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Folkord
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Mar 16 Nov - 12:15





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Giustizia e Libertà — Fratelli d'Italia



Affaires militaires : Loi navale & Ordre de bataille de la Regia Marina le 30 juin 1885

Ce post permet la prise en compte de la maj navale. Le plan naval a été envoyé il y a plusieurs jours, en aveugle, au MJ. Je me réserve le droit
de répondre au plan britannique, une année après ses productions, comme le permettent les règles. Auquel cas ces nouvelles productions seraient finalisées
à partir de 1887, et donc au tour prochain




Le plan naval de 1882 inclut :

-La création de 3 escadres de cuirassés à barbettes en Italie (225 millions /3 ans)
-La commande d'une escadre de cuirassés à barbettes à la Russie (75 + 3.75 millions de marge / 3 ans)
-La création de 3 escadres de croiseurs en Italie (118 millions / 3 ans)
-La commande d'une escadre de croiseurs à la Russie (36 millions + 1.8 millions de marge / 3 ans)
-La commande d'une escadre de torpilleurs à la Russie (3 millions + 0.150 millions de marge / 3 ans)
-La création d'un chantier naval léger à Tarente (60 millions / 3 ans)
-La création d'une base navale à Yos Sudarso (30 millions de francs / 3 ans) (nb, déjà crée plus tôt ig mais pas monétisé à l'époque

Soit 553 millions d'investissements en 3 ans





Rapport de l'Amirauté Italienne en 1885

Chantiers navals lourds : La Spezia, Naples, Pula

Chantiers navals légers : Augusta, Venise, Trieste, Tarente

Bases navales :

Méditerranée : La Spezia (lvl2), Naples (lvl3)
Adriatique : Pula (lvl2), Cattaro (lvl1)
Asie : Yos Sudarso (lvl1)

Effectifs de la Regia : 7 escadres de cuirassés à barbettes, 4 escadres de croiseurs protégés, 3 escadres de croiseurs non-protégés, 1 escadre de torpilleurs

Répartition de la Regia:

-La Spezia : 1 escadre de cuirassés à barbettes, 2 escadres de croiseurs protégés
-Naples : 3 escadres de cuirassés à barbette, 2 escadres de croiseurs non-protégés
-Pula : 1 escadre de cuirassés à barbette
-Cattaro :1 escadre de torpilleurs
-Yos Sudarso : 2 escadres de cuirassés à barbettes, 2 escadres de croiseurs protégés

-Nouvelles-Hébrides (colonisation entre 1882 et 1885) : 1 escadre de croiseurs non-protégés





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Sam 18 Déc - 19:35





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Giustizia e Libertà —  Fratelli d'Italia



Affaires étrangères : Tu quoque mi fili : la trahison de la France et le coup de poignard serbe (1884-1886)

Avant sa disgrâce, Minghetti avait négocié à l'invitation du royaume de Serbie, et dans un contexte conflictuel avec l'allié roumain, un traité commercial extrêmement ambitieux qui devait couvrir également la Grèce, la Bulgarie, le Monténégro et la Slavonie afin de former une union douanière sur le modèle du Zollverein et représentait une immense opportunité pour les nations libres des Balkans d'émerger en s'affranchissant de l'influence des grandes puissances, en s'associant entre elles et avec le patronage de Rome, qui acceptait, au nom de la politique multilatéraliste et de d'ouverture de son chef de gouvernement, de modérer le poids de l'Empire dans l'Union tout en concédant des prêts avantageux aux Etats membres qui nécessiteraient des capitaux pour leur propre développement. Les négociations furent rapides et fluides, sauf pour le cas de Bulgarie qui était tentée par l'alliance avec la Roumanie, rivale de Belgrade. Minghetti pesa de tout son poids pour la faire adhérer, notamment en posant une garantie formelle sur le petit Royaume.

En outre, à la demande insistante du négociateur Serbe, on signa un pacte de non agression, qui permettait à Belgrade de se tourner vers la défense du Banat contre Bucarest. Rome adhéra, en échange d'un traité annexe garantissant la non intervention de la Serbie en Bosnie.

Spoiler:

L'acte de naissance de cette Union, qu'on avait accepté de signer à Belgrade par mesure de conciliation avec la Serbie, devait coïncider avec une véritable apogée économique et commerciale de l'Italie, suite aux traités avantageux signés avec l'Allemagne et la Hongrie, tandis qu'avec la restauration de l'alliance avec Paris, la péninsule semblait avoir obtenu une place privilégiée dans le concert des Nations. Mais en l'espace de deux ans, tout le système Minghetti s'effondrera.

Alors que Rome bataille à Londres pour faire valoir ses droits en Asie, la Serbie obtient à l'été 1884 une victoire foudroyante contre la Roumanie, lâchée de tous, y compris par la Grande Bretagne qui non contente d'humilier l'Italie au Congrès, décide d'abandonner ses intérêts importants dans la région au profit de l'allié privilégié de la France, et ce afin d'affaiblir la position de l'Empire Italien. Contrairement aux Promesses qui avaient été faites et malgré la signature par la Russie et la Bulgarie de traités de non agression avec Bucarest, la Roumanie est démembrée au profit de ses voisins, avec l'annexion des bouches du Danube par la Bulgarie, de la Moldavie par la Russie et d'une partie de la Transylvanie par la Hongrie, tandis qu'elle doit s'acquitter d'une indemnité colossale et se voir affliger un traité commercial inégal. Rome n'est pas consultée, à l'inverse de Paris, Saint Pétersbourg et Londres qui apposent leur sceau sur un traité qui remet en question l'honneur des chancelleries européennes en violation directe du droit international : premier coup d'estoc pour l'Italie et Minghetti qui n'y résistera pas, déjà humilié à Londres.

Mais la réplique, moins de deux ans plus tard, sera bien plus dévastatrice que le séisme originel : alors que les nations occidentales et balkaniques montent au créneau contre la répression terrible perpétrée par l'Empire ottoman en Bosnie-Herzégovine et décident de s'associer pour dicter leurs conditions à Constantinople via un embargo commun afin de mettre fin aux massacres et par la même occasion obtenir des concessions commerciales (en particulier pour Berlin, victime d'une véritable expropriation de ses intérêts en Cilicie) le nouveau cabinet au pouvoir, mené par Cadorna et englué dans le conflit en Insulinde est pris dans la tempête :


C'est par la presse et la gazetta internazionale qu'Amédée apprend l'existence de l'indigent Traité de Paris qui offre à la Serbie la Bosnie en contradiction totale avec l'acte fondateur de l'union Balkanique, ainsi que des concessions à la France et la Russie, qui mettent tous les deux fin à l'embargo, tandis que Belgrade met son véto sur les sanctions commerciales votées à l'unanimité par l'union commerciale des Balkans. Bien entendu Rome n'a pas été consulté, tout comme Berlin, les deux jeunes États Nations étant mis au ban de l'Europe. La Grande Bretagne, engagée dans une véritable cavale politique contre l'Italie appose sa garantie au traité mais aussi sur la Serbie, pourtant clairement dans la sphère d'influence Française et première rivale de la Sublime Porte pierre angulaire de l'empire informel !

Dans la capitale Italienne c'est la sidération, et on proteste avec véhémence : les traités ont purement et simplement piétiné par les grandes puissances occidentales et soit disant libérales. Devant le Parlement, Cadorna attribue, à raison, la responsabilité de ce fiasco à son prédécesseur, dont la politique d'ouverture s'était soldée en un échec lamentable : l'alliance avec la France en Chine, la politique de conciliation avec Londres dans les Balkans et l'union commerciale des Balkans : trois tentatives louables aux conséquences «cataclysmiques» d'après le président du conseil. Minghetti, déjà gravement malade, sera emporté quelques semaines plus tard, achevé par la peine et le chagrin.

Désormais la messe était dite, et les rapports des espions Italiens dans les grandes capitales européennes confirmaient les soupçons : la France, la Grande Bretagne et leurs alliés s'étaient accordés dans le seul but d'obtenir le démantèlement de la Nation Italienne. Londres était allé jusqu'à sacrifier ses intérêts supérieurs dans les Balkans au profit de la France dans le seul but de nuire à Rome. «Les macaques de Gibraltar ont pris le pouvoir» raille t-on désormais dans les salons de la haute société Italienne.

Avec la République Allemande la diplomatie Italienne sauva l'honneur et obtint du Sultan un alignement des douanes ottomanes avec les tarifs exercés pour les importations Françaises. Mais cela ne changera rien au ressentiment terrible dans la péninsule. Face à l'hostilité manifeste des grandes puissances l'Italie était en danger de mort. Pour survivre Rome n'avait qu'un seul choix devant elle : la radicalité.



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Jeu 6 Jan - 17:31





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Affaires politiques :  Les conséquences de la trahison de l'extérieur : la radicalisation de la politique assimilationiste et la défense des intérêts culturels Italiens à l'étranger (1886)

Isolée sur la scène internationale depuis le coup de Trafalgar diplomatique dont avait été victime pays, la péninsule voit émerger des forces nationalistes plus radicales. Le discrédit qui frappait désormais les «modérés» qu'on ne pourrait pourtant pas soupçonner d'un quelconque patriotisme et la montée en puissance de la «droite dure» au sein de la coalition gouvernementale depuis la nomination de Cadorna et les évènements tumultueux de 1885 donnaient l'impulsion à l'émergence d'un courant de pensée post-irrédentisme basé sur la «sauvegarde de la latinité» et la défense de la diaspora Italienne partout en Méditerranée face à l'émergence de la «menace slave» et de la «trahison des démocraties occidentales» qui s'étaient compromis dans des alliances contre nature avec la Serbie, la Russie ou l'Empire Ottoman pour toucher en plein cœur l'Italie.

Dans ce contexte, la Società Dante Alighieri est fondée le 6 juillet 1886 avec le soutien du gouvernement Italien. Étroitement liée à des personnalités du Risorgimento et à l'irrédentisme, elle a pour but de participer à la sauvegarde et à la diffusion de la culture Italienne à travers la Méditerranée. Des comités sont fondés dans plusieurs dizaines de villes en dehors du pays où il existe une présence Italienne : Constantinople, Malte, Nice, Alexandrie, Antalya, Vlora, Tripoli, Ajaccio, Lugano, etc. Ils permettront de financer pour la diapora Italienne, mais aussi pour les autochtones intéressés, des écoles, consulats, lycées, associations culturelles, événements, etc dans le but de pérenniser la présence Italienne. Est exclu toutefois toute revendication politique et un respect scrupuleux des lois du pays hôte est indispensable.

Si cette première initiative est purement culturelle et ne démontre aucune forme d'hostilité à l'étranger, en revanche une succession d'événements survenus sur le sol national , traduisant une forme d'hostilité de certaines minorités excitées par des gouvernements étrangers -qu'on ne nommera point- poussent le gouvernement Cadorna a amender les lois assimilationistes de 1877 :

-Si l'enseignement de l'italien était déjà obligatoire pour la formation élémentaire et universitaire, il est renforcé, tandis que l'enseignement des langues régionales est interdit avant l'université, où elles sont autorisées, sauf la langue serbe, devant être remplacé par une langue illyrienne ne répondant pas à la codification portée par Belgrade.

-Si la seule langue officielle des administrations était déjà l'italien, la période de tolérance pour les langues régionales prend fin. L'utilisation même officieuse d'une langue régionale dans une assemblée ou une administration est interdite.

-L'utilisation de langues régionales sur des affichages publics, les enseignes des magasins, est interdit.

-La traduction du nom des localités en langue régionale est interdite.

-Les prénoms de langue régionale et étrangère sont interdits.

-La presse de langue régionale est toujours autorisée à paraître librement, à l'exception de la langue serbe en Istrie et en Dalmatie, devant être remplacée par les langues illyriennes ne répondant pas à la codification portée par Belgrade.  

-Les associations, syndicats, partis politiques autonomistes demeurent tolérés sous étroite surveillance mais devront désormais déclarer devant la préfecture de police l'ensemble de leurs adhérents pour faciliter les enquêtes de police. Une loi annexe est votée pour garantir que ces informations resteront confidentielles. En revanche, pour les associations de langue serbe, comme pour les précédents points, on mène une caballe systématique contre la codification portée par Belgrade.

-Les messes en langue régionale demeurent autorisées, sauf pour le serbe codifié.

Ces mesures s'appliquent donc dans les territoires sous influence slave (Dalmatie, Istrie), germanique (Tyrol du Sud, Carinthie) et provençale (Vallée d'Aoste).

La politique migratoire à destination de la Dalmatie est renforcée. Le montant des primes est doublé et désormais les candidats au départ vers l'étranger devront verser une caution importante le temps voir leur dossier étudiés pendant des délais allongés si ils décident de quitter le territoire national, en particulier si ils décident de quitter l'Europe (hors Tunisie).



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Mar 18 Jan - 17:33





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Affaires navales  :  (1884-1886) : Le repli défensif 

La course navale s'intensifie à partir de 1883 : en réponse au grand plan d'agrandissement et de modernisation de la flotte Italienne dont les crédits furent votés l'année précédente, la France et la Grande Bretagne amplifient leur efforts pour à nouveau surpasser la Regia dont le tonnage effectif égale quasiment celui de la Navy au cours de l'année 1885.

À Londres en particulier, un discours martial extrêmement hostile à Rome a envahi chaque couloir de la Chambre des Lords et les relations tournent à l'aigre à la suite du congrès de Londres, avant de toucher le fond pendant l'année 1885. Avec le Two-power standard adopté par le Parlement britannique et l'emploi d'une rhétorique guerrière face au «péril Italien», l'amirauté Italienne souligne dans un rapport alarmeux destiné Au Parlement la nécessité de relancer des constructions navales. Les évènements des Balkans qui laissent apparaître une connivence entre les 4 «vieux» empires (français, russe, britannique, ottoman) et de la Serbie pour préserver à tout prix l'ordre ancien confirment ce sentiment, juste, d'encerclement.

Avec l'augmentation des intérêts Italiens en Asie, et donc la nécessité de maintenir désormais une flotte de guerre en permanence en Extrême-Orient, de nouveaux projets sont nécessaires pour conserver la domination navale en Méditerranée, alors que la cession de Rhodes à la Grande Bretagne par l'empire Ottoman s'apparente à un fusil sur la tempe.  

Dès 1884 en réponse au plan d'armement Britannique et Français l'Italie décide de renforcer sa présence militaire en Méditerranée avec de nouvelles bases navales, et d'augmenter ses capacités de production de navires légers. Mais en 1885, des crédits restreints par le conflit avec les Pays Bas restreignent les crédits et il faut se contenter d'escadres légères, signe subtil également de volonté de désescalade avec Londres. La stratégie navale Italienne se tourne résolument vers la défensive.

1884 : Création de bases navales à Paphos et Bizerte. Construction d'un chantier naval léger à  Livourne et d'un autre à Pescara.
1885 : Commande de 15 escadres de torpilleurs

Soit 210 millions de francs supplémentaires d'ici le 31 décembre 1886, au total 305 millions de francs d'ici 1888.

En outre, prenant acte des conséquences directes que pourrait avoir un blocus britannique et/ou français des voies d'approvisionnement maritimes de l'Empire, un commissariat stratégique aux provisions est créé aux fins d'assurer l'établissement de réserves de houille et de charbon pour permettre à la péninsule, en particulier pour la Regia de subir une pénurie majeure pour une durée d'un an. La question de l'auto substituance étant jugée chimérique, sauf en ce qui concerne la production agricole, pour laquelle une réflexion est lancée.


Affaires étrangères :  La nouvelle politique Balkanique  : nos frères Grecs et nos amis Bulgares (1885-1886)

Alors que la montée en puissance de la Serbie se poursuit dans la région sous le patronage Français, et que la Sublime Porte semble toujours plus se mettre sous la tutelle Britannique, les partenaires commerciaux importants que sont la Grèce et la Bulgarie sont victimes par ricochet des stratégies qui ont été ourdi par les grandes puissances : alors que Corinthe et Sofia s'étaient engagés de façon désintéressée dans l'embargo dirigé contre Constantinople pour condamner les massacres en Bosnie et faire pression sur le régime Ottoman criminel, le roi de Serbie les avait trahi avec l'appui bienveillant de Paris, Londres et Saint Pétersbourg !

Le gouvernement Italien, désormais engagé dans un bras de fer politique avec le reste de l'Europe accepte les demandes de financement que requièrent les deux petits royaumes Balkaniques : le développement économique de la Grèce et la Bulgarie est capitale pour l'équilibre régional, notamment au sein de l'Union commerciale des Balkans, tandis que ces Etats doivent être en mesure de financer une armée pour assurer leur sécurité en ces temps troublés. Le Prince entame une tournée diplomatique dans les Balkans à l'hiver 188-1886 et octroie ainsi plusieurs facilités à ses alliés :

-Un emprunt de 25 millions de francs à 2% de taux d'intérêt pour l'année 1886 pour le Royaume de Grèce

--Un emprunt de 25 millions de francs à 2% de taux d'intérêt pour l'année 1886 pour le Royaume de Bulgarie

-Trois emprunts de 25 millions de francs chacun à 2% d'intérêt pour les années 1887,1888, 1889 au Royaume de Grèce. Parmi ceux-ci, 5 millions de francs sont émis à seulement 1% d'intérêt et «bloqués» le temps de la réalisation d'un projet ferroviaire entre Larissa et Volos et entre Lamia et Trikala (au total 181 kilomètres de voies ferrées) sous forme d'une caisse d'obligations garanties par le Trésor Grec à 4% auprès du marché public Italien. Au terme de ce projet le gouvernement Grec pourra disposer librement du solde de ses 5 millions.

-Rome renouvelle sa garantie sur le Royaume de Bulgarie et pose une garantie sur le Royaume de Grèce.





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Jeu 20 Jan - 15:14





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Affaires militaires et coloniales : Triompher en Orient (1885-1886)

Naples, 21 décembre 1886. À la veille des festivités de Noël, l'Empereur des Italiens a proclamé un jour férié pour rendre hommage aux héros de la campagne des Indes orientales néerlandaises, un mois après la signature dans la cité parthénopéenne du traité de paix mettant un terme à près d'un mois et demi d'hostilités avec le Royaume des Pays-Bas. Sur terre et sur mer, les succès brillants des soldats de l'Empire resteront gravés pour toujours dans la mémoire collective Italienne : à jamais la Patrie reconnaissante.

La bataille de Saint-Vincent, la conquête d'Ambon, la prise de Batavia, la bataille de Madura et la chute de Sataliga. Tant d'exploits pour l'armée, frustrée depuis tant d'années par les arbitrages budgétaires et les reculades diplomatiques de Minghetti : ce temps-là était révolu. La péninsule assumait son statut, embrassait son destin. Les Canevaro,Albertone, Arimondi ou encore le très populaire cousin d'Amédée, le duc Thomas de Gênes, s'étaient illustrés comme une nouvelle génération d'officiers ambitieux et efficaces, sous la houlette d'hommes d'expérience ayant participé au Risorgimento, comme l'amiral Acton.

Moins de dix ans après le trépas de l'Empire Habsbourg c'est un autre colosse pluriséculaire qui s'effondre, au profit des nouvelles Indes Orientales Italiennes qui réduites auparavant à la partie occidentale de la Nouvelle-Guinée s'agrandissait de «la perle de l'Empire» néerlandaise : Les îles de la Sonde, les Moluques, les Célèbes, et surtout l'île la plus peuplée au monde après l'Angleterre : Java. On ajouta une indemnité de 250 millions de francs, insuffisante à régler les frais de guerre. Rome respectait ses engagements avec les grandes puissances et notamment avec Londres qui avait été piégée, engluée dans la crise asiatique avec le Tsar, et les Italiens ne poseront pas un pied à Bornéo et à Sumatra qui formeraient désormais un glacis entre les Indes Italiennes et Singapour.

Désormais un grand chantier s'ouvrait. Comment les héritiers de César allaient ils administrer cet immense Empire ? Fallait-il s'appuyer sur les princes locaux ou non ? Se montrer répressif vis à vis des autochtones ou tenter de réformer le système de domination coloniale brutal des Néerlandais ? Et quel sort réserver aux propriétés agraires richissimes constituée par l'administration et la bourgeoisie Hollandaise ? Mais surtout, comment l'Italie allait-elle faire face aux conséquences diplomatiques de son coup d'éclat ?

