités environnantes pour un total de 22 000 logements construits antérieurement, à la place 95 000 logements de moyenne et haute gamme vont être posés. C’est la première phase du projet de faire de Sparte une grande cité. Les baies vitrées typées sur les constructions contemporaines à notre temps sont choisies pour remplacer de vastes espaces « froids » de la construction de pierre, et ainsi donner à la verrerie un second souffle. Les larges vitres seront posées par les artisans-fonctionnaires du Péloponnèse où sur contrats avec l’Etat, directement. Ils édifieront également dans la municipalité le « Jardin Botanique Cantacuzène », fait lui aussi, comme les logements voulus de granite ou de marbre pour les plus riches d’entre elles, le jardin botanique s’inspire des expositions universelles et de leurs structures métalliques, de leurs baies vitrées et d’un bâti néo-classique de marbre rouge et noir, un symbole de profondeur et de beauté obscure qui doit couvrir 25 ha et 5 000 m2 de serres dont 1 500 m2 à but tropical. Le jardin botanique est doublé d’une école agronomie et d’arboriculture & horticulture. Un laboratoire privé financé sur fonds publics est fondé en une annexe et dont le but sera la sélection des plantes et de leurs graines pour renforcer la durabilité des plantes de Grèce. Ce projet, voulu par le Ministre à l’agriculture, Panagiotis Gennadios, recueille l’enthousiasme des sujets scientifiques ayant vécu à l’étranger, constatant l’ampleur du retard grec dans l’écrémage des graines dédiées à ses productions agricoles. Quatre jardins à buts plus « émancipés » sont fondés, ainsi qu’une douzaine de parcs dont le plus grand de Grèce, le parc « Monomaque » qui, comme le veut la connaissance du personnage, l’Empereur Monomaque était reconnu pour sa faveur aux arts et à la culture et, de fait, le parc possède une salle couverte par la terre, sous une petite maison de marbre à colonnes tel un oracle, très fraîche, qui mène aux expositions artistiques de Grèce, à 4 mètres sous terre avec des baies vitrées pour admirer sous le poids de hautes galeries des collections historiques, artistiques et religieuses de Grèce et d’ailleurs. C’est une ouverture sur le monde et sur soi-même en définitive, de la taille d’une grande usine sous-terraine, elle sera vaste et ouverte aux expositions et un restaurant s’y tiendra, pour le plaisir de la bourgeoisie touristique. Un projet de ceinture verte est conçu autour de la cité pour écraser cette chaleur qui règne densément sur la zone de Mistra, intégré au programme d’afforestation précédemment évoqué.


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Embouchure d'un canal sous-terrain français bien connu ...


La vallée Laconienne est entièrement retravaillée, le fleuve Alphée qui se trouve en Arcadie et coule des montagnes vers l’Ouest, celui-ci est façonné en amont par une station de pompage avec débit partiellement utilisé pour l’hydro-électricité (via 3 turbines de 25MW chacune soit 75 MW tout compte, soit 262,5 MW produits par an). Le projet est offert à des constructeurs Italiens à un prix de 15 millions de francs et qui doivent, en 4 ans, relier le canal sous-terrain qu’il faudra creuser et combler (de l’intérieur vers l’extérieur) de granite et de pierres, de gravats puis de béton renforcé. Ce canal en amont sera connecté à la station de pompage qui enverra à haute vitesse en aval l’eau souhaitée et alimentera les 3 turbines dans la chute d’eau artificielle et sous-terraine crée.

Ce projet ambitieux donnerait naissance à une transformation radicale de la région, l’Etat veut approvisionner les habitants et lieux publics & prestigieux par de l’eau pure venant des hauteurs et la réemployer au mieux pour l’irrigation. Cette activité en cycle doit permettre d’économiser paradoxalement l’eau du fleuve Eurotas, surutilisée, polluée par endroits. Le lac de décharge des eaux usées proche de Sparte, asséché avec le temps, sera transformé en station d’épuration après asséchement complet et des cuves & l’aboutissement du cycle du canal « Spartiate » sera reconnecté au flux d’eau venant des montagnes. Ainsi, le débit d’abord important sera élevé, comblant le remplissage du canal et de la station d’épuration, puis réduit et enfin très faible, réactivant essentiellement le cycle naturel de la source d’eau potable et pure des montagnes d’Arcadie. A Mistra comme dans les municipalités environnantes, le raccordement aux MW productibles par le barrage hydro-électrique du canal est un objectif clef, une ligne basse tension dans la majorité des cas favorisera les petites sociétés locales, mais Mistra disposera de plusieurs lignes à haute tension de 12 MW à un voltage alternatif, un prototype dit-on.


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Jeu 16 Juin - 14:44




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Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος

Eλευθερία ἢ Θάνατος !


Résurgence Hellénique


Le triomphe national : L'heure des réformes.


Royaume de Grèce 1821-17

Souvenir, souvenir ... Grèce, souviens toi !


Accepter l’impôt n’est guère aisé, mais en 1892 c’est la charge d’un Etat harassé par sa propre politique qui tente d’arracher aux grecs une augmentation des contributions. Pour la première fois depuis longtemps, la Grèce connaît un accroissement démesuré de sa dette et en conséquence il y a un vif débat dans les cafés et assemblées quant aux payeurs signifiés « bonnes têtes » qui devraient un jour où l’autre contribuer au bien national. Pourtant, tout le monde rechigne à accabler sa clientèle d’impôts et l’on est, à Corinthe, plutôt prédisposé à emprunter pour maintenir le rythme des grands chantiers. Mais ailleurs, on se demande « pourquoi payer pour d’autres ? » … une rhétorique d’absence de justice face à l’impôt ou les taxes prend l’ascendant et il est difficile d’y remédier avec des recettes actuelles. C’est pourquoi le premier ministre Theodoros Deligiannis écrit : « […] On a promis la victoire, mais la classe inférieure a bien payée sa dette à nation, au prix du sang versé, à la classe supérieure de payer, maintenant, sa propre part, à la nation d’avancer. »

Le premier ministre plaide pour une réforme phare : l’impôt sur le revenu. Il l’argumente comme une construction sociale, une volonté des masses nationales d’assumer un juste effort au bien public, en surplus du prix du sang versé en 1891 lors de guerre Balkanique. En conséquence, il est comme un électron libre, ralliant autour de lui le jeune crétois E. Venizélos, auréolé de gloire par sa participation victorieuse à la libération de sa terre hellénique avec le soutien de la flotte et des finances Corinthiennes, l’arme à la main. Au questionnement du « qui payera ? », il y rétorque que personne n’y coupera !

Au parlement, monsieur le premier ministre Théodoros Deligiannis signifie que la Grèce ne peut assumer un destin de grandeur sans en prendre le fardeau financier. Ce fardeau, c’est la démesurée dette Hellénique due aux Etats et particuliers, aux banques amies et moins amies, à tous ceux qui ont prêtés à divers degrés à l’Etat grec. Pour solutionner cela, pour réarmer financièrement l’Etat, la réforme de l’impôt sur le revenu est entérinée, mais pas sans difficultés. Le compromis est aussi de donner le change par plus de dépenses pour les fonctionnaires, dont le traitement est détestable et … développer les territoires récupérés, autant de projets qui seront forcément modérés par la cause première de l'IR : la dette.

L’impôt sur le revenu est proposé sous une forme progressive :

- De 0 à 150 francs de revenus annuels, l’impôt ne prélève rien.
- Au-delà de 150 francs et jusqu’à 300 francs de revenus annuels, l’impôt sur le revenu est fixé à 10% du revenu annuel.
- Au-delà de 300 francs et jusqu’à 600 francs de revenus annuels, l’impôt sur le revenu est fixé à 15% du revenu annuel.
- Au-delà de 600 francs de revenus annuels, l’impôt est fixé à 20% du revenu annuel.

Pour promouvoir efficacement cette loi proposée, le premier ministre use du plus formidable outil qui soit en Europe : le progrès social. Le gouvernement argue à la tribune que les recettes de cet impôt de masse, touchant quasiment toutes les classes, est un impôt aussi durable qu’une cathédrale et que son édifice doit reposer sur un socle de fonctionnaires, certes, mais aussi et surtout d’un projet de société. Ce projet, il l’avance avec fracas : l’éducation primaire et la formation professionnelle, libre, gratuite, juste et égalitaire, pour tous. Si un enfant ne se développe pas assez, c’est qu’il est laissé pour compte par une société misérable qui défigure son propre avenir, aussi bien pour l’enfant que pour elle-même. Si la spirale de la paupérisation liée à l’ignorance, entre autres, n’est pas brisée … monsieur Deligiannis le dit clairement, on finira par arracher les livres des mains de ceux qui les possèdent. En conclusion, il ménage les députés austères en soustrayant l’éducation secondaire et universitaire littéraire des prérogatives qu’il veut faire voter au profit de l’Etat. Si l’éducation va de paire avec un financement, ce financement assurera des finances bien supérieures au prix de l’éducation hellénique. Au budget, les députés grecs avalisent l’entrée en vigueur de l’IR, au nom de la menace de faillite de l’Etat certes, mais aussi de ce projet de société via l’éducation, de cette idée de progrès qui rassemble le gros du parlement.

Dans l’idée, cette réforme ne concerne que le domaine technique et le primaire, mais surtout permet d’évacuer la soupape sociale, de lester un peu de pression sous la soucoupe d’un capitalisme naissant en Grèce. Son budget est notable : 6 millions de francs par an sont consacrés à l’éducation primaire, 3 millions de francs par an aux formations professionnelles et techniques supérieures et rien que pour les bourses 1 million de francs par an aux aspirants aux études techniques supérieures. L’éducation hellénique se centre sur un récit national, une mythologie, une forme littéraire « élémentaire » de ce qu’est la Grèce contemporaine. Ce récit, s’avançant comme une évidence, devient la priorité du gouvernement.

En 1893, des fonctionnaires, jusqu’ici purgés, malmenés financièrement et réduits, sont recrutés pour asseoir au fisc la réforme « Papanastasiou », mais aussi au sein du nouveau ministère radical de l’éducation hellénique. En Grèce, les professeurs en primaire devront accompagner, de 6 à 12 ans les enfants de la patrie et leur confier un brevet d’études primaires à la sortie de ces 6 années d’éducation. La matière centrale est littéraire, c’est le grec sous sa forme démotique, avalisé comme étant officiellement le grec officiel et contemporain au dépend du classique Athénien, si élitiste et … si peu pratiqué depuis l’antiquité. L’alphabétisation devient une cause nationale et il est demandé aux parents de favoriser la lecture par des heures de cours supplémentaires, ce sont sur ces heures de classe de « masses » où les parents sont libres de venir prendre des cours pour apprendre à lire et écrire. Juste après cette matière, le grec, c’est l’Histoire de la Grèce éternelle, dite « Mythologique », qui compte, de l’âge de bronze à aujourd’hui, en passant par l’Empire des Romains. Enfin, les mathématiques et la géométrie notamment arrivent, avec une préférence nette pour l’usage utilitaire. A l’aspect académique des premières écoles publiques de la fin du 18ème siècle en Europe, la Grèce préfère l’aspect pratique des écoles de masses ouvertes aux gens du peuple en toute gratuité. Ainsi, la géométrie est à usage car retrouvée directement dans la formation professionnelle publique, orientée vers les métiers du secondaire et du primaire. Là où le grec et l’histoire jouent le rôle de ciment national, les mathématiques deviennent des données clef pour promouvoir socialement le peuple national. Enfin, point d’orgue : des cantines publiques et des infirmeries ouvrent pour les enfants, des cours de sport notamment d’endurance et martiaux sont prodigués en masses pour les jeunes avec un budget alloué à 2 millions de francs par an. Enfin, anecdotique pour certains mais vital ici : la douche commune est introduite afin de nettoyer les enfants, six matins sur six jours d’école. Le dimanche, l’Etat conduit les enfants sous surveillance à l’Eglise de Grèce, orthodoxe et sainte pour l’âme des enfants.

Si des économies sont prévues, c’est surtout l’outil souverain et martial qu’est l’armée hellénique qui s’affaiblit. L’armée, face aux exigences de l’Etat, amorce une réduction de son format. Le navire « Navarion », canonnière en acier, est comme son homologue « Aspis », placé en réserve, pour en réduire la maintenance, au grand damne de Pavlos Kountouriotis, amiral de la flotte.

Récit mythologique : L’héritière des Césars.


La Grèce a eu quatre visages, proto-grecque d’abord avec sa binaire construction palatine via les deux civilisations rayonnantes qu’étaient les Minoens et Mycéniens, puis citadine via la période proprement hellénique de la Grèce. Si ces origines sont vantées en occident, elles sont frivoles et régionalistes pour celle qui se considère, à juste titre, héritière inégalable des autocrates romains. La Grèce, rétrospectivement, est un espace géographique et non un bloc monolithique ou unifié, Athènes et Sparte, par leur conflit final lors de la guerre de la Péloponnèse, ouvrira la voie à la période macédonienne dite « Hellénistique » avec une expansion et une unification fugace du monde grec vers l’Est.


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Alexandre III le Macédonien.


Si la colonisation des premiers grecs a permis ce peuplement partiel jusqu’à la Lydie, le Pont et la Cilicie, il était aussi question de vastes colonies italiotes, de syracusains et tarentins, mais aussi en Chersonèse, les Criméens côtoyaient des nomades de la steppe et des siciliens des carthaginois, en ce temps. Philippe II de Macédoine, puis son fils, Alexandre III, ont démesurément augmentés l’espace grec et assimilé, des confins de la Bactrie, peuplée très modérément de grecs déportés suite aux guerres médiques, jusqu’aux aux abords de l’Adriatique, peuplés d’Epirotes. La division de cette unité grecque, éphémère et imposée à Thèbes par Alexandre III qui en avait rasé la cité et vaincue la coalition anti-macédonienne, s’effondre avec la mort du géant conquérant. La période Hellénistique voit la décomposition de l’espace grec tant intérieurement avec les diadoques puis épigones qui s’entre-tueront pour un lègue Alexandrien inatteignable, mais aussi extérieure avec la perte irrémédiable de la Bactrie, l’Iran, la Cyrénaïque, la Pétra. La fin viendra de Rome, mais celle-ci aura déjà été conquise par cette proie qui, divisée en Orient, reste un modèle de civilisation au-dessus de tous les autres. Quand Cléopâtre meurt, en -30 avant Jésus-Christ, le monde hellénistique succombe avec elle. Mais sa figure personnelle, tragique, n’en demeure pas moins porteuse d’un rayonnement concomitant à la splendeur d’un orient enrichis, colonisé, réformé et civilisé par les grecs. La Romanité, au crépuscule de cet âge grec révolu, y plonge ses mains et fusionne avec l’Hellénisme. Si Rome apporte un voile historique sur la Grèce, celle si renaît, en 395, de facto, via la division de l’Empire entre les fils de l’Empereur romain Théodose 1er. Mais peut-être faut-il revenir à 330, date de la fondation de Constantinople, pour retrouver la Grèce, jusqu’à1475, date de la chute du dernier état Grec issu de l'Empire autrefois universel. Car ne nous y trompons pas, l'Empire Romain n'a pas cessé d'exister en 476. Malgré sa chute, il a survécu, ailleurs, dans sa nouvelle capitale, à Constantinople, animant le cœur battant d'un Empire traumatisé par cette même date et qui n'aura de cesse de tenter par tous les moyens de restaurer sa domination sur le monde méditerranéen au nom de la Foi chrétienne et de sa légitimité historique à gouverner le monde. Si Rome est morte en son sein, la Grèce la remplace à Constantinople, nouvelle capitale syncrétique de l’Orient et de l’Occident.

A l'ambition démesurée, l'Empire d’Orient eu à sa tête des autocrates tantôt héroïques et ambitieux, tantôt des hommes pieux et magnanimes ou bien gestionnaires décevants, paresseux et débauchés, sans scrupules et réfractaires à toute novation, se reposant sur les plaisirs du pouvoir ou le déléguant à d'autres. Parfois tour à tour ces même personnalités, des Empereurs résonnent encore dans l'histoire par leur volonté inébranlable, érigés en mythes et leur société en idéal de prospérité, ils sont l'incarnation d'un Empire glorieux et triomphant qui peu à peu a lutté pour sa survie après avoir été le phare de la civilisation méditerranéenne, il achèvera son agonie, réduit à une cité-Etat, abandonnée par les puissances européennes naissantes.


Récit mythologique : La Grèce des Empereurs.


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Baptême de Saint-Constantin.


Baptisé par Constantin puis divisé en 395 à la mort de Théodose, l'Empire ne sera plus jamais réunifié. Progressivement, l'Orient devient Constantinople, l'Occident devient Ravenne (en 402), deux capitales donc deux situations profondément différentes. Les Occidentaux récupèrent l'essentiel de l'armée puisque Théodose meurt en Occident, le pouvoir échoie à Stilicon tandis qu'en Orient, démuni de force militaire puissante après le désastre d'Andrinople doit compter sur la bureaucratie, premier pouvoir d'Orient. Le barbare Rufin puis l'eunuque Eutrope y jouent le rôle central, marquant deux factions antagonistes à Constantinople, le Parti Pro-Barbare et le Parti Anti-Barbare. En fait de factions, il s'agit de réseaux d'entente visant à dominer un Empereur faible en attaquant ou en défendant les hommes ayant son écoute et sa soumission. Le Goth Gainais et ses partisans se voient massacrées en 400, marquant la première victoire du Parti Anti-Barbare à Constantinople, Alaric pillant les Balkans décide de partir vers l'Ouest, ne pouvant s'en prendre à une cité riche, défendue et visiblement déterminée à ne pas céder, ruinant ses possibilités d'expansion vers l'Est et la mise sous tutelle d'Arcadius. La chute de Rome en 410 ne provoque pas la chute définitive de l'Empire d'Occident, mais symbolise un état de faiblesse hors de toutes proportions que Stilicon, comme plus tard par Aetius ne pouvaient plus enrailler.


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Théodose 1er, Empereur de Constantinople.


Le problème Goth remonte à la bataille d'Andrinople, elle a vu le Comitatus d'Orient dirigé par l'Empereur Valens être décimé et les goths purent librement piller les Balkans. Théodose parvient à les rallier contre des concessions importantes et une diplomatie habile, ensuite il sacrifie des goths en grand nombre à la bataille de la rivière froide, conduisant à une barbarisation accélérée de l'armée romaine réunifiée sous sa direction et l'affaiblissement du premier concerné par les incursions barbares : l'Occident. L'Orient, débarrassé d'Alaric sous Arcadius du affronter des nouveaux adversaires, les Huns. A l'Est les Perses Sassanides renouvellent leurs assauts contre l'Empire Oriental, ce dernier l'emporte à Nisibe et conclu une paix de courte durée, rompue en 438. La nouvelle tentative Perse, un échec elle aussi, ouvre une paix longue avec l'Orient, permettant de mobiliser les forces romaines orientales vers le Nord. A la même époque, Attila encaisse tribut de la part de l'Orient, à force de menaces il obtient une augmentation de son tribut et mieux encore se porte aux portes de Constantinople, ravagées par un tremblement de terre. La cité de Constantin n'est pas inquiétée, elle a su se mobiliser et reconstruire les fortifications, la nouvelle fortification prend le nom de l'Empereur Théodose II.