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Dim 13 Fév - 23:55





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Affaires coloniales  (1887-1889) : La naissance des Indes Orientales Italiennes  

Désormais à la tête d'un immense Empire extramarin habité par près de 30 millions d'âmes, à peu près autant qu'en métropole, le gouvernement Cadorna s'attele dès le début de l'année 1887 au chantier de la réorganisation de ses possessions asiatiques. En premier lieu, les territoires d'Insulinde sont placées au sein du portefeuille du ministère du commerce et des colonies et déléguées à un gouverneur général des Indes orientales, qui depuis Java exécute non seulement les décisions du ministre, mais aussi assure le pouvoir exécutif au nom du Prince,  auprès duquel il est responsable, et dispose donc de pouvoirs étendus. Le budget des Indes Orientales sera pour sa part discuté chaque année à Rome par le parlement, séparément mais dans le même temps législatif que le budget général de l'Empire, et selon les besoins de ce dernier.

L'administration coloniale reprend le découpage administratif des précédents occupants à Java est ainsi divisée en trois provinces tandis que Batavia est renommé symboliquement «Elisa» en l'honneur de l'Imperatrice afin d'apposer le sceau de la domination Italienne. On opte pour une centralisation administrative à Java, jugé plus souhaitable vu sa densité démographique et son importance économique. Elle repose toutefois fortement sur l'aristocratie indigène qui est recrutée massivement dans la fonction publique tandis qu'on établit des tribunaux provinciaux faisant appliquer le droit coutumier local en première instance pour les infractions, délits et crimes entre indigènes, et où siègent des magistrats autochtones. En revanche toutes les procédures concernant au moins un tiers Européen,  l'ensemble des litiges commerciaux et administratifs et enfin une voie de recours des tribunaux provinciaux, sont traités à Elisa par des magistrats Italiens.

Dans les îles périphérique en revanche on s'encombre beaucoup moins. Sauvages et rebelles, l'administration directe de ces îles semble totalement illusoire et le gouvernement a clairement exprimé son intention d'épargner le sang Italien et autochtones. Les princes indigènes bénéficient d'une grande liberté dans la gestion de leurs affaires internes devant se soumettre toutefois à un protectorat : privilège d'extraterritorialité (pénale et commerciale), monopole commercial, gestion des affaires étrangères.

La Papouasie terra nulllius par excellence est elle administrée au même titre que l'archipel des Nouvelles-Hébrides comme une colonie Italienne, selon le modèle Britannique.

Un corps d'armée permanent est installée sur l'île pour assurer la paix civile et la protection de la «Perle de l'Empire» vis à vis des agressions étrangères. Ce corps devient vite très prisé par de jeunes officiers brillants et ambitieux, cette affectation permettant une ascension rapide dans la hiérarchie militaire du fait de son activité débordante. Le recrutement des soldats de rang et des sous-officiers se fait majoritairement auprès de la population autochtone. Évolution majeure par rapport à la «periode hollandaise», le corps des officiers est ouvert à la population Indonésienne au nom de la doctrine pratiquement religieuse de méritocratie militaire.  L'accès à un tel rang nécessite toutefois la maîtrise de la langue Italienne en plus d'états de service irréprochable, limitant dans les faits à quelques centaines d'éléments issus de strates sociales aisées.

On réorganise également le département de l'amirauté pour mettre sur pied la flotte d'Insulinde qui prend l'ancienne base navale néerlandaise de Surabaya comme port d'attache. Une petite flotille côtière demeure toutefois toujours entretenue à Yos Sudarso.


Affaires politiques : l'avènement de la «DDS» et la répression des mouvements révolutionnaires (1888)

Alors que l'assassinat du Prince Umberto en 1878 avait marqué un premier tournant sécuritaire dans un Empire alors balbutiant avec les lois scélérates, la montée en puissance des mouvements ultra nationalistes slaves, excités par la propagande irresponsable de Belgrade, conduit à nouvelle vague d'attentats faisant chaque année plusieurs dizaines de victimes s'ajoutant au sang versé par les anarchistes.

Les lois scélérates ne suffisent plus face à l'organisation de réseaux clandestins toujours plus organisés et parfois face à la complicité d'une infime partie de la population en rupture totale avec les institutions de l'Empire. Les forces de l'ordre sont pour leur part insuffisantes en nombre et mal adaptées à une telle lutte.  Une solution radicale est donc envisagée en conseil des ministres pour «décapiter l'hydre à deux têtes : rouge et slave».

Le 12 Juillet 1888 le ministre de l'intérieur, le très conservateur Antonio di Rudini, crée officiellement le Dipartimento di Sicurezza, bientôt plus funestement connu sous l'appellation «DDS». Il nomme à sa tête le réactionnaire et ultra efficace préfet de Milan, Giovanni Codronchi, qui revient d'un séjour d'un an en Russie pour observer les méthodes de l'Okhrana...

Les attributions et les méthodes de cette nouvelle police secrète se rapprochent grandement de son «modèle russe» : l'utilisation du noyautage et le recours aux agents provocateurs forme la pierre angulaire de la stratégie d'infiltration et de destruction des mouvements terroristes. Des moyens financiers et logistiques importants sont mis à disposition de la DDS pour mener à bien sa mission. Quant à l'usage de la torture, fréquente en Russie, elle est illégale dans l'Empire Italien et ne peut donc être encadrée par une circulaire et demeure officiellement interdite. Mais nul ne peut ignorer sa pratique dans les plus hauts cercles de l'État...

Enfin, sous la demande instante de Codronchi la DDS obtient dans un second temps, à la fin de l'année 1888, l'autorisation d'opérer à l'extérieur des frontières de la péninsule, une véritable révolution, qui dit-on aurait déplu à Amédée en personne.

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Dim 20 Fév - 20:34





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Affaires coloniales et économiques (1887-1891) : Le joyau de la Couronne : les réformes de l'administration San Marzino, la réattribution des terres et la fondation de la Banca Asiatica

Alors que les Indes Orientales Italiennes sont en pleine réorganisation, le gouvernement Cadorna  décide de faire confiance au général de Allesandro Asinari de San Marzino, qui a notamment participé aux dernières campagnes coloniales de l'Empire, qui jouit à la fois d'une grande confiance d'Amédée et d'une réputation de respectabilité au sein des rangs du Parlement. Ferme mais prudent et avare en sang humain lors de ses années de services, il apparaît comme l'homme idéal pour réussir à ce poste périlleux de gouverneur général des Indes Orientales.

Il cerne très rapidement les problèmes à laquelle est confronté la colonie, qu'il attribue à la politique menée par l'occupant Hollandais jusque là. Il met un terme à la politique de «déplacement» des populations de Java vers les îles annexes mis en œuvre par les précédents maîtres des lieux, qui généraient des confrontations entre les communautés ethniques et des graves pénuries alimentaires. De toute façon puisque Bornéo et Sumatra étaient toujours sous souveraineté Néerlandaise la majorité de ces mouvements de population devaient se tarir d'eux mêmes.

En outre, dans une volonté de pacification, il entame une politique plus ferme dans la lutte contre le travail forcé, officiellement aboli depuis une quinzaine d'années mais dont l'interdiction était jusque-là inégalement respectée par les colons Hollandais.

La politique d'immigration forcée de coolis en provenance d'Inde et de Chine est également suspendue dans l'ensemble des Indes Orientales à l'exception de la Papouasie, complètement dépeuplée. Marzino compte ainsi rendre l'occupation Italienne moins «sale» alors que chaque année des centaines de travailleurs coolies sont massacrés ou lynchés. Le gouverneur général des Indes Orientales dira «Les Hollandais ont eu la naïveté de penser qu'ils pourraient déplacer des millions de personnes sans créer de troubles à l'ordre civil. Nous ne devons pas commettre cette faute de penser que l'on peut transformer en profondeur la société et la démographie de peuples aussi importants».

Justement, la question des immenses propriétés des Hollandais à Java et dans les îles annexes se pose rapidement pour les autorités Italiennes. Potentiellement réfractaires à la domination Italienne, liés à la finance d'Amsterdam et de Londres, ces colons représentent potentiellement un danger alors que les Pays-Bas se sont dotés d'un gouvernement ouvertement revanchiste. De plus, l'appétence des capitaux Italiens pour la région la plus riche du monde fait tourner les têtes..tandis que la perspective de dégager des centaines de millions de francs de bénéfices d'une opération d'appropriation des biens des Bataves intéresse en plus haut lieu mais on craint les conséquences d'une telle brutalité.

Le départ vers Bornéo et Sumatra de quasiment l'intégralité des ressortissants Hollandais, de nombreux coolis souvent bouddhistes ou hindouistes et d'une partie de l'aristocratie indigène qui est restée loyale à l'ancienne administration coloniale, l'exode Javanais tranche le problème :  Marzino procède à une politique très claire : l'expropriation systématiquement des candidats aux départs ainsi que de toutes les possessions du gouvernement Néerlandais, ainsi que de toutes les compagnies Bataves dans lesquelles l'État Hollandais a une participation. Le gouvernement provincial accepte de prendre en charge financièrement l'émigration vers Bornéo, Sumatra ou la métropole. Pour les colons Néerlandais qui restent , peu nombreux, leurs biens ainsi que leurs droits seront préservés, à condition qu'ils renoncent à la nationalité Batave pour devenir Italiens. Une politique audacieuse qui rappelle le traitement des Allemands lors de l'annexion du Tyrol du Sud et de la Carinthie, ou encore lors des multiples changements de souveraineté de l'Alsace-Lorraine. Trois à quatre mille Hollandais qui choisissent de rester deviennent donc Italiens du jour au lendemain et demeureront à tout jamais assurés de ne subir aucune discrimination.

Marzino compte bien profiter de la contraction de la demande mondiale qui entraîne à partir de 1885 une crise de surproduction en Asie du Sud et en Insulinde pour ralentir la production et donc l'exportation des exploitations agricoles et minières le temps de redistribuer progressivement les millions d'hectares, progressivement revendus à des entreprises et des particuliers entre 1887 et 1893. Sept ans, c'est long, mais cela assure une source continue de revenus et évite de déstabiliser le marché et donc de provoquer une chute massive du prix de la terre. En attendant, les terres encore sous la propriété de l'Etat sont louées à particuliers ou des compagnies.

La grande majorité des bénéfices de cette politique qui génère des revenus exceptionnels importants et prolongés repart en métropole pour alimenter le Plan Saracco , désespérément ajourné depuis 1882 et pourtant indispensable pour la modernisation de la péninsule.

Cependant sur le modèle des banques d'investissement créées en Indochine et au sein de l'empire Ottoman ces dernières années, avec beaucoup de succès, on met sur pied la Banca Asiatica qui siège à Elisa et sera dotée d'un capital initial colossal de 120 millions de francs. Bénéficiant de succursales en Chine, au Japon et aux Nouvelles-Hébrides, elle sera destinée à soutenir les particuliers et les compagnies Italiennes dans l'agriculture, l'industrie et le commerce balbutiant en Indonésie mais également en Chine et au Japon dans une moindre mesure, de façon à hisser l'Italie au tout premier rang dans cette région du Monde. Elle bénéficiera également d'un monopole d'émission la rendant incontournable pour qui veut faire des affaires en Asie.

On envisage pour la suite la possibilité de réaliser des investissements importants dans les infrastructures dans les Indes, notamment dans le réseau routier, mais à Rome on souhaite temporiser jusqu'en 1892, le temps de pacifier définitivement la région et de conclure la politique de redistribution des terres. Chaque chose en son temps.



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Affaires commerciales (1888-1889) : Les traités de commerce continentaux et le mercantilisme Italien

La débâcle diplomatique des années 1884-1886 et l'exclusion de l'Italie du concert des Nations menaçait les intérêts économiques de l'Italie, alors que le gouvernement Minghetti leur avait donné une prodigieuse impulsion grâce aux traités de commerce avec l'Allemagne, la Hongrie et les nations des Balkans.

En 1887, le gouvernement Hollandais négocie avec la France, l'allemagne et l'Empire Ottoman des accords commerciaux agressifs visant à isoler la péninsule et asphyxier les possessions Italiennes en Orient. Alors que le président du conseil Cadorna envisage de prendre des mesures de rétorsion, il se voit déjuger par l'intervention du duc de Gênes, qui siège durant cinq mois à la tête du conseil des ministres lors du voyage de l'Empereur et de son épouse l'Impératrice dans la fraîchement renommée capitale des Indes, Elisa.

L'influent cousin d'Amédée, récemment promu contre-amiral après ses exploits militaires et lieutenant général de l'Empire estime qu'il ne faut surtout pas laisser le pays s'enfermer dans une forme d'autarcie diplomatique et convainc son chef de gouvernement de changer de ton. Cadorna plie et charge son ministre de l'agriculture, Paolo Boselli de l'industrie et du commerce de renégocier avec Berlin et Paris les accords commerciaux en vigueur, pour assurer des débouchés massifs pour les productions des Indes. On trouve rapidement un terrain d'entente :

Avec Paris :

-Baisse des taxes à l'importation à 4% sur la laine française 8% sur le tissu de laine française en Italie
-Baisse à 4% à l'importation sur les produits coloniaux d'Indonésie (épices, café, cacao) Italiens en France

Ce premier accord permet à l'Italie de s'ouvrir un important marché pour écouler ses marchandises asiatiques, tout en satisfaisant le gouvernement Français qui souhaite développer sa filière textile, notamment dans l'industrieux département de la Loire.

Un fonds de subvention de 10 millions de francs est ouvert pour compenser la perte de revenus pour les éleveurs de moutons et faciliter une reconversion du métier à filer vers le coton et la soie, tissus dans lesquels la péninsule bénéficie plus d'expertise et de compétitivité que pour la laine.

Avec Berlin :

-Baisse à des taxes à 7% sur le charbon Allemand en Italie (contre 8% lors du précédent accord douanier).
-Baisse des taxes à 8% sur l'acier Allemand en Italie
-Baisse des taxes à 10% sur les produits pharmaceutiques Allemands en Italie

-Baisse des taxes à 7% sur les produits agraires Italiens en Allemagne (contre 8% lors du précédent accord douanier).
-Baisse des taxes à 3% sur les produits coloniaux d'Indonésie (épices, café, cacao) Italiens en Allemagne
-Suppression des baisses de taxe sur les produits artisanaux Italiens et passage de 5% à 7% des taxes sur le soufre Italien en Allemagne.

Au delà de l'aspect purement économique, on se réjouit de détendre les relations avec la France et de continuer le réchauffement diplomatique avec l'Allemagne. On regrette toutefois que les relations avec Londres soient toujours coupées, mais après tout c'est le choix des Britanniques...


Affaires économiques (1887-1891) : la reprise des investissements Italien : le plan Saracco et le développement de la périphérie

Alors que la pression financière des guerres coloniales en Chine et en Insulinde avaient contraint le gouvernement à abandonner un ambitieux plan d'investissement porté par son ministre des travaux publics Giuseppe Saracco, l'absence de grandes expéditions et l'ouverture d'une prodigieuse manne financière avec la revente des terres Hollandaises dans les Indes permet de convaincre le Parlement de mettre en œuvre le grand projet du ministre. Celui-ci a toutefois eu tout le loisir de mûrir son projet pendant ces années de diète pour son cabinet.
Le député Sidney Sonnino, journaliste et passionné de la question méridionale aura influencé considérablement le ministre, voyant dans ce projet une dimension sociale capitale. La pression démographique dans les campagnes représentant un véritable enjeu de politique nationale avec la paupérisation et l'émigtation engendrée, bien que la politique volontariste des précédents gouvernement depuis l'unification a permis une hausse nette du niveau de vie dans le Mezzogiorno le revenu médian du paysan Italien n'a pas encore rattrapé celui de son homologue Français ou Américain. En outre, confronté récemment à des crises diplomatiques majeures, la question de l'autonomie alimentaire est centrale dans le débat public, et l'élévation des rendements agricoles grâce à la puissance publique est possible.

Le «Plan Saracco-Sonnino» voté en septembre 1887 au Parlement, pour une enveloppe globale de 700 millions de Francs en cinq ans se focalise donc en grande partie sur le développement des campagnes, tandis qu'une partie non négligeable doit bénéficier également à une Dalmatie également cruellement sous développée et confrontée à une crise d'identité majeure, tiraillée entre ses racines historiques Italiennes et les aspirations panslavistes dangereusement supportées par la Serbie. Si le régime a jusque là apporté des réponses politiques à la «question Adriatique», le développement économique de la région est indispensable pour bouter hors des frontières Impériales le fantasme séparatiste. De plus avec l'émergence de l'Union commerciale des Balkans la Dalmatie devient un espace d'échange privilégié et il faut pouvoir augmenter le flux de marchandises quotidien pouvant passer par ses ports.

Le projet de 1882, plus global (développement du rail dans tout le pays, de la Tunisie, etc) est donc abandonné pour des investissements plus spécifiques, à l'impact plus important :

-400 millions de Francs à la destination des campagnes du Mezzogiorno pour le développement des infrastructures publiques (hôpitaux, écoles, lignes de chemin de fer annexes, lycées agricoles) et des grands aménagements pour améliorer le rendement des cultures (irrigation, assèchement des marais, citernes). À noter que la politique de rachat du grain au dessus des prix du marché entrepris en 1882 réduit progressivement sa voilure jusqu'en 1892, date à laquelle elle s'arrête complètement. La somme est à déduire de ces 400 millions de francs.

-250 millions de Francs pour un plan d'urbanisme (quartiers résidentiels, voiries, hôpitaux, écoles) en Adriatique pour accueillir de nouveaux colons et améliorer les conditions de vie de la population autochtone

-50 millions de Francs pour le développement des infrastructures portuaires de Zara, Spalato, Raguse.

Saracco dira : «La politique dirige l'économie et l'intégration des nouveaux territoires demeure la priorité. À cela s'ajoute la sécurité alimentaire et le développement commercial maritime qui sont chers à notre Nation.»

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Hors série : la naissance d'un mythe : Amédée, le prince inattendu (Partie 10 : Douze ans de règne )

Rome, 1er Décembre 1889. Amédée et Élisa célèbrent leurs noces de coton, qui coïncident avec le nombre d'années passées au pouvoir par le cadet des Savoie, si on exclut l'aventure sans lendemain de 1868. L'Empereur a seulement 45 ans mais cela fait plus d'un quart de siècle qu'il a surgi des ténèbres pour entrer dans l'Histoire. Piacenza paraît maintenant si loin pour l'Empereur des Italiens. De l'épique au tragique, sa vie et son œuvre allait bientôt toucher à son terme mais il l'ignorait encore.

Voilà douze ans que le Prince, il préférait qu'on l'appelle ça, a troqué le costume du général pour celui de chef d'État. Après avoir été un héros de guerre il voulait être un bâtisseur. Sans aucun doute on pourra affirmer qu'il est y parvenu : souverain constitutionnel d'un régime aux fondations profondément Républicaines mais dont la pratique du pouvoir avait peu à peu fait muté la «plus grande démocratie d'Europe» en «démocratie ordonnée» selon les mots de son César.

Comment définir autrement ce régime hybride, si singulier en Europe ?  Il avait hérité de la Deuxième République d'une essence profondément populaire par son mode de suffrage et d'une modernité et libéralité par sa législation sociale, religieuse ou encore pénale. De la monarchie il avait gardé cette obsession de l'ordre, cette fascination pour l'institution militaire et surtout de cette dévotion pour un souverain qui ne tenait sa légitimité ni de Dieu ni de la Constitution mais qu'il avait forgé seul par sa valeur et son engagement pour son peuple.

S'effaçant longtemps derrière la figure tutélaire et unanimement appréciée de Minghetti pendant les sept premières années de son règne, Amédée était sorti de sa réserve pendant la tempête, reprenant en main l'exercice réel du pouvoir à partir de la fin de l'année 1884, assumant un tournant conservateur et militariste quand le régime sembla vaciller. À nouveau de gloire le nom de sa dynastie fut couvert de gloire en remportant une victoire éclatante contre les Pays-Bas. Réticent à associer son fils aîné au pouvoir trop tôt au pouvoir il avait fini par s'appuyer sur son cousin le duc de Gênes et héros de la guerre coloniale en qui il avait toute confiance, pour pouvoir partager son temps entre la direction de la destinée de la Nation et sa vie de mari et de père.

Si son premier mariage avait eu un dénouement tragique, le second était heureux. On ne connaissait pas de maîtresse au Prince réputé volage depuis son mariage. Sa femme, d'abord raillée car étrangère, de faible extraction et plus âgée que l'Empereur ne devint jamais très populaire auprès du Peuple qui la trouvait trop «Allemande» mais on lui reconnaît sa loyauté à la Monarchie, elle qui avait abandonné les salons Viennois pour devenir Impératrice.

On ne s'attendait pas à ce que cette union soit fertile, et on le souhaitait pas plus que ça, puisque la défunte Virginia avait déjà donné trois fils à Amédée avant de disparaitre. Élisa avait embrassé sans broncher le rôle de mère adoptive des trois jeunes garçons, dont le plus vieux n'avait pas encore 5 ans quand sa mère se noya dans le Danube. Mais la facétie de la Nature et l'appétit sexuel du couple impérial allait déjouer tous les pronostics. Elisa allait donner naissance à la surprise générale au prince Impérial Humbert en juin 1889. Elle avait alors 49 ans. La naissance de «l'Enfant surprise»  fut célébré de 100 coups de canon par le navire amiral de la Regia au large d'Ostie.

L'apothéose du régime n'était pas encore atteinte : toujours au cours de ce long et chaud été 1889, le prince héritier Emmanuel demanda l'autorisation à son père de se marier pour l'été suivant, lorsqu'il aurait fini son service militaire. Elle est belle et de très haut rang. Plus dure sera la chute : une étrange épidémie de grippe allait frapper durement l'Europe pendant l'hiver suivant. Noël 1889 sera le dernier de l'Empereur

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Mer 2 Mar - 19:01





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Requiem pour un Prince : (Amédée, épilogue)

Milan, 25 janvier 1890. L'Empire rend un dernier hommage à son Caesar dans le plus grand Opéra du Monde. Tout en haut des travées majestueuses de la Scala on peut devenir la silhouette de la veuve, de noire vêtue, qui se tient à côté d'un jeune homme en tenue d'officier. Ce n'est d'autre que le nouveau maître de l'Italie, qui a demandé à jouer le célèbre de requiem de Verdi dans ce monument iconique du Risorgimento comme pour clôturer un chapitre demi-siècle d'Histoire et saluer la mémoire de son père. Il ne s'attendait pas à gouverner si tôt, sj jeune.

Le jubilé de décembre 1889 paraissait si lointain désormais pour la Nation endeuillée. «Que cette maudite grippe soit maudite» souffla un spectateur ému. Et pour cause : une étrange et fulgurante maladie venait de faire passer de vie à trépas plus d'un million d'européens en quelques semaines. Souffrant dès le 7 janvier, le  cadet des Savoie avait été cloué au lit le 13 au soir. Le 16 déjà on comprit que l'espoir était mince et on décida de rappeller en urgence le prince héritier de sa garnison à Enoponte. En vain. Courageux, l'Empereur dicta ses dispositions testamentaires le 17. Il fut emporté la nuit suivante, après avoir reçu l'Extrême-onction. Il n'avait que 45 ans.

«Amédée est mort» titrait, laconique, le lendemain le journal romain Il Messagero. La nouvelle de la disparition de l'Empereur se propagea comme une traînée de poudre dans toute la péninsule, entraînant de spectaculaires démonstrations spontanées de recueillement dans tout le pays. Le 19 janvier, alors que le lieutenant général de l'Empire proclame une semaine de deuil national, pas moins d'un million de personnes dans tout le pays rendent hommage dans la rue au souverain défunt, et bientôt ces rassemblements mêlent démonstration patriotiques et aspirations sociales. Le 20 janvier, les ouvriers de Tarente se mettent en grève  et sont bientôt imités dans tout le sud industrieux de la botte. Le 21 janvier le prince héritier est de retour à Rome , mettant un terme au court intérim de son grand cousin le duc de Gênes, qu'on surnomme les «Trois funestes». Le surlendemain le cortège funéraire d'Amédée quitte le Palais du Quirinal pour le Panthéon, se frayant difficilement un passage à travers une foule immense. Conformément à ses volontés il ne sera ni embaumé ni exposé. Ses funérailles religieuses, relayées dans le monde entier, sont ordonnées par le souverain pontife en personne, Léon XIII, avec qui Amédée avait enterré la hache de guerre. L'âme du défunt était sauve, pour l'Éternité de l'au delà. Amen.

Désormais tous les regards étaient tournés vers le prince héritier Emmanuel-Philibert, 21 ans. Saurait-il se montrer à la hauteur de la tâche immense qui lui incombait ? Il devrait présider à la destinée d'une Italie conquérante et prospère mais confrontée à une adversité sans précédent, dans un Monde en pleine mutation : le XXe siècle allait s'ouvrir.

Emmanuel Ier d'Italie, deuxième Empereur des Italiens

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Lun 7 Mar - 23:37





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Les Cent-jours d'Emmanuel

Son père enterré, Emmanuel héritait de la lourde charge de présider à la destinée de plus de 65 millions d'âmes, réparties sur quatre continents (Europe, Afrique, Asie, Océanie). Bien que toujours endeuillé il ne se déroba pas à ses nouvelles fonctions et il dirigeait son premier conseil des ministres le 28 Janvier 1890.

Inexpérimenté, il avait célébré son 21eme anniversaire synonyme de majorité il y a seulement deux semaines, il ne pouvait ignorer qu''il ne pèserait pas bien lourd face à ses ministres ou pire, face à une opposition silencieuse qui espérait bien profiter de cette période de troubles pour à nouveau faire entendre sa voix. La presse elle aussi, qui jouissait d'une grande liberté de parole, ne lui épargnerait rien. Finalement le pouvoir du jeune homme reposait sur deux piliers inébranlables : l'armée et le peuple.

Il décida de faire siéger à ses côtés non seulement le Duc Thomas de Gênes, mais aussi l'Impératrice douairière Elisa. Il redoutait que se répète l'expérience Roumaine de son cousin Victor-Emmanuel, impuissant face aux luttes intestines que se livraient un certain nombre de factions dans son propre gouvernement. Il rassura l'opinion en affirmant que ses deux proches parents n'auraient aucun pouvoir décisionnel et agiraient simplement comme conseillers.

Cela faisant il amenuisait l''influence de Cadorna, toujours à la tête du gouvernement à 75 ans passés et dont le prestige écrasant inquiétait l''Empereur, bien qu'il lui reconnaissait une loyauté inégalée dans tout le pays au régime.
Emmanuel devrait alors arbitrer entre plusieurs courants au sein de la majorité de droite.

Cadorna, le plus conservateur de tous, était le représentant d'un ancien monde hostile aux réformes internes, proche des milieux catholiques et en faveur d'une hausse importante de l'effort militaire, chose qu'il avait obtenu d'Amédée ces dernières années, convaincu de la nécessité de freiner à tout prix l'expansion serbe, liée à la France et à la Grande-Bretagne. Thomas était pour sa part en faveur d'un rapprochement avec Paris et c'est d'ailleurs au cours de son intérim de cinq mois pendant le voyage d'Amédée en Indonésie que fut négocié l'accord douanier avec le Troisième Empire. Et pour cause il avait combattu auprès de la France en Chine. Obsédé par l'Asie il se désintéressait des Balkans et de l'armée de terre au profit d'un effort supplémentaire dans la Regia Marina tandis qu'il était en faveur d'un compromis avec le centre plus libéral. C'était d'une certaine façon l'héritier politique du défunt Minghetti. Enfin, l'Impératrice douairière incarnait un courant grandissant germanophile, très proche des milieux de la sociale démocratie chrétienne, réformiste et protectionniste, souhaitant un réalignement de la politique étrangère en faveur d'une alliance avec la République Allemande, d'où elle venait, allant jusqu'à envisager un statut d'autonomie pour les minorités germaniques.  Quelle ligne politique triompherait ?



 «Una dinastia, un popolo, una nazione» : Les Noces d'Emmanuel

Si Amédée avait dérouté la Monarchie et  l'opinion pas ses frasques amoureuses et ses choix matrimoniaux, Emmanuel ne marcha pas dans les pas de son illustre géniteur. On ne lui connaissait qu'une femme, qu'il avait rencontré alors qu'il n'avait que 17 ans pendant l'été 1886 dans la résidence d'été de la famille Impériale dans la banlieue de Naples. Il aurait voulu l'épouser sur le champ mais son père exigea qu'en bon prince il serve d'abord à plein temps dans l'armée jusqu'à sa majorité. La branche cadette des Aoste avait en effet une tradition militaire très ancrée depuis ses origines.

Cruelle désillusion pour l'héritier au trône d'Italie, qui fut arraché à un amour adolescent comme on en connaît qu'une fois dans sa vie, pour gagner une caserne du Tyrol du Sud au sein d'un régiment Alpini, bravant des conditions de vie parfois extrêmes.Il la reverra fugacement pendant ses permissions, prenant son mal en patience, endurci par la vie militaire. La mort de l'Empereur qui coïncida à quelques jours près à la majorité de son fils lui ouvre enfin la porte. Emmanuel temporisa pourtant, souhaitant que chacun puisse faire son deuil en paix afin de faire de son mariage une grande fête nationale.

Le monarque veut utiliser cet événement à des fins politiques afin d'unir la péninsule autour de lui.  Plusieurs centaines de milliers de personnes assistent le 28 juin 1890 à Rome aux festivités qui dureront plusieurs jours, à la faveur de trois jours fériés consécutifs exceptionnels décrétés par l'Empereur. Si le peuple Italien avait détesté Virginia, méprisé Élisa, il était tombé sous le charme de la magnifique jeune femme qu'avait choisi son souverain. Elle était Italienne, de haute lignée, dévote, avait reçu une éducation adaptée au rang qu'elle occupait et était doté d'un caractère de parfaite Impératrice consort : discrète, parcimonieuse, charitable.

Il s'agit de la Princesse Marie-Thérèse de Bourbon-Sicile, 23 ans, fille unique du comte de Trani, qui fut l'héritier présomptif de son frère François au trône de Naples jusqu'à sa mort prématurée en 1886. Si le nom de son grand père, le souverain déchu des Deux-Sicile Ferdinand II faisait encore ruisseler des sueurs froides dans l'imaginaire épris de républicanisme dans le sud de la péninsule, l'eau avait coulé sous les ponts depuis désormais 35 ans et sa petite fille n'inspirait aucune crainte ni rejet. Au contraire elle plairait à l'aristocratie terrienne méridionale et au clergé  traditionnel de l'époque nostalgiques des Bourbons.  Quel plus beau symbole pour sceller l'acte final de l'unification du Nord et du Sud que d'unir les deux dynasties rivales ?

L'ascendance maternelle de la Princesse n'avait rien à envier à ses racines paternelles. Sa mère n'était d'autre que la princesse Mathilde de Bavière, sœur de Sissiet elle était donc nièce par alliance de l'Empereur déchu d'Autriche puis d'Allemagne François Joseph. En outre elle était la nièce de l'ancien grand duc de Toscane et de l'ex duc de Parme. Ses origines multiples faisait d'elle le trait d'union final entre les vieilles monarchies européennes balayées par l'ouragan nationaliste et libéral.


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L'impératrice des Italiens, Maria

À 15 heures précises les deux fiancés se dirent enfin oui avant d'apparaître de saluer une foule enthousiaste. Marie-Thérèse devint officiellement Maria, Impératrice consort des Italiens.

Emmanuel ne comptait pas s'arrêter là. Il décida de faire la synthèse suprême entre sa filiation et celle de sa promise en fondant la dynastie des Bourbons-Aoste ni le nord ni le sud ne devaient être lésés. Une décision révolutionnaire qui ferait grincer sûrement les dents de quelques fossiles autrefois fidèles de son grand-père. Peu importe, l'Italie était plus forte que toute tradition séculaire. On adopta en outre une nouvelle devise pour la Monarchie : «Una dinastia, un popolo, una nazione» marquant l'indivisibilité absolue du pays.

On enfonça le clou en choisissant symboliquement la ville de Zara pour le voyage de noces du tout jeune couple Impérial. Il s'agissait d'une véritable réaffirmation de la préoccupation de Rome pour ces territoires contestés.

Le bonheur du couple Impérial ne saurait être simulé ou surfait. Mais il serait de courte durée. Maria présentait déjà des manifestations visuelles que les médecins n'expliquaient pas. Un mal terrible rongeait la jeune femme. Le drame était indivisible de la famille Impériale, lui aussi..



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Jeu 17 Mar - 13:35





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Affaires militaires :   Le retour de Ricotti-Magnani et le réorganisation de l'Esercito

Une période de trêve relative s'était installé dans la course à l'armement terrestre après la guerre de 1877. Si la Grande-Bretagne et l'Italie se livraient depuis quelques années une féroce bataille du tonnage que Rome se savait condamnée à perdre, le budget de l'Esercito Imperiale ne suit pas la trajectoire ascendante de celui de la Regia, bien au contraire. Le triomphe du parti militariste de Cadorna et la dégradation fulgurante de la conjoncture internationale changent la donne : l'isolement diplomatique ainsi que le réarmement Français et Allemand entraînent une prise de conscience dans les milieux parlementaires mais aussi jusqu'au palais du Quirinal. Le 21 février 1887 l'ancien ministre de la guerre Cesare Ricotti-Magnani, père fondateur de la future armée impériale en 1874, fait un retour remarqué au gouvernement. Le lendemain de son intronisation il promet devant un parterre de militaires un effort «comme la Nation n'en n'avait consenti de tel depuis une quinzaine d'années» et est longuement acclamé par un état-major qui rongeait son frein depuis trop longtemps.

Sa première action en tant que ministre est la réorganisation des arsenaux de l'Empire. l'Empire bénéficie d'un tissu industriel florissant mais restreint par rapport à ses grands voisins européens. Alors que les besoins de l'armée en artillerie lourde sont peu importants on fait le choix de privatiser une grande partie des manufactures publiques d'artillerie lourde afin de développer des arsenaux publics développant des mitrailleuses : ce nouvel armement d'abord développé silencieusement outre-Atlantique il y a deux décennies est enfin parvenu à la notoriété avec l'apparition de la mitrailleuse Maxim en Grande-Bretagne qui a su conquérir le cœur de nombreux états majors européens suite à la démonstration de son efficacité durant les guerres coloniales. Enfin on décide de procéder à une centralisation de la production des usines d'artillerie de campagne sous l'égide publique, à Tarente, tout en privatisant les petits arsenaux éclatés dans tout le pays, moins productifs. La production globale est donc augmentée, à moindre frais.

-Privatisation d'une petite ligne de production d'artillerie ultra lourde (+50 millions de francs, -5 millions de francs d'entretien à partir de 1887)
-Privatisation d'une petite ligne de production d'artillerie lourde (+40 millions de francs, -3,5 millions de francs d'entretien à partir de 1887)
-Privatisation de deux petites lignes de production d'artillerie de campagne (+60 millions de francs, -4 millions de francs d'entretien à partir de 1887)

-Constitution d'une grande ligne de production de mitrailleuses (-75 millions de francs +5.25 millions de francs d'entretien à partir de 1889)
-Constitution d'une petite ligne de production de fusils (-20 millions de francs, +1 million de francs d'entretien à partir de 1888)
-Constitution d'une grande ligne de production d'artillerie de campagne (-80 millions de francs, +6 millions de francs d'entretien à partir de 1889)

Soit un bilan de 25 millions de francs engagés ainsi que 12,5 millions de francs par an d'économies en 1887, 11,5 en 1888 puis 250'000 par an à partir de 1889.

Le ministre, à rebours de la pensée militaire européenne dominante et de la tendance dessinée par ses successeurs au cabinet de la guerre depuis 1878 veut s'appuyer sur armée professionnelle expérimentée, aguerrie, bien équipée, qui serait doublée d'une réserve de moins bonne qualité mais qui bénéficierait d'un tissu important de forteresses aux frontières du pays, ainsi que d'une géographie extrêmement favorable, pour rendre le sol de la Nation inviolable. Enfin, une partie non négligeable de l'armée régulière est sur le pied de guerre permanent en Tunisie et en Insulinde en assurant le maintien de l'ordre colonial, alors que l'Italie s'est doté du troisième Empire au monde sur les cinq mers.

Le service militaire dans l'armée active est de 4 ans, avec un tirage au sort et un contingent de 75'000 soldats. Les mauvais numéros peuvent acheter un remplaçant. À cela s'ajoute 5 années d'obligation dans la réserve de l'armée active, 4 années dans l'armée territoriale et 5 années dans la réserve de l'armée territoriale soit un total de 18 années d'obligations militaires qui fournissent 300'000 hommes pour l'armée active, 375'000 pour la réserve de l'armée active et 675'000 pour l'armée territoriale et sa réserve.

-Suppression de deux réserves d'artillerie lourde soit 28 millions d'économie chaque année
-Suppression de trois divisions de réserve soit 18 millions d'économie chaque année
-Démantèlement des fortifications de Villach et Vrbovsko, obsolètes. Leur garnison seront transférées  à une nouvelle affectation.
-Passage de 2 DR en milice à partir de 1887 soit 10 millions d'économie chaque année.

Ce qui génère 60 millions de francs d'économie chaque année entre 1887 et 1891. 300 millions au total

Cela permet de pourvoir en partie à la formation de nouvelles unités :

-Création de deux divisions alpines (1887) trois divisions de fusillers marins (1887) de trois divisions autochtones coloniales (1889), de cinq divisions d'infanterie (1888), de deux divisions de milice en 1890 et de neuf sections de mitrailleuses (en 1891) soit un investissement de 239 millions de francs

-Création de 5 forteresse pour 100 millions de francs (1889) à Val-Cenis, Courmayeur, Tende, San Remo et Spalato en  créant également 3 divisions de forteresses pour 30 millions de francs. plus deux divisions de forteresse déjà existante, transférée de Villaco et Vrbovsko. Soit 130 millions de francs.

-Passage de trois divisions d'infanterie de sous régime à plein régime en 1889 et de cinq en 1890. Augmentation de l'entretien de 12 millions à partir de 1889, puis de 20 millions de plus à partir de 1890.

-Passage de dix divisions de réserve de sous-régime à plein régime en 1890. Augmentation de l'entretien de 20 millions à partir de cette année.


On rééquipe aussi entre 1887 et 1891 inclus :

-40 divisions d'infanterie en fusils modèle 1887 : 30 auprès des arsenaux publics pour 72 millions de francs (12 pour adopter la nouvelle technologie sur les deux lignes, 65 pour l'achat) et 8 auprès des arsenaux privés pour 20 millions de francs.
-29 divisions d'infanterie en artillerie de campagne  modèle 1888 (11 auprès des arsenaux publics pour 54 Millions en comptant les frais de conversion, et 18 auprès des arsenaux privés pour 90 million,  soit 144 millions de francs)
-9 divisions d'infanterie en sections de mitrailleuses (toutes auprès des arsenaux publics pour 27 Millions de francs)

Soit 268 millions de francs en cinq ans pour rééquiper l'armée Italienne. Cet effort devrait ensuite se poursuivre au delà de 1892 pour l'artillerie de campagne.