D'un point de vue interne l'Empire est menacé par les luttes entre Ariens, Nicéens, Monophysites et Nestoriens, par des luttes d'influence entre l'Egypte en perte de vitesse d'un point de vue économique et religieux, la Syrie-Palestine dans un cas identique et la partie totalement hellénique et fidèle à l'Empereur césaropapiste et la doctrine officielle imposée par l'Auguste. L'Empereur Théodose II, au règne long et doux comme sa personne, fut dominé par la branche civile de l'Etat romain d'orient, la plus puissante. Lorsque son règne pris fin en juillet 450 le principe dynastique est alors fortement reconnu, des alliances furent passées avec l'Occident via des mariages et l'orient concrétisa l'alliance par l'envoi de troupes en occident. Son successeur Marcien se maria fictivement à la fille vierge et chaste de l'empereur défunt, perpétuant la fiction de la dynastie théodosienne. Le concile de Chalcédoine aura de graves conséquences sur l'histoire de l'Empire, celui ci étant rejeté par les Monophysites et les Apostoliques. La mort d'Attila change la donne dans le monde Romain, les finances impériales se redressent par la fin des versements aux Huns, l'armée se restaure petit à petit et emporte la décision sur les tribus arabes des Blemmyes et des Noubades. La mort de Marcien, dont le court règne fut marqué par la domination des Isauriens et des Goths sur sa personne (Zénon et Aspar), annonce le temps de la confrontation finale entre les deux factions antagonistes. Léon, officier de rang moyen, porte nom parfait, devient Empereur, premier empereur à être certes acclamé comme le veux la tradition par le peuple et l'armée à être également couronné par le patriarche. Le nouvel empereur intrigue et s'affranchit d'Aspar et s'appuie sur les Isauriens à demi hellénisés pour affronter les Goths, il noue une alliance avec Zénon et en 467 élimine ses rivaux Aspar et son fils en 471. Ce double assassinat provoque la révolte des fédérés goths établis en Thrace, alliés d'Aspar. Le calme ne revient en 473 qu'au prix d'un tribut annuel de 2000 livres d'or soit la somme colossale de 1.4 millions de solidi.

A la mort de Léon 1er, décédé en 474, après de graves échecs face aux Vandales, Zénon s'empare du pouvoir. Au nom de Léon II, un enfant qui décède peu de temps plus tard, puis en personne en tant qu'Empereur. Odoacre prend Rome en 476, envoyant les insignes impériaux à Constantinople, signe la fin de l'Empire Romain d'Occident, officiellement. Toutefois, Népos, envoyé par l'Orient pour diriger l'Occident, se maintient en Dalmatie jusqu'à sa mort en 480. Trois révoltes dont une des Goths apparaissent en Orient entre 475 et 488. La crise financière qui s'abat sur l'Empire aggrave la situation de Zénon, enfin le compromis de l'"Henotikon" qui réunis à nouveau les différentes doctrines et églises de l'Empire derrière l'Empereur ne satisfait pas l'église de Rome, concluant au schisme "Acacien" du nom du patriarche que le pape excommunie et qui dure jusqu'en 519. Théodoric l'Amale, chef des goths, révolté contre l'Empereur, est détourné de Constantinople, imprenable, par l'Empereur lui même selon certaines sources (mais de loin pas toutes) et expédié plus loin, en Italie soumise aux Hérules.

L'Orient est en deuil, Zénon meurt sans héritier. La cour et les princesses s'entendent, à la veuve de Zénon de proclamer l'héritier. Ce sera Anastase, un fonctionnaire civil. Ses compétences financières permettent de redresser l'Etat et l'économie, l'inflation est abattue par sa réforme monétaire en 498, abolit le Chrysargyre, un impôt indirect très impopulaire et accorde des rémissions fiscales aux régions touchées par les diverses catastrophes endurées au cours de ces dernières années. Il laisse un trésor fantastique, 320 000 livres d'or, plusieurs fois le montant des revenus annuels de l'Empire. Il a également réformé l'impôt et la gestion des cités, confiée à des Vindices, des fonctionnaires et non des hommes des curiales. Anastase meurt en 518 c'est l'armée, du moins la garde du palais, qui nomme l'Empereur, signe d'un redressement de son influence du fait de la démultiplication de ses moyens, de ses effectifs, de la richesse des soldes qui a propulsé les militaires à un degré d'influence nouveau et évidement de ses moyens globaux accordés de Zénon à Justin.


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Justinien 1er, peint sur la mosaïque religieuse de la Basilique (Byzantine) de Ravenne.


Justin est empereur du fait de l'armée, il est dit illettré, selon Procope. Mais ce dernier rompt avec les nominations faites depuis le Palais en adoptant son neveu, Justinien qui devient rapidement coempereur en 527 et succède à son père adoptif. Débute alors le règne de Justinien le Grand. La guerre orientale de 527 et la crise de la sédition Nika, vite refermée, ouvre la porte à la reconquête partielle de l’occident, Rome retourne dans le giron impérial mais déjà les fonctionnaires et soldats déployés à l’Ouest ne parlent que le grec, sont conflictuels avec les populations d’Italie du Nord et de Sardaigne et Corse, se retrouvent isolés en Espagne et malmenés dans des Balkans infiltrés par des vagues nomades. Si l’héroïque général Belisarios et son rival en poste, Nases, réussissent, c’est sur des ruines que Justinien, agonisant, régnera, frappé lui-même par un mal du temps : la peste. L’Empire perdra un habitant sur deux, sera ruiné par les dommages sanitaires mais surtout par la famine qui frappera le bassin méditerranéen pendant longtemps, en cause des éruptions volcaniques terribles, un refroidissement de la surface de notre terre et une absence de lumière partielle face aux retombés volatiles de poussière et la rapacité des animaux affamés. La crise Justinienne, débutant dans l’éclat et l’ovation, se termine sur un cercueil funéraire grandiose mais devant une population de Constantinople exsangue, ruinée et traumatisée. Sa mort actée, les Lombards envahissent l’Italie, les Perses déclencheront la guerre en 602 sur les ruines de l’Empire, qui résistera là encore comme en Italie, concédant pas à pas des espaces qu’il disputera et reprendre maintes fois. Finalement, les Lombards occuperont le nord de l’Italie et Rome se libérera de la tutelle impériale, tandis que le monde arabe bouillonne d’une Foi sanglante, hérétique et barbaresque : l’Islam.


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L'Empire à son apogée Justinienne.


Récit mythologique : Le rempart de la chrétienté.


Envahi, dépecé par les armées islamiques après une guerre ultime avec les Perses Sassanides. L'Empire est au bord de l'implosion en 717, mais bien que l'Islam avance, partout il se retrouve vaincu. A Poitiers, en occident, les francs font écho aux succès majeurs des romains en Anatolie et au siège de Constantinople où, l'armée Omeyyade quasi intégralement disparue laisse un vide qui permet à l'orientale dynastie Abbasside de prendre le pouvoir, déplaçant le centre de gravité islamique alors à Damas vers la Mésopotamie, à Bagdad, sur les ruines de Ctésiphon. Si l'Empire Perse a disparu, les romains substituent les perses aux arabes et dès le 8ème siècle les mercenaires turcs et iraniens massifient les armées de l'islam, forment ses gardes, puis son armée règlementaire, ses administrateurs souvent médiocres et finalement, au tournant du 9ème siècle, la décadence islamique va de paire avec la résurgence impériale. Trois dynasties dont notamment celle des Macédoniens, la plus célèbre, vont œuvrer pour restaurer les frontières et étendre le christianisme. Convertissant par leurs alliances matrimoniales les Rus', futurs russes, les romains de Constantinople manquent de convertir à chrétienté grecque les Moraves, réussissent auprès des peuples Illyriens dont les Serbes, mais aussi auprès des Bulgares et des Valaques. Au tournant du 10ème siècle, l'Empire des macédoniens assure la reconquête romaine des Balkans, du Levant, de la Cilicie, de Chypre et de la Crête, de l'Arménie et de l'Ibérie caucasienne. L'Italie retombe au tiers sous la coupe impériale et même les confins de Crimée regardent avec soumission et admiration les autocrates de la Ville, reine des Villes, imprenable et ... semble t-il, inaltérable. Si haute est la puissance, aussi grande sera la chute.

Récit mythologique : La Chute


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Siège de Constantinople, en 1204.