Composition et répartition de l'armée Italienne à l'issue de la sa réorganisation fin 1891 :

En métropole :

Ier Corpo d'actif : 3 DI (+SM), à Lubiana
IIe Corpo d'actif : 3 DI (+SM), à Fiume
IIIe Corpo d'actif : 1 DFM (+SM), 2 DI (+2SM), à Naples
IVe Corpo d'actif : 1 DFM, 1 DI, à la Spezia
Ve Corpo d'actif : 1 DFM (+SM), 1 DA, à Pula

VIe Corpo mixte : 1 DA (+SM), 2 DR, à Turin
VIIe Corpo mixte : 1 DI- (+SM), 2 DR, à Gênes

VIIIe Corpo de réserve :  3 DR, à Rome
IXe Corpo de réserve : 3 DR, à Bologne
Xe Corpo de réserve : 2 DR, à Milan
XIe Corpo de réserve : 2 DR, à Venise

XIIe Corpo de réserve : 4 DM, à Florence



Six forteresses :  Lubiana, San Remo, Val-Cenis, Courmayeur, Tende et Spalato.

Au total : 228'000 actifs, 210'000 réservistes, 60'000 miliciens, 90'000 troupes de forteresse.

Dans les colonies :

Ier Corpo de Tunisie : 1 DI, 1 DII, à Tunis
IIe Corpo de Tunisie : 1 DI, 1 DII à Gabès
Ier Corpo des Indes orientales : 2 DI (+SM), 1 DII, à Jakarta


Au total : 46'000 hommes en Tunisie, 39'000 homme en Indonésie.

-------

Au total : 294'000 actifs, 210'000 réservistes, 90'000 troupes de forteresse, 60'000 miliciens, 24'000 troupes indigènes. Soit 678''000 hommes sous les drapeaux répartis en 45 divisions.

-------

Budget milliaire ordinaire 1887 : 151
Budget militaire ordinaire 1888 : 152
Budget militaire ordinaire 1889 : 175,25
Budget militaire ordinaire 1890 :  233,25
Budget militaire ordinaire 1891 : 392,25 (374 entretien, 18,25 arsenaux)

Moyenne lissée sur cinq ans : 220 millions de francs

Dépenses extraordinaires sur la période 1887-1891 : 662 millions de francs


Total : dépenses militaires, ordinaires ET extraordinaires : 1762 millions de francs sur cinq ans soit 352 millions par an.


Affaires économiques : La loi sur la budget de 1887 et la fin des «cadeaux fiscaux»  

Si le gouvernement peut compter sur des recettes exceptionnelles pour les années à suivre (revente des biens fonciers Hollandais dans les Indes, indemnités hollandaises), permettant de dégager suffisamment d'argent pour subvenir aux besoins du plan Sarraco sans déséquilibrer les finances publiques, il s'avère toutefois nécessaires de générer des recettes fiscales supplémentaires face à l'augmentation croissante des dépenses militaires, navales et terrestres. Sans quoi la dette devrait s'élever de façon trop importante.

Le ministre des finances publiques, le rigoureux financier Giuseppe Saracco, face à la pression politique exercée par le Parlement et les milieux militaires qui contestent son plan d'investissement très onéreux décide de mettre fin aux exemptions fiscales votées par le gouvernement Minghetti dix ans auparavant. Si ces mesures ont porté leurs fruits dans une période alors agitée économiquement, la politique de laissez-faire et n'est plus compatible avec la politique interventionnniste économique du nouveau cabinet. Ce sont donc  30 millions de scudis qui doivent rentrer à nouveau chaque année dans caisses de l'État à partir de 1887. Soit 150 millions de scudis en 5 ans, ce qui représente pas moins de 375 millions de francs, obtenus avec une augmentation de 10% des revenus de l'impôt sur le revenu issu du commerce et de l'industrie.

Cela reste toutefois une augmentation modérée et on juge que les bénéfices du plan d'investissement cumulé aux nombreux investissements de l'État dans l'industrie lourde au profit de son appareil militaire ainsi que les nouveaux contrats commerciaux devraient largement surpasser l'impact négatif de ces impôts sur l'économie.

Le ministre échoue en revanche à revenir sur les largesses financières initiées par l'Empereur au profit du service des Cultes, réintroduit il y a quelques années et qui participent à cimenter le soutien conservateur autour du régime.


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Lun 21 Mar - 22:47





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Affaires navales :   Le plan de cinq ans

Après une accalmie relative dans la construction de nouveaux bâtiments suite à la guerre en Insulinde, l'accélération de l'effort de la Grande-Bretagne dans une course navale bien déséquilibrée et un isolement diplomatique soigneusement organisé par Londres et Belgrade relance l'intérêt pour une extension de la flotte. Si l'objectif de rivaliser avec la Navy ne relève plus que du fantasme, l'idée est de ne pas décrocher pour garder en Méditerranée comme en Orient une flotte suffisamment puissante pour rendre trop coûteux et sanglant pour la vénérable démocratie parlementaire Britannique une guerre «d'endiguement» contre l'Empire Italien, ainsi que de garder à distance la Royale. De ce fait la stratégie des «poussières de mer» qui avait la côte quelques années plus tôt et qui avait contribué au développement d'une centaine de torpilleurs entre 1885 et 1887, est remise en question. Le ministre de la Marine Benedetto Brin plaide pour une doctrine de «dissuasion navale» qui s'appuie sur les grands bâtiments, secondés par des croiseurs polyvalents :


1887 : Extension des bases navale de Bizerte, Paphos et nouvelle base à Reggio de Calabre pour 66 millions de francs. Construction d'une escadre de croiseurs protégés pour 36 millions de francs.
1888 : Construction de trois escadres de cuirassés à tourelles pour 270 millions de francs sur trois ans et de cinq escadres de croiseurs protégés pour 180 millions de francs sur trois ans. Amélioration du feu d'une escadre de cuirassés à barbette pour 8 millions de francs.
1889 : Amélioration du feu de trois escadres de cuirassés à barbette pour 24 millions de francs. Amélioration du feu de deux escadres de croiseurs pour 16 millions de francs
1890 : Construction de deux escadres de torpilleurs pour 6 millions de francs. Amélioration du feu de trois escadres de cuirassés à barbette pour 24 millions de francs. Amélioration du feu de trois escadres de croiseurs pour 24 millions de francs.

Naples : 7 escadres de cuirassés à barbette, 3 escadres de cuirassés à tourelle, 2 escadres de croiseurs protégés améliorés
La Spezia : 1 escadre de croiseurs protégés
Pula : 2 escadres de croiseurs non protégés,
Cattaro : 4 escadres de croiseurs protégés dont 3 améliorés
Bizerte : 8 escadres de torpilleurs
Reggio de Calabre : 4 escadres de torpilleurs
Paphos : 3 escadres de croiseurs, 2 escadres de torpilleurs

Surabaya : 1 escadre de croiseurs non protégés, 2 escadres de torpilleurs


Affaires étrangères : Frénésie marchande (1887-1891)  

Dans le cadre de l'Union Balkanique

Depuis la crise bosniaque, les relations entre la Serbie et l'Italie tournent à l'aigre et l'existence même de l'union économique des Balkans est remise en question alors que Belgrade tente d'isoler à tout prix l'Empire péninsulaire sur le plan international. Si Rome tente de s'appuyer sur la Bulgarie et la Grèce pour conserver un équilibre précaire dans les Balkans, les discussions sont de plus en plus complexes,  Belgrade menant avec succès une politique d'influence en Bulgarie notamment.

Un compromis fragile est trouvé en 1887 : Rome accepte de ratifier un certain nombre d'accord d'ouverture vers l'Allemagne, la Grande Bretagne et la France, qui certes ouvrent également à l'Italie dans la limite de son «quota» des débouchés pour ses matières premières agraires mais concurrencent l'industrie Italienne dans les Balkans, en échange de quoi la Roumanie, dirigée par le neveu d'Amédée est associée à l'Union des Balkans comme partenaire :

Accord avec l'Allemagne :

Spoiler:


Accord avec la Grande-Bretagne :

Spoiler:

Accord avec la France :

Spoiler:

Accord avec la Roumanie :

Spoiler:

En outre, on vend à la Grèce de quoi équiper sept divisions en artillerie de campagne moderne et cins en fusils modèle 1887 pour 36 millions de francs (issus des arsenaux publics) ainsi que de quoi équiper dix divisions en artillerie de campagne moderne à la Bulgarie pour 50 millions de francs (issus des arsenaux privés). Des missions militaires sont envoyés à Corinthe et Sofia.

Comme déjà négocié en 1885, trois prêts successifs de 25 millions de francs à un taux d'intérêts 2% sont généreusement accordés à la Grèce, après avoir été souscrits par le gouvernement Italien en son nom propre pour un taux de 3%. Un prêt de 60 millions de francs à 3.5% d'intérêts est pour sa part souscrit par la Bulgarie sur le marché financier Italien, et remplace le précédent emprunt qui n'avait jamais été souscrit.

Accord italo-roumain

En outre de l'accord d'association arraché difficilement au sein l'Union Balkanique, le volontarisme de l'Empereur pour venir en aide à son neveu Victor-Emmanuel et de réchauffer des relations toujours cordiales mais moins enthousiastes qu'autrefois avec cette nation sœur, un accord commercial est ratifié en 1888 avec Bucarest :

-La Roumanie devient la première bénéficiaire, exclusive jusqu'en 1892, de la zone franche de Chypre. Les marchandises peuvent entrer et sortir sans droit de douanes de l'île pour être réexportees ensuite ailleurs en Méditerranée. Des quais et des docks sont loués aux armateurs et aux compagnies Roumaines pour permettre de faciliter le retour de la puissance commerciale du Royaume, privé de son accès maritime mais qui bénéficie toujours du statut international du Danube. En outre cela devrait aider au développement économique de l'île, qui devrait bénéficier dans le futur de plus d'attention de la part de Rome.  

-Baisse des douanes Italiennes sur les minéraux et métaux Roumains (sauf bauxite) à 1% et des douanes Roumaines sur les machines outils et machines agricoles Italiennes à 5%. Il s'agit donc d'un traité annexe en dehors du cadre de l'Union Balkanique.



Accord italo-hongrois

La résolution de la crise de la dette Hongroise est complexe mais se décante au cours de l'année 1888 suite à d'âpres négociations entre les puissances détenant les créances magyars et le gouvernement de Budapest. En échange de la même en place d'une inédite commission mixte qui peut exercer un véto sur les budgets Hongrois, des prêts à plus faibles taux d'intérêt sont accordés à la jeune République afin qu'elle revienne à la solvabilité.

De son côté, le ministre des finances Saracco accède aux demandes de son homologue hongrois de porter le prêt émis sur le marché Italien à un montant de 30 millions de francs, supérieur aux 22 millions de créances détenues par les banques Italiennes, dont le gouvernement se porte garant, à un taux d'intérêts réduit à 3%. Cela s'accompagne d'une révision de l'accord commercial qui inclut deux nouvelles clauses : une baisse à 3% des douanes Italiennes sur le manganèse Hongrois et une baisse à 5% des tarifs de ces derniers portant sur les épices et le café Italien. Un résultat encourageant pour les affaires.


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Mar 29 Mar - 18:02





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Affaires étrangères : la «grande catastrophe Roumaine» et le nouvel ordre mondial (1888)

Février 1888 : la stupeur envahit les milieux politiques de la péninsule. Prenant pour prétexte la révélation d'une ingérence Roumaine dans les évènements de Transylvanie dans article à charge dans la presse Française, la Serbie et son alliée Russe mènent une opération militaire dans le Royaume Danubien avec le concours inattendu et contre nature de Paris et de Londres. Bucarest déjà occupé depuis 1884, l'affaire est vite pliée. En quelques jours la résistance est écrasée et envers toutes les conventions internationales, le gouvernement est déposé : La Roumanie cesse d'exister en tant qu'Etat indépendant. Victor Emmanuel, le neveu d'Amédée, refuse de se faire exfiltrer par les services secrets Italiens : «J'ai besoin d'armes, pas d'un taxi» rétorque t'il aux agents dépêchés sur place. L'Empereur est autant consterné par l'imprudence de son proche parent qu'il loue son courage.

Le Tsar, après avoir d'abord assuré sous la pression des puissances qu'il assurerait la sécurité du souverain de Roumanie et ne le renverserait pas, réussit à obtenir sous contrainte son abdication, après que le jeune homme de 18 ans se soit révolté contre les termes indigents que la Russie et ses alliés voulaient imposer à son État. Il est immédiatement remplacé par un prince Russe, qui entérine la totale inféodation de cette Roumanie qui il y a encore cinq ans était encore le phare des Balkans. Les ténèbres venaient de s'abattre et Victor-Emmanuel devait désormais quitter le pays. Il sera reçu en héros à Rome, comme celui qui a refusé de se soumettre au «nouvel ordre mondial», avec quelques dizaines de députés, journalistes, militants qui fuient la répression aveugle du gouvernement de collaboration et de l'armée Russo-Serbe. Suivra ensuite une vague migratoire de dizaines de milliers de malheureux.

Cadorna est averti par des informateurs issus du dernier gouvernement légitime de Bucarest d'une manœuvre diplomatique infamante : un état de quasi-embargo sur les marchandises Italiennes en Roumanie alors que les droits de douanes seraient pratiquement abolis pour la Grande Bretagne, une manœuvre montée de toute pièces par la Serbie et son allié Russe, qui représente le nouvel adversaire mortel de l'Empire. En réaction suite à ces mesures, le ministre Saracco se voit contraint de prononcer une «recommandation expresse» d'éviter tout investissement, bail de fond ou commerce avec le nouveau régime vichyste, en dehors du recouvrement des créances actuelles qui ne sauraient être renouvelées, le risque de défaut de paiement étant jugé «majeur». la Roumanie est désormais considérée de facto comme une région Russe par la diplomatie Italienne. De plus les tarifs douaniers sont désormais augmentés à des tarifs extrêmement prohibitifs pour la Russie et la Roumanie : jusqu'à 45% pour les matières premières agricoles.

C'est un coup terrible pour l''influence de Rome, qui pleure la perte d'un peuple frère, qu'on espère seulement provisoire. En revanche, puisque le traité d'association avec l'Union Balkanique n'est pas remis en question, comme on l'avait crû dans un premier temps, nul véto ne sera opposé aux accords commerciaux conclus par cette dernière avec la Grande Bretagne et la France conformément aux engagements de Rome. La mort dans l'âme. L’Italie elle, est désormais seule contre tous.


Affaires militaires : la controverse des détroits et la réponse Italienne (1889-1891)

Dans un contexte international extrêmement dégradé, le Troisième Empire Français entreprend en 1888 des négociations avec les puissances maritimes pour obtenir l'internationalisation et la neutralisation des détroits et des canaux, et ce afin d'assurer la sécurité des navires marchands sur les cinq mers du Globe. Si Rome, ainsi que toutes les puissances concernées y adhèrent sans réserve, la Grande-Bretagne, engluée dans une politique italophobe obsessionnelle, refuse catégoriquement le projet et décide d'établir à Suez une base militaire et des fortifications, obstruant le canal, pourtant international et détenu en majorité par des privés Français. Sa justification frôle l'insulte diplomatique, en invoquant la nécessité de «protéger» le canal face à une agression Italienne. Face à cet état de fait, le gouvernement Cadorna réagit en se retirant de la convention et en annonçant la militarisation du détroit de la Sonde à partir de 1889. Le détroit de Lombok, moins fréquenté, reste indemne de fortifications, preuve de la bonne volonté Italienne face à l'agressivité non justifiée de Londres à son égard. En outre l'Italie affirme qu'elle retirera ses ouvrages si Londres en fait de même, et qu'elle accepterait de signer une convention sans clause de démilitarisation, en attendant mieux.

En outre, conséquences de l'ignominieuse agression de la Roumanie, et plus largement une inquiétude majeure quand à l'intégrité du territoire national Italien face à la collusion d'intérêts de la France, de la Russie, de la Grande Bretagne et la Serbie, on décide d'augmenter les efforts financiers consentis pour ''Esercito : une division d'active pour renforcer le Ier Corpo est créé en 1888 ainsi que deux divisions de réserve en 1889 pour renforcer d'une division les Xe et XI Corpo

Des commandes sont passées auprès des arsenaux privés Allemands pour rééquiper 3 divisions en fusils et 14 en artillerie En effet, quelque peu naïf, le gouvernement a vendu de nombreux armements à l'étranger plutôt que de rééquiper intégralement sa propre armée sans se douter qu'une menace pesait immédiatement sur la péninsule.

Soit 137,5 millions de francs supplémentaires de dépenses militaires extraordinaires.

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Mer 30 Mar - 1:07





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Affaires financières et étrangères : La solution finale à la question des actifs roumains (1889)

La finance Italienne était historiquement très présente depuis une quinzaine d'années, mais s'était surtout renforcée entre 1877 et 1884 suite à la possibilité donnée au gouvernement de Bucarest de se financer sur le marché financier de Rome. La chute du Royaume dans les mains des russes et des serbes était donc une catastrophe pour l'Italie. A la guerre douanière que décida de livrer la coalition anti-italienne à travers son nouveau jouet Roumain suivait de très sérieuses menaces d'expropriation, encore une fois ourdies par Belgrade et son caniche moscovite, qui exigeaient de l'Empire Italien une pure et simple abdication dans les Balkans. Le projet ne vit heureusement pas le jour mais la menace restait réelle et immédiate.

On envisagea donc de liquider les actifs en Roumanie de façon subtile. Le ministre des finances, Giuseppe Saracco, convoqua les grands financiers de la péninsule pour leur demander au nom des intérêts supérieurs de la Patrie de se rallier à une manœuvre singulière : on savait que la France voulait depuis des années se débarrasser de l’embarrassante dette Hongroise, alors que Budapest était passée tout proche de la banqueroute l'année précédente et que la jeune république magyare se rapprochait toujours plus de l'Allemagne. En outre, la France déjà parmi les premiers créanciers de la Roumanie, souhaitait augmenter son influence dans le pays, afin d'accélérer son intégration au bloc slave à lequel elle s'était liée. Elle réclama toutefois en retour la fin des tarifs prohibitifs décrétés par l'Italie envers la Roumanie. Ce qu'on accepta.

Ainsi, malgré l'hostilité manifeste entre Paris et Rome, les intérêts des deux pays convergeaient sur ce dossier : on troqua 80 millions de francs (sur les 110 à 120 détenus par les banquiers Italiens) contre 80 millions de francs, soit la quasi-totalité, de la dette Hongroise détenue par la France à travers un astucieux jeu d'achat-revente. Il fut facile de convaincre les banques Italiennes d'adhérer à ce projet, tandis que le voisin transalpin boucla l'opération en profitant des liens troubles entre le Prince Jérôme et le président de la BNP, qui siégeait dans la même loge maçonnique que lui, au Grand Orient de France.

En outre, on réussit à vendre auprès des belges pour 30 millions de capitaux, investis dans les mines Roumaines. Fin 1889 on avait soldé près de 80% des actifs Italiens dans le Royaume Danubien sans vendre à perte, ce qui permettait de réinvestir la puissance financière Italienne ailleurs, et de renforcer les liens avec l'ennemi d'hier hongrois.


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Affaires coloniales et étrangères : la «gifle de Tarawa» et le grand recul diplomatique Italien : (1889)

(librement inspiré du journal international)


Engagée dans la «course au Pacifique» depuis son implantation dans les Indes Orientales, l'Italie s'empare avec succès des Nouvelles Hébrides en 1885 et décide de poursuivre son effort en direction de l'Ouest-Pacifique tout au long de la deuxième moitié de la décennie, portée par un élan scientifique par des biologistes, médecins, zoologues tel que Leonardo Fea ou Tomasso Salvadori. Entre 1887 et 1890 la Regia mène des missions sur les îles Phoénix et l'archipel Gilbert, terra nullius par excellence, prenant soin d'éviter de toucher aux intérêts des grandes puissances dans d'autres régions déjà bien documentées. Mais la péninsule, traitée comme le paria de l'Europe, allait subir les foudres du concert des Nations..

Déjà obligé de concéder une partition des îles Phœnix par les États-Unis, le régime Impérial allait buter sur une difficulté majeure lors de sa prise de possession de l'archipel Gilbert entre 1887 et 1889: la Grande-Bretagne qui souhaitait damer le pion de sa rivale livra une lutte d'influence à couteaux tirés en s'appuyant sur des éléments tribaux qui lui étaient favorables. Dans un premier temps, le prince soutenu par Rome semble s'imposer et offre à l'Italie de devenir sa protectrice.

En mars 1889, le capitaine Edouard H.M. Davis reçoit de Salisbury, Premier ministre britannique, des ordres très stricts. Le capitaine doit repousser toute invasion étrangère sur les îles Gilbert, considérées protectorat britannique. Conscient que l’implantation italienne orchestrée par Umberto Cagni, commandant de l'expédition Italienne, et qui a signé plusieurs traités avec les locaux, est de facto une invasion étrangère, Edouard Davis parvient à Tarawa où il rencontre Cagni le 19 mai 1889, à 10 heures du matin. Face à l'escalade, ce dernier a établi une base sur l'île et refuse de quitter les lieux, il continue d'exiger le respect de l'accord de protectorat. Le capitaine britannique, qui a demandé à parler aux Italiens sans l'interférence des indigènes, exige l’évacuation des îles par l'expédition italienne le 30 mai, qui ne reçoit aucun ordre de se retirer, tout en cherchant à éviter un affrontement direct.

Les deux hommes s’en remettent donc à leurs chancelleries respectives. À Rome, Raffaele Cadorna, président du conseil et ministre des Affaires étrangères, pense d’abord résister mais doit rapidement se faire une raison devant l’intransigeance de Salisbury soutenu par une opinion britannique déchaînée, depuis le jubilé de la reine Victoria en 1887 et les crises asiatiques, par le jingoïsme ambiant. Giuseppe Tornielli, l’ambassadeur italien à Londres, expédie à ce sujet un télégramme prioritaire à Raffaele Cadorna dans lequel il explique que « la population britannique, toutes classes confondues, accepte l’idée d’une guerre face à une Italie depuis trop longtemps insolente ». Quelques jours plus tard, il ajoute : « À mon avis, il convient de décider de notre propre chef […] l’évacuation des îles Gilbert ». Le 28 juin, le premier ministre britannique explique à Tornielli qu’il « ne peut y avoir de possibilité de négociation ni de compromis tant que le drapeau italien flotte sur Tarawa ». Cadorna répond, par le biais de l’ambassadeur britannique Dufferin : « Ne me demandez pas l’impossible, ne me mettez pas au pied du mur. » tout en questionnant avec inquiétude : « Vous ne feriez pas de Tarawa une cause de rupture entre nous ? », ce à quoi répond affirmativement Dufferin.

Au cours de ces négociations, la Royal Navy effectue des démonstrations devant Naples et Bizerte. De plus, le gouvernement italien sait que la péninsule est isolée en Europe, l'entente avec l'Allemagne est peu fiable et la France cherche à tout prix à diviser les deux puissances coloniales. Il n’est pas si ancien le temps où, à la suite de l'intervention italienne en Tunisie, Eschassériaux projetait une guerre préventive contre l'Italie. Napoléon IV, au sujet des manœuvres de la marine britannique écrit de manière révélatrice : « la situation va devenir intéressante ». Le 1er juillet, Raffaele Cadorna, conscient du déséquilibre des forces militaires et diplomatiques « Ils ont un armada. Nous n'avons que des arguments », aussi bien sur place qu’en Europe, est contraint de céder devant les exigences britanniques. Le 3, la nouvelle est officiellement confirmée au gouvernement de Salisbury par Tornielli. Le 11 août 1889, Umberto Cagni quitte Tarawa pour les Nouvelles-Hébrides qu’il n'atteint qu'une semaine plus tard, le 19 août 1889.

Pour éviter l'humiliation nationale et justifier cette soudaine retraite à l'opinion publique italienne, le gouvernement prétexte un mauvais état sanitaire de la troupe de Cagni, soit disant atteinte de la dengue. Après ce conflit évité de justesse par Raffaele Cadorna, un sentiment national d'impuissance et d'humiliation règne sur l'Italie, ce qui débouche par la suite sur une vague d'anglophobie. Les nationalistes italiens héroïsent Cagni et intègrent Tarawa à leur défense d'une armée mise en cause par une décennie de négligence. Pour le président du conseil, c'est un revers cuisant, et son image commence à sérieusement être entachée.

Pourtant il n'était pas reparti les mains vides de ces négociations, ce que l'opinion publique ignorait. Elle ne l'apprendra que deux ans plus tard. Cadorna avait sacrifié sa personne et son crédit politique pour ne pas nuire aux intérêts supérieurs de la Nation.

Quoi qu'il en soit le long chemin de croix se poursuivait encore et toujours pour l'Empire Italien, qui reculait partout dans le Monde. Même l'Allemagne, la grande perdant de 1877, semblait avoir pris le dessus sur son voisin subalpin, avertissant Cadorna que ne saurait être toléré toute incursion dans ce que Berlin présentait comme sa sphère d'influence coloniale, couvrant quasiment tout le Pacifique Oriental. Au crépuscule du règne d'Amédée rien ne va plus pour l'Italie qui était bien seule.


Affaires économiques et étrangères : la réorientation des actifs Roumains et le renforcement des liens avec la Grèce grâce à la politique minière commune (1890)

Battue en brèche par le bloc franco-slave dans les Balkans, l'Empire n'est pas abattu pour autant. Après avoir sauvé des actifs Roumains d'une expropriation brutale et barbare, le ministre Saracco, qui prend de plus en plus de place dans le gouvernement du Prince, décide sans attendre de redéployer la finance privée Italienne vers le «flanc droit» de la péninsule et son plus important partenaire économique et politique : la Grèce.

Sur le même modèle que les anciens investissements miniers Roumains, on garantit ainsi l'investissement de 15 Millions de francs dans un premier temps, soit la moitié en valeur des actifs miniers vendus à la Belgique, dans l'extraction, la taille et l'exportation du marbre dans le royaume hellénique, pays d'Europe qui en est le plus richement doté. Conformément à l'agenda économique discuté avec Corinthe, on prévoit de discuter d'une nouvelle enveloppe d'investissement équivalente d'ici 1892.

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Dim 1 Mai - 16:09





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Affaires coloniales  : la révolte du prince Sujadi et ses conséquences  (1887-1891)

librement inspiré du salon RP sur les conflits coloniaux, à consulter pour plus de détails sur les opérations

Les Indes orientales sont frappées entre 1887 et 1891 d'une révolte à l'ampleur inégalée dans cette région du monde depuis la guerre des Cipayes qui a frappé trente ans auparavant le Raj Britannique. Menée par le prince Sujadi, fils du sultan de Yogyakarta, sur l'île de Java, elle entraîne dans son sillage une grande partie de l'aristocratie indigène et d'une part non négligeable de la paysannerie autochtone, tous deux en tête d'émancipation après le départ du colonisateur Hollandais. Pour conserver son emprise sur ses nouvelles conquêtes, le régime de Rome est contraint de livrer une guerre contre institutionnelle sanguinaire, et le général Albertone, déjà héroïque lors de la guerre de 1885, retire une épine du pied à l'Empire.

On estime à 200 000 le nombre de morts dû au conflit, dont 15 000 soldats, parmi lesquels 8 000 Européens. La majorité des morts sont des paysans affamés par les destructions de récoltes. La fin de la Guerre de Sujadi inaugure une période de paix qui va permettre au gouvernement colonial italien de commencer enfin l'exploitation économique de l'île. Le gouverneur général San Marznino initie toute une série de réformes qui mettent notamment fin au système de production hollandais du Cultuurstelsel, au grand bonheur des ouvriers agricoles. Par ailleurs, les Italiens sont devenus prudents dans leurs relations avec l'aristocratie javanaise. Pour compenser la perte de revenu des familles restées fidèles résultant de la limitation des loyers de leurs terres, les Italiens recrutent des membres des familles nobles pour remplir les postes de l'administration moderne qu'ils mettent en place. Ces fonctionnaires, en plus de leur traitement, percevront un pourcentage sur les récoltes et les produits des plantations.

Dans les Célèbes aussi un certain nombre de princes aspire à l'indépendance et profite des mouvements de troupes vers Java pour déclencher les premières escarmouches. Le gouverneur San Marzino doit faire appel à des renforts venus de métropole, conduits par le général Damorbida, pour mater avec la plus grande férocité les insurgés. La pacification sanglante des peuples Mandar aurait coûté la vie à plus de 50 000 civils. La guerre des Célèbes initie une ère de paix dans l'archipel qui se conjugue avec la fin de la guerre de Sujadi à Java. L'ensemble de l'empire des indes orientales semble pacifié à la fin de l'année 1891. Le gouverneur général San Marznino doit décider quoi faire des princes de Sulawesi, ceux qui se sont révoltés rôtissent dans des cellules en attente d'un jugement.

Il tend à poursuivre sa politique du bâton et de la carotte : en plus des réformes visant à abolir le travail forcé et l'ouverture du recrutement militaire et administratif à l'aristocratie indigène il entreprend la confiscation des biens des princes rebelles qui sont pour leur part systématiquement exilés sur les îles annexes ou dans d'autres possessions ultra marines de l'Empire. Le fruit de ces expropriations se fait au bénéfice des loyalistes qui peuvent donc poursuivre l'exploitation de grands domaines main dans la main avec les européens et bâtir de grandes fortunes qui se conforment au mode de vie occidental au point qu'on encourage les unions mixtes au sein de l'élite politique et économique insulaire afin de créer une classe dirigeante liée entre elle.

En outre, au regard des famines provoquées par le conflit sur l'archipel, deux axes d'action principaux sont mis en œuvre :

-Le vote chaque année au Parlement d'exportations de produits agraires de la métropole vers l'Insulinde selon les besoins alimentaires de cette dernière.

-Augmenter la surface agricole dédiée aux besoins alimentaires de l'archipel : suite aux séries d'expropriations (d'abord des Hollandais puis des princes rebelles) une partie minoritaire des hectares revendus (10 à 15%) sont réservés à la paysannerie indigène.

En outre on envisage à l'avenir de nouer des contrats commerciaux plus localisés, par exemple avec le Siam, pour importer plus facilement des ressources alimentaires dans l'archipel.

De leur côté, les réformes administratives engagées dès 1885 se poursuivent.

En résumé, Rome mène une politique centralisatrice en intégrant au sein de son armée, de son administration et de son système productif les élites dirigeantes insulaires que l'on sait loyale après des années de troubles et de répression. À côté de ça, la fin du travail forcé et l'amélioration des conditions alimentaires de la paysannerie autochtone doit suffire à contenir les révoltes en se dispensant de mener une politique coloniale civilisatrice. Cette dernière ne semble pas à propos au vu de la densité de population dans l'archipel et l'ancrage profond à des traditions pluri séculaires et est qui plus est coûteuse.

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Mer 29 Juin - 17:35





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Affaires coloniales  : la conquête de l'Érythrée et la naissance de l'Afrique Orientale Italienne  (1887-1891)

La baie d'Assab était sous contrôle Italien depuis désormais près de vingt ans sans que le gouvernement de Rome se soit plus intéressé à cette possession lointaine qui ne servait jusque là que de port de relâche et de relais charbonnier pour les navires civils et militaires de la péninsule. Le développement de la rivalité avec la Grande-Bretagne et l'extension fulgurante de la présence allemande dans la région créé l'émulation des partisans de l'Erythrée Italienne, délaissée jusque là au profit des ambitions asiatiques et nord africaines. Le triomphe inattendu des madhistes contre une Colonne britannique et l'expansion de l'empire Ethiopien achèvent de menacer le modeste port.  Cadorna décide de se saisir du dossier et fait voter des crédits de plusieurs millions de scudis pour mener une expédition militaire dans l'arrière pays, abandonné totalement par les Egyptiens.

Menés par l'explorateur et désormais officier de l'Esercito coloniale Vittorio Botego, la petite troupe Italienne s'empare facilement de toute la côte mais sont battus par le Négus sur les hauts plateaux de Saati. L'entreprise se révèle donc être plus périlleuse que prévue et il faut plusieurs milliers d'hommes en renforts pour sécuriser la région qui est ensuite lourdement fortifiée. La colonie est officiellement constituée en 1891.


Affaires étrangères : l'Italie face à la guerre Balkanique : un pacte avec le diable (1891)

L'éclatement d'un conflit de grande ampleur dans les Balkans au printemps 1891 n'etonne personne en Europe, à part peut-être la chancellerie Britannique, baladée par ses «amis» Français, Russes et Serbes sur un possible compromis pacifique entre la Sublime Porte et les membres de la Ligue Balkanique. L'Empire Italien avait pour sa part malgré des menaces très claires de Belgrade rejetté l'idée de signer un pacte de non agression assorti d'un engagement d'aller faire la guerre en Asie au côté des Balkaniques sans avoir son mot à dire sur le partage de la partie européenne de l'Empore Ottoman. Une proposition infamante au regard de l'engagement loyal de Rome pour Sofia et surtout Corinthe, financés et armés par le grand frère Italien, qui n'était pas non plus étranger aux événements de Crête..

La tentative de la Serbie d'embarquer dans le conflit la Slavonie neutre donnait raison à l'attitude circonspecte de Cadorna. Son échec à imposer sa volonté quand au respect de la neutralité slavone allait entraîner sa chute et Giuseppe Saracco, ministre des finances, prenait sa place et parvint à faire reculer la Serbie en menaçant de mobiliser et avec l'appui de Paris et Londres notamment, puisque les grandes puissances ne pouvaient renier le traité qui garantissait la neutralité Slavone sans se déjuger gravement.

Le nouveau président du conseil malgré des circonstances favorables pour un engagement dans le conflit préserva la neutralité Italienne dans le conflit, souhaitant poursuivre la politique de détente engagée suite à la crise dans le Pacifique avec l'Empire Britannique. La Libye sur laquelle lorgnait depuis tant d'années Emmanuel et avant lui son père fut obtenue sans tirer un coup de feu : en échange d'une indemnité de 15 Millions de francs et de l'envoi d'une mission militaire Italienne au Moyen-Orient, en plein chaos suite à une révolte des nomades contre la politique de sédentarisation imposée par Constantinople, le Sultan renonça à la Libye qui serait bientôt annexée.

En Europe la coalition allait de son côté étriller les forces turques allant jusqu'à menacer la Ville, contraignant les grandes puissances à envoyer des forces pour dissuader les coalisés de s'emparer de ce symbole qui provoquerait la fin de L'Empire Ottoman. L'italie refusa de participer à cette expédition, pour ne pas nuire à ses relations avec la Grèce et la Bulgarie, mais aussi car elle pouvait à raison prétexter de son engagement important au Proche Orient.

La lourde paix imposée au Sultan allait mettre fin aux espoirs du gouvernement quand à la possibilité de réintégrer le Concert des Nations. Tenue à l'écart puis menacée par le Royaume-Uni sur la question du détroit des Dardanelles, promis à la Grèce initialement, l'Italie n'était pourtant pas au bout de ses surprises..

Affaires coloniales : L'occupation de la Libye (1891)

Après avoir contresigné le traité de Damas en avril 1891, le gouvernement désormais présidé par l'honorable Giuseppe Saracco décide de hâter les préparatifs pour l'occupation de sa nouvelle possession, craignant de nouvelles interférences étrangères et n'ayant absolument pas confiance en Paris qui pourrait intervenir sans état d'âme.

suite librement inspirée du journal international ]

Malgré le temps dont elle a disposé pour préparer l'invasion, l'armée de terre italienne (Regio Esercito) est peu préparée lorsque l'annexion est signée. La flotte italienne arrive en vue de Tripoli le soir du 28 avril et commence à bombarder le port le 3 mai. La ville est conquise par 1 500 marins à la grande joie de la minorité interventionniste en Italie. Avec cette tête de pont, la voie est libre pour l'armée de Tunisie.

L'Empire ottoman ayant abandonné la province, les locaux sont livrés à eux-mêmes, heureusement certains officiers ottomans d'origine libyenne décident de trahir l'Empire et rallient la résistance pour organiser les tribus arabes et bédouines dans la défense contre l'offensive italienne.

L'invasion commence le 10 mai. Un contingent italien de 15 000 fusiliers marins, alors considéré comme nécessaire pour le succès rapide de la conquête, est débarqué en Cyrénaïque. Tobrouk et Derna sont rapidement prises mais ce n'est pas le cas de Benghazi. La taille du corps expéditionnaire passe à 45 000 hommes après l'offensive du IIe Corpo de Tunisie, ceux-ci sont opposés à 20 000 Arabes et 800 Turcs volontaires. L'opération de routine se transforme en une guerre de position. Même l'utilisation des technologies les plus avancées comme les automitrailleuses par les forces italiennes ne permet pas de prendre l'ascendant, l'offensive en Tripolitaine ralentie après la chute d'Al Khums, la pénétration vers l'intérieur est extrêmement difficile.

Les troupes italiennes débarquées à Tobrouk après un bref bombardement le 4 mai 1891, occupent le littoral et avancent vers l'intérieur des terres en ne rencontrant qu'une faible résistance. Un ouléma, chef suprême arabe chérifien de la dynastie des Al-Sanoussi, Mohammed al-Mahdi al-Sanoussi, organise une contre-offensive et repousse des forces italiennes dix fois plus nombreuses lors de la bataille de Tobrouk. Après cette réussite, il prend la tête de la résistance au quartier général à Derna le 6 juillet 1891. Le 3 septembre 1891, près de Derna, 1 500 volontaires libyens attaquent des troupes italiennes creusant des tranchées. En infériorité numérique mais disposant d'un armement supérieur, les Italiens parviennent à tenir la ligne. Le manque de coordination entre les unités et une tentative d'encerclement menacent toutefois les Italiens. Des renforts arrivent cependant à stabiliser la situation et la bataille se termine dans la soirée par une victoire italienne. Le 14 octobre, le commandement italien envoie trois colonnes d'infanterie pour détruire le camp libyen près de Derna. Les troupes saisissent un plateau coupant les lignes de ravitaillement autochtones. Trois jours plus tard, les troupes libyennes sous le commandement d'Al-Sanoussi attaquent le plateau mais sont repoussées avec de lourdes pertes par la puissance de feu italienne. Après cela, les opérations en Cyrénaïque cessent jusqu'à la fin de l'opération.

Par un décret du 5 janvier 1892, l'Italie annexe formellement les régions de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque même si elle ne contrôle que la bande côtière souvent assiégée par les rebelles.

L'invasion de la Libye est une entreprise coûteuse. Le contrôle de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque n'est que partiel, les forces rebelles se sont retranchées dans Koufra où se trouve le centre de l'ordre des Sanoussis, d'où ils combattent contre la pénétration italienne en Libye à la tête d'un empire qui s'étend jusqu'en Afrique centrale.

Il s'agit en tout cas d'un précieux succès pour l'Empire, qui dispose désormais d'un puissant ensemble territorial en Afrique du Nord capable de rivaliser avec les deux géants malveillants qui le cernent : l'Algérie française et l'Égypte britannique. Une question se pose toutefois désormais, peut-on toujours se contenter d'un statut de protectorat pour la Tunisie où doit-elle comme la Libye être réorganisée en provinces nationales ?

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Ven 1 Juil - 20:46





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Affaires étrangères : Seule contre tous (décembre 1891)

Le destin de l'humanité toute entière pouvait être parfois changé à jamais par la décision la plus anodine ou par l'obsession féroce d'un seul Homme. En décidant par deux fois de marcher sur Vienne, Amédée avait changé le Monde. En échouant d'abord, puis en réussissant. Tout le torrent de violences que traversait l'Europe depuis vingt cinq ans en avait découlé. Son ambition sans égal n'aurait pas été si dommageable à son fils si elle ne s'était pas accompagnée d'une loyauté sans égale à son ami et allié, Prince puis Empereur des Français, qui s'était transformé en adversaire sans pitié de l'Italie.

Rome avait attisé la haine de tout le Vieux Continent en s'invitant dans la cour de grands. On lui ferait payer très cher disait-on au sein d'une aristocratie Britannique gangrenée par une italophobie maladive. Et il était temps de payer.