Si en 1026, Basile II le Macédonien lègue l'Empire le plus puissant à ses successeurs, il n'a ni fils ni successeur désigné. Trop qualifiés, ses successeurs potentiels peuvent s'entre-déchirer et pour maintenir la stabilité les filles âgées de Basile trouveront des maris, des amants, règneront via des pantins et laisseront au départ s'affaiblir un Empire si riche qu'il n'est pas nécessaire de l'avis de beaucoup de partir en campagne pour l'étendre. Les affaires Constantinopolitaines inquiètent plus. La prise d'Edesse, la perte à nouveau et définitive des conquêtes et reconquêtes de Sicile conduisent aussi à la seconde catastrophe de l'époque : Manzikert. En 1071, l'Empire est victime d'une trahison devant l'armée nomade de turcs islamisés venus de l'Iran voisin. Le Calife décadent, ayant perdu tout pouvoir, a laissé ces animaux se ruer vers l'Empire avec le titre de protecteurs et serviteurs de la Foi. Ces Ghazis sont des pillards, des tueurs, des violeurs, des colonisateurs. Ils envahissent le Moyen-Orient et l'Asie mineure. Pour y répondre, Romain IV Diogenes, Empereur fort, mène l'armée décrépie de Constantinople, laissée à l'abandon si longtemps, au choc. Devant celui-ci, un général lance la guerre civile en trahissant et laissant pour compte les premiers contingents au contact des turcs. Dans la défaite, la perte de milliers d'hommes est négligeable, ce qui compte c'est que l'Empereur, tombé aux mains des turcs, est rendu aux romains après une usurpation. Il sera aveuglé par son usurpateur mais en son nom, et puis au nom d'autres, se lèveront des armées pour s'entre-tuer. De l'Empire, envahit par les turcs, les francs surgissant en Italie et en Grèce, il ne reste que lambeaux lorsqu'en 1081 le jeune général Alexis Comnène prend le pouvoir et restaure la partie utile de l'Empire. Les Comnènes, au nombre de quatre, dont trois glorieux (Alexis, Jean et Manuel) lutteront pour le plateau anatolien et le succès de la quête chrétienne de l'Empire, et aussi pour la sécurité des romains. Mais le quatrième empereur, Andronic, lancera la purge des intérêts latins grandissants en Orient, provoquant sa chute mais aussi le tumulte dans lequel se retrouvera la dynastie Ange, usurpatrice du trône, et qui aggravera dramatiquement le sort de l'Empire jusqu'à produire l'irréparable : accepter les francs en Romanie. Si la 4ème croisade n'avait aucun but anti-romain, en 1024, elle détruit l'Empire et favorise les intérêts de ses meneurs : les vénitiens. De l'Empire, il ne reste rien, sauf 3 successeurs : L'Epire, le Pont et l'Anatolie Nicéenne, la restauration se fera 1261, mais à quel prix ? Une ville ruinée, c'est Constantinople, un Empire dépendant, dépecé, vaincu et humilié. Toujours divisé, il ne réussira jamais à reconstruire sa propre unité et sera victime des raiders turcs, des envahisseurs slaves, des latins encore présents, des mercenaires qu'il employait trop régulièrement et de moins en moins bien payés par un système vacillant. Au final, en 1337, la guerre civile et sociale secoue l'Empire et témoigne de sa mutation : il n'est ni Romain, ni Grec, il est en remodelage de l'un vers l'autre et la renaissance apparait enfin en Grèce, elle y prend pied, elle éclot, elle partira avec les grecs vers l'Italie.

Le 29 mai 1453, Constantinople tombe aux mains des turcs, mais l'Empire a muté, léguant au monde la renaissance et les grecs, mais disparaissant dans son office, il tombe avec son ultime Empereur, mourant pour son peuple, un martyr orthodoxe et un symbole de pureté morale et de courage. Il est mort, mais en romain.


Récit mythologique : Après la Chute.


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La Ville est prise, mais je suis déjà mort, ici, vivant pour l'éternité.


L’Empire Romain tel que Constantin l’a modelé est mort avec l’échec final d’Héraclius et le recentrage de l’Empire sur le monde hellénophone et chalcédonien. En survivance après le 7ème siècle, l’Empire s’est découvert une identité, un attachement à la terre et aux hommes qui peuplent ses villes et ses hameaux, ses vallées et ses montagnes. Unis dans la tourmente, les grecs ont adoptés sous le choc des invasions barbares et arabes une romanité bien à eux. Pont entre l’Orient et l’Occident, l’Empire des Romains d’Orient s’est animé d’intérêts nouveaux, plus limités et très concrets. L’Empire Universel d’Auguste à Constantin s’est transformé en mythe fondateur, la Ville devenu le cœur battant d’un idéal maintenu en vie par des millions de citoyens et sujets des Basileus, mais il a évolué au rythme des traumatismes et des périodes glorieuses et ténébreuses du dernier bastion de la civilisation romaine. L’hellénisme, d’abord chose étrange voir insultante, devient progressivement et notamment après 1204 une source d’inspiration et de fierté pour les romains, l’orthodoxie complétant ce fameux mélange, les derniers romains se considèrent comme des grecs autant que des romains, leur Rome a tenu un millénaire, ils en tirent la fierté du survivant, mesurant l'étendue de sa chute lorsqu'e Constantin XI tombe, l'arme à la main, face aux turcs jetés contre la Ville par Mehmet II.

Rome avant d’être une cité rapidement abandonnée au passé telle une relique sans valeur, a d’abord été une civilisation brillante, elle a pliée un nombre incalculable de fois sous les vagues constituées par les hordes barbares les plus féroces mais n’a jamais abandonnée son idéal impérial et graduellement chrétien. Sa défaite finale acte la fin d’une épopée débutée par Auguste lui-même, plus que des ruines, c’est la renaissance que lègue progressivement les penseurs grecs quittant les territoires impériaux envahis par les hordes asiatiques.

En 1821, quelque part, l'Histoire a reprie et depuis lors, la Grèce reprend ses droits, sur son peuple, ses terres, son avenir, sa grandeur aussi.


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Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος

Eλευθερία ἢ Θάνατος !


Agriculture et Commerce Hellénique


Réforme Agraire : Un nouveau marché ?


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Une agriculture ancestrale ?


Face à la crise financière qui secoue la Grèce, c’est la société rurale qui en subit les premières affres avec l’inflexibilité du système agricole gagé sur la petite propriété familiale. Pour résoudre l’équation de la faible mobilité sociale et de la prospérité décroissante des terres et des exploitations, la Grèce entre progressivement dans un prisme réformateur dit « libéral ». Une augmentation (moyenne) de la surface des exploitations (agricoles) de 20 acres (8 hectares) à 120 acres (48,5 hectares) est une nécessité pour créer une propriété moyenne capable d’évoluer et débuter une prospérité par la commercialisation de ses denrées excédentaires. Mais cela implique de retirer des terres à des gens pauvres, à mécontenter la population et à financer un marché de la terre dans lequel les bénéficiaires seraient minoritaires et où le coût initial serait élevé.

Le gouvernement grec, par dépit, entreprend une « commission à l’agriculture grecque » dans laquelle, en 1893, l’état du secteur prépondérant de l’agriculture fait études et au parlement fait débats. Finalement, en 1894, la commission est chargée de l’édification de la « Banque Agricole d’Etat de Corinthe », pourvue de 45 millions de francs entre 1894 et 1896. Le mandat premier de cette institution est au départ de développer un crédit d’entreprenariat auprès des paysans les plus prospères (toute chose étant relative, en ce terme) et des entrepreneurs étrangers d’origine ou de naissance grecque à racheter des terres pour les concentrer dans une terre homogène (physiquement) et orientée vers la commercialisation. Le taux d’intérêt est ici de 6,5% avec une échéance de 8 ans pour ledit prêt accordé aux entrepreneurs ruraux si la surface totale de leur propriété n’égale que le seuil minimal physique exigé, sinon le prêt s’étale à 12 ans si la surface dépasse où égale 60 hectares. La Banque Agricole d’Etat de Corinthe, libéralement et exceptionnellement autorisée à émettre des papiers monnaie jusqu’à cinq fois plus profus et que les fonds propres dont elle disposera, sera à même d’émettre 225 millions de francs nominaux de papiers pour tout crédits. L’exceptionnalité de cette mesure permettant de ce fait de stimuler le marché des rachats et de le doter pleinement et dès cet instant de ressources financières adéquates dont peux, en définitive, doivent quitter le pays.

La « commission à l’agriculture grecque » fonde un marché encadré des terres dans lesquelles l’Etat finance de fait le rachat par une minorité des propriétaires, assure par son autorité l’acceptation et contre pécunes de la cession de terres arables à des clients soutenus par la BAEC. Entre janvier 1894 et décembre 1896 soit pendant 3 ans, la Grèce va connaître une réforme agraire majeure. Ici, l’espace requit pour chaque client de la BAEC est minimalement fixée à 48,5 hectares mais la volonté est malgré tout de soutenir, localement, en Thessalie et Thrace une plus haute mesure : 76,5 hectares, telle est la moyenne qu’impose localement en ces deux régions agricoles clefs l’Etat. Des incitations fiscales sont introduites pour favoriser les propriétaires dont l’issue est l’endettement et la course au profit, de fait. Le premier ministre y place ses espoirs, et de fait en 1894 la couronne concède à ces propriétaires une exemption fiscale annuelle si plus de 30% de leurs productions sont exportées. Reconduite durant 3 ans, la mesure doit réduire à néant leur poids fiscal et favoriser leur enrichissement rapide, leur connexion au grand commerce via les ports grecs dont l’essor est déjà probant.

Cette stimulation du marché agricole ne se limite pas aux producteurs : les acheteurs-revendeurs dits « marchands » sont incités à acheter sans taxes et à revendre sur les places portuaires et marchandes dédiées à l’exportation (Vólos, Thessalonique, Kavala, Athènes-Pirée, Corinthe etc…) sans taxes non plus vers l’étranger, gage de devises et de monétarisation des producteurs par la vente à marges et à profits de leurs productions ailleurs.

La réforme agraire de 1894 oriente aussi une forme nouvelle de l’agriculture grecque : la production n’est pas imposable malgré le cadastre pour toute production mielleuse, vigneronne et viticole liées, fruitière en règle générale. Elle introduit également de nouvelles méthodes de production, décidément obsolètes, par un « pacte » entre les nouveaux ou anciens propriétaires devenus plus enracinés sur des terres plus larges et l’Etat : des équipes d’agronomes, souvent venus d’occident et payés rondement, conseilleront et aideront des agronomes et étudiants grecs à stimuler par leurs enseignements les agriculteurs grecs. Cet échange se fera dans des lycées et écoles parfois ad-hoc (dans un premier temps) agricoles. A terme, en 1896, en mars, s’établiront les premiers lycées agricoles dédiés et promouvant une agricole plus objective par sa modernité tant dans les techniques que dans les mentalités.

Pour en faciliter l’utilisation, encore faut-il que ces techniques soient applicables. Une expansion de la « générosité publique » est introduite là aussi pour équiper, rénover et réorganiser les exploitations nouvelles à peux de frais via 10 millions de francs de rabais publics à l’équipement et l’irrigation des cultures nouvelles dans les normes édictées par la « commission à l’agriculture grecque » et pleinement validées par le parlement. Ces rabais visés sont essentiellement des absences légales de taxes et d’impôts sur l’importation ou la vente par la production nationale de matériels et services agricoles contemporains.

Si la réforme pèse, c’est surtout par sa mesure inflationniste certaine : créer un marché, c’est aussi créer de la demande par une offre de monnaie inédite. En Grèce, la question de la dévaluation fera débats, à n’en point douter, sans être encore tranchée.


Commerce : Royaume-Uni & Grèce.


Dans un autre registre, le gouvernement grec, propriétaire de la société de textile EDEK, d'une valeur de 30 millions de francs à ses débuts, il y a 10 ans, propose sur le marché de la bourse de Londres 25% des actions de la société, garantie par le trésor britannique à un fort rendement actionnarial. L'industrie EDEK est déclarée monopole publique du textile en Grèce et cette privatisation partielle ouvre le capital aux seuls investisseurs anglais, pour 30 millions de francs. La société, clairement surévaluée, est promise malgré tout à un bel avenir. En l'occurrence, ce rachat d'actions confère à l'Etat les moyens de réinvestir directement cette somme, de bon aloi, dans la production et opérer une formidable expansion du parc textile cotonnier. L'industrie d'EDEK tournant autour de la laine Epirote, sa diversification au travers du coton britannique auquel elle accorde un monopole sur ses achats d'intrants cotonniers, doit permettre de doubler le volume industriel de machineries, de personnels employés à plein temps, de produire une valeur deux fois et demi plus haute que présentement et d'exporter des vêtements et rouleaux de textile-coton de bonne facture vers les ports occidentaux.

Les britanniques sont également incités à développer une industrie de la soie, à Thèbes, aux côtés de l'Etat grec. La culture de vers à soie à échelle industrielle est voulue et promue avec des avantages fiscaux pendant 7 ans après installation par tout entrepreneur qui voudrait et parviendrait à rassembler 12 millions de francs de capitaux propres dédiés à équiper et fonder une soierie à Thèbes et la rendre rentable. La couronne britannique en garantirait le rendement afin de faciliter l'association entre les entrepreneurs privés et l'Etat grec qui placerait un investissement de 3 millions de francs dans ce projet.


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La renaissance monétaire hellénique !


En Macédoine, le premier ministre grec visite les hauts lieux de la Grèce reconquise aux mains des turcs Ottomans. Il observe l’arche de Galère, le buste de Théodose où encore le Mont Athos où il se rend avec forte piétée. Mais c’est bien la symbolique du pouvoir et l’outrancière puissance perdue qui mord à son esprit : L’Empereur romain régnait ici en son domaine, comme partout ailleurs, pendant un millénaire et demi le monde s’est tour à tour vu en lui puis l’a rejeté et, postérieurement à sa chute, l’Empire fut qualifié d’étranger au monde civilisé. Pourtant, il en fut le creusot syncrétique, le berceau d’un monde, la naissance elle-même de la fine fleure de la culture européenne.

Pour symboliser cette restauration d’une Grèce, berceau de la civilisation occidentale, monsieur Deligiannis réouvre la page des mines de Chalcidique, fermée à la chute de l'Empire romain d'orient, au grand bonheur de la frappe monétaire hellénique et de sa puissance. Les travaux des mines dites de « Skouries » (jouxtant de toute part la cité de Skouries) regroupent un intense travail géologique et minier. L’objectif avoué est d’extraire 350 000 onces d’or par an, soit 10 tonnes de métal pur et précieux, de ces mines, d’extraire également entre 40 et 60 tonnes d’argent et un volume supplantant de cuivre des mines de Skouries.

L’Etat s’en arroge le monopole, assurant l’essor de sa propre frappe monétaire : Le « Phénix ». D’un poids paritaire avec le franc-or, donc avec l’Union Latine, fait de 1,61 grammes, cette pièce est tirée par l’Etat pour les échanges interbancaires et les grandes opérations commerciales (de très hauts montants) et sous l’auspice de l’Etat. La monnaie d’argent, vouée à la nation grecque, servira aux salaires par exemple et aux échanges du quotidien, n’excluant pas l’essor des deux monnaies dans leurs « domaines » respectifs. Son taux (à l’argent) est maintenu et la dévaluation, exclue, laisse place à une volonté de maintenir la Grèce dans l’Union Latine, garantissant entre autres son commerce facile avec l’occident.

La drachme est donc soutenue, elle maintiendra sa forme et relèvera la tête, mais le Phénix supplante de fait ses anciennes prérogatives en matière de commerce extérieur. Ce Phénix, symbole de reprise en main des questions monétaires en Grèce par l’Etat grec lui-même, vise aussi à promouvoir par la numismatique le retour aux bonnes gestions impériales. Synonymes aussi, pour les plus audacieux penseurs, à l’idéal impérial gréco-romain, dont son syncrétisme a donné Constantinople comme fruit de la renaissance romaine, avant la renaissance italienne elle-même.


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Mer 26 Oct - 9:56




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Eλευθερία ἢ Θάνατος !


Vins d'Hellade


Viticulture : Restauration du vignoble byzantin ?


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Un vin authentiquement nouveau ?


Fermement arrimé, le raisin dit « Corinthien » est un produit phare des vignobles de Grèce, riche en sucre, très mature, il est un fruit sec très apprécié … du moins l’était-il. En 1890 les prix s’effondrent et la Grèce ne trouve plus assez de preneurs pour en maintenir l’exportation comme avant. Ainsi, lors de la réforme agraire Hellénique, l’Etat met à profit la mutation structurelle de l’agriculture grecque souhaitée pour apporter un effort soutenu à la valorisation des vignes grecques et leur diversification.

En Epire, la majorité des espaces fleurent les 700m d’altitude, certains piques sont plus haut évidement mais l’altitude moyenne favorise à ce stade, par le climat généré, un lieu propice au vignoble. La chaîne du Pindos favorise le fracassement des vents négatifs à cette culture, peu favorable aux espaces ventées et enfin la mer Ionienne apporte l’humidité tant cherchée. Le sol d’Epire, très peu utilisé, très riche mais peu disponible du fait d’un espace paradoxalement inhospitalier à la culture de masse, sied à des départs viticoles qui, comme au 14ème et 15ème siècle, étaient lancés sur base d’émulation entre des plantations de Grèce, héritières de six millénaire (à ce stade) d’histoire et des souches de vignobles plus exotiques comme les vins du nord italien, dans les abords Génois de l’Alba. Les vins, maintenant, sont communément plâtrés dans les marchés du sud-européen, comme en France. Pour démarquer la Grèce, pour restaurer aussi un vignoble qui finalement s’est disloqué avec la conquête ottomane, s’est abâtardis et affaiblis par ce truchement qui, hors de contrôle, a rendu le vignoble grec appauvris, la Grèce choisi de hausser la qualité et diversifier l’application des différentes qualités de vignobles. Ce choix de l’Epire est donc peu anodin, il est « vierge » de beaucoup de vignobles alors même qu’il en fut un point clef de la qualité byzantine en matière de vin.

Ainsi, au courant 1893, c’est l’Etat qui pose les jalons d’une reconstruction des vignes impériales « byzantines ». Il interdit devant la foule austère de biens des régions la vente et la réalisation du plâtrage qui, simplificateur (à l’excès) rend le goût du vin immonde sinon sec et dénaturé, il est beau d’aspect, presque magnifique, mais imbuvable pour autre les gens de bons goûts. Le plâtrage étant interdit en mars 1893, il est allié à la promotion de l’école botanique du Péloponnèse qui est chargée de reconstituer par recoupages et sélection des vignes privées d’Epire dont la production sera soutenue et promue par l’Etat auprès de la diaspora. Soutenue d’un point de vue commercial car la Grèce impose pour la première fois une subvention de 1 francs pour 5 francs de valeur marchande à l’exportation pour ses vins d’Epire qualifié de qualité B ou A (B équivalente à modérée et A équivalent à un haut résultat), la qualité étant fixée sur un principe nutritif (minéraux en l’occurrence) et gustatif avant tout, cela tirera les exploitations souhaitant, en Epire, développer une culture de grande ampleur à choisir cette voie plutôt que la masse, plutôt la qualité.