Personne n'était surpris quand Belgrade au mépris une nouvelle fois de tous les traités scella avec le pacte de Visegrad l'unification des Slaves de l'ouest des Balkans en intégrant la Slavonie et le Monténégro dans un ensemble Illyrien. Le peuple Italien, son armée et ses dirigeants étaient prêts à la guerre pour mettre un terme à la menace Serbe. Les grandes puissances ne pourraient pas se déjuger, quelques mois seulement après avoir rappelé à l'ordre le chancelier Milojevic pour le statut de la neutralité Slavone, qui était comme la neutralité Belge inscrite dans le marbre. Dans le pire des cas la France interviendrait mais l'italie ne craignait rien, protégée par les Alpes et la Regia Marina, deux cadeaux de la Providence.

Mais personne ne s'attendait à ce que la Grande Bretagne, malgré une politique de conciliation entrepise au cours des dernières années (retrait d'un territoire colonial contesté, absence de mise en chantier de navires au cours des deux dernières années, abandon des revendications sur Bornéo, recul Grec pour les Dardanelles, projet de conciliation et de reconnaissance des sphères d'influence respectives prévu pour 1892 approuvé par Londres) poursuive sa politique de chaos.

Alors que l'Italie menaça d'intervenir contre l'État voyou Serbe, on assista à la matérialisation de tout ce que on avait voulu éviter à Rome. Le 7 Décembre 1891, la Serbie, la France, la Russie et la Grande-Bretagne signèrent ce qui sera nommé la «Grande coalition » dans l'historiographie Italienne, en référence aux multiples alliances affrontées par la France Républicaine et Impériale il y a bientôt un siècle. Il s'agissait d'une alliance officiellement pour protéger le nouvel État Illyrien mais visant en réalité au démantèlement complet de l'Empire Italien


Encore ennivré par ses succès diplomatiques -en réalité trompe l'oeil- obtenus au cours de l'année qui venait de s'écouler et écoutant aveuglément un état major complètement acquis à la guerre, le président du conseil Giuseppe Saracco répondit aux provocations, déclenchant la mobilisation de la Navy et sa plus grande démonstration militaire depuis 1815. La guerre était inévitable. Mais Emmanuel décida de désavouer son chef de cabinet, craignant que l'Empire colonial soit perdu à jamais au cours de cette guerre.

Le jeune souverain utilisa donc les efforts déployés par Saracco pour montrer que l'Italie était prête à aller à la guerre si elle n'obtenait pas un petit quelque chose, et ce afin d'arracher un accord qui sauvait la face pour l'Empire, et peut être même la tête du régime.

Le président du conseil ratifie donc à Zara le 17 décembre un traité infâmant mais qui préserve la paix alors que tout le Continent risquait de s'embraser :

Spoiler:


Cet acte diplomatique mettra fin purement et simplement à sa carrière publique. Comme autrefois Minghetti fut sacrifié par son père, l'Empereur avait chargé sur les épaules de Giuseppe Saracco tout le poids du déshonneur ressenti par chaque Italien. Un jour peut être la postérité le réhabilitera, notamment pour son action économique avec le plan d'investissement novateur qui portait son nom.



Pour le chancelier de fer Milojevic c'est un nouveau triomphe : l'Europe est à ses pieds et l'hégémonie Serbe dans les Balkans est quasi totale avec la proclamation d'un gigantesque Empire Illyrien de 9 millions d'âmes la veille de Noël. Mais on rapporte aux diplomates de la péninsule que aussi bien à Londres, Paris que Belgrade on enrageait qu'Emmanuel n'était pas tombé dans le piège tendu par les ennemis déclarés de Rome. L'Empire vacillait certes, mais il était toujours debout et bien vivant.


Affaires étrangères et militaires : l'Expédition d'Orient et la douce revanche de l'Italie (1891-1892)

Mandaté par le Sultan suite aux accords de Damas, le corps expéditionnaire Italien au Levant débarque à la fin du Printemps 1891 en Syrie pour mener à bien une surprenante mission. Conduite par le général Carlo Caneva, grand connaisseur du monde arabo-musulman l'opération militaire est initialement circonscrite au Levant et à la Palestine et le contingent Italienne est évalué à 30'000 hommes appuyés par la gendarmerie Ottomane dans le but de ramener l'ordre dans une région où les réformes engagées par la Sublime Porte ainsi que l'ébruitement de nouvelles peu enthousiasmantes sur la conduite de la guerre ont provoqué l'éclatement de graves troubles.

Pendant plusieurs mois il mène une campagne zélée face aux tribus de Bédouins qui refusent de se soumettre à l'autorité du Sultan, fortement encouragé par les autorités Ottomanes. Bientôt, il souhaite poursuivre les rebelles jusqu'aux confins de l'Empire ottoman, en Mésopotamie, ce que Rome lui refuse d'abord pour des motifs à la fois d'ordre financiers que diplomatiques. La grave crise diplomatique en Europe en Décembre change la donne : Emmanuel fait télégraphier pour Caneva un message laissant peu de place à l'ambiguïté et sans prévenir le Parlement qui est mis face au fait accompli :

«Cher ami, après avoir examiné vos dernières doléances au sujet de l'opération militaire que vous menez brillamment en Orient, je vous encourage à suivre votre bon sens et vous garantis l'expression de la gratitude de la Nation pour les actions que vous meneriez en dehors du mandat qui vous a été confié par le peuple Italien mais qui seraient conformes à la mission confiée par l'honorable Sultan dans le cadre de l'échange des ratifications de Damas.»

Sans engager la responsabilité de Rome dans la responsabilité de l'initiative de s'aventurer au cœur du croissant fertile l'Empereur donnait un blanc seing à Caneva, qui obtint quelques jours plus tard le consentement tacite de Constantinople. L'armée Italienne peut repasser à l'action et fête Noël à Bagdad où elle établit ses quartiers avant de harceler pendant des mois les insurgés le long de l'Euphrate.

La pacification brutale du Proche et Moyen-Orient s'accompagne d'une politique d'influence peu scrupuleuse quand aux respects des intérêts Français en Syrie et Britanniques en Palestine et en Mésopotamie. Caneva devient alors la bête noire des journaux anglais et transalpins. Les agents étrangers en place sont pourchassés main dans la main avec la nouvelle administration composée de membres issus de la bureaucratie Turque ou appartenant à des élites autochtones loyalistes, désireuse de son côté d'assoir son autorité sur ces territoires. Un nouveau marché s'ouvre pour les capitalistes Italiens, frustrés jusque là.

Plus d'un an après son départ pour l'Asie, la mission du général Caneva rentre enfin au pays, acclamée par la foule qui s'est déplacée en masse sur les docks de Naples après avoir suivi avec passion les exploits du corps expéditionnaires dans la presse : ces soldats ont effacé des tablettes le fiasco de Zara et rendu un fier service à l'Italie.


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Mer 3 Aoû - 18:53





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Affaires politiques : le drame national Albanais et le secours de l'Italie (1891-1895)

Les conséquences du triomphe absolu de Milojevic dans les Balkans ne s'arrêtait pas à l'installation de l'hégémonie Serbe dans la région. La libération par les armées de la Ligue d'une oppression mahométane parfois cruelle et oppressante s'était accompagné d'un déchaînement de violence contre des minorités ethniques installées pourtant depuis des siècles parfois. Si bien des massacres furent commis par les armées Bulgares et Grecques à la discipline douteuse, rien n'égalait à bien des égards la politique que l'on pourrait qualifier d'exterminatoire menée par les autorités de Belgrade dans les territoires peuplés de minorités musulmanes dont la plus grande d'entre elle : les Albanais.

Débutée au printemps 1891 avec l'occupation du Kosovo et des provinces de Durès et de Tirana, elle prend en ampleur dans les mois qui suivent avec la progression des armées Serbes en Macédoine mais aussi jusque dans les territoires épirotes promis au royaume de Grèce, suite à accord bipartite, poussant toujours plus au Sud les populations martyrisés. Même après la fin de la guerre la violence ne faiblit pas, à laquelle s'ajoute des lois extrêmement répressives contre les populations autochtones.

L'indifférence de l'Europe face aux exactions commises par les Serbes est frappante, alors que toutes les grandes puissances s'étaient quelques années plus tôt portées au secours de ce mêmes Serbes lors des pogroms célébrés par les bachi bouzouk en Bosnie, aboutissant à la formation d'un géant politique et militaire aux portes de l'Empire Italien.

La péninsule était justement prise en étau entre sa volonté d'intervention et la menace d'être frappée coalition internationale qui était en train de se matérialiser. La seconde l'emporta. Pourtant l'opinion publique Italienne ne pouvait rester indifférente, tant comptaient la proximité géographique avec ces événements tragiques mais aussi et surtout les liens ténus entre la minorité Arberèches et les Albanais actuels.

Les Arberèches s'étaient constitués dans le sud de la Botte depuis le XVe siècle depuis l'Épire suite à la défaite contre l'envahisseur Ottoman et leur refus d'abandonner le culte gréco-catholique. Les vagues successives d'immigration au cours des siècles avaient contribué à former un groupe de plusieurs dizaines de milliers d'individus principalement en Calabre. les Arberèches considéraient en tout état de cause comme leur cousins les Albanais «d'outre rive » aujourd'hui encore victimes de persécutions religieuses, mais cette fois par les orthodoxes.

Un mouvement d'opinion se forme dès l'automne 1891 en faveur de la cause Albanaise suite aux premiers échos des massacres dans la région et trouve très vite un porte-parole de renommée internationale en la personne de Francesco Crispi, le fondateur de la République d'Italie du Sud en 1855 et de retour à la tête de la sinistra après plus de vingt années éloignées de la vie publique. Lui même issu de la minorité Arberèche et défenseur historique de l'émancipation du peuple Albanais dans les Balkans, il fait pression sur le gouvernement de Caetani, qui a récemment remplacé le démissionnaire Saracco, afin d'entreprendre des actions courageuses en faveur de ce qu'il nomme lui même la «Nation Albanaise ». Il entraîne dans son sillage une grande partie de la gauche et du centre, ainsi même que des amadeistes progressistes. La majorité, affaiblie par les élections tenues en janvier 1892 qui consacrent Crispi comme premier opposant,  se rallie à son point de vue. Emmanuel de son côté approuve l'initiative.

La marge de manœuvre du gouvernement est étroite tant la tension internationale est palpable mais on sait que Milojevic est très occupé à réorganiser son gigantesque Empire et ne saura pas très regardant sur les agissements humanitaires de Rome qui le dépassent, lui le chancelier froid et cynique.

Les agents de la DDS sur place, affectés jusque là au contre-terrorisme que Belgrade s'est engagé à faire cesser, utilisent leurs contacts et leurs ressources pour faire exfiltrer, guider et informer les minorités, bien aidés par chaos qui règne dans la région. Des dizaines de navires marchands sont réquisitionnés et déroutés vers les ports Serbes, Monténégrins et Grecs de l'Adriatique pour des mois durant offrir la traversée aux très nombreux candidats au départ, tandis que les très scrutées
frontières du sud de la Dalmatie ouvrent leurs portes aux quelques centaines de réfugiés qui ont choisi la périlleuse voie du nord pour fuir.  

Une fois sur place, les réfugiés bénéficient de la charité publique ainsi que de facilités pour être relogé, la plupart décidant de rejoindre les villages Arberèches dans le sud, tandis que leurs enfants sont scolarisés selon principes de la loi Coppini. Le coût total de l'aide qui leur a été apportée ainsi que celle de leur intégration est évaluée à 4 millions de francs sur cinq ans. D'après les estimations, jusqu'à 100'000 Albanais pourraient rejoindre la péninsule d'ici 1895.

Cette crise a des conséquences politiques majeures avec le développement d'un mouvement intellectuel pan-albanais utilisé par le pouvoir politique pour contrer l'illyrisme, tandis qu'elle pose question sur le modèle de citoyenneté avec l'arrivée inédite de nombreux migrants musulmans sur le sol national, alors que le pays a déjà supporté une vague d'immigration roumaine suite aux massacres en Transylvanie, en plus de l'incorporation de nombreux slaves et allemands dans les frontières de l'Impero suite à la victoire de 1877. Globalement le pôle assimilationiste et universaliste est renforcé, provocant des remous scientifiques et intellectuelles à une époque où la théorie raciale est plus que jamais d'actualité.

Enfin, le rôle clé de Crispi au cours cet exode massif contribue à le remettre définitivement au cœur du jeu politique, renforçant son image auprès des milieux progressistes tout en provoquant la fureur de ses ennemis qui ne lui pardonnent pas l'accueil massif d'immigrés : il est désormais incontournable.  




Affaires politiques et économiques : L'intégration et la mise en valeur de Chypre (1892)

Échangée à l'Empire Ottoman en 1877, l'île de Chypre s'était constituée comme un bastion stratégique de la Regia Marina en Méditerranée orientale. L'augmentation des tensions dans la région et l'installation pérenne des Britanniques en Egypte puis en Égée augmente l'importance de ce territoire trop longtemps laissé en jachère. Si la restitution à la Grèce avait été évoquée fut un temps, l'annexion définitive du Dodécanèse à la Grande-Bretagne et l'obtention d'un droit de mouillage pour la Royale à Rhodes la rend inenvisageable : la présence Italienne est appelée à durer. Dans ce contexte, suite à des négociations avec le gouvernement ami d'Athènes le nouveau ministre des affaires étrangères se montre ferme mais promet de respecter le droit de la population grecque.

À la suite des discussions à la chambre un ambitieux projet est escamoté pour permettre une véritable intégration de l'île au territoire national et soumis à un vote plébiscitaire :

-L'île est officiellement redécoupée en deux provinces : Limassol et Nicosie, disposant toutes deux du même statut que les provinces métropolitaines, sous administration civile.

-Les résidents de l'île pourront ou non opter pour la nationalité Italienne.

-L'Italien est la langue administrative principale dans l'ensemble de l'île. Le grec et plus marginalement le turc pourront être
adoptés comme langues co-officielles par les collectivités locales, sans discrimination.

-L'ensemble des lois scolaires devront être appliquées. L'enseignement secondaire du grec et plus marginalement du turc seront à la discrétion des communautés locales.

-Les quatre cultes (romain catholique, orthodoxe, musulman, juif) sont reconnus localement et bénéficient donc des subsides du ministère des cultes.

Tout en faisant de Chypre un territoire national de plein droit, notamment pour rendre plus efficiente l'administration, faciliter les échanges avec la métropole et accroître la stabilité de l'île, et ce afin de ménager la Grèce, on fait le choix de ne pas procéder à une politique aveugle d'italianisation et de persécution en octroyant des droits bien plus étendus que dans la péninsule aux communautés linguistiques et religieuses. Le plébiscite est largement approuvé par la population insulaire le 1er Juillet 1892 et des élections législatives partielles sont organisées dans la foulée à l'automne pour envoyer les deux premiers députés chypriotes au Parlement, où leur rôle pourrait être décisif, tant la majorité au pouvoir est fragile.

Mais l'intérêt du régime à l'île ne pouvait s'arrêter à des changements statutaires : on veille à valoriser économiquement la «lointaine Italie» comme on la nomme dans cafés de la capitale, ceci en exploitant au mieux son avantage géographique : idéalement située au carrefour de l'Égypte et du Bosphore, extension naturelle des frontières de l'Union douanière des Balkans vers le Proche Orient, Chypre a toujours eu une grande vocation commerciale.

La loi dite «d'exemption spéciale» d'Octobre 1892 supprime les droits de transit de marchandises dans les ports chypriotes, et crée des zones franches destinées au stockage et surtout à l'échange de biens dans de vastes zones littorales, permettant aux compagnies de s'affranchir de nombreux frais. Un forfait annuel unique et avantageux remplace les droits d'entrée.

L'ensemble de ces recettes directes ou indirectes récoltées entre 1893 et 1896 est consacrée à un programme de construction d'infrastructures portuaires, ceci afin d'augmenter encore les rendements de cette politique d'ouverture.  


Avec l'augmentation des flux commerciaux et des recettes indirectes liées à l'augmentation de l'activité économique on s'attend à récupérer en moyenne 8 millions de francs jusqu'en 1896 puis 12 millions à partir de 1897 après la finalisation des travaux dans les infrastructures, dont le coût estimé à 35 millions de francs, excède de 3 millions les recettes de la politique sur les quatre ans. Le ministre du commerce et des travaux publics l'assure : «d'ici 15 à 20 ans, le revenu moyen d'un chypriote sera équivalent à celui d'un pisan». Que Dieu l'entende..

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Affaires étrangères : Caetani sauve la paix (1892)

La portée de la crise Albanaise allait surpasser tous les craintes de l'opinion internationale. Tandis que la nouvelle junte militaire de Constantinople s'emparait de la question des musulmans d'Europe, la Serbie décidait elle de durcir drastiquement les conditions pour les candidats au départ, notamment vers l'Italie, en adoptant une taxe de cinq dinars par tête pour pour chaque émigré. Le drame de la baie de émeut l'opinion publique Italienne : des centaines de cadavres, dont des femmes et des enfants, morts de faim dans des centres de rétention situés non loin du port de Durrës après avoir été bloqués à l'embarquement, sont précipités à la mer par les autorités serbes et s'échouent sur les plages Italiennes de. Fait aggravant, une grande partie d'entre eux appartennaient dit-on à la communauté catholique de Durrës, entraînant la réaction déchaînée des journaux conservateurs. La majorité, qui a perdu totalement le contrôle de la situation, se divise encore sur la question.

Finalement le parlement adopte avec le soutien royal un texte qui condamne officiellement les exactions serbes, dénonce l'atteinte à la liberté de circulation au sein de l'union douaniere des Balkans et instaure une taxe de 5 scudis pour les départs vers la Serbie, dont les recettes sont utilisées afin de payer....les droits de sortie des Albanais.

Les puissances balkaniques et surtout la Russie soufflent sur des braises déjà ardentes : le Tsar charge violemment la diplomatie Italienne et décide de mettre en œuvre un embargo officieux. L'Italie, désespérément seule exception faite de cette entente de circonstances avec la Sublime Porte, ne peut pas laisser passer de telles provocations. L'officialisation de l'alliance franco-russe, dirigée directement contre Rome, parachève cette séquence diplomatique désastreuse. Des manifestations russophobes et francophobes éclatent à Rome et Milan devant l'ampleur de la crise, reléguant en second plan les tensions avec la Serbie.

Le gouvernement ne peut pas rester les doigts croisés devant l'indignation nationale, quelques mois seulement après être passé tout près de la guerre. Emmanuel, qui prépare déjà en coulisses la succession de son président du conseil, avertit la majorité et l'opposition : il ne donnera pas un cabinet à un homme qui nobtiendrait pas une reculade de la Russie et de la France.

Caetani, dos au mur, sous la pression synchrone du jeune Empereur, de l'opposition de Crispi et de l'opinion, convoque I'ambassadeur Russe pour exiger des explications et obtenir la fin immédiate de l'embargo russe tandis que des négociations sont menées en parallèle avec Belgrade.

La situation va de mal en pis quand le maître du palais d'hiver engage des manœuvres militaires dans le Caucase peu après le renouvellement des accords militaires entre les pays membres de la Ligue Balkanique. Si cet état de fait ne concerne pas directement Rome, il s'agit toutefois d'une démonstration claire qu' une étape supplémentaire a été franchi dans l'agenda impérialiste de l'alliance franco-slave. La Serbie pour sa part presse en coulisses Rome de capituler diplomatiquement sans quoi elle intensifierait les massacres.

Devant la montée manifeste des tensions l'Etat-major transmet ses doléances : étant donné l'existence d'un pacte de non agression avec la Serbie et les signes belliqueux venant de France, une réorganisation mineure de l'Esercito est décidée :les Ier et IIe Corpo, entièrement professionnels, sont provisoirement déplacés vers Parme et Novare jusqu'à la fin du pacte de non agression avec Belgrade.

Alors que la guerre est dans toutes les têtes après la mobilisation des armées balkaniques pour faire pression sur l'Empire Ottoman qui menace de ne pas régler ses indemnités devant les menaces de guerre russe, la tension recule d'un cran du fait de la tempérance de Caetani qui en vrai homme d'Etat décide ne pas répondre aux provocations supplémentaires malgré l'exclusion de l'ambassadeur Italien de Russie , tandis que l'intervention britannique en faveur des russes et des balkaniques fait plier le tout jeune gouvernement des jeunes turcs qui doit présenter des excuses pour éviter la guerre.