Le vin du Péloponnèse, à son pendant contraire, est un vin diversifié mais même si appauvris garde ses meilleurs repères en Arcadie et Corinthie plus modestement. L’Etat octroi sur le modèle de l’Epire une subvention de 1 franc pour 5 francs d’exportation en valeur pour les exploitants acceptant le principe de la hausse (et du contrôle public) de la qualité de leurs produits. Ce vin du Péloponnèse connaîtrait sa variation de sucre et de goûts la plus forte, paradoxalement, en Corinthie, là où l’on cultive pour exporter à sec, donc brut et sans maturation dédiée audit vin. C’est donc un gâchis car là où le raisin de Corinthe se vend, c’est aussi du vin qui ne se produit pas quand les prix chutent pour l’un (le raisin brut) à plus forte raison que l’autre (le vin, raisin transformé). Il y a effort de diversification en promouvant une mutation d’une partie de exploitations, par ce truchement de subventions évoquées à l’exportation et de contrôle des qualités édictées par l’Etat et produites par les exploitants. Mais là aussi la sélection du raisin par ses vignes donc ses racines et le choix des emplacements est crucial, c’est pourquoi le botaniste et la sélection des plantes, évoqué le quinquennat passé, est renforcé : L’Arcadie, cœur géographique, alpin et cloisonné dans ses valles, est parfait pour l’exercice d’améliorer des vignobles jusqu’alors dédaignés alors même qu’ils produiraient le meilleur alcool de Grèce sous la forme du vin de liqueur, comme celui du mont Athos, mais à une échelle plus vaste et plus proche des ports actifs et réglementés du sud de la Grèce. L’effort est colossal, malgré l’aspect champêtre du sujet : le goût se cultive, il se rémunère aussi. Des agronomes conseilleront les vignerons volontaires, apporteront leur aide dans le cadre de la réforme agraire à apposer des vignes de qualité, parfois par recoupage avec des vignes plus anciennes de Palestine importées par le truchement de la diaspora, de racines parfois très orientales comme d’Arménie ou plus proches dans tout le pourtour Egéen pour reconstituer les goûts et le luxe des vins d’exportation de l’Empire des Romains tout en excluant son méthodique plâtrage ringard, à plus forte raisin destructeur pour la santé et la qualité inhérente au vin.


Banque : Amitié Gréco-Russe !


La banque mixte de 40 millions de francs entre l’Etat Grec (25%) et l’Etat Russe (75%) dite « Thessalonicienne » voit le jour. Capitalisée par les deux Etats, cette banque a un but essentiel de rentabilité et doit opérer sur le territoire grec prioritairement pour en tirer au plus proche les bénéfices potentiels.


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Lun 28 Nov - 11:38




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Agriculture Hellénique


Le Thé des Grecs : L'essor d'un projet pilote.


Royaume de Grèce Malotira_mountain-tea

Un vieux remède !


La culture du thé, une spécialité Epirote et Macédonienne ? Pas vraiment ? Et pourtant … Il se buvait, dans les Balkans et dans l’Empire Romain tardif et jusqu’à aujourd’hui un thé « Grec ». Ce thé, exploré et découvert à l’état naturel en alpage, à plus de 1 000 mètres d’altitude, soit 500 mètres de moins que le niveau moyen d’altitude de la Grèce elle-même, très montagneuse. Ainsi, cette plante, la Sideritis Syriaca, est coupée à l’état sauvage et transformée en thé vert à forte teneur de théine et à propriétés médicinales importantes (anti-oxydant et antibactériennes). Les bergers sont les premiers à le commercer, menant leurs troupeaux dans les montagnes Epirotes et Macédoniennes, ils sélectionnent les plantes et en font commerce en parallèle de leur activité de pâturage.

En 1894, l’essor important de la consommation de thé et de café en Europe pousse le gouvernement à soutenir la première expérience de culture artificielle et massive du Thé Grec. Estampillé comme tel, il s’agit de plantes matures déterrées de bout en bout, jusqu’aux racines incluses, et déposées et cultivées en Epire sur des sols acidulés (en azote, en zinc, potassium notamment), pour asseoir l’assurance de l’existence d’assez de nutriments au sol pour permettre la culture durable du thé.  Ce thé est décliné en deux catégories, le vert et le noir. L’exploitation Epirote est à caractère privé et soutenue en ce sens par l’Etat par un financement de 500 000 francs entre 1894 et 1896. Il s’agit de développer une structure et une série de parcelles durablement inscrites dans la commercialisation de leurs thés, de fournir le financement à une culture « goûte à goûte » (loin d’être anachronique en cette culture théière) à l’eau azotée, à la formation d’un groupe de scientifiques botanistes en la matière.

Les premières tonnes de thé, à raison de 2,2 tonnes par hectares au maximum, atteindront potentiellement 455 hectares cultivés en Grèce pour 2000 tonnes de thé vert. Le thé noir, travaillé à partir d’une souche naturelle mais nouvelle, est à l’inverse crétoise et installée sur une exploitation pilote, elle aussi, de 120 hectares pour 1,5 tonnes par hectares, soit 180 tonnes seulement de thé noir grec par an. C’est peu, à vrai dire, mais c’est un thé destiné aux Balkans, qui connaissent ce produit et acceptent facilement par l’entremise de l’Union Douanière Balkanique d’en consommer, assurés de ses propriétés historiques et traditionnelles. Il n’est pas vendu en brut, mais confectionné sous forme de thé par sachets de 250 grammes avec des écorces d’agrumes miellées, de fruits rouges dans le cas du thé noir Crétois. Ce thé génériquement appelé « Grec » est lancé pour un total de 100 000 francs en Crête, rien de surprenant à ce que ce projet pilote soit modeste, l’ambition n’est pas soutenable par des finances en berne.


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Mar 6 Déc - 17:01




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Politique Hellénique


La Chute : Une histoire de compromis ?


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Une scène de déjà vu.



A la tribune du parlement Hellénique, les députés s’adressent avec véhémence contre ce qu’ils qualifient comme une trahison politique, une frasque diplomatique : le premier ministre du Roi a bradé la dette de guerre turque, il a suivi, sans contreparties alors que la Grèce est lourdement endettée, de réduire de moitié la dette turque envers la Patrie. La manipulation de Constantinople, victime se son Sultan, est sans bornes. La tribune rugie de féroces orateurs dont monsieur Trikoupis qui scande : « Un scandale ! M’entendez-vous monsieur Deligiannis ? Un scandale ! La faillite de la Grèce, c’est vous ! ». Applaudit, Trikoupis accuse celui qu’il désigne comme son ennemie politique numéro un parricide. Pire, il pousse au vote de censure et obtient la démission du gouvernement, contraignant le Roi à abandonner son ministre dans l’année 1893 et d’appeler à des élections anticipées. Deligiannis rejoint le banc des opposants, quand la victoire des partisans de Trikoupis est annoncée, le souffle lui en est coupé. Lui qui a tant œuvré pour la Grèce, chute par l’incompréhension de l’opinion publique et ses compromis récurrents sur la scène internationale.


Monsieur Charilaos Trikoupis, appelé par le Roi à être premier ministre, à former un gouvernement, se doit d’assumer sa victoire. Mais faible physiquement, la scène politique divisée elle aussi et instable, le candidat quasi césarien de l’opposition longue à son ennemi éternel, opte pour constituer une coalition la compromission avec Georgios Rallis et ses partisans. Les « réformateurs », libéraux de fait, sont aux affaires. Si la question Albanaise apparaît dans la foulée, elle est solutionnée par un autre compromis. En effet, instable mais aussi proche des Albanais orthodoxes, la politique grecque penche pour l’action salvatrice que d’accorder des droits particuliers aux Albanais.


Entre autres droits, l’autonomie politique via le droit de constituer des partis non séparatistes, de jouir d’une assemblée régionale et d’une fiscalité modulaire afin de s’adapter à leurs coutumes, la Grèce concède beaucoup, mais récuse la concession de la justice et de ses droits d’ordre et d’autorité sur les sujets du Roi de Grèce. Ainsi, la justice et l’ordre échappent aux albanais, mais pas l’éducation primaire qui tombe dans l’escarcelle du droit particulier des Albanais de jouir de leur culture, a l’inverse des études secondaires et universitaires qui se retrouvent sous l’autorité de la culture grecque, Albanais ou pas. La concession religieuse, donc du droit de pratiquer la Foi orthodoxe dans le cadre d’une Eglise Orthodoxe Albanaise (de dialecte Tosk et cohabitant avec le grec démotique) reconnue par Corinthe et mise sous la tutelle lointaine du Primat de Grèce. Les catholiques bénéficient de la totale tolérance tandis que les musulmans, souvent chiites au sud de l’espace Albanais, se retrouvent presque aussi bien lotis : ils sont libres de pratiquer leur Foi dans des lieux de cultes dédiés. La Grèce payera jusqu’à 5 millions de francs en l’espace de 3 ans pour rénover les lieux de cultes orthodoxes et financer le développement de la juste doctrine et Foi en Province d’Epire du Nord. Très prudemment, cet accord est qualifié d’Epirote, mais dans les faits il s’agit d’une lourde concession grecque à ses particularistes Albanais.



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Sam 18 Fév - 17:35




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Accords de Nauplie


Dette de l’Indépendance : Un prix impayable ?


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Un triste papier ...


Fort de ses reconquêtes légitimes et récentes, le Royaume de Grèce est néanmoins endetté envers différents partenaires historiques de la patrie hellénique. En l’occurrence, le sujet traité par monsieur le premier ministre grec, C. Trikoupis, est la dette de 1821 évoquée officiellement dans les termes froids de 1833 qui les actualisaient dans le protocole de Londres la situation de garantie des deux tiers des emprunts contractés par la Grèce, c'est-à-dire ceux de l’indépendance et de la dette liée envers l’Empire Ottoman. En 1852, le bilan était sans appel : la dette est un poids mort qui arrime la Grèce, elle ne peut rembourser sans stagner et évaporer de fait la potentialité d’un remboursement accéléré. En clair : « […] à force de saigner la bête, elle ne traînera plus la charrue du malade affamé, morte qu’elle sera ! », selon le ministre du Roi, en privé.

Le premier ministre grec met en avant auprès de ses partenaires anglais et français la nécessité de revoir le protocole de Londres et de solder cette fameuse dette traînant depuis 1821 pour ses premières levées de fonds à la City. Les accords de Nauplie, formulés au coin d’une terrasse sous un soleil ahurissant de clémence et brassé par de chaudes bourrasques rafraîchies auprès des oliviers à proximité forment un accord historique pour la Grèce.

L’Etat grec lèverait des fonds auprès des Etats Français et Anglais, pour 22 millions de franc-or et 44,5 millions de franc-or à un taux de 2% tous deux. Ce montant, de 66,5 millions de francs, couvrirait l’ensemble des anciennes dettes contractées avec intérêts qui, à l’époque, étaient et jusqu’il y a peu de 12%. L’échéance ayant été dépassée, l’usure du taux, de fait, était évidente mais pouvait encore se supporter au regard des contreparties historiques des alliés de la Grèce, mais il n’est plus aussi évident au regard du poids qu’il représente et du danger qu’il fait peser sur les capacités de remboursement de la Grèce et de son Etat lui-même.

Après un accord avec des représentants des finances et de la diplomate de la couronne britannique et de la couronne française, monsieur le premier ministre grec, C. Trikoupis, a mené à l’acceptation de cet accord auprès des parlementaires grecs et du Roi de Grèce. Les Corinthiens, jugeant la manœuvre favorable, acceptent de soutenir et avaliser le projet.

Accords de Nauplie :

- Emprunt de l'Etat Grec auprès des Etats Français et Anglais à un taux égal à 2%, couvrant les dettes de 1821-1830 et les arriérés qui se sont agglomérés jusqu'à 1852. Soit 66,5 millions de francs tout compte.

- L'emprunt contracté lors de l’accord serait fixé à échéance de 12 ans et le montant servirait à payer net la somme due aux banquiers anglais et français au sujet de la dette de 1821-1852.

- Le nouvel emprunt permettrait de faire fonctionner la nouvelle dette, recouvrir et payer l’ancienne dette et de réaffirmer la solidité financière de la Grèce auprès de tous ses partenaires sans faire cesser d’un iota ses présentes dépenses vouées à rembourser ses dettes toutes incluses postérieures à 1852.

Signataires : Royaume-Uni, Empire Français, Royaume de Grèce.


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Dim 19 Fév - 14:20




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Panhéllenisme


Ethnos : Société Panhéllenique


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La gloire des Grecs.


Au regard de Nietzsche, il n’y a pas plus accompli qu’un Grec. Mais pour les hellènes, il y a de multiples réalités de grecs. En Juin 1894, c’est avec une joie intense que se tient le premier congrès Panhellénique à Argos, au théâtre et sanctuaire d’Epidaure. Reconstruit pour 1,2 millions de francs entre 1892 et 1894, il vient à peine d’être réhabilité qu’il est serti d’un monument audacieux : Une colonne de 60 mètres trône au-devant des siégeant, elle dispose à sa base d’une stèle à la gloire de l’Hellénisme, sous forme d’un poème épique. A son sommet : la personne, titanesque, de Constantin XI couvert de feuilles d’or et frappé des insignes impériaux. Défenseur de Constantinople, l’Empereur est mort, mais son souvenir est vivant et porte jusqu’à aujourd’hui l’idéal du martyr chrétien défendant sa patrie. Sauf que la Grèce a disparue plus de quatre siècles sous l’occupation Ottomane. Elle a reconstruit un espace politique grec, mais en aucun cas son unité culturelle, régionalisée par tant de siècles de divisions accentuées si ce n’est soutenues par la Sublime Porte.

La Grèce doit donc s’accomplir et c’est par la fondation de l’association Panhellénique, à Argos, que monsieur le premier ministre Trikoupis soutient l’émulation des populations hellénophones à échanger comme en Grèce. Un vaste effort est entreprit pour sonder les populations d’Orient, trouver les grecs là où ils se trouvent, à Antioche, Apamée, Tyr, Alexandrie, mais aussi Smyrne et Nicée, Trébizonde et en Europe même, en Crimée et en Allemagne, à Marseille en France, ou dans la Romagne italienne, en Tarentine ou encore en Sicile. Le monde grec, par la fuite éperdue de jeunes grecs appauvris par la crise et la guerre, s’étend en Amérique par sa diaspora de centaines de milliers de citoyens à New-York et en Californie. Cette association vise à répertorier leurs dialectes, les populations en volume par leur nombre intrinsèque de locuteurs et de descendants « purs » (chrétiens) mais aussi par la connexion de chaque communauté hellénophone à une association locale, encouragée à la Société Panhellénique, et reliées entre elles par ladite société. Centre névralgique, Argos assurera l’organisation de la culture hellénique via des échanges majeurs de savoirs : les locuteurs de Cappadoce parlant un Cappadocien antique avec des mots turcs seront liés à Argos, via une université & une bibliothèque étatique, fondées à grands frais, à des locuteurs d’Etolie parlant le grec populaire ou encore des Alexandriens côtoyant des Coptes plus couramment que des grecs du nord. Cette émulation doit connecter ou plutôt reconnecter les liens, promouvoir la littérature en Démotique et via des traductions d’ouvrages grecs assurées par l’université d’Argos et ses imprimeurs.

Le congrès de la société panhellénique s’organisera tous les 4 ans, mais la société ne cessera dès lors plus de produire des ouvrages savants, de renouveler l’essor de la culture hellénique et le dispendieux effort de porter le message de la civilisation hellénique à ses frères & sœurs qui, ostracisées souvent, sont liées par le sang et la Foi, l’histoire et la race, à la Grèce d’Aristote et jusqu’à Constantin XI. Des professeurs bénévoles, parfois simplement philhellènes, doivent enseigner l’écrit grec en démotique à des grecs de toutes les régions du monde occidental, mais surtout, respecter les différences et accepter le principe de pluralité de spéciéités, même si centralisées par cette société panhellénique.

Ailleurs, parmi les non-grecs, autrefois unis en « barbares », les grecs voient des cousins dans beaucoup. Les Arméniens, Assyriens, les Libanais, les Palestiniens et les Egyptiens, fussent-ils divisés et ostracisés, ils sont les cousins directs de la civilisation hellénique. Plus lointains, les occidentaux européens, éclairés par la renaissance, sont de grands peuples et la Grèce et ses enfants doivent insuffler l’amitié à ces populations. Il est encouragé de refuser le républicanisme, l’assimilationnisme aux populations non helléniques, de céder aux tentations socialistes, mais il est aussi professé de défendre leurs patries locales, où qu’elles soient, avec autant de ferveur que le plus autochtones des Français, des Allemands ou encore des Américains ou Italiens. Le grec n’est pas un subversif, c’est un héros accomplit qui croit en Christ tout puissant. Le philosophe Nietzsche, bien qu’au seuil d’un déclin évident, est invité à cette société Panhellénique au titre d’honneur, car les philhellènes souhaitant apprendre le grec ou simplement partager la culture grecque à leurs proches est bel et bien un des mandats de cette société associative à portée mondiale.


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Mar 21 Fév - 10:17




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Trois réformes


Les trois réformes : Administration, Fiscalité et Restructuration.


Royaume de Grèce Hellen10

Une Grande Idée ...


Pour rembourser ses dettes, l’Etat grec n’a pas quatre-cent choix : il lui faut lever plus de fonds pour payer au mieux ses créanciers. En la situation actuelle, il repose sur la structure traditionnelle de conseils municipaux élus, seuls aptes à voter un budget et de modestes taxes locales. Le parlement hellénique, seule habilité à voter de grandes réformes à l’échelle nationale, manque d’un échelon intercalé entre les municipalités et le gouvernement du Roi : les régions. Si de nombreux territoires ont été arrachés aux turcs pour être réintégrés dans le monde grec, il manque un cadre administratif, fiscal et judiciaire à ces provinces nouvelles, vides de substance étatique.

Ainsi, en 1895, malade, monsieur Trikoupis achève l’ultime réforme de son mandat ministériel : la réforme de la fonction publique, des provinces & régions et la montée in extremis des prélèvements indirects. La Grèce est partagée entre l’Epire, la Macédoine, la Thrace, la Grande Thessalie, la Corinthie et enfin la Samos-Crête. Ces territoires sont l’échelon régional « naturel » des territoires grecs, exception faite de l’Attique & Béotie qui semble comme enfermée dans l’arc Corinthien artificiel. Les municipalités sont regroupées autant que possible d’un point de vue physique et du même coup administratif : les conseils municipaux deviennent plus larges, mais incorporent plusieurs municipalités jouxtant l’une et l’autre, agglomérées elles forment des « Polis » ou cités. Ces cités, à l’inverse des municipalités, disposent d’une main haute sur les municipalités subalternes et forment les épicentres de dèmes, des provinces intégrées dans les régions. Ces dèmes sont de trois en Epire (Etolie, Epire central, Nouvel Epire), deux en Grande Thessalie (Lamie et Thessalie), trois en Macédoine (Kastorie, Thessalonicie & Chalcidique, Kavala-Thasos). Les territoires « maritimes » de Samos-Crête forment deux dèmes dont l’Egée (un dème) côté Anatolie et la Crête (un autre dème). La Corinthie est divisée entre l’Argolide-Corinthie, Lacédémone, Patras, Thèbes et Athènes enfin, soit cinq dèmes. Au total, quinze dèmes forment six régions formant la structure administrative de la Grèce.

Cette structure se dote d’un corps de fonctionnaires unifié dont la liste des membres est intégralement titularisée, mais où le corps « auxiliaire » (salarié) est également notifié comme ne pouvant dépasser le montant des titulaires. Cette cohorte est donc contrôlée numériquement et une table de rangs, une mécanique de promotion et une grille de rémunération est établie à une portée nationale pour les services publics.