Cette question étant réglée, Rome réclame enfin des comptes en prenant des mesures de rétorsion commerciales et en menaçant de suspendre tous les accords de coopération concernant l'extradition des anarchistes, sujet brûlant en Russie et en France. Pressé par ses alliés, qui ne souhaitent pas la guerre, le Tsar doit reculer mais sauve la face suite à la signature du traité de Durrazo qui normalise d'une part les relations entre les deux puissances, et d'autre part crée un cadre juridique inédit pour la gestion de la crise Albanaise :

Spoiler:


Cet acte diplomatique clôt une séquence mouvementée. Caetani redresse l'honneur national et gagne le respect des modérés et de l'Empereur. Cependant sa réussite est contrastée par une absence de démonstration de force qu'appelaient de leurs vœux aussi bien la Destra, désormais profondément slavophobe, et la Sinistra de Crispi chez qui le ressentiment contre la France est le plus ancré. Les clivages diplomatiques sont renforcés, et Caetani une fois la tension retombée fait annuler sans heurts tous les accords accordant des privilèges commerciaux à la France en Asie, datant de la conquête de l'Insulinde et fait une nouvelle fois la démonstration de sa justesse. L'anglophobie passe elle en second plan devant la modération de Londres dans cette crise.


Affaires étrangères : Caetani cultive la paix (Juillet 1892)


Le président du conseil, tout juste cinquantenaire, est issu de la prestigieuse famille patricienne des Caetani dont les origines remontent à la Rome antique. Originaire de Pise c'est à Rome qu'elle connaît son essor au point de donner deux Papes au Saint-Siège ! Onorato bénéficie en outre d'une solide ascendance polonaise par sa mère, la comtesse Calixta Rzewuska. Élu député depuis vingt ans à Rome, ville qu'il a également dirigé en tant que maire pour redresser ses finances avant sa prise de fonction au gouvernement, il a toujours évolué dans l'ombre de Minghetti au sein de la strate modérée du parti amadeiste, et on ne lui prête pas d'ambition ministérielle. La décennie noire va cependant faire de lui le seul candidat crédible au poste en janvier 1892, ses positions tempérées lui permettant de gérer les différents avec la Destra au sein de la coalition, et de discuter avec l'opposition incarnée par Crispi. Si personne, pas même l'Empereur, ne croyait en lui lors de sa prise de fonction, fort est de constater qu'il engage l'Italie sur la voie de l'apaisement et la rend à nouveau crédible à l'international.

Son grand projet est celui d'une conciliation avec le le rival Britannique alors que depuis le camouflet du congrès de Londres et l'invasion des Indes néerlandaises qui s'en est suivi une véritable guerre froide s'est installée, à l'avantage de la Grande Bretagne, soutenue par le bloc franco-slave, ennemi juré de Rome. De plus l'explosion des dépenses navales fait atteindre des sommes astronomiques aux déficits publics dans les deux pays. Heureusement l'opinion publique Italienne est résiliente et accepte mieux les dépenses militaires que l'Angleterre libérale qui réouvre enfin des négociations à la suite de la crise Albanaise.

Caetani représente l'interlocuteur idéal pour Londres, modéré, et lui même marié à une Britannique depuis 25 ans, il a passé une grande partie de sa vie dans l'archipel.
Négocié après plusieurs semaines de travail à la Valette pendant le doux printemps 1892, le traité d'amitié Anglo-Italien représente la consécration du travail du président du conseil et traite aussi bien de considérations politiques, coloniales que militaires.

Spoiler:


L'Empire Italien peut se satisfaire d'avoir obtenu satisfaction sur l'ensemble de ses revendications coloniales, notamment en Afrique, tout en ayant offert des concessions modérées qui ne nuisent pas à l'honneur de la Nation. Pour l'état major, la limitation de la flotte Italienne est certes frustrante mais elle a le mérite de mettre fin aux illusions de la Destra de coller à la Navy, qui se rapproche de la barre symbolique des 500 millions de dépenses annuelles cette même année. En réalité, explique Caetani, l'article 6 consacre de facto la Regia comme la deuxième marine mondiale aux yeux des Britanniques dans le cadre du double standart tout en permettant de stopper l'accroissement des dépenses navales. La balle est désormais dans le camp de la France et ses alliés.



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Affaires financières et étrangères : La finance internationale au service de la diplomatie (1892)

Le gouvernement Caetani poursuit sa politique de redressement avec vigueur : après avoir obtenu une détente sans précédent avec la Grande-Bretagne, mettant ainsi fin à l'isolement diplomatique mais aussi au contexte de défiance des investisseurs étrangers et internationaux et alors qu'ilconduit une politique interventionniste sur le sol national pour soutenir l'industrie, il déploie la finance privé au service de l'ouverture de débouchés économiques et de la constitution de réseaux diplomatiques pour contrer l'alliance franco-slave.

La plus spectaculaire démonstration de cette politique est l'emprunt de 300 millions de francs à 4.5% garanti par le gouvernement Italien et contracté par la Sublime Porte en quête de liquidités suite à sa défaite contre la ligue Balkanique et en situation de tension avec son principal créancier, le Royaume-Uni, qui cherche lui même à se désengager de ce marché. Cette opération, réalisée de concert avec Berlin, qui de son côté prête la bagatelle de 1,5 milliard de francs, met fin à deux décennies de tensions avec l'Empire Ottoman et permet de consolider les intérêts Italiens en Orient, moins d'un an après l'expédition du Levant.

De surcroît elle s'accompagne par la prise de participation de puissantes compagnies privées de la péninsule dans le fleuron de l'industrie turque, Celik Grup, ainsi que dans la société des télégraphes Ottomane, à hauteur de 40% du capital de ces deux sociétés publiques, pour un total de 50 millions de francs et avec une clause de rachat, permettant de fournir des liquidités immédiates au Sultan tout en créant un puissant levier de pénétration économique en Anatolie. De plus elle apporte de prometteuses perspectives à ces compagnies, avec l'apport de toute l'expertise des maisons mères en modernisant les procédés de fabrication à Bursa pour Celik Grup, et en apportant le télégraphe souterrain pour l'autre société. Les bénéfices de cette politique devraient donc être partagés.

Le ministre des affaires étrangères décide de son côté de réunir la commission de la dette Hongroise et obtient le consensus des créanciers pour obtenir une accélération des remboursements en échange d'une dissolution de la dite commission d'ici 1897. De manière unilatérale le gouvernement prend pourtant une décision généreuse en renonçant à demander des intérêts pour le prêt de 30 millions de francs contracté par Budapest directement auprès du trésor Italien, et ce en échange d'un recouvrement intégral du capital de cette créance d'ici le 31 décembre 1896. En outre les deux pays décident de renouveler l'ensemble de leurs accords douaniers et d'y rajouter une diminution importante des droits d'entrée sur le bauxite Hongrois et l'aluminium Italien. Enfin, comme pour l'Empire Ottoman, des prises de participation dans les compagnies publiques Hongroises de production de bauxite et de distribution d' électricité à hauteur de 7 millions de francs chacune sont réalisés par des sociétés Italiennes. Rome tisse sa toile dans des régions exempt de la domination de la Grande Alliance en misant sur des états ayant connu la récession mais avec un vrai potentiel de reprise.
Affaires économiques : la nouvelle politique industrielle : l'Etat actionnaire (1892)

Alors que le Vieux Continent est toujours englué dans une importante morosité, exception faite des géants allemands et serbes, et à l'orée d'une vague d'innovations techniques et scientifiques, le gouvernement Caetani, après les efforts budgétaires consentis dans les infrastructures ces dernières années décidé compte tenu des difficultés actuelles de la finance privé de soutenir directement la filière productive pour placer la péninsule à l'avant de cette nouvelle révolution industrielle : deux premiers axes d'investissement sont ciblés pour le quinquennat qui s'ouvre : l'aluminium et la chimie.



1) : L'aluminium, metal du XXe siècle

Découvert au début du siècle, l'aluminium reste longtemps un métal ignoré et demeure à l'écart de la deuxième révolution industrielle en raison de ses propriétés méconnues et de sa production coûteuse.

Le chimiste français Henri Sainte-Claire Deville améliore en 1846 la méthode de Wöhler en réduisant le minerai par le sodium. En 1854, il présente à l'Académie des sciences le premier lingot d'aluminium obtenu, à l'état fondu, par voie chimique. Il publie ses recherches dans un livre en 1856. Cette méthode est utilisée de façon industrielle à travers toute l’Europe pour la fabrication de l’aluminium mais elle reste extrêmement coûteuse, donnant un métal dont le prix était comparable à celui de l'or (1 200 et 1 500 F or/kg et l'argent 210 F/kg seulement). Le métal est alors réservé pour fabriquer des bijoux de luxe ou de l’orfèvrerie réservée à une élite.


Mais les progrès de l'électricité et la découverte, en 1886, d'une production de l'aluminium par électrolyse, permettent de baisser les coûts de manière importante. Dès lors, l'aluminium trouve de nouvelles applications dans les ustensiles de cuisine et, en alliage, ainsi que dans les câbles électriques. En 1887, Karl Josef Bayer décrit une méthode connue sous le nom de procédé Bayer pour obtenir de l’alumine à partir de la bauxite, en la dissolvant avec de la soude. Cette découverte permet de faire entrer l’aluminium dans l’ère de la production de masse. Les premières compagnies sont fondées dans les grandes puissances industrielles et en Suisse dans les années suivantes.

L'aluminium est donc a l'avant garde d'une nouvelle révolution industrielle fondée sur les progrès techniques et scientifiques dans la chimie, l'électricité, la sidérurgie et la combustion. Il serait inadmissible pour une Italie qui aspire à une place de choix dans le concert des Nations de ne pas disposer d'une production autonome.

Si les principaux gisements mondiaux se trouvent dans le Var, les Pouilles , les Abruzzes et la Campanie représentent une source de minéraux de bauxite non négligeable pour mettre en place une ligne de production industrielle d'aluminium. Ce pendant les intentions du gouvernement, influencés par les magnats de l'industrie, n'est pas de se contenter d'une production pour la consommation domestique mais de mettre en place une réelle filière exportatrice.

Sous la direction du ministère de l'économie, réunissant un parterre de financiers et d'industriels, l'Etat se met ainsi à l'avant-garde de l'innovation en mettant en place une politique de financement et de protection tarifaire pour la filière de l'aluminium :

-Un fond de 25 millions de francs est consacré à la prise de participation étatique dans des projets industriels dans le sud de l'Italie pour développer la production d'aluminium dans la région avec le développement de l'Azienda italiana di alluminio . Ces parts seront éventuellement revendues ultérieurement à des privés.

-Les marchés publics, notamment les arsenaux, devront privilégier la production nationale

-Les douanes portant sur l'importationm d'aluminium seront augmentées progressivement jusqu'à 22% d'ici 1895 et le temps de mettre en place une production nationale, puis seront stabilisées autour de 14% à partir de 1897. Cela devrait contribuer à rapporter 1,5 millions de francs par an jusqu'en 1896 inclu.

-Un fonds de 5 millions de francs est consacré à la prise de participation étatique dans les mines de bauxite du Mezzogiorno pour développer la production minière dans la région. Ces parts seront éventuellement revendues ultérieurement à des privés.

-Pour subvenir aux besoins complémentaires on procédera à l'importation de bauxite grec via l'union douaniere et Hongrois via les accords de commerce bilatéraux avec Budapest. Les douanes seront relevées pour les importations en provenance d'autres partenaires, ce qui devrait rapporter 500'000 francs par an.+

Coût total de la politique : 30 millions de francs en cinq ans amortis par 10 millions de recettes douanières supplémentaires, soit 20 millions net (après 1896 on suppose un effet nul sur les recettes douanières)




2) : Les progrès de la chimie

Depuis 1870, les progrès de la chimie minérale – avec l’apparition de l’électrochimie, la liquéfaction des gaz rares et la production d’ammoniaque par procédé de synthèse – et l’invention de la chimie organique ouvrent de nouveaux champs à l’industrie chimique. C'est outre-Danube, en Allemagne, que la force de l'innovation a été la plus marquée ces dernières années avec en fer de lance les laboratoires Bayer. L'industrie Italienne doit suivre le mouvement et doit pouvr cela bénéficier d'un soutien étatique : comme pour l'aluminium plutôt que l'accord de subventions et d'exemptions fiscales qui représentent un terreau fertile au détournement de l'argent public et à la corruption, on préfère rendre l'état partenaire et décideur en achetant des parts :

-60 millions de francs sont donc investis dans le capital de sociétés de l'industrie chimique pour permettre leur expansion sous la houlette du ministère de l'économie. Elles seront éventuellement revendues plus tard

-Les marchés publics, notamment les arsenaux, devront privilégier la production nationale

-Cela s'accompagne comme pour l'aluminium d'une stratégie protectionniste dans les premières années pour faciliter leur développement, cela devant également rapporter quelques subsides pour mener la politique d'investissement, à hauteur de 4 millions de francs par an jusqu'en 1896 inclu*

* les produits de l'industrie pharmaceutique allemande ne sont pas concernés tant que l'accord est en vigueur



Soit un investissement total de 90 millions de francs en cinq ans amortis par 30 millions de francs supplémentaires de recettes douaniere pour mener à bien la politique.

Si les milieux économiques s'attendent à des effets intéressants pour le développement économique de la Nation, ils émettent une réserve sur l'augmentation de la consommation énergétique que cela va générer. Cependant l'apparition du four électrique il y a quelques années change la donne et ouvre ses perspectives nouvelles. Des lors une commission scientifique est chargée de répertorier d'ici 1896 l'ensemble des cours d'eau, en particulier montagneux, susceptibles de générer de l'hydroélectricité dans l'état actuel des connaissances et compétences techniques, sur le modèle du barrage expérimenté en Grèce par une société privée Italienne


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Affaires  étrangères : Les accords de Salzburg (été 1892)

Les relations entre l'Italie et l'Allemagne étaient tumultueuses depuis des siècles et particulièrement au cours des dernières décennies avec quatre guerres ayant opposé l'Empire Habsbourg à la péninsule pré puis post-unitaire. Cet affrontement avait façonné l'Europe telle qu'elle était aujourd'hui. Cette Europe aujourd'hui dressée contre l'héritier du grand rival de François-Joseph et tout aussi hostile à une République Allemande encore jeune.

La rancune aurait pu creuser à nouveau le fossé entre les deux voisins mais dès 1877 les gouvernements Italiens successifs avaient mené des efforts conséquents pour normaliser puis détendre les relations avec Berlin : révision des traités de paix, accords commerciaux, concessions coloniales en Océanie, Rome se rapprochait de l'Allemagne à mesure que la France prenait ses distances avec son vieil et loyal allié jusqu'à saborder toute l'amitié entre les deux peuples.

C'est tout naturellement que la République Allemande, elle aussi isolée et bientôt pressée par l'impérialisme slave initia également une politique de réconciliation. Les derniers événements dans les Balkans allaient pousser les deux gouvernements à presser le pas du fait de la signature de l'alliance franco-russe, qui s'intégrait dans le système Milojevic qui unissait la grande Serbie, la France, la Russie et la Grande Bretagne, même si cette dernière n'entretenait pas d'alliance avec Paris et Saint-Petersburg. Il était urgent de régler les derniers contentieux entre Rome et Berlin : la question des allemands d'Italie, la délimitation des frontières en Afrique Orientale ainsi que la grogne de l'industrie Italienne contre les accords de libre-échange.

Quelques semaines après avoir collaboré sur la question de la dette Ottomane est organisé la plus grande rencontre diplomatique de l'histoire récente des relations italo-allemandes avec la visite de l'impératrice douarière dans son ancien pays, à la tête de la délégation Italienne à Salzburg, composée également des ministres de l'instruction publique, des travaux publics et des colonie, afin de traiter de l'ensemble de ces dossiers. Toutefois ni Caetani ni Emmanuel ne font le déplacement pour marquer le caractère ordinaire et pacifique de la démarche pour jouer l'apaisement en Europe.


Volet culturel

-Ouverture d'une université allemande à Lubiana

-Ouverture d'une université Italienne à Innsbruck

-Création de lycées allemands (ouverts aussi bien aux germanophones qu'aux non germanophones de façon paritaire, financés et donc gérés intégralement par le gouvernement de Rome sur les deniers de l'instruction publique ) dans les districts Italiens avec des minorités allemandes importantes (plus d'un tiers de la population recensée)

-Création mutuelle d'une bourse au mérite pour que 5000 élèves brillants pauvres Italiens et Allemands puissent étudier chaque année dans le secondaire de l'autre côté des Alpes

-Accord de coopération entre les instituts scientifiques et les équipes de recherche

Volet économique

-Les traités douaniers en vigueur sont renégociés : désormais seules les matières premières sont concernées avec des droits d'entrée s'élevant à 4% en Italie pour le charbon, la houille et les matières minérales non transformées Allemandes tandis que les droits d'entrée en Allemagne pour les produits de l'agriculture ainsi que le sucre, les épices et le café Italiens s'élèveront à 4%

-Les deux gouvernements afin d'améliorer les échanges économiques se chargeront de mener bien à leur terme les travaux nécessaires au développement des infrastructures dans les deux pays pour relier Bolzano à Munich et Udine à Salzburg.

Volet colonial

-Les deux gouvernements reconnaissent leurs possessions et intérêts mutuels en Afrique et en Océanie
-Rome assure Berlin de sa neutralité en cas de conflit entre l'Éthiopie et l'Allemagne

Flattant l'orgueil national Allemand, ces accords doivent côté Italien aussi bien satisfaire les grands exploitants et la moyenne propriété agraire du Sud et du centre du pays que la bourgeoisie industrielle tandis qu'en satisfaisant les élites urbaines germanophones dans les territoires du Tyrol, de Carinthie et de Carniole ils facilitent leur métissage avec les élites Italiennes afin de former une alliance contre le panslavisme en cassant toute possibilité de convergence entre le nationalisme Allemand et le prétendu courant  « illyrien ». Pour les Slovènes la meilleure solution pour bénéficier de l'ascension sociale face à des élites Allemandes installées depuis des siècles est plus que jamais l'Italianisation. La main leur restera toujours tendue.

Affaires coloniales : Pax Africana (été 1892)

La naissance de la colonie Italienne d'Erythrée avait mis l'Italie au contact de puissants voisins : après avoir fait reconnaître ses possessions par l'Allemagne et la Grande-Bretagne et s'être étendu avec cette dernière pour coopérer contre les fanatiques religieux madhistes, reste à traiter des relations avec l'Éthiopie. Connaissant l'intérêt de Berlin dans cette région et venant de les reconnaître, Caetani qui mène une politique de modération à l'international à des fins politiques et économiques après des années fastes en conquêtes, décide de nouer des relations cordiales avec le voisin Éthiopien, le plus chrétien des royaumes africains.

Les deux pays parviennent à un accord en mai 1892, complété d'une convention supplémentaire en août lors de la ratification du traité lors de la venue du Roi des Rois d'Éthiopie à Naples. En outre d'accords commerciaux et d'extra territorialité, un prêt de 1,6 millions de scudis est accordé à Menelik en échange de la cession des hauts plateaux à l'Italie.
Sans tirer un coup de feu l'Empire consolide sa présence en mer Rouge.

Traité de Wouchalé du 2 mai 1892 :

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Convention additionnelle du 21 août 1892 :

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Affaires navales :   Le retour de la mesure

La signature des accords de Malte avec le Royaume-Uni met un terme à la course navale avec la plus grande marine au Monde mais ne met pas un terme définitif à l'escalade à l'armement naval. De l'autre côté des Alpes les bellicistes continent de hurler leur haine viscérale de l'Italie et le chef du gouvernement Français déclare même vouloir d'après des propos reportés par le très sérieux journal Le Figaro dépasser, et très nettement, la Regia Marina d'ici 1895. Et ce alors même que le Troisième Empire dispose déjà d'une solide hégémonie continentale, de nombreux alliés et de la première armée au Monde. Il s'agit d'un acte donc profondément agressif qui ne justifie pas. l'Amirauté ne décolère pas et demande encore et toujours plus de crédits pour y répondre.

Caetani est pour sa part embarrassé, il s'est fait élire président du conseil sur un programme de paix, de croissance et d'équilibrage budgétaire et jusqu'à présent n'a cessé d'agir en ce sens. Il doit donc jongler entre l'inquiétude légitime des militaires, les contraintes internes et la poursuite de l'apaisement avec Londres.

Le gouvernement accouche donc avec le soutien timide de l'opposition, qui réclame plus de moyens sans se soucier des réalités macroéconomiques, d'un nouveau plan de construction navale pour 1892, le plus modeste depuis plus de dix ans. Celui-ci ne contient pas de nouveaux cuirassés, bâtiments les plus coûteux et les plus scrutés par les puissances étrangères, mais poursuit l'expansion de la flotte de croiseurs ainsi que de nouveaux bâtiments légers pour assurer la patrouille au sein des possessions extra marines de plus en plus étendues du pays.

La construction des deux escadres de torpilleurs supplémentaires initiée en 1891 est pour sa part purement et simplement suspendue «jusqu'à nouvel ordre». Comprenez définitivement.

-Production de 4 escadres de croiseurs cuirassés (216 millions de francs)
-Production de 3 escadres de canonnières à coque en acier (45 millions de francs)
-Production de 2 escadres de destroyers (18 millions de francs)

Cela occupe trois chantiers lourds (1x 3 escadres de canonnières, 2x 1 croiseur+ 1 escadre de destroyers) et deux chantiers légers (2x 1 croiseur). Cela laisse quatre chantiers navals légers disponibles. Le coût du plan de construction s'élève ainsi à 279 millions de francs sur trois ans.

La Regia Marina doit donc atteindre sa «crise d'expansion» en 1895, date à laquelle les escadres les plus vieillissantes seront retirées du service pour repartir sur un nouveau cycle, sans toutefois avoir laissé entre temps l'occasion à la France de dépasser, même symboliquement, l'orgueil d'une Nation toute entière. Cela sans perdre la raison financière. La vente de 3 escadres de croiseurs non protégés et trois escadres de torpilleurs à des pays d'Amérique latine au cours de l'année 1894 permet de dégager de son côté 16.5 millions de francs d'économies par an à partir de 1895 en plus de 24 millions de francs de recettes extraordinaires. S'ajoute à cela à la mise en réserve de deux escadre de barbettes améliorées (en attente d'acheteur) générant 24 millions de francs d'économie par an à partir de la fin de l'année 1895.

Affaires budgétaires : Le retour à l'équilibre : Luzzatti, l'inflexible (automne 1892)

Longtemps l'Italie avait connu l'abondance financière, abreuvée par les millions des puissances étrangères vaincues. Quand ce n'était pas le cas elle avait pu bénéficier d'un système fiscal moderne, avec un impôt sur le revenu, certes très partiel, et sur les successions, hérités des années Bertani. Mais ces dernières années le poids accablant des dépenses militaires et d'une frénésie budgétaire avaient mis à mal l'équilibre des comptes. Certes, l'Empire demeurait parmi les États les moins endettés d'Europe mais la situation pouvait vite basculer. De plus, la pression exercée par les emprunts publics sur le système financier se transmettait à toute l'économie en renchérissant le coût du crédit pour les entreprises et les particuliers, tout en réduisant la marge de manœuvre pour mener à terme des investissements à l'étranger.

C'est dans ce contexte que Caetani nomme en janvier 1892 Luigi Luzzatti au poste clé des finances. Grand adepte de l'orthodoxie budgétaire et convaincu que la baisse du coût du crédit constitue la clé pour assurer la prospérité de l'économie péninsulaire, il entend mener une politique d'assainissement des finances publiques sous une forte contrainte politique : pris en étau entre des militaires toujours plus affamés de crédits et un parlement dominé par la Destra, hostile à une réforme des contributions directes, il doit composer de plus avec un contexte social électrique avec la formation des faisceaux en Sicile.

« Je veux 100 millions par an, je les aurai » affirme t-il auprès de L'Empereur Emmanuel qui bien loin de la réserve de son père s'investit activement dans les affaires de l'Etat. Le nouveau ministre des finances n'hésite pas à court-circuiter le parti de Rudini au Parlement en concluant un accord secret avec la Sinistra : pas d'augmentation des impôts indirects et en particulier de retour de la taxe sur la mouture de blé, réclamés par la Destra pour ramener l'équilibre, en échange d'un soutien à un projet équilibré ciblant la rente immobilière : c'est la naissance de la taxe sur les immeubles et les constructions urbaines.

Durant la période pré-unitaire et lors de la réalisation de l'unité Italienne, on a renoncé à étendre dans les villes adopter un système cadastral pour les immeubles , estimant que, contrairement à la terre, « l'usage habituel des immeubles et les influences qui agissent sur leur aptitude à procurer un revenu », telles que le mouvement de la population, la position des immeubles et en général la dynamique du marché produisent, le plus souvent, des incidences et répercussions inégales.

Cette problématique n'a pas été résolu depuis par aucun des régimes en vigueur si bien que en l'absence d'établissement de nouveau cadastre dans les villes connaissant une urbanisation galopante des dizaines de milliers de bâtiments échappent à la taxe foncière, et leurs propriétaires ne sont assujettis éventuellement qu'à l'impôt sur le revenu sans pour autant régler comme les propriétaires ruraux de taxe selon la valeur locative théorique de leur bien. Il s'agit d'une perte terrible pour les finances publiques et une forme d'inégalité entre les territoires.

Un impôt est donc créé pour taxer ces biens selon un système mixte, dans lequel le propriétaire déclare les revenus - réels pour les immeubles loués et potentiels pour ceux utilisés directement - mais une certaine stabilité est reconnue à cette valeur. Le contribuable n'est pas tenu de faire une nouvelle déclaration et l'administration fiscale autorisée à faire une nouvelle imposition que lorsque les revenus ont changé d'au moins un tiers (révisions partielles) ; tous les cinq ans, l'administration financière procède à un examen général.

Le taux est fixé a 12.5% de la valeur locative du bien, ce qui correspond à peu près au montant de la taxe foncière. Cependant pour ne pas pénaliser les bâtiments utilisés à des fins manufacturière ou industrielle, l'ensemble de la valeur des biens des machines est déduit du calcul de l'impôt. De plus une partie des dépenses liées au bien peuvent être déduites. Un tiers pour les usines et un quart pour les autres bâtiments.

Or, les estimations laissent supposer que cet impôt devrait rapporter jusqu'à 1% de l'ensemble de la valeur des richesses nationales par an au budget public et contribuer à hauteur de 180 à 200 millions de francs par an au Trésor public, ce qui en ferait la troisième recette directe après l'impôt foncier et l'impôt sur le revenu. Un véritable choc fiscal qui produirait des conséquences néfastes à l'activité économique.

Dans le même temps le gouvernement est confronté à la publication d'un rapport parlementaire explosif jettant le discrédit sur le système d'impôt proportionnel sur le revenu adopté en 1871 par l'extrême gauche. Complexe (il taxe l'ensemble des revenus perpétuels mais seulement 4/5e des revenus mixtes et 3/5e des revenus du travail), punitif (jusqu'à 14% du revenu pour les plus hauts revenus), il représenterait un boulet au pied de l'économie italienne en plus de générer un phénomène d'évasion fiscale. Effet pervers de sa trop grande modernité.

On décide donc de se saisir de l'opportunité pour réviser le système fiscal, contentant cette fois l'aile droite de la chambre, « compensée » de la création d'un nouvel impôt au sein du même projet de loi afin qu'elle y adhère.

La distinction entre les différents types de revenus est même conservée sous pression des conservateurs à la faveur du compromis, tout comme la proportionnalité de l'impôt défendue par la Sinistra et combattue par la Destra tandis que la charge fiscale est considérement allégée :

-Les revenus inférieurs à 500 francs par an ne sont pas taxés
-Les revenus entre 500 et 2500 francs sont taxés à hauteur de 1%
-Les revenus entre 2500 et 10'000 francs sont taxés à hauteur de 2.5%
-Les revenus entre 10'000 et 50'000 francs sont taxés à hauteur de 4%
-Les revenus supérieurs à 50'000 francs par an sont taxés à hauteur de 5.5%


On estime que cette réforme fiscale d'envergure va :

-Permettre de lutter contre l'évasion et la fraude fiscale : en taxant prioritairement le capital immobilier, par définition inamovible, et en diminuant la pression fiscale sur les revenus rendant la tentation de la fraude ou de l'exil moins intéressante.

-Soutenir l'activité économique et l'investissement via les abattements fiscaux pour les bâtiments soumis à l'impôt sur les immeubles utilisés à des fins industrielles.

-Obtenir des recettes fiscales supplémentaires sans paupériser les classe laborieuse et les territoires ruraux en pleine crise émigratoire.

Les recettes de l'impôt sur le revenu sont appelés logiquement à chuter : alors qu'il représentait près de 10% des recettes fiscales du pays elles devraient être divisées par deux, diminuant de 90 à 110 millions de francs, même si à terme elles devraient bénéficier d'une augmentation de son acceptabilite et donc de moins de fraude et de fuite.

Au total cette réforme a un solde positif de 90 millions de francs, tout en modifiant les équilibres économiques entre la rente immobilière et les revenus mobiliers.

Mais ce texte ambitieux n'est pas le seul adopté par le Parlement. Pour boucler ses comptes et tenir ses engagements auprès d'Emmanuel, Luigi Luzzatti entreprend une extension des industries d'État en proclamant par décret un monopole public sur les fabriques et la vente d'allumettes. L'expropriation des exploitants privés devra être compensée par une indemnisation estimée à vingt millions de francs la première année. Ensuite le monopole d'Etat devrait rapporter vingt millions de francs par an aux finances publiques.

En outre, alors que ces précieuses réformes doivent rapporter 110 millions de francs de recettes supplémentaires, le ministre Luzzatti annonce que dix millions de francs par an seront consacrés à l'achat de réserves d'or -alors que les prix se sont abaissés de façon conjoncturelle suite à une nouvelle ruée vers l'or enclenchée notamment en Afrique du Sud- ainsi que de devises étrangères frappées or. Ceci afin de renforcer la confiance dans le Scudi afin d'aspirer des capitaux et donner aux marchés financiers de solides garanties.


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Una dinastia, un popolo, una nazione —  Fratelli d'Italia


Affaires  militaires  :  Le chant des canons (été 1892)

L'éclaircie dans relations entretenues avec le chancelier de fer Milojevic permet d'entrevoir une plus grandes modération dans les dépenses militaires terrestres, qui se sont envolées en dix ans, comme les dépenses navales. Caetani signifie dès le lendemain de la signature du traité de non agression avec l'Empire Serbe qu'il veut stabiliser le budget de la guerre, au grand damne de généraux qui ne cessent de promouvoir l'inflation des dépenses du ministère pour se prémunir de l'encerclement tant redouté. Pour autant le gouvernement conserve des ambitions et poursuit son entreprise de modernisation permanente des équipements militaires. Surtout, prenant acte des évolutions techniques et doctrinales lors des derniers conflits, influencé par l'État major qui craint une guerre menée sur le sol national, des crédits exceptionnels sont votés pour le développement d'une force d'artillerie lourde à la pointe de la modernité en Europe et dans le Monde, constituée de puissants canons moulés et fondus dans les arsenaux de Calabre. Son rôle pourrait être crucial dans les batailles d'infanterie. Ces travaux sont financés par une certaine désinvolture du cabinet du président du conseil dans les dépenses courantes de l'armée ainsi que par la suppression d'une division marine à vocation offensive. Il décide également de soutenir l'industrie privée en sollicitant ses privés pour l'équipement des nouvelles unités d'artillerie.

1892 :

-Suppression d'une division de fusiliers marins,  fusion des IVe et Ve Corps d'actifs en un corps à trois divisions ( 1DFM (SM), 2 DI). La division d'infanterie surnuméraire rejoint le VIIe Corps mixte, dont on supprime une DR (soit 24 millions de francs d'économies).
-Diminution des crédits de l'ensemble des divisions d'active et de réserve en métropole (N.B : division d'active du VIIe corps mixte déjà en sous régime) Soit 27 divisions en sous-régime (54-2 = 52 millions de francs d'économies par rapport à l'entretien de 1891).
-Création de deux réserves d'artillerie lourde, équipées suite à des commandes auprès des arsenaux privés : coût de 64 millions de francs (50 à la création, 14 à l'achat des pièces).
-Adoption du fusil à lames-chargeurs avec poudre B sur deux grandes lignes de production des arsenaux publics (coût de 6 millions de francs).
-Réequipement des 4 divisions d'active du Ier Corpo en fusils modernes, à partir des arsenaux nationaux pour 3 d'entre elles et privés pour la dernière (coût de 8.5 millions de francs).

Soit sur l'année 78.5 millions de francs de dépenses extraordinaires et 76 millions de francs d'économies de dépenses ordinaires par rapport à 1891.


1893 :

-Maintien en sous-régime des divisions d'active du Ier Corps d'active et des 9 divisions des 3 corps de réserve (26-2 = 24 millions de francs d'économie par rapport à l'entretien de 1891). Les autres divisions repassent à plein régime.
-Réequipement des 3 divisions d'active du IIe Corpo en fusils modernes à partir des arsenaux nationaux et des 2 divisions d'active des VIe et VIIe Corpo mixte à partir des arsenaux privés (coût de 11 millions de francs)
-Adoption de l'artillerie de campagne à tir rapide et affût rigide sur une  grande ligne de production des arsenaux publics (coût de 10 millions de francs).
-Réequipement en artillerie moderne des 4 divisions du Ier Corpo et des 2 divisions d'active des VIe et VIIe Corpo mixte à partir des arsenaux nationaux (coût de 24 millions de francs)

Soit 45 millions de francs de dépenses exceptionnelles et 48 millions de francs d'économies de dépenses ordinaires par rapport à 1891.

1894 (expiration du PNA avec la Serbie en décembre) :

-Maintien en sous-régime des 9 divisions des 3 corps de réserve (18-2 = 16 millions de francs d'économie par rapport à 1891)
-Rééquipement des 3 divisions d'active du IIIe Corpo en fusils modernes à partir des arsenaux nationaux et des 2 divisions de réserve du VIe Corpo mixte à partir des arsenaux privés (coût de 11 millions de francs)
-Réequipement des 6 divisions du IIe et IIIe Corpo en artillerie moderne à partir des arsenaux nationaux (coût de 24 millions de francs).

Soit 35 millions de francs de dépenses exceptionnelles et 40 millions de francs d'économies de dépenses ordinaires par rapport à 1891.

1895 :

-Maintien en sous-régime des 9 divisions des 3 corps de réserve (18-2 = 16 millions de francs d'économie par rapport à 1891)
-Réequipement des 2 divisions de réserve du VIIe Corpo mixte en fusils modernes à partir des arsenaux nationaux (coût de 4 millions de francs)
-Réequipement des 4 divisions de réserve du  VIe et du VIIe Corpo mixte en artillerie moderne à partir des arsenaux nationaux (coût de 16 millions de francs).

Soit 20 millions de francs de dépenses exceptionnelles et 40 millions de francs d'économies en dépenses ordinaires par rapport à 1891.


1896 :

-Maintien en sous-régime des 9 divisions des 3 corps de réserve (18-2 = 16 millions de francs d'économie par rapport à 1891)
-Rééquipement des 3 divisions du nouveaux Ve Corpo mixte en fusils modernes à partir des arsenaux nationaux (coût de 6 millions de francs).
-Rééquipement des 3 divisions du nouveaux Ve Corpo mixte en artillerie moderne à partir des arsenaux nationaux (coût de 12 millions de francs).
-Incorporation des deux réserves d'artillerie lourde dans les Ier et IIe Corps d'armée. Entretien annuel augmenté de 28 millions de francs.

Soit 18 millions de francs de dépenses exceptionnelles et 12 millions de francs d'économie en dépenses ordinaires par rapport à celles de 1891.


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201.5 millions de dépenses extraordinaires sur 5 ans // 216 millions de francs de dépenses ordinaires en moins par rapport au budget 1891.

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Composition et répartition de l'armée Italienne en 1896 :

Spoiler:

Ce budget militaire apparaît comme très équilibré et permet sans aucune dépense supplémentaire sur le quinquennat de moderniser sensiblement l'armée et de mettre sur pied une artillerie lourde.

Affaires dynastiques et politiques :  Une surprenante Union (Automne 1892-Printemps 1893)

Emmanuel avait trois frères : si le plus jeune d'entre eux, le petit Humbert, n'avait pas encore cinq ans, ses deux cadets Victor Emmanuel et Louis Amédée atteignaient l'âge adulte et donc de se marier pour assurer la continuité de la lignée, surtout tant que l'Empereur et son épouse Maria, très complices mais peu portés sur la chose, donnent naissance à un héritier au trône.

Au début de l'automne 1892, le journal il mattino évoque l'intérêt des Aoste-Sicile pour la princesse Elena de Montenegro suite à la rencontre de cette dernière avec le frère cadet de l'Empereur Emmanuel, Victor-Emmanuel, comte de Turin, 21 ans, et la maison d'Italie hésiterait à demander la main de la jeune femme. L'information a fuité volontairement dans la presse pour tester l'état de l'opinion publique au Monténégro et dans le reste des états sous domination de «l'Empereur» Alexandre pour s'éviter l'affront d'un refus.

Il s'agit en effet d'une affaire complexe pour la diplomatie Italienne. Les tensions sont toujours vivaces avec le principal voisin oriental de l'Empire et il n'est pas question de s'abaisser pour obtenir l'accord du chancelier de fer Milojevic qui est aussi omniprésent dans les affaires dynastiques que dans les affaires publiques. Emmanuel est donc très réticent mais pressé par son frère dont il est proche et conseillé par Caetani qui voit au contraire en cette union une opportunité diplomatique à saisir il décide de franchir le pas. Après tout le Prince et la Princesse sont très bien assortis. Elena est grande, ce qui tranche avec la petite taille redondante des membres masculins de la famille Impériale, et son sang n'est pas mêlé à la consanguinité latente des grandes familles d'Europe occidentale. Son caractère, enfin, saura plaire à l'opinion publique sans pour autant, au vu de la personnalité plus effacée de son futur mari, faire de l'ombre à la figure ferme du couple Impérial.

La proposition ne provoque pas d'émoi particulier outre-Save mais est fraîchement accueillie par Milojevic qui aurait préféré placer Elena comme reine consort de Roumanie pour sceller un peu plus la main mise sur l'état Danubien.  Mais cette proposition ayant été vraisemblablement déclinée il accepte celle d'Emmanuel en échange d'une contrepartie politique : le soutien de la monarchie Italienne au projet de concordat entre l'Église Catholique et Belgrade, les deux partis étant en froid notamment depuis les massacres en Albanie. Un échange de bons procédés convenable, l'Italie étant après tout plus que jamais la protectrice des catholiques depuis les politiques menées par les félons laicards en France, son concours semble naturel.  

Accord de détente Italo-serbe - 25 septembre 1892  (en traduction Italienne)

Spoiler:

Le mariage de Victor Emmanuel et Elena est prononcé un peu plus de six mois plus tard, le 15 Avril 1893 sur le littoral Adriatique. Les officiels serbes et monténégrins sont pourtant absents de la photo de famille. Le bref rapprochement opéré entre les deux rivaux aura été de courte durée : dès l'hiver Milojevic reprend son offensive politique contre son adversaire honni suite à la renégociation des accords douaniers de l'Union balkanique et surtout, aux velléités de Belgrade pour s'octroyer le contrôle de la commission du Danube. Le chancelier serbe tenta d'extorquer l'Italie suite à la demande d'admission de cette dernière, avec le soutien toujours implacable de ses alliés, donnant lieu au retrait de la candidature de Rome, qui s'était pourtant déjà effacé auparavant au profit de la Bulgarie et avait encouragé l'empire Ottoman à quitter la commission de son plein gré  face aux menaces Serbes. Était-ce un nouvel hiver diplomatique ?


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