Les municipalités reçoivent une libéralité majeure : le droit d’élire leurs conseils. Elles organisent également des élections en vue de nominer le conseil « populaire » du Dème, sans cens. Cette volonté de libéraliser et confier la gestion locale aux grecs est une mesure apaisante, au regard de la rigidité théorique et de la tenue difficile des municipalités dans le réel sous Othon 1er et sa direction Bavaroise. Ailleurs, à l’échelle de la Province, le Thème, les six « Themata » organisent la conscription, disposent toutes d’un conseil Thématique mais nommé par le Roi sur recommandation du parlement et du gouvernement qu’il a accepté. Ainsi, malgré une déconcentration de prérogatives intenables, la Grèce maintient son emprise sur le haut de la structure et la cadre au maximum de règles de gestion financière : le déficit est autorisé, mais les dettes ne peuvent être supérieures à trois ans de prélèvements fiscaux locaux, hors financement direct de l’Etat. Ainsi, les municipalités disposent, comme les dèmes, de l’amplitude pour taxer. Elles peuvent édicter dans leur carré administratif des prélèvements indirects pour se financer parallèlement aux financements étatiques pouvant surgir de façon impromptue. L’Etat espère se désengager par ce truchement d’une partie du fonctionnement des municipalités qui, graciées de nombreux privilèges (rappelons : fiscaux, politiques) et cadrés (par une structure nouvelle et un corps fonctionnariat ayant achevé sa transition de la masse à la classe) pourront remplacer une partie du financement public dévolu jusqu’alors au fonctionnement des cités via divers mécanismes (comme l’affermage de l’impôt, les paiements en natures, la division de taxes nationales à divers structures antérieures dont les cités). Le trop plein de fonctionnaires, accumulé par les impératifs divers ayant tenu l'Etat grec pendant un moment et, face à la restructuration de son administration, sera muté vers le nord.

Le résultat ne peut-être qu’une hausse de la fiscalité, à l’échelle nationale et locale, mais lestée de son poids politique, cette fois, au vu des dividendes des libéralités concomitantes à cette hausse de la fiscalité. L’Etat, au travers d’une correction de taxes existantes, cherche à prélever d’avantage par une taxe sur les produits de la mer commercialisés (à un dixième du prix pratiqué) sur les marchés grecs et évidement d’une taxe sur le tabac (réintroduite) et une hausse de la taxe sur les spiritueux (à quinze dixièmes du prix pratiqué).


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Sam 4 Mar - 11:15




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Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος

Eλευθερία ἢ Θάνατος !


L'accord français


1895 - Entente de Raison : Débrider l'économie Hellénique.


Royaume de Grèce S-l1600

Une veille connaissance ?


La France, constituant une banque franco-grecque, pour un capital en fonds propres 85 millions de francs pour la partie française, dont 10 millions publics, et 5 millions de francs pour la partie grecque, dont 3 millions publics, la France se relance en Grèce. Elle soutien par ce truchement les projets publics et industriels de la Grèce. Fondée à Thessalonique, elle sera emblématique du développement mixte de la Grèce, à cheval entre étatisme et libéralisme économique. Plus tard, 5 autres millions de francs seront investis, au prochain quinquennat, par la Grèce.

Les grandes banques françaises (le Crédit Lyonnais, la Société Générale et bien d’autres …) sont autorisées et incitées à ouvrir des succursales et à prêter en Grèce. La société publique EDEK est fortement investie par la France dont les industriels achètent de nouvelles actions pour 60 millions de francs, permettant de réinvestir de fortes sommes (la totalité) dans l’expansion des infrastructures et outils de production, dans la modernisation et la concentration de l’outil industrie textile. L’Etat grec, encore majoritaire, cohabite désormais avec deux grandes puissances au sein de cette entreprise. L’industrie publique de soie de Thèbes est également investie par les industriels français de 20 millions de francs, l’expansion de l’industrie de la soierie textile Thébaine est ainsi visée par le réinvestissement direct, par l’Etat, de ces fonds français.

Les premiers projets soumis à la banque franco-grecque commencent par l’irrigation de la Thessalie et des territoires Etolie. Encastré sur les hauteurs du Pinde, en Thessalie montagneuse, le fleuve Pénée serait drainé à sa source via un canal sous-terrain d’irrigation pour les exploitations Thessaliennes. Ce prélèvement, via une station de drainage à l’Ouest de Trikala serait financée à hauteur de 5 millions de francs, tandis que les stations de drainage d’Etolie, absentes jusqu’ici, seraient faites au nombre de quatre (Sykia, Mesochora, Mouyzaki et Pyli) sur le violent fleuve Achélous. Dérivant jusqu’à 600 millions de mètres cubes d’eau, ces stations transféreront aux petites plaines côtières d’Epire un flux généreux d’eau, mais surtout en Etolie même, dans sa plaine fertile afin de rendre cette région attractive pour la migration rurale et favoriser la reconversion et la centralisation autour de parcelles aptes à recevoir cette irrigation, par terminaux couverts, l’eau détournée. Le coût est plus élevé, de l’ordre de 15 millions de francs.

Face aux impératifs du développement économique, la culture du thé est accentuée par la fondation de la « Ligue des Théiers », véritable corporation structurant les exploitations de thé soutenues en Thrace. Là où le thé est importé, il va devenir commercialisé et exporté depuis la Grèce. Le thé noir de Krasnodar est chéri pour sa cohérence avec les climats de Thrace, il est déployé dans les territoires grecs avec le soutien à la réorientation des exploitations : leurs productions seront rachetées par l’industrie du thé de Grèce : l’EVT (Industrie des Thés de Grèce). Cette société à but commercial opérera depuis Xanthos (Thrace) et sera capitalisée à hauteur de 20 millions de francs de la part de la banque commerciale franco-grecque, soutenus en ce sens par la garantie de l’Etat Parisien, l’Etat grec aussi avec 3 millions de francs investis dans l’affaire. Cette opportunité inédite coexiste avec l’irrigation de la Thrace par le projet « Thisavros » visant à irriguer depuis le fleuve Nestos 110 000 hectares et stocker 15 000 000 m3 d’eau, pompés par des centrales à charbon et envoyés dans les canaux tous-terrains de Thrace. Le dosage de l’azote en avant dans des cuves-injecteurs dédiés doivent permettre d’irriguer les territoires théiers avec efficacité et haut-rendement. Mais également d’irriguer le gros des cultures de Thrace en requérant le besoin, c’est ainsi que 15 millions de francs sont nécessaires à ce projet imposant dont l’Etat grec propose le financement au marché privé grec mais aussi et surtout à la banque franco-grecque de Thessalonique.

La porcelaine grecque, sa céramique à pâte fine, est largement artisanale. Cependant, l’effort étatique visant à relever ce segment du secteur secondaire à un but exportateur est notable. Il s’agit de substituer l’importation de vaisselle occidentale ou orientale par des productions grecques. Cela va de la céramique de consommation à la fonte de cuisine en passant par les cuillères et les fourchettes, couteaux mais aussi et surtout porcelaines de service à forte valeur ajoutée. L’Etat conforte ses investisseurs nationaux en les soutenant par une exemption fiscale de 5 ans à tout grec assez entrepreneur pour tenter l’aventure, sous patronage public et via des emprunts privés contractés auprès de la banque franco-grecque pour 15 millions de francs. La société sera localisée à Thessalonique même afin d’en soutenir l’emploi industriel, difficile depuis la reprise de la terre d’Alexandre aux turcs.

Aux monts Parnasse, étrangement, les montants de Bauxite ne sont plus livrés après 1895 en Italie, le contrat n’est pas prolongé et la Grèce préfère son acheteur français qui en récupère le contrat.



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Lun 10 Avr - 13:01




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Eλευθερία ἢ Θάνατος !


Un second accord avec la France


1895 - La Garde : Refonder la puissance militaire hellénique.


Royaume de Grèce 72411_2000_2000

Une volonté vengeresse !

La réforme des forces armées grecques prend du temps, mais en 1895, c’est le besoin de réorienter les forces de la Grèce qui prime, vers la terre, afin de sécuriser les acquisitions majeures de la « Guerre de Libération Balkanique ».

Tirés à quatre épingles via un costume traditionnel, les fusiliers de la Garde, les Evzones, forment désormais une division alpine à part entière.  A la gloire des grecs pontiques, Grecs et Egéens, la division portera trois uniformes, dans chacun de ses régiments de fusiliers, et autant de diversité dans ses unités d’artillerie. Ces uniformes sont des déclinaisons de l’uniforme traditionnel grec sont intégrées comme « Pontiques » en noir, « Crétoise » en blanc serti de noir et la version « Grecque » intégralement blanche. La symbolique de leur robe elle-même est témoin des 400 plis soit 400 ans d’occupation islamique et turque en Romanie. Le mot est donné : la Garde de la monarchie grecque est un monolithe, une bannière des peuples chrétiens d’Europa.

Cette volonté de tisser un uniforme national de la Garde remonte aux légendaires Klephtes et se trouve toujours dans les unités miliciennes de l’armée hellénique. Mais 1895, c’est une division faite d’une fierté toute moderne qui entre en service. Par expansion du contingent, l’armée grecque adjoint à ses commandes récurrentes d’armes l’équipement d’infanterie et d’artillerie de campagne mais aussi d’un groupement de sections de mitrailleuses pour soutenir une division Alpine. L’acquisition est faite à la France pour 9 millions de francs à un taux de 4% sur 15 ans. Cet endettement réduit permet de constituer cette division et de consolider la Grèce et sa défense continentale. La Garde des « Evzones », stationnée à Corinthe, sera l’épine dorsale de l’armée hellénique, elle se regroupera avec le corps le plus proche en cas de guerre. Au total, la dépense atteint 19 millions de francs pour constituer cette force à un standard d'armement de 1887 hors mitrailleuses, plus récentes.


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